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Europe de classes?

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22032011

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Europe de classes? Empty Europe de classes?




Europe: Alerte rouge
Il se prépare, dans les cénacles européens, un violent coup de force antidémocratique et l’accélération de la destruction de nos acquis sociaux allant encore au-delà de ce que nous pouvions imaginer avec le traité de Lisbonne.

Un document de travail daté du 25 février 2011, actuellement entre les mains des gouvernements, baptisé « Coordination améliorée des politiques économiques dans la zone euro. Principaux éléments et concepts » le révèle. Il contient un nouvel arsenal d’une horrible offensive antisociale qui risque d’être livrée aux travailleurs, aux jeunes, aux retraités, dans les mois à venir. Ce document, camouflé aux citoyens, est destiné à préparer le Conseil de l’Euro du 11 mars et le Conseil européen des 25 et 26 mars prochains.

Une intégration économique de l'Union européenne encore plus poussée

Il constitue la dernière mouture du pacte de compétitivité dont la presse économique a tenté de faire croire, les jours derniers, qu’il serait adouci. On y parle ni de création d’emplois, ni de développement industriel et agricole, ni des services publics, ni de l’amélioration du pouvoir d’achat. Il commence par ces lignes qui disent exactement leur choix politique : « Le pacte vise à approfondir le pilier économique de l’union monétaire en favorisant la convergence entre les économies de la zone euro. » Donc, est projetée une intégration capitaliste encore plus poussée de l’Union européenne. En vérité, il s’agit d’un pacte franco-germanique pour gérer l’économie européenne, à partir des pays de la zone euro, avec les critères des dirigeants de la droite allemande et en réponse aux demandes du capital européen.

Je ne fais ici qu’énumérer un certain nombre de ces graves et lourdes décisions en préparation.

Il est demandé de mettre plus en concurrence les salaires, tout en mettant en place un mécanisme « d’ajustement des salaires sur la productivité ». « Les hausses de salaires étendues et prolongées peuvent signaler une érosion de la compétitivité », est-il écrit noir sur blanc.

Au nom de la lutte contre les déficits publics (« la viabilité des finances publiques »), il est demandé expressément de diminuer les salaires dans le secteur public (« modération salariale », disent-ils), démanteler les systèmes de retraite publique et de sécurité sociale, reculer l’âge de départ à la retraite. Celui-ci est prévu à soixante-sept ans dans une première mouture. Face aux protestations, le texte appelle à « indexer l’âge de la retraite sur l’espérance de vie, en réduisant les retraites anticipées et en utilisant des incitations pour rester plus longtemps au travail ».

Promouvoir le précariat comme norme de l’emploi.

De premières études sur le projet sarkozyste d’harmonisation de la fiscalité entre la France et l’Allemagne concluent à une augmentation de l’impôt sur le revenu en France. Voilà que ce document en rajoute en « privilégiant une taxation de la consommation par le biais de la fiscalité indirecte », la plus injuste comme chacun sait (version européenne de la TVA sociale). Par contre, sera recherchée « une assiette commune de l’impôt sur les sociétés », donc une baisse de ce dernier dans notre pays.

S’agissant du travail, il est demandé d’appliquer partout la « flex-sécurité », c’est-à-dire de promouvoir le précariat comme norme de l’emploi. Le Conseil européen veut même s’occuper de la manière dont doivent être menées « les négociations sociales », allant jusqu’à préconiser « la révision des dispositifs de fixation des salaires » pour « augmenter la décentralisation dans le processus de négociation et le mécanisme d’indexation ». Donc, plus de négociations globales collectives, mais des fragmentations par secteur, voire par territoire.

Le projet du Conseil européen demande de « lever toute restriction d’ouverture dans la vente qui était fondée sur des critères horaires ou géographiques ». Autrement dit, les magasins seront obligatoirement ouverts le dimanche, et plus si nécessaire. Des secteurs et des professions qui jusque-là étaient protégés par des quotas, comme les pharmacies, les taxis, les notaires, les vétérinaires, les coiffeurs, les architectes, etc., seront ouverts et mis en concurrence. C’est d’ailleurs ce que proposait le fameux rapport Attali…

Et le texte caché invente le concept de « frein de dettes ». Ceci sera obtenu par le contrôle a priori des budgets des États, des budgets sociaux par le Conseil ou la Commission contre les Parlements nationaux. Et, pour la première fois, est envisagé dans un texte d’origine européenne la nécessité de modifier les constitutions nationales pour y insérer l’interdiction de faire des « déficits ».

Pour bien démontrer sa volonté de fer, le tandem Sarkozy-Merkel, veut que « chaque État membre de la zone euro s’entende pour définir au plus haut niveau (c’est-à-dire au niveau des chefs de gouvernement, mettant ainsi de côté la Commission et le Parlement) des objectifs concrets à atteindre dans les douze mois ».

Il faut stopper cet horrifiant projet de guerre antisociale et antidémocratique

Il y a donc urgence ! Il faut vite stopper cet horrifiant projet de guerre antisociale et antidémocratique. Alors que des peuples se libèrent en ce moment de dictatures, les institutions européennes, elles, souhaitent à jamais installer sur notre continent la dictature de la finance contre les droits sociaux et humains.

Mobilisons-nous comme nous l’avons fait contre la directive Bolkestein et le projet de Constitution européenne. Face à une telle attaque projetée, toutes les forces progressistes politiques et sociales ont le devoir de travailler à rassembler largement l’ensemble des couches sociales dans leur diversité. Toutes vont être touchées de manière nouvelle et aggravée par ce pacte pour les forces de l’argent.
Mister Cyril
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Europe de classes? :: Commentaires

Mister Cyril

Message Jeu 30 Juin 2011 - 23:13 par Mister Cyril

Vi merci les 2 jeuns, j'avais déjà lu ces 2 articles mais ils ont leur place ici!!!

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:53 par Invité

Le pape de la mondialisation commence à être inquiet des idées anti -libérales!
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Pascal Lamy : "La démondialisation est un concept réactionnaire"

Les appels à la démondialisation et au protectionnisme se multiplient dans la classe politique française, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen. Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les désapprouve.

Etes-vous étonné du retour de ce débat ?

Pascal Lamy : Je le vois monter depuis deux ans. La mondialisation est une transformation gigantesque des économies et des sociétés, dont on avait sous-estimé l'ampleur et qui frappe des pays en tête du classement de la richesse mondiale. Mais la démondialisation est un concept réactionnaire.

Pourquoi ?

Parce que le phénomène est parti pour durer. Les moteurs de la mondialisation sont le porte-conteneurs et Internet et la technologie ne reviendra pas en arrière ! Aujourd'hui, les frontières entre commerce international et commerce domestique s'effacent. Freiner vos importations revient à pénaliser vos exportations. Beaucoup en France font comme si l'économie nationale était asservie aux pays émergents, et surtout à la Chine, en raison de leur dumping environnemental et social. Dumping environnemental ? Les produits industriels qu'exporte l'Europe sont plus riches en carbone que ses importations en provenance du monde en développement. Compétitivité salariale indue ? Pas évident, même si la Chine emploie pour le même prix huit salariés quand l'Europe en rémunère un seul. Mais les salaires chinois progressent de 15 % à 20 % par an, ce qui change considérablement la donne.

Reste l'angoisse des bouleversements…

Il faut entendre cette anxiété, mais elle est minoritaire dans le monde. En Asie, en Afrique et en Amérique latine, on y voit surtout des perspectives positives. Des réponses aux perturbations douloureuses que vivent les populations occidentales sont nécessaires, mais en utilisant d'autres formes de protection que le protectionnisme qui ne protège pas. Il faut une régulation qui maîtrise les forces en présence. Ce n'est pas la mondialisation qui fait problème, mais l'insuffisance de garde-fous.

Alain Faujas

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:35 par Invité

A la suite, je me permet de placer un article du Monde.fr qui illustre bien cette prise en main des politiques nationales par l'oligarchie Européenne. Ce qui reposera inévitablement la question des souverainetés nationales, n'en déplaire à l'ami Foulques.

Amicalement
Franz
------------------------------------
L'austérité définitivement adoptée en Grèce
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/06/30/ultime-vote-sur-l-austerite-au-parlement-grec_1542730_3214.html
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

Après l'adoption d'un plan de rigueur draconien mercredi, le Parlement grec a adopté jeudi par 155 voix contre 136, soit le même nombre de "oui" que pour le premier volet, la loi ouvrant la voie à son application concrète. Celle-ci détaille les mesures à engager au cours des quatre ans à venir, permettant de réaliser l'objectif de 28 milliards d'euros d'économies budgétaires en quatre ans, et d'engager pour 50 milliards de privatisations.
Dès l'annonce du résultat du vote, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont déclaré dans un communiqué que "les conditions [étaient] maintenant en place pour une décision sur le versement de la prochaine tranche d'assistance financière pour la Grèce, et pour des progrès rapides sur le deuxième plan de sauvetage".
DÉBLOCAGE DE LA CINQUIÈME TRANCHE DU PRÊT
Il est prévu que les ministres des finances de la zone euro se retrouvent dimanche pour décider du déblocage de la cinquième tranche d'aide des prêts accordés en mai 2010 pour 110 milliards d'euros sur trois ans, et d'une aide supplémentaire dont les contours ne sont pas encore totalement définis.
"Nous devons avoir quelques principes sur la participation du secteur privé, quelques lignes directrices", mais "peut-être pas les décisions techniques", a déclaré le ministre des finances belge, Didier Reynders, peu avant le vote. Ce dernier a fait état de "progrès" dans les discussions menées avec les créanciers privés dans les différentes capitales, assurant qu'il y avait "une très grande ouverture" de la part des banques en Belgique, en Allemagne, en France et dans d'autres pays.
La décision formelle serait donc attendue lors de la réunion suivante de la zone euro une semaine plus tard, le 11 juillet, a-t-il dit en marge d'une réunion de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
…/

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Mister Cyril

Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:15 par Mister Cyril

Italie, Royaume-Uni, Portugal: l'Europe plongée dans l'austérité

Manifestants à Londres, contre la réforme des retraites, le 30 juin 2011.
Adoption de plans d'austérité draconiens et manifestations contre la rigueur: d'Athènes à Londres en passant par Varsovie, les pays européens sont plongés dans la crise des dettes publiques qui menace l'existence même de la zone euro.

-> Consulter notre dossier: «L'Europe des "indignés"»

En Grèce, au lendemain d'une journée de violences urbaines qui ont marqué l'adoption d'un nouveau plan de rigueur draconien, aussitôt salué par l'UE qui craint une contagion de la crise à d'autres pays de la zone euro, le parlement a adopté la loi d'application dudit plan.

Il satisfait ainsi aux conditions posées par la zone euro pour la poursuite du soutien financier au pays.

Le Premier ministre George Papandreou, son ministre des finances Evangelos Venizelos à sa droite, vote le plan d'austérité, le 30 juin (AFP Louisa Gouliamaki)

Les rues d'Athènes étaient bouclées par la police, mais sans réédition des affrontements de la veille entre groupes de jeunes cagoulés et forces de l'ordre qui se sont poursuivis tard dans la nuit, faisant plus de 100 blessés.

-> A voir: «Les images des violences place Syntagma»

La loi, dont l'UE avait fait une condition pour débloquer une nouvelle aide permettant à Athènes d'éviter la faillite, doit permettre de réaliser 28,4 milliards d'euros d'économies budgétaires en cinq ans, et d'engager pour 50 milliards de privatisations.

En Italie, le gouvernement de Silvio Berlusconi devait quant à lui adopter un nouveau plan prévoyant environ 47 milliards d'euros d'économies d'ici 2014 afin de parvenir à un quasi équilibre budgétaire et de rassurer des marchés qui craignent une contagion de la crise grecque.

Une cure de rigueur qui doit permettre au pays de tenir l'engagement pris à l'égard de Bruxelles de réduire le déficit public à 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010.

Ce plan, qui devra encore être adopté par le Parlement, a divisé la majorité de centre-droit, mais les tensions ont fini par s'apaiser.

Autre pays qui inquiète les marchés, le Portugal, dont le nouveau Premier ministre de centre-droit Pedro Passos Coelho, présentait jeudi au parlement un programme se voulant «plus ambitieux» que le plan d'aide de l'UE et du FMI.

Il pourrait notamment annoncer des mesures de rigueur supplémentaires «à caractère extraordinaire» afin de respecter son objectif budgétaire pour 2011.

Selon la presse, le gouvernement de coalition de droite pourrait annoncer un «impôt extraordinaire sur le revenu» pour cette année et augmenter dès juillet la TVA sur certains produits et services.

En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans négocié par le précédent gouvernement socialiste, battu lors des élections législatives anticipées du 5 juin.

Témoignant des coûts sociaux de ces plans anti-crise, des manifestations avaient lieu dans plusieurs pays.

Au Royaume-Uni, pays hors zone euro mais dont le gouvernement conservateur a également mis en oeuvre une rigueur draconienne, les syndicats ont ainsi appelé à faire grève contre la réforme des retraites. Des milliers d'écoles, de tribunaux et de bâtiments publics étaient fermés.

Des manifestants au repos, à Londres, les 30 juin 2011 (Reuters)


Déjà confrontés à un gel des salaires et à la suppression de 300.000 postes d'ici à 2015, fonctionnaires et enseignants sont vent debout contre le projet de repousser l'âge de leur retraite à 66 ans en 2020 (au lieu de 60 ans pour la plupart) et d'augmenter leurs cotisations.

A Varsovie, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l'appel du syndicat Solidarité contre la politique sociale du gouvernement libéral de Donald Tusk, à la veille de l'accession de la Pologne à la présidence de l'Union européenne.

(AFP Janek Skarzynski)

En Espagne, le campement d'une quarantaine d'irréductibles «indignés» installés depuis le 15 mai à Barcelone (nord-est) a été évacué dans le calme dans la nuit de mercredi à jeudi

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Mister Cyril

Message Mer 23 Mar 2011 - 11:42 par Mister Cyril

et j'ai même fait sauter les 2 dernières lignes qui appelait à voter...

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Mister Cyril

Message Mer 23 Mar 2011 - 11:13 par Mister Cyril

Nan l'Humanité mais ça m'a amusé...5 ème degré!

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Donald11

Message Mer 23 Mar 2011 - 10:24 par Donald11

Tu as puise ca a quelle source mon Poussinet ? Serait-ce l'envoi anonyme d'un jeune internaute ?

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