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Je ne suis pas un démocrate … ou bien ?

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23122010

Message 

Je ne suis pas un démocrate … ou bien ? Empty Je ne suis pas un démocrate … ou bien ?






C’est peut-​​être sim­ple­ment une ques­tion de voca­bu­laire. J’en suis même à espé­rer que c’est le cas. Ça me ren­drait la vie plus simple, et plus confor­table. Notez que je ne parle pas de mon confort matériel.

Je manque de confort dans ma tête, dès que je mets le nez dehors. J’ai trop de mal à confron­ter ce que je vois avec ce que je lis, ou entends. Dehors, j’ai un pro­blème avec le mot «démocratie».

La démo­cra­tie, c’est un concept. Avec des corol­laires. Par exemple, il est acquis pour «tout le monde» que, dans le cadre d’une démo­cra­tie, le lan­gage des gou­ver­nants doit être clair (com­pré­hen­sible par tout le monde), trans­pa­rent (on peut véri­fier ce qui a été dit), et sin­cère (si la véri­fi­ca­tion se passe mal, il y a pos­sible sanc­tion). Et l’axiome de base, c’est que le peuple fait ce qu’il veut.

ALLÔ LA TERRE ?

Je vis en démo­cra­tie. Enfin, je veux dire : je vis dans un pays dont le sys­tème poli­tique est la démo­cra­tie. C’est mar­qué dans les papiers.

Nom : Répu­blique fédé­rale d’Allemagne
Date de nais­sance : 1949
Sys­téme poli­tique : démocratie

Vous voyez. Une démocratie.

L’Allemagne va mieux. Les chiffres du chô­mage ne cessent pas de bais­ser. La Sainte Crois­sance est en pleine santé, ne ces­sant pas de … croître. Tout va bien. On fait des réformes. Et c’est bon.

Mais quand je sors dans le rue, curieu­se­ment, je manque de confort, à l’intérieur. Par exemple, la Mül­lers­traße, la rue per­pen­di­cu­laire à la mienne, me rend faci­le­ment incon­for­table. Déjà, il faut y aller sou­vent pour savoir ce qu’on peut y trou­ver : les com­merces ne cessent pas de chan­ger. Les vitrines nous parlent de nou­velles ouver­tures, et ça c’est confor­table. En théo­rie. Parce que ces ouver­tures, elles se font dans des endroits où, la semaine d’avant, la même vitrine nous annon­çait une liqui­da­tion. J’ai vu cer­taines bou­tiques chan­ger trois ou quatre fois d’enseigne en moins d’un an. Un des plus popu­laires et mieux situés super­mar­chés est fermé depuis plus d’un an. Sur la façade, il y a des graf­fiti qui disent qu’ils veulent un Aldi, ou un Lidl. Vous connais­sez Lidl et Aldi ? En Alle­magne ça veut dire : de la nour­ri­ture *pas chère*. La moins chère pos­sible. Même au prix de la qualité.

Sur Mül­lers­traße il y a des men­diants. Avec ou sans musique, avec ou sans gamins, avec ou sens muti­la­tions. Il y a un an, je n’en voyais pas. J’ai peut-​​être une mau­vaise mémoire …

En face de la nou­velle Gare Prin­ci­pale de Ber­lin, il y a le palais de jus­tice. Enfin un des palais de jus­tice. Là, c’est le juge «social» qui tra­vaille. Ce n’est pas très facile de lui par­ler. C’est pas une ques­tion de prin­cipe, c’est juste qu’il est très occupé. Il est lit­té­ra­le­ment sub­mergé de dos­siers. Ses dos­siers ? Des gens illé­ga­le­ment expul­sés par … les ser­vices sociaux. Des gens qui ne peuvent pas payer leur élec­tri­cité, leur téléphone …

Notez que pour ces gens là, l’encombrement va dans les deux sens : les huis­siers sont tel­le­ment débor­dés qu’il faut faci­le­ment 3 semaines entre le moment où un juge donne un ordre et le jour où l’huissier arrive. Eux, les huis­siers, ils sont prin­ci­pa­le­ment débor­dés à cause des … faillites.

LA FAILLITE DU SYSTÈME, PAR L’EXEMPLE

Vous pou­vez croire ça ? Un juge qui reçoit des plaintes de gens expul­sés tota­le­ment illé­ga­le­ment par l’administration ?

Bien sûr, on peut ima­gi­ner que ça puisse arri­ver. Par erreur. Mais là, ce n’est pas un acci­dent. Ces expul­sions sont orga­ni­sées. Je veux dire : c’est volon­taire. C’est systématique.

Les cibles : les pauvres. Les gens qui touchent des pres­ta­tions sociales. Un bon jour, ils reçoivent un cour­rier qui les convoque au «job cen­ter». Au niveau du voca­bu­laire, on pour­rait déjà s’inquiéter du fait que l’administration (alle­mande) qui gère les pres­ta­tions sociales s’appelle «job cen­ter», en anglais dans le texte. Et champ lexi­cal me choque un petit peu. Pour moi, ça sug­gère que l’idée que tout tourne autour du tra­vail. Les gens en dif­fi­culté sont sou­vent au chô­mage, et l’idée c’est de les remettre au tra­vail. Coûte que coûte. Les pres­ta­tions sociales ont l’air d’être hors sujet.

Et, de fait, elles sont de plus en plus hors-​​sujet.

Les expul­sions concernent les gens au chô­mage occu­pant un appar­te­ment jugé par le job cen­ter «trop cher». Car pour ces gens-​​là, c’est le job cen­ter qui paye le loyer. Une famille qui a habité là pen­dant des décen­nies peut être «relo­gée» d’un coup de stylo. Les cas se comptent par mil­liers.
Quel est le pro­blème ? Le job cen­ter manque d’argent, et essaye d’en écono­mi­ser, c’est logique, non ?
Logique, oui. Mais illé­gal. Les textes ne per­mettent pas ça. Mais d’ici à ce que le job cen­ter soit condamné … il a «écono­misé». Et les pro­prié­taires des loge­ments à bas prix ont gagné beau­coup d’argent. D’autant que com­bien des gens expul­sés auront le cou­rage de s’attaquer au job cen­ter ? Tout ges­tion­naire vous dira que le risque valait le coup.

Les pres­ta­tions sociales sont hors sujet. C’est la rai­son pour laquelle, par exemple, je n’en béné­fi­cie pas. Illé­ga­le­ment. Le job cen­ter consi­dère que mes reve­nus sont trop hauts. Or, léga­le­ment, je n’ai pas de reve­nus. Je vis (mal) de mon allo­ca­tion mala­die. Et, la loi est for­melle : ce n’est pas un revenu. Je pour­rais bro­der sur ce thème avec mon propre exemple pen­dant des heures, tel­le­ment d’abus ont lieu dans mon cas. Allez, un petit pour la route : Viola, comp­table, a eu un entre­tien avec un «conseiller» qui lui a parlé pen­dant plus de cinq minutes avant que Viola puisse com­prendre de quoi il par­lait. Il croyait que Viola était coif­feuse. Bon. L’erreur est humaine. Là où ça se gâte, c’est quand il refuse de croire que Viola est comp­table, pas coif­feuse, et qu’il la menace de sanc­tions si elle refuse de prendre cet emploi de coiffeuse.

Je vous le dis : je peux en par­ler des heures. Spé­cia­le­ment depuis l’autre jour où nous avons eu une conver­sa­tion avec quelqu’un qui tra­vaille avec le juge social. La dame en ques­tion nous a pré­tendu que nous n’avions pas envoyé un docu­ment dont elle avait besoin. Et alors qu’on lui a mon­tré le petit papier rose, le récé­pissé du recom­mandé que nous lui avions envoyé, elle nous posé la ques­tion sui­vante : «pou­vez me prou­ver que ce docu­ment se trou­vait dans l’enveloppe ?».

La base du sys­tème est morte. À l’instant où cette ques­tion a été posée, j’ai fini de croire à la démocratie.

RETOUR AU SUJET PRINCIPAL

Les exemples sont légion. Et là, je ne vous parle que de moi, de ce que je vois. De ce que je vis. Mais mon voi­sin en a autant à dire. Et son voi­sin. Et ainsi de suite.

Com­ment accep­ter le dis­cours offi­ciel quand on vit dans ce monde ? Et sur­tout : faut-​​il accep­ter ce dis­cours ? Et si non, quoi faire ?

Je parle de démo­cra­tie, là. Vous l’avez recon­nue, non ? Dans mes trois ques­tions, je parle des fon­de­ments de la démocratie.

La démo­cra­tie, ça part, comme on me l’a écrit récem­ment du prin­cipe de la délé­ga­tion. «Parce qu’on a décidé, il y a long­temps, qu’on se ferait jus­te­ment repré­sen­ter.» Donc, on élit des gens qui font ce qu’on leur dit de faire. Donc, aussi, si ils ne font pas ce qu’on leur demande, on les vire.

Dans le cas que j’évoquais pré­cé­dem­ment, il me parait clair que le sys­tème, volon­tai­re­ment ou pas, est en faillite.

Et comme dans tout cas de faillite, il faut com­prendre pourquoi.

La faillite de la démo­cra­tie, c’est le prin­cipe de délé­ga­tion tel qu’il est mis aujourd’hui en action.

Vous connais­sez tous la rai­son. Coluche nous avait (il me semble) résumé ça en une seule phrase : «un homme au pou­voir n’est ni de gauche ni de droite : il est au pou­voir». Un homme poli­tique veut arri­ver au pou­voir. Puis y res­ter. Et ça ouvre les portes à toutes les com­pro­mis­sions. Pour res­ter au pou­voir, il faut trou­ver (ou créer) les pro­blèmes qui inté­ressent les gens (non : les élec­teurs), et leur pro­mettre la solution.

Pro­mettre suf­fit. Réflé­chis­sez : ça fait au moins 20 ans qu’on nous pro­met une vic­toire contre le chô­mage. Vous avez vu une ? Non. On a changé les termes de la ques­tion : jobs pré­caires, jobs sous-​​qualifiés, jobs, sous-​​payés. Chô­meurs radiés, volés. Mais la vic­toire ? Non.

Et pour­tant, depuis 20 ans, les mêmes dont au pou­voir. Avec une dose d’alternance. His­toire de pré­ser­ver les apparences.

Le chô­mage n’est qu’un exemple. Par­lez droits sociaux, par­lez jus­tice, par­lez sécu­rité, écolo­gie, paix …

Réflé­chis­sez. Regar­dez vingt ans en arrière, et regar­dez le che­min parcouru.

ET ALORS ?

Main­te­nant, si après avoir regardé 20 ans en arrière vous faites encore confiance au sys­tème «démo­cra­tique», vous pou­vez ces­ser de lire. Votre pro­blème est plus basique. Vous avez un petit pro­blème avec la réa­lité. Vous vous racon­tez des his­toires. Vous vivez dans un monde de détails. Et si vous croyez que «dieu est dans les détails», je vous dis que MON «dieu» est dans la statistique.

LE TAS RÉPUBLICAIN

Seule la sta­tis­tique peut nous don­ner la démo­cra­tie. Je n’utilise pas le mot «pro­mettre» (comme dans «la sta­tis­tique peut nous pro­mettre la démo­cra­tie»). La pro­messe est à pros­crire de la démo­cra­tie, et de la poli­tique. La pro­mettre est la base de la corruption.

Et natu­rel­le­ment, les gens aux­quels je parle me demandent tou­jours : «et alors, gros bal­lot, tu pro­poses quoi, toi ?»

Moi, je pro­pose un sys­tème sans pro­messe. Et donc sans élec­tion. Une démo­cra­tie sans élec­tion. Ma solu­tion à cette équa­tion appa­rem­ment inso­luble, c’est le TAS répu­bli­cain. TAS comme dans Tirage Au Sort.

Si la pro­messe et la cor­rup­tion est la faillite du sys­tème, il faut s’en protéger.

Si j’admets faci­le­ment qu’il FAUT une repré­sen­ta­tion, parce que 60 mil­lions de gens ensemble ne peuvent rien faire, il nous faut une repré­sen­ta­tion incor­rup­tible. Et seul le TAS peut nous don­ner ça. Le TAS, ça fonc­tionne comment ?

On désigne des gens pour nous repré­sen­ter. Ces gens, disons 1000, n’en auraient aucun avan­tage. Ils gardent leur sta­tut, leur salaire. Rien de plus. C’est un bou­lot de merde, mais il faut que quelqu’un le fasse. Pour deux ans, trois ans, on aban­donne tout, et on devient député. Et aprés les deux ou trois ans, on rentre à la mai­son, comme si de rien n’était. On retrouve son bou­lot (garanti).

Être député, c’est essayer de faire mar­cher le pays. Le mieux pos­sible. Tout le monde sait quels sont les pro­blèmes. Et les dépu­tés *décident* la façon dont laquelle la situa­tion doit être gérée.

Comme on garde son salaire, et comme ne peut avoir aucun avan­tage, pas un cen­time, pas une pis­cine, pas une voi­ture, on garde l’intérêt géné­ral comme cible.

Comme même un groupe de 1000 (ou 2000) per­sonnes ne peut rien *faire* de concret, si les dépu­tés ont le pou­voir légis­la­tif (et le contrôle), ils délèguent quelques membres comme «ministres». Comme une per­sonne seule est tou­jours menacé par une cor­rup­tion, les ministres seront des groupes de trois.

Député ou ministre sera viré, et puni, si il obtient un avan­tage quel­conque à sa fonction.

Et si les dépu­tés étaient cons ? Sta­tis­ti­que­ment impro­bable. Très impro­bable. Il y aura tou­jours le même pour­cen­tage de gens «intel­li­gents», et d’«imbéciles». Comme dans le sys­tème actuel. Les dépu­tés et ministres actuels ne sont ni plus intel­li­gents ni moins intel­li­gents que vous ou moi. On ne leur demande pas de tout savoir. On leur demande de déci­der. De choi­sir les direc­tions à prendre. Aux fonc­tion­naires de leur dire com­ment le faire, et leur mon­trer les alternatives.

Les dépu­tés auront un contrôle cer­tain sur les fonc­tion­naires. Les fonc­tion­naires seront tous *bien* payés pour faire leur bou­lot au mieux. Et si ils sont cou­pables de cor­rup­tion, ils seront châ­tiés en conséquence.

Au bout du compte, on aura un pays gou­verné par les gens.

On appelle ça une démocratie.
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brusyl
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Je ne suis pas un démocrate … ou bien ? :: Commentaires

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Message Mar 4 Jan 2011 - 14:14 par Invité

Hi Sylvie.
Tes remarques restées sans suite sont plus que pertinentes...

Sinon, ma rép à ta question à tous, je pense que le terme voulu était plutôt Probabilité que Statistique.
Avec en fond la stochocratie, cad le tirage au sort comme option démocratique, vieux serpent de mer s'il en est.

Bise.

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brusyl

Message Lun 27 Déc 2010 - 11:00 par brusyl

@ country

S'il y a vote, ce n'est plus de la démocratie
Hé?????

ca rejoint la théorie anarchiste de l'organisation de la société.

Chacun voit midi à sa porte, pour moi cela rejoint la démocratie, la VRAIE, celle des grecs , celle de Rousseau: elle n'est pas seulement directe, elle est représentative , les députés subsistent mais ils sont désignés (par tirage au sort ? par élection ? l'auteur ne le dit pas) mais le politique cesse d'être un métier en soi, d'être une source d'honneur et de pouvoir pour redevenir la représentation de la souveraineté populaire et de l'intérêt général.


@ Jean marc

J'ai le même point d'interrogation que toi : si les "fonctionnaires disent aux députés comment faire" cela risque de créer un corps d'expert qui aura de grandes chances d'influer sur la prise de décision et même de se l'approprier totalement in fine. Cela implique forcément aussi à terme lobbying et corruption
Un peu léger sur ce point l'auteur....

Une question à tous :

je n'ai pas très bien compris cette phrase : "Seule la sta­tis­tique peut nous don­ner la démo­cra­tie"

Quelqu'un peut m'expliquer ? (la statistique donne plutôt la technocratie...)

Quant à sa méfiance vis à vis de la promesse... il devrait lire Hannah Arendt qui fait de la promesse le point central de la communication politique...le rôle central de la politique est de rassurer le citoyen, de lui offrir un cadre , ce qu'elle appelle " des îlots de sécurité" pour l'avenir. Elle crée quelque chose sur quoi l'on peut compter dans l'incalculable, elle créé du sens (ce qu'est incapable de créer la statistique qui ne lit que le présent), elle est le mouvement de l'histoire.
"La souveraineté d'un groupe d'hommes liés et tenus non pas par une volonté identique qui les inspirerait toujours de façon magique, mais par un dessein concerté, unique raison d'être et seul lien des promesses, se manifeste très clairement dans sa supériorité incontestée sur les gens entièrement libres, que ne lie aucune promesse, que n'attache aucun dessein. Cette supériorité vient de la capacité de disposer de l'avenir comme s'il s'agissait du présent".

A condition bien sûr, d'être véritablement lié par sa promesse : une vraie démocratie donnerait aux citoyens les moyens de contrôle de la promesse : le mandat impératif par exemple, ou la possilibité de révocation d'un représentant en cours de mandat (par referendum) s'il non respect de ses engagement, ou encore la constitution de jurys citoyens de contrôle

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country skinner

Message Sam 25 Déc 2010 - 9:05 par country skinner

Il manque une précision essentielle (mais implicite) lorsqu'on parle de démocratie directe : Les mandats sont révocables à tout instant par les mandants.
Quant aux fonctionnaires (exécutif), on ne saurait parler de délégations puisqu'ils expliquent et exécutent, mais ne décident pas (par principe et contrairement aux habitudes des démocraties présidentialistes)

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Donald11

Message Ven 24 Déc 2010 - 19:59 par Donald11

Jean-marc a écrit:La corruption inhérente à tout corps constitué.
N'est ce pas que j'ai raison?
Tu as raison dans un monde ou on ne sanctionne que le corrompu. Mais si on venait a sanctionner tres durement le corrupteur ? C'est en tarrissant la source qu'on peut arreter l'eau, non, pas en ecopant ou en epongeant en aval ? Et puis, l'eau de la corruption, ce ne serait pas le fric, le peze, le flouze, la fraiche, ... , par hasard ?
Bon noel ...

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avatar

Message Ven 24 Déc 2010 - 10:54 par Invité

Il y a 3 étapes dans ce texte.

1. la pauvreté, la crise, l'injustice, l'absence de progrès dans les solutions depuis 20 ans (j'aurai dis 35)

2. le tirage au sort comme solution au problème de la représentation, de la promesse corruptrice

3. et sur la fin quelques mots seulement mais très importants qui sont ''...On leur demande de déci­der. De choi­sir les direc­tions à prendre. Aux fonc­tion­naires de leur dire com­ment le faire, et leur mon­trer les alternatives. Les dépu­tés auront un contrôle cer­tain sur les fonc­tion­naires. Les fonc­tion­naires seront tous *bien* payés pour faire leur bou­lot au mieux. Et si ils sont cou­pables de cor­rup­tion, ils seront châ­tiés en conséquence.", importants car il y a ainsi fait un choix concernant le modèle d'organisation démocratique, modèle implicite sous jacent à ce bref énoncé, et non explicité.

Ce point 3 me pose un "problème logique" dans la mesure où exposé tel quel en tout cas, il me semble qu'il réintroduit la délégation et la corruption que le point 2 tentait d'évacuer par l'option tirage au sort.
La délégation de l'expertise et de l'action publique par exemple.
La corruption inhérente à tout corps constitué.

N'est ce pas que j'ai raison?

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country skinner

Message Ven 24 Déc 2010 - 9:32 par country skinner

S'il y a vote, ce n'est plus de la démocratie : Démocratie directe, stochocratie (tirage au sort des représentants révocables), ca rejoint la théorie anarchiste de l'organisation de la société.
Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort est une façon d'élire qui n'afflige personne; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. (Montesquieu - De l'esprit des lois)

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Mister Cyril

Message Ven 24 Déc 2010 - 0:51 par Mister Cyril

A boire et à manger...

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