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le coin musique - Page 2 Empty Re: le coin musique

Message par country skinner Dim 6 Sep 2009 - 8:51

Il y a un film mythique sur les grèves de mineurs (mais je n'ai jamais réussi à le trouver en version francaise. Si jamais vous en voyez une ?), c'est Harlan County USA

http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/2f6d2a49fa88f902c1256da5005ef33f/0359127c4b02c1a6c12574da0047d9a3!OpenDocument

Harlan County USA, le premier film de Barbara Kopple, s'impose dès sa sortie (couronnée d'un Oscar en 1977) comme le documentaire le moins anecdotique qui soit. Cette somme sur la condition des mineurs aux Etats-Unis n'emprunte pas la voie du « documentaire-dossier » mais se contente de filmer la crise qui secoue l'industrie minière à Brookside (Harlan County, dans le Kentucky). Théâtre de grèves minières sanglantes dans les années 30, la région n'est toujours pas syndiquée en 1973. Devant le refus du patron de Duke Power de les laisser adhérer à l'United Mine Workers, les mineurs entament en 1973 une grève de treize mois. L'enjeu ? L'accès au salaire minimum et à une couverture sociale qui leur permettrait de faire face à la silicose.
Partie en 1972 pour filmer les conséquences d'une bataille entre syndicats après le meurtre d'un de leurs leaders, Barbara Kopple décide de se concentrer plutôt sur cette grève; elle restera deux ans dans la communauté de Brookside. Si elle fait une entorse aux « règles » du cinéma direct en montant en off des chants a cappella de mineurs contemporains et d'activistes des années 30 et en intercalant quelques images d'archives, elle ne ménage pas sa présence physique et prend des risques que peu de puristes du direct auraient pris: alors qu'elle filme le piquet qui tente d'empêcher les « jaunes » d'accéder à la mine, un briseur de grève tire sur les grévistes puis en direction de la caméra, blessant mortellement un jeune mineur. Kopple, rouée de coups, se protège avec son Nagra. A ce point d'engagement de la cinéaste, la possible « interférence » entre filmeur et filmé prend un sens nouveau: consciente de l'effet dissuasif de la caméra envers la bande de jaunes revanchards, Kopple revient « piqueter » plusieurs fois avec son opérateur, son équipement bien en vue.
Au-delà de ces moments de rare intensité dramatique qu'un sujet a priori « purement social » ne laisse pas forcément présager, Harlan County USA vaut également par l'attention qu'il porte aux femmes de mineurs, aussi actives que leurs maris au sein du Brookside Women's Club. Enfin, la longue durée du tournage laisse transparaître l'idée que la lutte ne s'achève pas avec la signature de l'accord. Féministe et marxiste, le cinéma direct de Barbara Kopple n'est jamais le synonyme d'une neutralité documentaire.

Sinon Sixteen tons, je suis sur d'en avoir une version qu'on avait faite en français. Faut que je cherche... Pour info, Merle Travis est un "dieu" pour les guitaristes country (créateur du Travis picking) au même titre que Clapton pour les rockers... Doc Watson avait choisi en hommage ce même prénom Merle pour son fils...
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le coin musique - Page 2 Empty sixteen tons

Message par brusyl Sam 5 Sep 2009 - 20:29

Sixteen tons





En 1946 Merle Travis écrivait cette chanson paraît-il en une nuit sur la vie des mineurs dans le Kentucky où son père et ses frères exercaient ce métier.
Le refrain de cette chanson reprend mot pour mot ce que lui avait écrit son père dans une lettrz « it’s like working in the coal mines.You load sixteen tons and what you get ? Another day older et deeper in depts » (c’est comme travailler dans les mines, tu charges seize tonnes et qu’est ce que tu reçois en échange ? un jour de vie en moins et un peu plus de dettes). Merle se souvint aussi une remarque que faisait son père quand on lui demandait quels étaient ses projets « "I can't afford to die. I owe my soul to the company store. (je ne peux même pas me permettre de mourir, j’ai vendu mon âme au magasin de l’entreprise). Ceci faisant référence aux magasins que possédait la compagnie charbonnière où les mineurs pouvaient acheter leur nourriture et équipement avec l’avance sur salaire que lui faisait la compagnie, le « scrip » (technique qui revient à la mode en ce moment dans les pays en voie de développement pour mieux enchaîner le travailleur à son entreprise, le travailleur étant perpétuellement en dette vis à vis de celle-ci en devient totalement son esclave) . « Le Truck system » fonctionnait ainsi : Les mineurs n’étaient pas payés en liquide mais en bons d’achat au « company store » . Les mineurs vivaient dans des baraquements ou maison fournis par l’entreprise , le loyer était directement déduit de leur salaire
Ce truck system a persisté jusqu’à ce qu’une série de grèves du syndicat « united mine workers » forcent les compagnies à en finir avec un tel système (début XX°)
Cette chanson fit rapidement scandale dans cette période de guerre froide et d’hystérie anti-communiste. L’administration américaine y vit une incitation à la révolte et classa d’ailleurs dans cette catégorie d’activiste » et potentiellement subversive tout la musique folk.Le FBI interdit aux radios de passer cette chanson ni aucune autre de M. Travis, considéré comme « un sympathisant communiste »

Cette chanson a été reprise par quantité de musiciens. La version la plus connue fut enregistrée en 1955 par
Tennessee Ernie Ford (qui a été numéro un des charts de country music et de pop music durant plus de dix semaine, un record !) . https://www.youtube.com/watch?v=jIfu2A0ezq0&hl=fr
En Angleterre une version chantée par Frankie Laine.
En 1957 une reprise fut faite par les Platters (ah ! cette chansons fait partie de mes premiers souvenirs musicaux de toute petite fille ! mes grandes sœurs écoutaient le disque des Platter « only you » sur lequel figurait sixteen tons). https://www.youtube.com/watch?v=RIBoPsThloE (ma préférée ! la voix du chanteur me donne des fourmis dans la colonne vertébrale !)
1967 : Tom Jones, https://www.youtube.com/watch?v=GuPNhnBioqc&hl=fr
Eric Burdon : https://www.youtube.com/watch?v=E6m1qgnUw74&hl=fr
1987 : Johnny Cash https://www.youtube.com/watch?v=boXa8c6OuRQ&hl=fr

pour ne citer que les principaux

Mais…. honneur au créateur : Merle Travis








Some people say a man is made out of mud
A poor man's made out of mud and muscle and blood
Muscle and blood and skin and bones
A mind that's weak and a back that's strong
Les gens disent que l’homme a été fait d’argile
Mais un pauvre homme est fait de sang et de muscles
Sang et muscles, la peau, les os
Un petit cerveau mais un dos costaud


You load sixteen tons, what do you get
Another day older and deeper in debt
St. peter don't you call me 'cause I can't go
I owe my soul to the company store
Tu charges dix-huit tonnes, et qu’est-ce que tu en tires ?
Encore plus de dettes, un jour en moins de vie !
Saint-Pierre soyez patient, je n’peux pas venir,
Mon âme appartient à la Compagnie



I was born one mornin' when the sun didn't shine
I picked up my shovel and I walked to the mine
I loaded sixteen tons of number nine coal
And the strawboss said, well, bless my soul!
(chorus)
Je suis né un petit matin sous un ciel sans soleil
J’ai marché vers la mine et ramassé ma pelle
J’ai chargé dix-huit tonnes de gros charbon
Le contremaître a dit « Oh, nom de nom »


I was born one mornin', it was drizllin' rain
Fightin' and trouble are my middle name
I was raised in the cane break by an ol' mama lion
Cain't no high-tone woman make me walk the line
(chorus)
Je suis né un matin sous une petite pluie fine
Querelle et trouble sont mes deux prénoms
Elevé dans la meute par une vieille lionne ( ? ? ? ? ? je ne garantis pas la trad)
Aucune voix douce de femme m’a appris à marcher droit


If you see me comin' better step aside
A lot of men didn't, a lot of men died
One fist of iron, the other of steel
And if the right one don't get you, then the left one will
(chorus)
Mieux vaudrait t’écarter si tu me vois venir
Certains ne l’ont pas fait, certains sont morts
J’ai un poing de fer et l’autre d’acier
Si tu échappes au gauche, le droit t'aura
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Message par brusyl Jeu 3 Sep 2009 - 10:13

Il est bien, vraiment bien ce petit Charlie !

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le coin musique - Page 2 Empty James McMurtry

Message par brusyl Lun 24 Aoû 2009 - 16:27

James McMurtry (fils de Larry l'auteur de l'inoubliable "Lonesome dove") sait cogner dur, très dur contre son pays : j'ai rarement trouvé critique sociale plus noire et plus juste de l'american dream, description plus acérée des laissés pour compte de la société américaine....

We can't make it here


We Can't Make it Here

There’s a Vietnam Vet with a cardboard sign
Sitting there by the left turn line
Flag on his wheelchair flapping in the breeze
One leg missing and both hands free
No one’s paying much mind to him
The V.A. budget’s just stretched so thin
And now there’s more coming back from the Mideast war
We can’t make it here anymore

That big ol’ building was the textile mill that fed our kids and it paid our bills
But they turned us out and they closed the doors
We can’t make it here anymore

See those pallets piled up on the loading dock
They’re just gonna sit there ‘til they rot
‘Cause there’s nothing to ship, nothing to pack
Just busted concrete and rusted tracks
Empty storefronts around the square
There’s a needle in the gutter and glass everywhere
You don’t come down here unless you’re looking to score
We can’t make it here anymore

The bar’s still open but man it’s slow
The tip jar’s light and the register’s low
The bartender don’t have much to say
The regular crowd gets thinner each day
Some have maxed out all their credit cards
Some are working two jobs and living in cars
Minimum wage won’t pay for a roof, won’t pay for a drink
If you gotta have proof just try it yourself Mr. CEO
See how far $5.15 an hour will go
Take a part time job at one your stores
Bet you can’t make it here anymore

There’s a high school girl with a bourgeois dream
Just like the pictures in the magazine
She found on the floor of the laundromat
A woman with kids can forget all that
If she comes up pregnant what’ll she do
Forget the career, forget about school
Can she live on faith? Live on hope?
High on Jesus or hooked on dope
When it’s way too late to just say no
You can’t make it here anymore

Now I’m stocking shirts in the Wal-Mart store
Just like the ones we made before
‘ Cept this one came from Singapore
I guess we can’t make it here anymore

Should I hate a people for the shade of their skin
Or the shape of their eyes or the shape I’m in
Should I hate ‘em for having our jobs today
No I hate the men sent the jobs away
I can see them all now, they haunt my dreams
All lily white and squeaky clean
They’ve never known want, they’ll never know need
Their shit don’t stink and their kids won’t bleed
Their kids won’t bleed in their damn little war
And we can’t make it here anymore

Will work for food will die for oil
Will kill for power and to us the spoils
The billionaires get to pay less tax
The working poor get to fall through the cracks
So let ‘em eat jellybeans let ‘em eat cake
Let ‘em eat shit, whatever it takes
They can join the Air Force, or join the Corps
If they can’t make it here anymore

So that’s how it is, that’s what we got
If the president wants to admit it or not
You can read it in the paper, read it on the wall
Hear it on the wind if you’re listening at all
Get out of that limo, look us in the eye
Call us on the cell phone tell us all why

In Dayton Ohio or Portland Maine
Or a cotton gin out on the great high plains
That’s done closed down along with the school
And the hospital and the swimming pool
Dust devils dance in the noonday heat
There’s rats in the alley and trash in the street
Gang graffiti on a boxcar door
We can’t make it here anymore
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le coin musique - Page 2 Empty If I Had a Hammer (The Hammer Song)

Message par brusyl Mer 19 Aoû 2009 - 15:46

If I Had a Hammer (The Hammer Song) est une chanson populaire américaine écrite en 1949 par Pete Seeger et Lee Hays. Elle fut enregistrée par The Weavers, le groupe folk de Seeger, Hays, Ronnie Gilbert et Fred Hellerman. Chanson contestataire, elle ne rencontre pas alors un succès particulier.
Reprise en 1962 par Peter, Paul & Mary, elle se classe dans le Top 10 américain. Mais c'est la version de Trini Lopez en 1963 qui sera la plus célèbre. Disque d'or, n°3 aux États-Unis, elle se hisse à la première place dans 25 pays[1].
La même année, elle est adaptée en français par Vline Buggy & Claude François (Si j'avais un marteau), et interprétée par Cloclo et par Les Surfs. Mais la version française a été purgée de sa composante constestataire et est devenue une chanson très consensuelle.
Il en existe de nombreuses versions, notamment par Odetta, Harry Belafonte, Billy Fury, Frank Alamo, Wanda Jackson, Sam Cooke, Leonard Nimoy, Handy Andy, The Neville Brothers, etc...

Wikipedia



If I had a hammer
I'd hammer in the morning
I'd hammer in the evening
All over this land
I'd hammer out danger
I'd hammer out a warning
I'd hammer out love between my brothers and my sisters
All over this land

If I had a bell
I'd ring it in the morning
I'd ring it in the evening
All over this land
I'd ring out danger
I'd ring out a warning
I'd ring out love between my brothers and my sisters
All over this land

If I had a song
I'd sing it in the morning
I'd sing it in the evening
All over this land
I'd sing out danger
I'd sing out a warning
I'd sing out love between my brothers and my sisters
All over this land

Well I've got a hammer
And I've got a bell
And I've got a song to sing
All over this land
It's the hammer of justice
It's the bell of freedom
It's the song about love between my brothers and my sisters
All over this land
(je ne vous fais l'injure de la traduire, elle est toute simple... go ahead mister! English lesson number one
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Message par lahalle Ven 10 Juil 2009 - 13:59

Adroite référence à Watson ... Arthel dit le Doc... Bien malade entre parenthèses le papy....
Pour la nationalité de nos Krugers boys.... Je les connais depuis assez longtemps alors je n'ai pas trop de mérite à les situer du côté d'Interlaken ou peut-être Zurich...
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Message par brusyl Ven 10 Juil 2009 - 13:31

salut Daniel

j'chuis honnête... je ne ferai pas le coup de te raconter que si, si, bien évidemment, élémentaire cher Watson, je connais par coeur les Kruger brothers après avoir été me documenter sur wiki... donc bingo, tu as gagné, j'avais jamais entendu ces zèbres même si j'ai pu -question de rattrapage- repérer le plus grand nombre des morceaux joués sur cette vidéo .

Question subsidiare toutefois que je te pose : sais-tu de quelle nationalité ils sont ?
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Message par Mister Cyril Ven 10 Juil 2009 - 13:18

bein oui mon grand il n'y a que la crème ici, bac +18 au minimum ... ah l'avant-garde éclairée...!!!
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Message par lahalle Ven 10 Juil 2009 - 13:07

Ce qui est terrible sur ce forum.... C'est que tu peux même pas te ménager un effet culturel... Je me gardais country joe and the fish pour la bonne bouche en me disant, un jour que ça parlera de Woodstock, je leur en mettrai plein la vue avec une vidéo chiadée... Je me disais...Mais qui connaît encore ces gars là??? Ben.... sur CM tout le monde.... Pfff... C'est désespérant.... le country a même traduit-plutôt élégamment d'ailleurs- le plan en français...
Bon, je tente ma chance avec un autre plan....


Et après je passe au folklore serbo-croate

amitiés

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Message par brusyl Ven 10 Juil 2009 - 11:28

tant que tu as la balayette encore à la main tu ne pourrais pas nettoyer aussi un peu ton accompagnement de fond qui me fait irrésistiblement penser à la musique des premiers Mario ?
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Message par country skinner Ven 10 Juil 2009 - 9:52

Quand je disais que c'était pas jeune, je pensais à notre enregistrement (mais je l'ai "nettoyé" avant de la poster. D'ailleurs y'en a encore plein comme ça à nettoyer. Par contre j'ai rien pu faire pour la prononciation qui "savonne" un peu beaucoup))
C'est quoi la rime qui t'écorche ? pays / fils ? C'est vrai qu'on faisait parfois de l'approximatif hé hé...
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Message par brusyl Ven 10 Juil 2009 - 9:21


clap-clap pour cette interprétation que je découvre (je ne pouvais pas télécharger hier de la fac)
j'en ai admiré la traduction... en rime (sauf - soyons honnête- une du dernier couplet qui m'a un peu écorché l'oreille !)
Fais gaffe à la fille de Kid Ory, elle est mauvaise et pourrait te demander quelques comptes !
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Message par brusyl Jeu 9 Juil 2009 - 11:17

Ah ben alors... ca me rappelle quelque chose

oui et il y a même eu récemment (2003) procès intenté par la fille du compositeur de Muskrat Ramble à Joe Mc Donald (Country Joe) pour lui réclamer des droits d'auteur...
La cour donna raison à ce dernier, estimant que le temps qui s'était écoulé depuis la sortie de "I Feel Like I'm Fixin' To Die Rag" (sorti en 65) et l'action en justice était trop long pour justifier la plainte.
Elle a de plus estimé que le plagiat de Muskrat Ramble n'était pas prouvé et a donc dénié tout droit d'auteur à verser aux descendants du compositeur (Kid Ory)
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Message par country skinner Jeu 9 Juil 2009 - 8:48

Country Joe And The Fish - I Feel Like I'm Fixin' To Die Rag...

Ah ben alors... ca me rappelle quelque chose

http://dl.free.fr/mV7z6T6Jk

(adaptation très libre sur le thème de Muskrat Ramble... et c'est pas jeune)
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Message par Donald11 Mer 8 Juil 2009 - 12:17

Et depuis le Viet Nam ?
Pres de nous, y'a l'Iraq, l'Afghanistan, et bientot l'Iran ...
Pas encore la Coree du nord ?
C'est p'tet pour ca que notre nain s'est jete dans l'OTAN ... Une solution pour le chomage ?
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le coin musique - Page 2 Empty Woodstock

Message par brusyl Mer 8 Juil 2009 - 11:57

Août 1969. 500.000 personnes convergent vers Woodstock pour un festival qui va mythifier durablement le fantasme du rassemblement rock. Une sorte de matrice suprême. Retour aux sources.
"Quand je suis arrivé, il était très tard, il faisait noir comme dans un trou et la marée humaine était invraisemblable, je n'ai évidemment pas retrouvé mon frère avec lequel on s'était naïvement donné rendez-vous à la "porte". D'ailleurs, il n'y avait plus ni portes ni barrières mais des centaines de milliers de personnes engouffrées dans la cuvette d'une gigantesque prairie, il pleuvait, c'était apocalyptique... Je marchais dans la boue quand je me suis pris les pieds dans un sac de couchage et je me suis excusé. J'ai entendu la voix d'une nana qui m'a dit alors "Pourquoi tu ne viendrais pas au chaud avec moi dans le sac?" C'est ce que j'ai fait et on a passé la nuit ensemble. Je n'ai absolument aucun souvenir de la musique, je me souviens seulement du sac de couchage. Le lendemain, il y avait tellement de monde que je suis rentré chez moi, dans le Massachusetts."
Peter, 59 ans, écrivain, une bonne bouille mangée par la barbe, a encore quelque chose de juvénile malgré sa hanche qui clopine sur Columbus Avenue, Manhattan, où il raconte son histoire. Peter Fruchtman compte donc parmi le demi-million de pèlerins ayant fait le trip vers Bethel, Whitelake, à deux heures au nord-ouest de New York City, un jour de la mi-août 1969. Et comme tous ceux qui ont fait Woodstock, plutôt des kids de la classe moyenne blanche et urbaine, l'histoire est durablement greffée dans son patrimoine génétique, sa conduite sociale. Dans l'idée, surtout, que l'Amérique de 1969, conservatrice et en guerre (du Vietnam), a créé un monstre d'un type particulier, singulièrement impressionnant: la célébration sans entraves.
Il y aura bien sûr des tentatives de remakes, comme les séquelles mêmes de Woodstock en 1994 et 1999, ou ce concert géant sur le circuit de Watkins Glen à l'été 1973, conduit avec deux des groupes emblématiques de Woodstock, Grateful Dead et The Band. Watkins Glen rentre dans les annales du Guiness Book en attirant 600.000 personnes, chiffre dépassant celui de son illustre précurseur. La boue sera là aussi, mais la magie de l'énormité a déjà vécu.


Woodstock n'est donc pas le plus grand des festivals, il n'est pas non plus le premier prototype du genre: en 1968 ont déjà eu lieu le Miami Pop Festival et l' Ile de Wight , mais c'est le Monterey Pop Festival de juin 1967 qui inaugure la transcendance hippie dans le rassemblement massif. Malgré les performances incendiaires d'Hendrix, Otis Redding ou les Who, Monterey n'est qu'une grande tea-party psychédélique, pas la démente libation woodstockienne rendue chaotique par l'envergure de son succès.
Malgré le slogan de l'organisateur Michael Lang d'"une ville d'un demi-million d'habitants sans bagarres, ni incidents, ni violence de quelque ordre que ce soit, sans police, s'autogérant elle-même", les trois jours et nuits du 15 au 17 août installés sur les terres du fermier Max Yasgur forment un invraisemblable rassemblement à la limite permanente du chaos intégral. Des corps parfois intégralement nus, englués de boue, de la musique affamée et des prises de drogues multiples. Le mot d'ordre est forcément collectif: dépassée par la masse, l'organisation ne tient le festival que sur le fil de la bonne volonté commune. Pas assez de nourriture, d'eau, de latrines et en voyant les gigantesques bouchons qui paralysent le site trente kilomètres à la ronde, les autorités menacent de déclarer l'état d'urgence.
Malgré les quatre-vingt procès qui suivront les trois jours carnassiers, la plupart pour des dégâts commis aux champs ou aux propriétés (dont la majorité sera déboutée), on voit les habitants du coin "nourrir, donner à boire et même recueillir les jeunes hippies". Dans un moment d'interaction sidérale, on voit aussi Max Yasgur, le propriétaire des lieux, monter sur la scène devant la marée humaine et déclarer à la mini nation de kids défoncés: "Je pense que vous avez prouvé quelque chose à la face du monde, qu'un demi-million de jeunes peuvent se rassembler pour trois jours de plaisir et de musique, et n'avoir que cela, le plaisir et la musique. Que Dieu vous bénisse." Cosmique, non?
Comme l'est le fait que la frange politique la plus à gauche du moment (Abbie Hoffman et ses yippies) est conviée à Woodstock pour s'occuper des spectateurs victimes d'un mauvais trip d'acide... Dans l'incessant ballet d'hélicoptères qui survolent le site, Hoffman se retrouve au côté de pilotes de la Garde Nationale, ceux-là mêmes qui sont destinés à servir au Vietnam. Woodstock est unique parce que jamais auparavant, ni après, la coexistence des contraires ne sera aussi cinglante... Et pacifique.
En cela, Woodstock reste synonyme d'un moment de liberté suprême, inégalé, propre à impressionner les consciences des acteurs et témoins directs mais aussi l'ADN des générations suivantes qui en digèrent encore le menu pantagruélique. Dans ce "trop" manifesté à Woodstock, on entend le contre-écho de la politique américaine en vigueur en 1969, l'index magistral pointé en direction de l'administration Nixon qui envoie des centaines de milliers d'autres kids dans le bourbier vietnamien.

Quarante ans plus tard, Woodstock reste un truc indomptable, un poulpe de contradictions: jamais encore, on n'avait entendu une nation jeune dire ainsi fuck you au conservatisme politique, au consumérisme acharné de ces années-là, au diktat d'une société gavée de télévision, de commercials , d'ordre moral.
L'histoire, bien sûr, se chargera largement d'ironiser tout cela, "la plupart des hippies présents à Woodstock devenant les futurs yuppies des décades suivantes". En quelque sorte, cette génération W passera à un autre double V fameux, celui de Wall Street. Ce n'est qu'une image réductrice, abusive, mais qui recèle son grain de vérité dérangeante: oui, Woodstock sera pour beaucoup une sorte de dernière coucherie avant le mariage, la mise à poil exhibitionniste avant l'acquisition du trois-pièces cravate, de la maison suburbaine et des deux voitures.
Le festival, préparé depuis février 1969, n'est pas qu'une aventure artistique d'envergure où Lang embauche la plupart des talents de l'époque, mais aussi un business à multiples ressorts. Il faudra à cette mécanique en construction, qui invente une façon inédite de convier le gigantisme, beaucoup d'élasticité pour trouver le lieu finalement adéquat. Initialement envisagé à Woodstock, dont le nom restera, un tel rassemblement s'y révèle assez vite impraticable (pas d'espace assez vaste) et l'organisation courtise pendant des mois une autre bourgade de l'Etat de New York, Wallkill, y installe des bureaux, commence même l'énorme chantier de la scène, avant de s'en faire prestement éjecter, un mois avant la date officielle du festival... Sans Max Yasgur, Woodstock aurait pu n'être qu'un de ces projets génialement maudits.
Fils de pub
Malgré tous les avatars de l'organisation, Woodstock perdure et fleurit dans le sillage de ses disques et de son film. Ce dernier, comme d'ailleurs les enregistrements, ressort cet été. Il montre combien la musique du moment est puissante et, à certains égards, révolutionnaire. Même si le style hippie tombe en désuétude avec le punk huit ans plus tard, il a toujours survécu et revit sur le devant de la scène depuis plusieurs années déjà. On mesure que derrière l'écran de fumée des cheveux longs et vestes à franges, l'éclectisme musical était de mise. Avec le groove dément de Sly & The Family Stone, on comprend où Prince a piqué tous ses plans de nain funky; en voyant la maîtrise inégalée d'Hendrix dans une overdose de conscience psyché-soul, au matin du quatrième jour, il est clair que Lenny Kravitz n'est qu'une pâle copie du master original, et puis bon nombre de sous-genres qui noyautent aujourd'hui le rock sont déjà là, en pousses arborescentes. Quand on observe la dégaine de Melanie, ses soubresauts folk sur Beautiful People agités au diapason d'une longue tignasse de gente dame acoustique, c'est Alena Diane et les autres gratteuses contemporaines qui nous apparaissent.
Woodstock fût mirifique parce que son mélange politico-sociétal, cocktail explosif de corps nus et de protest songs , de musique grandiose et de camp de survie, était, d'emblée, taillé dans le mythe éternel de l'Amérique. La preuve? Aujourd'hui, comme Starbucks, Nike ou Coca-Cola, Woodstock est bel et bien une marque déposée.




Country Joe And The Fish - I Feel Like I'm Fixin' To Die Rag lyrics

je m'excuse à l'avance et doublement :
- si j'ai déjà posté cette chanson .... (j'ai la flemme de reprendre tout le fichier pour le vérifier)
- pour les libertés de cette traduction... très personnelle


Well, come on all of you, big strong men Allez, venez vous les grands gaillards
Uncle Sam needs your help again    L'Oncle Sam a encore besoin de vous
Got himself in a terrible jam !    Il s'est fichu dans un terrible bazar
Way down yonder in Vietnam   Au plus profond du Vietnam
Put down your books and pick up a gun    posez vos livres et prenez un flingue
We're gonna have a whole lotta fun !    On va bien se marrer ! 

[Chorus]    [Refrain]
 
And it's one, two, three,    Et Un, Deux, Trois
What are we fighting for ? ?    Pourquoi nous battons-nous ? ?
Don't ask me I don't give a damn,    Ne me le demandez pas Je m'en fous
Next stop is Vietnam    Prochain arrêt : le Vietnam
And it's five, six, seven    Et Cinq, Six, Sept
Open up the pearly gates    Ouvrez les portes du Paradis
Well there ain't no time to wonder why    Même pas le temps de se demander pourquoi
Whoopee ! we're all gonna die    Youpi ! Nous allons tous mourir ! 


Now C'mon Wall Street don't be slow   Allez les mecs de Wall Street, ne trainez pas
why men this war is a go go !    C'est une guerre aux petits oignons
There's a plenty of money to be made    Il y a plein de bon fric à se faire
Supplyin' the army with the tools of the trade    Si vous fournissez l'armée
Just hope and pray when they drop the bomb    Espérons simplement quand ils lâcheront leurs bombes,
They drop it on the Viet Cong    Qu'elles Atterrissent bien sur le Viet Cong 

[Chorus]    [Refrain]
 
Now C'mon generals let's move fast   Allez-y les généraux,faites vite mouvement
Your big chance is here at last    Voici enfin votre grande chance
Now you can go out and get those reds    faites une sortie et chopez ces rouges
Coz the only good commie is one that's dead    Car le seul bon communiste est un communiste mort
And we know that peace can only be won    Et on sait que la paix ne pourra être gagnée
When we blow them all to kingdom come    Que quand on les auras tous expédiés dans un monde meilleur
 
[Chorus]    [Refrain]
 
Well C'mon mothers throughout the land   Allez les mères de ce pays
Pack you boys off to Vietnam    Expédiez vos gosses au Vietnam
C'mon fathers don't hesitate   Allez, les pères, n'hésitez pas
Send your sons off before it's too late    Envoyez les au loin avant qu'il ne soit trop tard
And be the first one on your block    Et soyez le premier du quartier
To have your boy come home in a box    A voir votre fils rentrer à la maison dans une boîte
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le coin musique - Page 2 Empty Bobby Darin - Simple Song of Freedom

Message par brusyl Mar 7 Juil 2009 - 22:35




Come and sing a simple song of freedom
Sing it like you've never sung before
Let it fill the air
Tell the people everywhere
We, the people here, don't want a war.

Hey, there, mister black man, can you hear me?
I don't want your diamonds or your game
I just wanna be someone known to you as me
I will bet my life you want the same.

Come and sing a simple song of freedom
Sing it like you've never sung before
Let it fill the air
Tell the people everywhere
We, the people here, don't want a war.

Seven hundred million are ya list'nin'?
Most of what you read is made of lies
But, speakin' one to one ain't it everybody's sun
To wake to in the mornin' when we rise?

Come and sing a simple song of freedom
Sing it like you've never sung before
Let it fill the air
Tell the people everywhere
We, the people here, don't want a war.

Brother Solzhenitsyn, are you busy?
If not, won't you drop this friend a line
Tell me if the man who is plowin' up your land
Has got the war machine upon his mind?

Come and sing a simple song of freedom
Sing it like you've never sung before
Let it fill the air
Tell the people everywhere
We, the people here, don't want a war.

Now, no doubt some folks enjoy doin' battle
Like presidents, prime ministers and kings
So, let's all build them shelves
Where they can fight among themselves
Leave the people be who love to sing.

Come and sing a simple song of freedom
Sing it like you've never sung before
Let it fill the air
Tell the people everywhere
We, the people here, don't want a war.

I say a?? let it fill the air a??
Tellin' people everywhere a??
We, the people, here don't want a war.
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Message par brusyl Mer 1 Juil 2009 - 16:20

ouais... pas vraiment de la sanson, comme tu le dis toi-même ! Mais un grand moment du cinéma français.... très daté d'ailleurs, j'ai revu le film en entier récemment, c'est un peu "ringard" mais en tout cas un super document de l'époque !


Connaissez-vous cette chanson de Louis Chedid ? (le fils d'Andrée et le père de Matthieu plus connu sous le nom de "M")
Faut reconnaître que musicalement, il a fait mieux (egomane, papillon ou ainsi soit-il par exemple ) mais les paroles sont bien chouettes .....
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Message par Donald11 Mer 1 Juil 2009 - 9:26

A propos de protest song, j'ai retrouve ca aussi sur le net :



Bon c'est pas que de la chanson, mais bon !!! Et puis, c'est en francais ...
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Message par country skinner Mer 10 Juin 2009 - 16:45

Ouais, et il est pas impossible que dans quelque temps on fasse le parallèle avec ce qui se passait aux USA dans les sixties, comme l'apparition d’organisation radicales qui justifient l’autodéfense face une police raciste et violente...
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Message par Donald11 Mar 9 Juin 2009 - 19:15

J'aime beaucoup ces exemples qui valorisent beaucoup la "grande amerique" de la justice et de l'integration. Ce ne peut etre qu'un exemple a suivre pour nos chers politiciens americanophiles beats !!!
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le coin musique - Page 2 Empty Bob Dylan: "George Jackson".

Message par country skinner Mar 9 Juin 2009 - 13:31

http://lhistgeobox.blogspot.com/2009/06/166-bob-dylan-george-jackson_08.html




Au cours des années soixante, dans le cadre du mouvement pour les droits civiques, la montée des contestations face à la stratégie non violente de Luther King entraîne la création d’organisation radicales qui justifient l’autodéfense face une police raciste et violente. En 1966, Huey P. Newton et Bobby Seale fondent le Black Panther Party (BPP) à Oakland (Californie), avec pour mission initiale :

- de protéger les communautés locales des brutalités policières et du racisme.

- d’établir des cliniques pour les familles pauvres qui ne peuvent pas se soigner convenablement.

- de procurer de la nourriture aux écoliers.


*L’audience croissante du BPP, grâce notamment au soutien de personnalités emblématiques comme Elridge Cleaver ou Angela Davis, consterne les forces de police. Ces dernières harcèlent les militants du BPP et leurs cherchent des chicanes afin de les discréditer. Désormais, les membres du BPP sont traqués et emprisonnés dès que possible. La stratégie des Panthers qui consiste à former des coalitions rassemblant les classes populaires, quelque soit la couleur ou l’origine des individus, inquiète beaucoup.


Entre 1966 et 1971, le BPP et la police se livrent une guerre de tous les instants. Presque tous les leaders des Panthers sont emprisonnés à un moment donné, souvent pour des délits mineurs, et certains meurent en prison. George Jackson, condamné à un an de prison pour un vol de 70 dollars. Transféré dans le quartier de haute sécurité de la prison de Soledad à San Quentin, il y crée une antenne du BPP et se consacre aussi son temps à l’écriture (Soledad brothers : letters from prison). Désormais, les autorités l'accusent du meurtre d’un gardien de la prison.

Son cas intéresse alors Angela Davis. Cette militante du parti communiste et des Black Panthers, devient enseignante à l’Université de San Diego, en 1969. Elle milite à l’intérieur du parti communiste et des Black Panthers. Son activisme politique déplaît fortement au conseil directeur de l'université dont fait partie le gouverneur de l'État de Californie, un certain Ronald Reagan. Elle est congédiée avant même d'avoir pu donner son premier cours.

Celle qui se revendique comme "femme noire, communiste, révolutionnaire", ne se laisse pas impressionner et entame alors un bras de fer judiciaire avec Reagan. Le tribunal la rétablit dans ses fonctions, mais en juin 1970, l'Université l'expulse de nouveau.
Désormais, Angela est surveillée de près par le gouvernement. Symbole du militantisme noir, elle devient vite une personnalité de premier plan aux Etats-Unis et au-delà.

Depuis plusieurs mois, Angela Davis participe à de nombreux comités de libération de militants des Panthers emprisonnés, comme les fondateurs du BPP, Huey Newton et Bobby Seale. Or, depuis février 1970, elle s'intéresse au cas George Jackson avec lequel elle entretient des relations épistolaires suivies ( certaines de ses lettres figurent dans Soledad Brothers, Letters from prison). Davis étudie alors le dossier et considère qu'il n'existe pas de preuves contre Jackson et deux autres détenus, John Clutchette et Fleeta Drumgo, eux aussi accusés du meurtre d'un gardien de prison. A ses yeux, les autorités de la prison reprochent surtout aux trois hommes de prêcher la révolution auprès des autres prisonniers.

Dans le recueil de lettres Soledad Brothers, George Jackson dénonçait le racisme des autorités carcérales du pays. Pour Jackson, un grand nombre des délits reprochés à des Afro-américains s'expliquent avant tout par les conditions socio-économiques déplorables de la communauté noire. Angela Davis qui partage les analyses de Jackson s'engage alors dans une campagne active pour "libérer les frères de Soledad".

Le 7 août 1970, une prise d’otages menée par Jonathan Jackson, le frère du prisonnier, visant à libérer George Jackson tourne mal. Quatre personnes sont abattues (un juge, deux prisonniers et Jonathan) et trois autres sont grièvement blessées. Angela, en tant que membre du comité de soutien de George Jackson, est accusée par le FBI d’avoir procuré les armes qui ont permis ce coup de force. Activement recherchée, Angela Davis reste insaisissable pendant près d'un mois et son aura grandit. De nombreuses pancartes font bientôt leur apparition sur les murs et les portes : « Angela notre sœur, tu es la bienvenue dans cette maison ».

Arrêtée à New York, le 13 octobre 1970, de très lourdes charges pèsent sur elle puisqu'elle est accusée de meurtres et de séquestration. Elle risque donc la peine de mort.

Davis demeure en détention provisoire pendant seize mois au « Women’s Detension Center » de New York. L’opinion publique internationale se mobilise en sa faveur à l'instar de John Lenon et Yoko Ono qui lui dédient la chanson « Angela » ou encore les Rolling Stones qui composent pour elle « Sweet Black Angel ».

Prévert lui écrit un poème. Durant sa captivité, un mouvement de soutien international se crée (Free Angela Davis Movement). Des manifestations rassemblent des foules très nombreuses dans de très nombreuses villes. A Paris, 100.000 personnes demandent sa libération (Aragon et Sartre se trouvent en tête du cortège).

Lors de son procès, la machination montée montée par le FBI fait long feu et l'accusée est acquittée le 4 juin 1972. Angela Davis devient une figure clef de la contestation. Universellement connue, elle multiplie les combats: pour la paix au Viêt Nam, l’égalité des femmes, contre le racisme et l’oppression au sein du National Alliance against racist and political oppression.
George Jackson, quant à lui, est assassiné à la prison de Saint Quentin, le 28 août 1971. Les gardiens plaident la légitime défense face à une tentative d'évasion supposée. L'autopsie démontre pourtant que Jackson a été abattu d'une balle dans le dos alors qu'il était probablement allongé. Cette mort pousse Dylan à composer un éloge, sobrement intitulé George Jackson.



Plusieurs autres morceaux furent dédiés à George Jackson et son son combat. Ce dernier privilégie la lutte armée et se défie des thèses non-violentes. Dans Soledad brothers, il écrit: "Le concept de non-violence est une idée fausse. Il présuppose l'existence d'une compassion et d'un sens de la justice de la part de l'adversaire. Quand cet adversaire a tout à perdre et rien à gagner en exerçant la justice et la compassion, cette réaction ne peut qu'être négative." Les musiciens du free jazz, Archie Shepp, Cecil Taylor, Ornette Coleman, proches des Blacks Panthers, entendent « libérer » le jazz se retrouvent dans ces thèses.

Bob dylan - "George Jackson" 1971 :

"I woke up this mornin',
There were tears in my bed.
They killed a man I really loved
Shot him through the head.
Lord, Lord,
They cut George Jackson down.
Lord, Lord,
They laid him in the ground.

Sent him off to prison
For a seventy-dollar robbery.
Closed the door behind him
And they threw away the key.
Lord, Lord, They cut George Jackson down.
Lord, Lord,
They laid him in the ground.

He wouldn't take shit from no one
He wouldn't bow down or kneel.
Authorities, they hated him
Because he was just too real.
Lord, Lord,
They cut George Jackson down.
Lord, Lord,
They laid him in the ground.

Prison guards, they cursed him
As they watched him from above
But they were frightened of his power
They were scared of his love.
Lord, Lord,
So they cut George Jackson down.
Lord, Lord,
They laid him in the ground.

Sometimes I think this whole world
Is one big prison yard.
Some of us are prisoners
The rest of us are guards.
Lord, Lord,
They cut George Jackson down.
Lord, Lord,
They laid him in the ground."

__________________

" Me suis réveillé ce matin
avec des larmes dans mon lit
ils ont tué un homme que j'aimais vraiment
lui ont mis une balle dans la tête
seigneur, seigneur,
ils ont abattu George Jackson
seigneur, seigneur,
ils l'ont mis en terre

Ils l'ont envoyé en prison
pour un vol de 70 dollars
fermé la porte sur lui
et jeté la clef
seigneur, seigneur
ils ont abattu George Jackson
seigneur, seigneur,
ils l'ont mis en terre

il ne se laissait pas emmerder
il ne faisait ni courbettes ni révérences
les autorités le détestaient
parce qu'il était trop vrai
seigneur, seigneur
ils ont abattu George Jackson
seigneur, seigneur,
ils l'ont mis en terre

les matons le maudissaient
en le surveillant d'en haut
mais ils redoutaient son pouvoir
son amour leur faisait peur
seigneur, seigneur
ils ont abattu George Jackson
seigneur, seigneur,
ils l'ont mis en terre

parfois je vois le monde entier
comme une grande cour de prison
nous en sommes soit les prisonniers
soit les gardiens
seigneur, seigneur
ils ont abattu George Jackson
seigneur, seigneur,
ils l'ont mis en terre




Sources:

- Nicole Bacharan: "Les Noirs américains", éditions Panama, 2008.

- Ch. Gancel et Y. Delmas: "Protest songs", Textuel, 2005.
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Message par Donald11 Jeu 4 Juin 2009 - 1:35

Mister Cyril a écrit:Euh rapide le Canard ce message datait du 6 mai, avec des réflexes pareils il va finir dans une marmite le canard... :23472:
Mieux vaut tard que jamais !!! :649:
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Message par brusyl Mer 3 Juin 2009 - 17:35

Logical Song - Supertramp



When I was young, it seemed that life was so wonderful,
Quand j'étais jeune la vie semblait si merveilleuse
A miracle, oh it was beautiful, magical.
Un vrai miracle, oh elle était belle, magique.
And all the birds in the trees, well they'd be singing so happily,
Et tous les oiseaux dans les arbres, eh bien ils chantaient si heureux,
Joyfully, playfully watching me.
Si joyeux, si espiègles et me regardaient
But then they send me away to teach me how to be sensible,
Mais ensuite on m'a envoyé loin pour m'enseigner comment être raisonnable
Logical, responsible, practical.
Logique, responsable, concret
And they showed me a world where I could be so dependable,
Et ils m'ont fait voir un monde dans lequel je pourrais être si fiable
Clinical, intellectual, cynical.
Clinique, intellectuel, cynique

There are times when all the world's asleep,
Il y a des fois quand tout le monde dort
The questions run too deep for such a simple man
Les questions sont trop profondes pour un homme pas compliqué tel que moi
Won't you please, please tell me what we've learned
Je t'en prie, dis-moi s'il te plait ce que nous avons appris
I know it sounds absurd but please tell me who I am
Je sais que cela semble absurde mais je t'en prie dis-moi qui je suis

I said, now watch what you say or they'll be calling you a radical,
J'ai dit, maintenant fais attention à ce que tu dis sinon ils te traiteront d'extrémiste
Liberal, fanatical, criminal.
De gauchiste(liberal aux states est un parti d"extrême-gauche) de fanatique, de criminel
Won't you sign up your name, we'd like to feel you're
N'accepteras-tu pas de t'engager (soumettre), nous aimerions avoir l'impression que tu es
Acceptable, respectable, presentable, a vegetable !
Acceptable, respectable, présentable, un légume quoi.....


]
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Message par Mister Cyril Mer 3 Juin 2009 - 10:54

Classique mais efficace, c'est quand même plus intelligent que les rappeurs de base...je connaissais pas! Merci qui...merci Bru

"par Donald11 le Mar 2 Juin - 23:39

Mister Cyril a écrit:
Derriére toi méchant volatile...
Tu t'es pas regardé, mon poussinet !!! "

Euh rapide le Canard ce message datait du 6 mai, avec des réflexes pareils il va finir dans une marmite le canard... :23472:
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