Cartel des lessives : trois fabricants sanctionnés ...
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08122011
Cartel des lessives : trois fabricants sanctionnés ...
Tiens, ça va nous changer un peu des G8/G20, agences de notation et marchés (forcément truqués !!!). En plus on comprend beaucoup mieux comment la concurrence libre et non faussée agit pour le bien des lessiveuses et des lavandières ...
Moi j'utilise Skip, et vous ?
Les quatre principaux fabricants de lessives se sont secrètement mis d'accord pendant six ans sur leurs prix et leurs promotions en France, un cartel sanctionné par l'Autorité de la concurrence qui a infligé à trois d'entre eux une amende totalisant 361 millions d'euros.
Le géant anglo-néerlandais Unilever, qui a dénoncé le cartel, a bénéficié de la procédure de clémence et a été totalement exempté de sanctions, échappant à une amende théorique de 248,5 millions d'euros.
Les groupes américains Procter & Gamble et Colgate-Palmolive, ainsi que l'Allemand Henkel ont été sanctionnés, bénéficiant toutefois d'une réduction du montant en fonction de la qualité de leur coopération et de l'ordre dans lequel ils ont présenté leur demande de clémence.
Au final, l'amende s'est élevée 233,6 millions d'euros pour Procter & Gamble, à 92,3 millions d'euros pour Henkel et à 35,4 millions d'euros pour Colgate-Palmolive.
Le cartel entre ces quatre multinationales en situation d'oligopole (acteurs peu nombreux qui contrôlent un marché), a duré de 1997 à 2004, avec une interruption de quelques mois entre octobre 1998 et novembre 1999.
Les directeurs commerciaux de leurs filiales françaises se rencontraient secrètement trois à quatre fois par an dans des hôtels ou restaurants de la région parisienne pour fixer les écarts de prix, les directeur généraux et PDG pouvant être amenés à intervenir.
Ariel devait ainsi être 3% plus cher que Skip et Le Chat, ou encore Dash 10% plus cher que Omo, Super Croix et Axion. Les marques Gama, Persil et X-Tra étaient aussi concernées par ces ententes qui portaient sur les lessives liquides, en tablettes ou en poudre.
L'Autorité de la concurrence n'est pas en mesure de chiffrer le préjudice pour les consommateurs et les distributeurs, dans un marché des lessives dont les ventes ont représenté plus d'un milliard d'euros chaque année concernée.
"On touche à un produit de grande consommation courante et incontournable pour les consommateurs, qui ont été fortement lésés", a déclaré à l'AFP Nicolas Godfroy, directeur juridique de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
"On espère que le montant des sanctions, très élevé, sera dissuasif. En même temps, tant qu'il n'y aura pas de véritable réparation du préjudice des victimes, c'est-à-dire des consommateurs", les acteurs économiques peuvent "avoir parfois intérêt à prendre le risque", a-t-il fait valoir, regrettant l'absence d'action de groupe en France.
Les fabricants disposent d'un mois pour faire appel auprès de la Cour d'appel de Paris.
Procter and Gamble a d'ailleurs indiqué dans un communiqué envoyé à l'AFP qu'il allait "probablement faire appel".
"Nous voulons qu'il soit clair que les comportements passés relatifs à cette affaire étaient contraires à nos normes de comportement en affaires et que nous avons pris les mesures disciplinaires appropriées tout en renforçant notre programme international d'application des normes au niveau mondial", a ajouté le groupe américain.
La Commission européenne avait elle-même prononcé en avril une sanction de 315,2 millions d'euros à l'encontre de Henkel, Procter & Gamble et Unilever pour s'être coordonnés sur certains éléments de détermination du prix des lessives en poudre dans huit pays européens, un dossier qui avait pour origine une demande de clémence de Henkel.
Les dossiers français et européen sont différents, estime l'Autorité, soulignant que la Commission européenne a fait la même analyse.
Henkel a annoncé de son côté sa décision de faire appel de l'amende française, estimant lui que la décision européenne vaut exemption d'amendes nationales.
Le cartel français des lessives a donné lieu à la troisième plus forte sanction infligée par l'Autorité de la concurrence ou son prédécesseur, le Conseil de la concurrence, derrière les ententes sur la téléphonie mobile (534 millions d'euros en 2005), et sur les commissions interbancaires sur les chèques (384,9 millions d'euros en 2010).
Une sanction plus élevée avait été décidée contre le cartel de l'acier, 575,4 millions d'euros en 2008, mais la Cour d'appel de Paris l'avait réduite à 74 millions d'euros.
Merci Mr Con Currence !
Pertinences des mots : amendes cartel consommateurs entente lessives (rayez le mot inutile)
Moi j'utilise Skip, et vous ?
Les quatre principaux fabricants de lessives se sont secrètement mis d'accord pendant six ans sur leurs prix et leurs promotions en France, un cartel sanctionné par l'Autorité de la concurrence qui a infligé à trois d'entre eux une amende totalisant 361 millions d'euros.
Le géant anglo-néerlandais Unilever, qui a dénoncé le cartel, a bénéficié de la procédure de clémence et a été totalement exempté de sanctions, échappant à une amende théorique de 248,5 millions d'euros.
Les groupes américains Procter & Gamble et Colgate-Palmolive, ainsi que l'Allemand Henkel ont été sanctionnés, bénéficiant toutefois d'une réduction du montant en fonction de la qualité de leur coopération et de l'ordre dans lequel ils ont présenté leur demande de clémence.
Au final, l'amende s'est élevée 233,6 millions d'euros pour Procter & Gamble, à 92,3 millions d'euros pour Henkel et à 35,4 millions d'euros pour Colgate-Palmolive.
Le cartel entre ces quatre multinationales en situation d'oligopole (acteurs peu nombreux qui contrôlent un marché), a duré de 1997 à 2004, avec une interruption de quelques mois entre octobre 1998 et novembre 1999.
Les directeurs commerciaux de leurs filiales françaises se rencontraient secrètement trois à quatre fois par an dans des hôtels ou restaurants de la région parisienne pour fixer les écarts de prix, les directeur généraux et PDG pouvant être amenés à intervenir.
Ariel devait ainsi être 3% plus cher que Skip et Le Chat, ou encore Dash 10% plus cher que Omo, Super Croix et Axion. Les marques Gama, Persil et X-Tra étaient aussi concernées par ces ententes qui portaient sur les lessives liquides, en tablettes ou en poudre.
L'Autorité de la concurrence n'est pas en mesure de chiffrer le préjudice pour les consommateurs et les distributeurs, dans un marché des lessives dont les ventes ont représenté plus d'un milliard d'euros chaque année concernée.
"On touche à un produit de grande consommation courante et incontournable pour les consommateurs, qui ont été fortement lésés", a déclaré à l'AFP Nicolas Godfroy, directeur juridique de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
"On espère que le montant des sanctions, très élevé, sera dissuasif. En même temps, tant qu'il n'y aura pas de véritable réparation du préjudice des victimes, c'est-à-dire des consommateurs", les acteurs économiques peuvent "avoir parfois intérêt à prendre le risque", a-t-il fait valoir, regrettant l'absence d'action de groupe en France.
Les fabricants disposent d'un mois pour faire appel auprès de la Cour d'appel de Paris.
Procter and Gamble a d'ailleurs indiqué dans un communiqué envoyé à l'AFP qu'il allait "probablement faire appel".
"Nous voulons qu'il soit clair que les comportements passés relatifs à cette affaire étaient contraires à nos normes de comportement en affaires et que nous avons pris les mesures disciplinaires appropriées tout en renforçant notre programme international d'application des normes au niveau mondial", a ajouté le groupe américain.
La Commission européenne avait elle-même prononcé en avril une sanction de 315,2 millions d'euros à l'encontre de Henkel, Procter & Gamble et Unilever pour s'être coordonnés sur certains éléments de détermination du prix des lessives en poudre dans huit pays européens, un dossier qui avait pour origine une demande de clémence de Henkel.
Les dossiers français et européen sont différents, estime l'Autorité, soulignant que la Commission européenne a fait la même analyse.
Henkel a annoncé de son côté sa décision de faire appel de l'amende française, estimant lui que la décision européenne vaut exemption d'amendes nationales.
Le cartel français des lessives a donné lieu à la troisième plus forte sanction infligée par l'Autorité de la concurrence ou son prédécesseur, le Conseil de la concurrence, derrière les ententes sur la téléphonie mobile (534 millions d'euros en 2005), et sur les commissions interbancaires sur les chèques (384,9 millions d'euros en 2010).
Une sanction plus élevée avait été décidée contre le cartel de l'acier, 575,4 millions d'euros en 2008, mais la Cour d'appel de Paris l'avait réduite à 74 millions d'euros.
Merci Mr Con Currence !
Pertinences des mots : amendes cartel consommateurs entente lessives (rayez le mot inutile)
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 72
Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Cartel des lessives : trois fabricants sanctionnés ... :: Commentaires
Re: Cartel des lessives : trois fabricants sanctionnés ...
Désolé mon pote mais cette histoire n'est pas neuve, neuve (je l'avais lu il y a plusieurs semaines je crois)...quant à laver les fringues à la main au savon de Marseille pfffft vraiment si on a plus le choix et encore au lavoir municipal pour favoriser des rencontres; et puis ce ton qui semble mettre en cause la libre concurrence c'est archaïque Monsieur Canard...bizz et bon week-end!
Je me demande si je ne vais pas me remettre à faire mes lessives à la main !!!
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