Impôt à 75% : Mais heu !... on fait comment pour faire "de gauche" maintenant ?
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02012013
Impôt à 75% : Mais heu !... on fait comment pour faire "de gauche" maintenant ?
Par Etienne FILLOL le lundi, décembre 31 2012
http://www.etiennefillol.fr/blog/index.php?post/2012/12/31/Imp%C3%B4t-%C3%A0-75-:-Mais-heu-!...-on-fait-comment-pour-faire-de-gauche-maintenant
L’impôt, c’est important en politique. C’est même fondamental. L’impôt, c’est le levier quasi unique d’un gouvernement pour construire un budget national. Pour orienter sa politique. C’est dire s’il y a bien une politique fiscale de droite et une autre de gauche : prendre de l’argent à certains pour le distribuer à d'autres implique des choix fondamentaux.
Enfin ça c’était avant. Parce qu’avec le gouvernement actuel, la politique fiscale est très exactement la même que sous Sarkozy. Ou plutôt soyons précis : les différences sont tellement infimes qu’il faut un microscope pour jouer au jeu des sept erreurs.
Parlons clairement : Hollande qui avait parlé d’une « révolution fiscale » n’a rien mis en œuvre du tout. Le système fiscal français est miné. Totalement pourri de l’intérieur. Il est d’une complexité sans nom, avec des niches fiscales en-veux-tu-en-voilà. Il n’est pas progressif pour un sou. Il sépare l’impôt sur le revenu et la CSG. Cette dernière présente le même taux pour tout le monde. Le capital présente une fiscalité surprenante par rapport aux revenus du travail, etc. Bref, l’impôt français ne vaut rien. D’où l’intérêt d’une révolution fiscale. Sauf que Hollande n’a strictement rien fait. Mais rien de rien.
Et puis donc il a inventé cette tranche à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros. L’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire : cela ne sert économiquement à rien et cela crée artificiellement une tranche énorme alors que tout le reste du barème fiscal n’est pas revisité malgré son injustice flagrante.
Mais cela fait « de gauche ». Voilà. C’est devenu ça, le Parti Socialiste. Comme un symbole : on ne fait rien de différent de la droite, mais on fait un coup marketing pour faire penser (mais à qui ?) qu’on est juste, redistributif, conscient des difficultés sociales, qu’on a envie de changer la vie.
Fiscalité des entreprises ? L’affaire des « pigeons » est à cet égard très éclairante : au lieu de faire la chasse aux niches fiscales (autre mot pour l’intérêt individuel prenant le pas sur l’intérêt collectif), le gouvernement reçoit les « pigeons » en grande pompe et accède à la plupart de leurs demandes d’exonération. Pour se justifier, les pigeons disent qu’ils prennent des risques… Et alors ? Les 3,5 millions de personnes qui en France ont recours à l’aide alimentaire prennent-ils moins de risque que ces zozos encravatés qui montent des start-ups à deux balles avec une mise de 5000 euros prêtés par la banque ? Le risque pour la majorité des Français c’est d’avoir à faire à la Banque Alimentaire, pas à la Banque Lazard.
Fiscalité des entreprises toujours ? 20 milliards d’exonérations fiscales pour elles et augmentation de la TVA pour les autres. Autre nom de la « TVA sociale » de la droite donc.
Règle d’or ? Adoptée en grandes pompes et fièrement par ce gouvernement, tout en jurant qu'il n'en est rien.
Les étrangers en situation irrégulière ? Valls expulse plus que ses prédécesseurs… mais tient un discours moins agressif qui fait croire que…
Contrôles d’identité au faciès ? Le récépissé a été abandonné en rase campagne.
Rénovation de la vie politique ? A part un rapport tout mou d’une énième commission, pas une seule mesure digne de ce nom.
Vote des étrangers aux élections locales ? A force de tergiversations et de pseudo-raisons technico-politiques pour repousser la loi, on sent venir l’enterrement de première classe.
J’arrête là, la liste est longue des exemples de la politique discrètement libérale et conservatrice du gouvernement Ayrault.
Mais il y avait cet arbre qui cachait la forêt : la tranche d’impôt à 75%, celle qui faisait croire aux moins attentifs que la France avait voté à gauche il y a six mois.
Au fond, le Conseil Constitutionnel, en retoquant cette mesure, n’a fait que dévoiler la vraie nature des pseudo-cialistes au pouvoir.
Et c’est triste.
http://www.etiennefillol.fr/blog/index.php?post/2012/12/31/Imp%C3%B4t-%C3%A0-75-:-Mais-heu-!...-on-fait-comment-pour-faire-de-gauche-maintenant
L’impôt, c’est important en politique. C’est même fondamental. L’impôt, c’est le levier quasi unique d’un gouvernement pour construire un budget national. Pour orienter sa politique. C’est dire s’il y a bien une politique fiscale de droite et une autre de gauche : prendre de l’argent à certains pour le distribuer à d'autres implique des choix fondamentaux.
Enfin ça c’était avant. Parce qu’avec le gouvernement actuel, la politique fiscale est très exactement la même que sous Sarkozy. Ou plutôt soyons précis : les différences sont tellement infimes qu’il faut un microscope pour jouer au jeu des sept erreurs.
Parlons clairement : Hollande qui avait parlé d’une « révolution fiscale » n’a rien mis en œuvre du tout. Le système fiscal français est miné. Totalement pourri de l’intérieur. Il est d’une complexité sans nom, avec des niches fiscales en-veux-tu-en-voilà. Il n’est pas progressif pour un sou. Il sépare l’impôt sur le revenu et la CSG. Cette dernière présente le même taux pour tout le monde. Le capital présente une fiscalité surprenante par rapport aux revenus du travail, etc. Bref, l’impôt français ne vaut rien. D’où l’intérêt d’une révolution fiscale. Sauf que Hollande n’a strictement rien fait. Mais rien de rien.
Et puis donc il a inventé cette tranche à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros. L’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire : cela ne sert économiquement à rien et cela crée artificiellement une tranche énorme alors que tout le reste du barème fiscal n’est pas revisité malgré son injustice flagrante.
Mais cela fait « de gauche ». Voilà. C’est devenu ça, le Parti Socialiste. Comme un symbole : on ne fait rien de différent de la droite, mais on fait un coup marketing pour faire penser (mais à qui ?) qu’on est juste, redistributif, conscient des difficultés sociales, qu’on a envie de changer la vie.
Fiscalité des entreprises ? L’affaire des « pigeons » est à cet égard très éclairante : au lieu de faire la chasse aux niches fiscales (autre mot pour l’intérêt individuel prenant le pas sur l’intérêt collectif), le gouvernement reçoit les « pigeons » en grande pompe et accède à la plupart de leurs demandes d’exonération. Pour se justifier, les pigeons disent qu’ils prennent des risques… Et alors ? Les 3,5 millions de personnes qui en France ont recours à l’aide alimentaire prennent-ils moins de risque que ces zozos encravatés qui montent des start-ups à deux balles avec une mise de 5000 euros prêtés par la banque ? Le risque pour la majorité des Français c’est d’avoir à faire à la Banque Alimentaire, pas à la Banque Lazard.
Fiscalité des entreprises toujours ? 20 milliards d’exonérations fiscales pour elles et augmentation de la TVA pour les autres. Autre nom de la « TVA sociale » de la droite donc.
Règle d’or ? Adoptée en grandes pompes et fièrement par ce gouvernement, tout en jurant qu'il n'en est rien.
Les étrangers en situation irrégulière ? Valls expulse plus que ses prédécesseurs… mais tient un discours moins agressif qui fait croire que…
Contrôles d’identité au faciès ? Le récépissé a été abandonné en rase campagne.
Rénovation de la vie politique ? A part un rapport tout mou d’une énième commission, pas une seule mesure digne de ce nom.
Vote des étrangers aux élections locales ? A force de tergiversations et de pseudo-raisons technico-politiques pour repousser la loi, on sent venir l’enterrement de première classe.
J’arrête là, la liste est longue des exemples de la politique discrètement libérale et conservatrice du gouvernement Ayrault.
Mais il y avait cet arbre qui cachait la forêt : la tranche d’impôt à 75%, celle qui faisait croire aux moins attentifs que la France avait voté à gauche il y a six mois.
Au fond, le Conseil Constitutionnel, en retoquant cette mesure, n’a fait que dévoiler la vraie nature des pseudo-cialistes au pouvoir.
Et c’est triste.
country skinner- Admin
- Nombre de messages : 2423
Date d'inscription : 17/07/2008
Impôt à 75% : Mais heu !... on fait comment pour faire "de gauche" maintenant ? :: Commentaires
Meuh noooon, la tequila, ca titre pas plus de 45% ...ces mauvais français consommateurs de tequila a 75%
D'ailleurs, on devrait taxer ces mauvais français consommateurs de tequila a 75 % !
country skinner a écrit:Et depuis quand la mobilisation révolutionnaire est soluble dans le Gaillac poussinet ?...
Picole au moins une vraie boisson révolutionnaire comme la tequila hé hé...
La téquila boisson révolutionnaire??? Ouaih dans les westerns spaghettis et pour les gringos plein aux as!!! Le prolo se contente du rouge qui tâche Monsieur et justement le Gaillac...s'est quand même amélioré!!!
Attenzion... zuste pour ma conzommazion perzonnelle ... hips...importateur de tequila
Assimiler le sud ouest a la Catalogne est quelque peu osé !!! T'aurais pas une âme de colon, toi ? Ou d'importateur de tequila pouah pouah !!!
aberre tan de boun bi e pa pourre mange de pan ? (mon catalan est très approximatif)
Tu as oublie la révolte des vignerons du midi en 1907 ...country skinner a écrit:Et depuis quand la mobilisation révolutionnaire est soluble dans le Gaillac poussinet ?...
Picole au moins une vraie boisson révolutionnaire comme la tequila hé hé...
Et depuis quand la mobilisation révolutionnaire est soluble dans le Gaillac poussinet ?...
Picole au moins une vraie boisson révolutionnaire comme la tequila hé hé...
Picole au moins une vraie boisson révolutionnaire comme la tequila hé hé...
Bonne année quand même mon canard...pas mauvais le Gaillac cette année hip!!!
En rapprochant cet article de celui que tu as poste sur les pouvoirs des banksters, peut-on émettre l'idée que les politiques n'ont plus le pouvoir, et que sarkollande à eu l'aval des banksters pour "pseudo-exister" ?
Enfin, puisqu'on nous dit que 2013 sera l'année du plein emploi ...
Ils ont voté, et puis après ....
Enfin, puisqu'on nous dit que 2013 sera l'année du plein emploi ...
Ils ont voté, et puis après ....
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