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Mayas, autodestruction d'une civilisation

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23062011

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Mayas, autodestruction d'une civilisation Empty Mayas, autodestruction d'une civilisation









Guatemala, envoyé spécial - Des pyramides gigantesques perdues dans la forêt pluviale ; des temples oubliés envahis par la végétation ; d'imposants blocs de calcaire renversés par les racines d'arbres centenaires. Les images d'Epinal de cités majestueuses reprises par la jungle et la nature sauvage en ont fait l'une des plus captivantes énigmes archéologiques. Pourquoi, vers 850 de notre ère, la civilisation maya classique a-t-elle sombré ? A quelle catastrophe ou quel enchaînement d'événements peut bien tenir ce qui nous semble la fin d'un monde ? En quelques décennies, les dynasties s'éteignent, des centaines de cités-Etats se vident de leur population, des régions habitées pendant un millénaire voient leurs habitants partir pour ne plus revenir. Le pourquoi et le comment de cet effondrement seront au cœur d'un colloque international organisé au Musée du quai Branly les 1er et 2 juillet, dans la foulée de l'exposition "Mayas, de l'aube au crépuscule".

Il faudra cependant plus d'un colloque pour trancher ces questions. Elles hantent les chercheurs depuis presque un siècle, sans qu'aucun consensus ne se dégage. Bien sûr, certaines théories n'ont plus guère de partisans : épidémies fulgurantes, "invasions barbares", tremblements de terre en série… Toutes les causes simples et exogènes sont désormais écartées de manière quasi certaine. Reste une combinaison de facteurs régulièrement invoqués : sécheresses en cascade, remise en cause du statut des rois, récurrence de conflits meurtriers entre les principales cités-Etats qui se partagent, via de complexes systèmes d'allégeance, la grande région centrée sur l'actuel Guatemala.

Chaque cité semble avoir vécu une agonie particulière. Ici, la guerre a été prépondérante. Là, une forte baisse des rendements agricoles a peut-être primé. Ailleurs encore, le détournement de voies commerciales a pu avoir son importance… "Mais le problème, à se dire qu'un grand nombre de facteurs régionaux ont ainsi été impliqués, c'est que nous avons quand même bien affaire à un effondrement généralisé, rappelle Dominique Michelet (CNRS, université Paris-I), qui a dirigé pendant une décennie les fouilles de Rio Bec, au Mexique. Toutes les cités-Etats des basses terres s'effondrent dans un laps de temps assez court. Il faut tenir compte du caractère global de ce phénomène." Manquerait donc au moins une pièce au puzzle.

Pour Richard Hansen (université de l'Idaho), "un effondrement est toujours causé par plusieurs facteurs". "Mais la particularité d'un tel effondrement est que la population, une fois qu'elle a quitté les centres urbains, n'y revient pas, ajoute l'archéologue américain. Cette absence de toute réinstallation ne peut être le fait que d'une dégradation de l'environnement : les gens ne reviennent pas simplement parce qu'ils ne le peuvent pas. Aujourd'hui, si personne ne retourne vivre à Tchernobyl, c'est parce que l'environnement ne le permet pas."

DES INDICES SAISISSANTS

Une jarre miniature remplie de perles et de coquillages a été découverte au pied d'un édifice de Naachtun. C'est une offrande d'abandon des lieux faite par les habitants.

Une jarre miniature remplie de perles et de coquillages a été découverte au pied d'un édifice de Naachtun. C'est une offrande d'abandon des lieux faite par les habitants.Projet Naachtun

Comment une ville se vide-t-elle ? Les fouilles franco-guatémaltèques menées depuis deux ans sur le site de Naachtun, dans l'extrême nord du Guatemala, commencent à donner quelques indices saisissants. Et assez contre-intuitifs. Dans la phase la plus tardive de l'occupation de la ville, entre 800 et 950 de notre ère, certaines populations, sans doute des familles nobles, se regroupent dans le centre de la cité, dans des habitations construites autour de plusieurs patios.

Un édifice de prestige – une pyramide quasi verticale d'une quinzaine de mètres de hauteur – surplombe ce complexe. Or, en la dégageant, les archéologues réalisent qu'elle n'est pas fonctionnelle : il y manque l'escalier qui doit permettre de monter au sommet, sur la plate-forme. Manque, également, le temple sommital. "Le bloc maçonné sur lequel devait s'appuyer l'escalier est bien là, mais la pose des marches n'a pas eu lieu", dit Dominique Michelet, qui a fouillé le secteur. Mieux : en dégageant la base de l'édifice, les chercheurs découvrent au pied de l'escalier inachevé, raconte Philippe Nondédéo (CNRS, université Paris-I), le directeur de la mission, "une jarre miniature en céramique, remplie de perles de coquillages spondyles". Cette manière de placer un objet de valeur au pied d'un édifice sur le point d'être abandonné relève d'un rituel bien connu des spécialistes : c'est une "offrande d'abandon", déposée dans le cadre d'un rituel, sorte d'ultime offrande au monument qui entre en déshérence. Non seulement le chantier de la pyramide n'a pas été mené à son terme, mais ses commanditaires en ont pris acte en l'abandonnant rituellement, selon la coutume.

"Cela signifie deux choses, explique Philippe Nondédéo. D'une part, les habitants n'ont pas quitté la cité dans la précipitation ou la panique : dans l'un des palais de la ville, nous avons aussi découvert de grands encensoirs, brisés dans le cadre d'un autre de ces rites d'abandon. D'autre part, au moment où ils semblent quitter les lieux, ils ont encore accès à des biens de grande valeur." Les presque cinq cents perles "offertes" à la pyramide inachevée proviennent en effet de la côte Pacifique, à quelque 500 kilomètres de là.

Ce n'est pas le seul élément indiquant la prospérité de la cité jusque tard dans son histoire. "On a également trouvé de l'obsidienne de Zaragoza et d'Otumba, gisements situés à plus de 1 200 kilomètres de Naachtun à vol d'oiseau !", ajoute Dominique Michelet. Des aiguillons de raie – utilisés dans les rituels d'autosacrifice, au cours desquels des nobles faisaient couler leur sang en se perçant la langue ou le pénis –, des céramiques importées, du jade, des meules en granit du Belize… Même à son crépuscule, Naachtun continuait de disposer de toutes sortes de biens précieux.

FUITES EN MASSE

A l'image de Naachtun, certaines villes semblent avoir été abandonnées en bon ordre. On part en ne laissant que peu de choses derrière soi. Ce n'est pas le cas partout ailleurs. Plus au sud, des régions semblent en proie au chaos qui suit de près les conflits armés. Dès le milieu du VIIIe siècle de notre ère, avant que ne s'effondre le reste de la région, les cités d'Aguateca, Dos Pilas et Cancuén sont ravagées par la guerre. Leurs populations fuient en masse.

"A Dos Pilas, la population démantela elle-même une grande partie de ses propres temples et palais dans une tentative désespérée d'ériger des barricades de pierre, mais en vain, car la cité fut détruite, écrit Arthur Demarest (université Vanderbilt), dans sa contribution au colloque. Non loin, le centre d'Aguateca se dressait sur un escarpement quasi imprenable, bordé, d'un côté, de falaises et d'un abîme, et, de l'autre, de kilomètres de murailles. Cette cité résista plus longtemps, mais finit par être prise et brûlée vers l'an 800." "Plus au sud, sur les rives du fleuve de la Pasión, le riche port de commerce de Cancuén, florissant entre 750 et 800, fut à son tour détruit, ajoute l'anthropologue américain. Son roi, la reine et plus de trente nobles furent assassinés dans un grand rituel à l'issue duquel leurs corps, revêtus de leurs plus beaux atours, furent déposés dans une citerne sacrée."

Entre Naachtun et Dos Pilas, Aguateca ou Cancuén, il semble n'y avoir rien de commun. D'un côté, une population riche qui certes se rétracte dans le centre de la ville, mais qui continue à jouir d'un certain luxe et semble quitter les lieux sans précipitation. De l'autre, la guerre, la mort, le chaos. A Naachtun, les hommes abandonnent la ville relativement progressivement ; ailleurs, les populations paraissent parfois s'être évanouies avec une incroyable rapidité. "Des études de densité de l'habitat ont suggéré qu'à partir de 830 environ, Tikal [l'une des plus grandes cités des basses terres] perd 90 % de sa population en moins de deux générations", illustre Charlotte Arnauld (CNRS, université Paris-I). Comment imaginer une cause sous-jacente, commune à des situations si radicalement différentes ?

Le sommet du temple du Jaguar, à El Mirador, la plus grande cité maya préclassique, tombée vers 150. Le bas de la pyramide se trouve 17 mètres sous la terre.

Le sommet du temple du Jaguar, à El Mirador, la plus grande cité maya préclassique, tombée vers 150. Le bas de la pyramide se trouve 17 mètres sous la terre.Charles David Bieber/Fares 2005

Peut-être, pour comprendre la chute des Mayas classiques, faut-il remonter le temps de quelques siècles. Et analyser une autre crise, bien plus ancienne, celle de 150 après J.-C.. Car l'effondrement de la civilisation maya classique, vers l'an 850, n'est pour certains spécialistes rien de plus que la répétition d'un autre effondrement : celui de la période maya dite préclassique, commencée en 1000 avant J.-C.. Ainsi, lorsque Naachtun est désertée vers 950, d'autres cités alentour sont déjà abandonnées depuis huit siècles. Déjà ruinées et déjà partiellement recouvertes par la forêt. La crise des années 150 demeure toutefois localisée : elle est limitée à la région d'El Mirador, du nom du plus grand centre urbain de cette zone de l'extrême nord guatémaltèque, toute proche de Naachtun.

Qu'apprend-on de cet effondrement antérieur, celui des Mayas préclassiques ? D'abord que l'histoire des sociétés humaines n'est pas celle d'une croissance constante, d'une amélioration continue des réalisations techniques. Dans le monde maya, rien n'égalera en taille les monuments d'El Mirador, rien ne surpassera le gigantisme de son architecture. La pyramide dite La Danta, la plus grande du site, culmine à plus de 70 mètres. Elle excède en volume la grande pyramide égyptienne de Gizeh et compte au nombre des plus vastes édifices jamais érigés. Dans la région d'El Mirador, au cours de la période préclassique, tout semble avoir été construit à l'aune de cette démesure. Déjà, les grandes villes de la région – El Mirador, mais aussi El Tintal, Nakbe, Wakna – étaient connectées par "un réseau de chaussées pavées larges d'une vingtaine de mètres, surélevées de 4 à 5 mètres et qui pouvaient raccorder des centres distants d'une vingtaine de kilomètres", dit Philippe Nondédéo. A son apogée, El Mirador a pu compter des dizaines de milliers d'habitants.

STUC DESTRUCTEUR

Au milieu du IIe siècle, ceux-ci quittent les lieux en masse. Et n'y reviendront que très partiellement, après de longs siècles. Pourquoi ? "Je ne crois pas que la guerre puisse pousser les populations à partir et à ne jamais revenir : la guerre peut susciter un abandon momentané, pas un effondrement, estime Richard Hansen, qui fouille El Mirador depuis les années 1980. Pendant la seconde guerre mondiale, Dresde, Tokyo ont été bombardées, Hiroshima et Nagasaki ont chacune reçu une bombe atomique… Or toutes ces villes sont aujourd'hui assez bien peuplées !" Pour l'archéologue américain, il faut chercher ailleurs les causes de l'effondrement des Mayas préclassiques. "Il faut bien comprendre que ce qui a permis l'extraordinaire succès des Mayas, c'est leur système agricole, ajoute M. Hansen. Dans la région d'El Mirador, ils utilisaient la boue des marécages sur de grandes cultures en terrasse : ils pouvaient ainsi cultiver la même terre pendant des centaines d'années sans l'épuiser."

Selon l'archéologue américain, quelque chose est donc venu perturber cet astucieux système. Les fouilles montrent que les boues de matières organiques utilisées comme fertilisants sont aujourd'hui parfois ensevelies sous un à deux mètres d'argiles. De tels enfouissements des sols n'ont pu être provoqués que par l'érosion due à une déforestation massive. "Je pense que ce qui a suscité cette déforestation n'est pas l'agriculture, mais plutôt la production de stuc." Tout au long de la période préclassique, à mesure que les siècles passent, les parements de stuc qui recouvrent les murs des monuments, des maisons, voire le pavement des chaussées, s'épaississent. Les signes ostentatoires de richesse et de pouvoir de la classe dirigeante se paient en stuc. Donc en arbres. Car cet enduit, qui permet de recouvrir les maçonneries grossières, s'obtient au prix d'un long chauffage du calcaire, très coûteux en bois.

Une tête en stuc de l'époque classique. La production massive de ce matériau serait à l'origine de l'effondrement de la civilisation préclassique.

Une tête en stuc de l'époque classique. La production massive de ce matériau serait à l'origine de l'effondrement de la civilisation préclassique.Ricky Lopez Bruni/www.rickylopezbruni.com

Ce défrichage de grande ampleur aurait donc endommagé quasi irréversiblement l'environnement de la région, ruinant ainsi le système agricole qui assurait aux populations leur prospérité. Bien que localisé, cet effondrement des Mayas préclassiques préfigure-t-il celui intervenu sept siècles plus tard sur l'ensemble des basses terres ? De troublantes analogies existent. Comme sur le site de Copan, sur le territoire actuel du Honduras, où l'archéologue David Webster a montré que, dès le viiie siècle, les glissements de terrain dus à la déforestation ont peu à peu oblitéré les capacités de production des paysans aux abords de la cité. "C'est une situation que l'on ne retrouve pas forcément ailleurs et il ne faut donc pas généraliser", tempère Charlotte Arnauld. Mais, malicieusement, cette dernière fait remarquer que les derniers grands monuments de la période classique, érigés peu avant l'effondrement, sont constitués de petits blocs de calcaire, plus petits et bien mieux taillés que ceux utilisés dans les siècles précédents et bien plus soigneusement ajustés les uns aux autres.

"Peut-être précisément pour économiser le stuc", avance-t-elle. Et donc pour économiser le bois, signe qu'il commençait sérieusement à se faire rare… La déforestation massive pratiquée au cours de la période classique a sans doute eu d'autres répercussions. Sur les pluies : les climatologues savent aujourd'hui que l'absence de végétation peut entraver les précipitations. Des analyses de carottes sédimentaires ont montré qu'entre 760 et 910, quatre vagues de sécheresse de trois à neuf ans chacune ont frappé de vastes zones de l'aire maya. Or dans un système politico-religieux où le roi est le garant de la clémence des éléments, ces calamités à répétition ont peut-être déstabilisé les élites et engendré des troubles politiques.

FIN D'UN SYSTÈME

Des troubles dont l'une des plus saisissantes illustrations est une découverte faite par l'équipe dirigée par Charlotte Arnauld au début des années 2000, sur le site de La Joyanca, dans le nord-ouest du Guatemala. L'un des bâtiments, tout en longueur – plus de 50 mètres –, est juché au sommet d'un escalier qui conduit à une grande pièce. Sans doute s'agit-il d'une salle d'audience pourvue d'une banquette, située au milieu – de toute évidence celle du roi. Bâtiment politique par excellence, ce long édifice a connu des cloisonnements internes pendant son occupation (entre 750 et 850), jusqu'à comporter six pièces au milieu desquelles le souverain perd sa singularité. Donc sans doute une partie de son pouvoir. Lorsqu'ils dégagent l'édifice, les archéologues trouvent, dans la pièce centrale du roi, le squelette d'un homme, ou d'une femme, jeté là sans ménagement ni sépulture, vraisemblablement à dessein, avant que la banquette royale ne soit enlevée et le toit du bâtiment volontairement abattu…

S'agit-il du souverain ? Pourquoi aurait-il été tué ? "On ne le saura jamais, admet Charlotte Arnauld. Mais cela n'ôte rien à la violence des actes qui se sont déroulés là, dans une enceinte dévolue au roi." La fin de la période classique est aussi la fin d'un système de royauté sacrée. Au nord des basses terres centrales désertées, dans la péninsule du Yucatan où les Mayas feront revivre de grandes cités dès le XIe siècle, une nouvelle forme de gouvernance apparaît. Un système pour lequel un mot maya existe, multepal : "gouverner ensemble".


http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/06/17/mayas-autodestruction-d-une-civilisation_1537160_1477893.html
brusyl
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Mayas, autodestruction d'une civilisation :: Commentaires

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Message Lun 11 Juil 2011 - 14:53 par Invité

Pour ce que j'ai compris, la déforestation en région tempérée, destinée à exploiter un sol riche ou ayant les possibilité de le devenir, n'a pas les mêmes conséquences que dans des régions au climat plus continental. En effet, en France, une grande partie de l'agriculture qui se tenait dans des régions peu accessibles a été abandonnée au profit de la forêt. On le voit en Provence, dans le massif des Maures par exemple. Ou en Ardèche où l'on voit encore les étagements en restanques en mein massif boisé. Mais un peu partout ailleurs où le rembrement na pas permis d'obtenir des unités assez vastes pour le passage du tracteur..

Le problème et que la plupart des cités anciennes ont été construites au centre de terres particulièrement riches et se sont développées initialement grâce à la qualité des sols et de leurs cultures. Elles se sont étendues sur les meilleures terres qu'elles ont gentiment bétonnées. Avec la merveille finale liée au zones commerciales et artisanales. Dans mon coin, le maraîchage a été la principale activité durant plusieurs siècles et les primeurs étaient distribuées jusqu'à Paris. Développé sur une terre arable de plusieurs mètres en certains endroits, sur des unités recoupées par une infinité de murs et de murets.

Tout cela a été remplacé par des lotissements qui nécessite au moins deux bagnoles par famille. Aujourd'hui encore, en 2011, la municipalité prèfère promouvoir des ZAC plutôt que de chercher le maintien de cette activité. Et alors qu'il y a près de 60 000 bouches à nourrir, l'essentiel est importé d'Espagne ou d'ailleurs. Avec les conséquences écologiques à long terme que l'on connaît pour ce pays. Les serres laisseront un jour la place à un désert de plus. En attendant, nous connaissons ici près de 30 % de chômage ou d'inactivité et les maraîchers n'ont pas le moyen de vivre. L'essentiel du travail se trouvant dans.... le bâtiment.

Le jour où il sera question de se nourrir, il ne suffira pas de casser le béton pour retrouver la productivité d'avant.

Au départ, nous avions créé les AMAP pour lutter contre la spéculation foncière périurbaine. Et pas seulement pour nourrir les bobos. Pourtant, ce sont eux et leur hédonisme un peu égoïste qui ont fait la promotion de ce système. Perso, cela ne me dérangeait pas que cette catégorie soit associée et fasse de l'écologie avec ses pieds. Ou avec son ventre. Pourvu que l'écologie avance.

Amicalement
Franz

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Message Lun 11 Juil 2011 - 12:18 par Invité

Franz, ce que j'ai dit à propos de la déforestation ne vaut que pour la Mésopotamie, il en va différemment ailleurs, surtout en Afrique mais aussi en Chine. Par contre, la médiatisation outrancière de YAB/Hulot sur la déforestation et l'écologie en général en vient à réécrire l'Histoire. La grande déforestation en France a eu lieu au Moyen-âge avec les moines défricheurs; depuis plusieurs dizaines d'années, il y a augmentation des surfaces boisées mais pour autant l'écologie n'y trouve pas forcément son compte car les terres les plus rentables sont sur-exploitées tandis que les autres sont laissées en friche. Le problème va devenir crucial en Europe de l'Est où des agriculteurs occidentaux raflent des milliers d'hectares pour y doubler les rendements jusqu'à épuisement des terres? (Pologne, Ukraine). Pour moi, l'écologie, c'est d'abord du bon sens : une exploitation raisonnée et raisonnable permettant une production durable dans un milieu naturel fragile préservant sa faune et sa flore endémique; ce n'est surement pas de l'endoctrinement de reporters-journalistes. Un bel exemple nous en est fourni avec l'aéroport de Notre Dame des Landes au nord de Nantes où l'unanimité existe contre un équipement superflu et onéreux qui va faire disparaître plusieurs milliers d'hectares alors que l'aéroport actuel suffirait moyennant un réaménagement mais le duopole UMP-PS veut son super aéroport international (581Millions) auquel il faudra rajouter 1,8Md € d'infrastructures autoroutières et ferroviaires à brève échéance. Dans ce combat là, je soutiens les écologistes contre les politiques UMP et PS. Le soutiens également la reforestation là où les équilibres sont menacés : Asie, Afrique, Amérique latine.

Foulques

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Message Lun 11 Juil 2011 - 11:37 par Invité

Si vraiment le rôle de la déforestation te donne de l'urticaire, n'en parlons plus. Même si, quand on parle de déforestation, il s'agit de considérer l'ensemble du bassin hydrographique lequel prend sa source très au nord. Ceci dit, en ce qui concerne la Mésopotamie, je n'en sais strictement rien.

Pour en terminer avec la question des forêts, il ne faut pas prendre les causes pour les effets. La question de la déforestation a existé avant YAB et TF1. Et ce n'est pas parce que ces derniers en ont fait leur fond de commerce que le sujet est devenu détestable. Il n'est pas si difficile de constater l'évolution de l'hydrographie du Maroc à partir de la déforestation de l'Atlas. Les fleuves qui arrosent les plaines côtières en dépendent directement. Or, la l'élevage caprin combiné avec le trafic de bois précieux ont contribué à un recul considérable de l'espace boisé qui se transforme en montagnes de cailloux. Ce sont des activités humaines mesurables. Et malgré l'air océanique, les précipitations se font plus rares et plus violentes etc. etc. Ceci sur une durée de 50 ans. Quelques mili secondes pour l'histoire.

"Les aléas des différentes périodes Mésopotamiennes ne sont pas dus à l'écologie mais à des pressions migratoires qui tjs poussent des peuples des régions pauvres vers les plus riches en ressources agricoles"

C'est curieux ce refus du rôle de l'écologie. Les activités humaines, la pression démographique ont des conséquences écologiques. La salinisation est une conséquence écologique. L'appauvrissement des sols par abandon de la jachère est une conséquence écologique. La surproduction également. Il y a bien un équilibre qui se rompt. Et si ces terres ont été fertiles, elles ne le sont plus dans une grande partie de la région. Il y a donc bien un changement du milieu qui ne permet plus aux hommes d'y prospérer.

Amicalement
Franz

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Message Lun 11 Juil 2011 - 10:56 par Invité

Franz a écrit:Toute civilisation, jusqu'à il y a peu, se développait autour d'une certaine abondance des ressources agricoles et de techniques de cultures. En ce qui concerne le bassin arrosé par le Tigre et l'Euphrate on lit ceci dans Wikipédia :

"Il n'y a pas de différence majeure avec le climat actuel. Les principaux changements ont été induits par l'homme notamment avec le problème de la déforestation".

Amicalement
Franz

Cette prétendue déforestation m'a bcp embarassé, elle ne semble avoir existé que dans l'imagination des tenants modernes du catastrophisme écologique. Tout ce que j'ai pu lire hier corrobore qu'il n' y avait pas de forêts en Mésopotamie, que le bois était une denrée rare et cher provenant essentiellement du palmier-dattier développé tardivement en basse Mésopotamie longtemps après l'assainissement des marais au sud. Il y avait aussi une arboriculture, à partir d'espèces importées: principalement de la vigne et dans les jardins :des pommiers, poiriers, grenadiers, pêchers. Dans les traditions mésopotamiennes, rien ne valide l'usage du bois pour le chauffage ou la cuisson (chaux ou argile). Le palmier (natif) était réservé en premier aux poutres des charpentes de maison et bateaux. J'ai donc tout lieu de penser que la déforestation mésopotamienne a été inventée récemment par TF1, YAB et consorts. La salinisation des terres bien réelle est un problème qui perdure aujourd'hui dans de nombreuses contrées où l'irrigation est pratiquée à grande échelle comme en Israël et aussi en Russie autour de la mer d'Aral.
L'installation d'une population nombreuse dans le croissant fertile, je l'attribue à la domestication du blé et autres céréales (dès -10.000 av JC) qui a permis de nourrir cette population; le riz serait lui originaire du bassin de l'Indus. Les aléas des différentes périodes Mésopotamiennes ne sont pas dus à l'écologie mais à des pressions migratoires qui tjs poussent des peuples des régions pauvres vers les plus riches en ressources agricoles lesquelles sont investies lorsque leur capacités militaires sont amoindries souvent par des guerres entre cités rivales comme ce fut le cas en Mésopotamie et chez les Mayas.

Foulques

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Message Dim 10 Juil 2011 - 21:27 par Invité


Intéressant. Je suis très ignorant de cette civilisation. Je découvre qu'elle a eu des hauts et des bas et a rebondi plusieurs fois. La dernière, dans le premier millénaire AC. Cela s'étale donc sur plusieurs millénaires en effet. Mais il est bien question d'une dégradation écologique due à la pression démographique et à l'évolution des techniques (abandon de la jachère). Dans laquelle la déforestation, si elle est une conséquence, participe ensuite à la dégradation du milieu. Il y a un équilibre qui se rompt peu à peu jusqu'à un point de non retour. Intéressant de voir aussi que les technocrates dans leurs cités, loin des réalités du terrains, imposent des règles qui finissent par devenir contre productives.

A Porquerolles, on est confronté à un modèle miniature du phénomène. Une île qui ne dépend que du prélèvement dans la nappe phréatique. Une solution écolo a été adoptée pour le traitement des effluents au moyen d'un lagunage dont on récupère l'eau pour l'arrosage. C'est sur ce principe que le Conservatoire botanique a développé une réserve de figuiers. Le problème est qu'avec l'augmentation des habitants et des prélèvements dans la nappe, celle-ci devient de plus en plus salée. Ce sel se concentre dans la lagune, rejet après rejet. Et l'eau d'arrosage devient impropre à la culture. Il est probable que le Conservatoire doive déménager. A moins que l'île soit raccordée au continent.

Amicalement
Franz

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brusyl

Message Dim 10 Juil 2011 - 19:16 par brusyl

D'après mes souvenirs du livre de Jiamond, ce n'est pas la déforestation qui causé la disparition des cités mésopotamiennes (mais au fait de quelles civilisations parlez-vous ? Sumer ? Akkadie ? Babylone ? Hittite ?)
Au contraire, c'est bien la déforestation qui aurait permis la création des premiers foyers sédentaires et leur stabilisation par l'invention de l'agriculture (- 8000 ? corrigez moi si je me trompe).. déforestation de plus en plus massive à partir des rives du Tigre et de l'Euphrate.
Avec l'augmentation de la population de ces cités, l'inondation des terres par les crues des fleuves ne suffit plus, il fallut alors recourir à la technique de l'irrigation. Et c'est cette culture intensive des sols et l'irrigation des terres qui seraient d'après Jiamond responsables du déclin de la civilisation Sumérienne : le pompage des nappes phréatiques auraient salinisé les sols et rendu les terres stériles.
J'ai trouvé un très bon article sur Fakir, qui en parle un peu, je vous copie le passage qui en parle.
Mais l'ensemble de l'article (écrit par F. Ruffin, commentant un livre récent : Une Brève histoire de l’extinction en masse des espèces (Agone, 2010) de Franz Broswimmer) est super intéressant, c'est ici :

http://www.fakirpresse.info/4000-ans-de-Fukushima-partie-I.html

http://www.fakirpresse.info/4000-ans-de-Fukushima-partie-II.html?print=1

La chute par le sel

Les Sumériens.Sud-ouest asiatique, 3700 à 1600 avant J.C.

C’était le « jardin d’éden » de la Bible, au départ, on suppose. Avec sa faune, ses moutons à longue queue dans les marais, ses oiseaux à chasser entre les fleuves. Avec sa flore, aussi, ses vignes, les grands jardins de Babylone qui donnent des légumes en abondance. Si cette culture s’avère prospère, c’est grâce, notamment, à l’irrigation. Qui sera la force, mais aussi la faiblesse, des Sumériens. Avec les bons rendements de ses terres, environ 10 % de la population est libérée des travaux agricoles. Dans les villes, naît une société hiérarchisée : une classe supérieure de prêtres et de guerriers, une classe moyenne de marchands et d’artisans. Et des intellectuels, aussi, sans doute : les Sumériens inventent la roue, cartographient des constellations célestes, mettent au point un système arithmétique (en base 60, d’où nos heures de 60 minutes, nos minutes de 60 secondes). Et pour nourrir ces bouches, pour payer leurs impôts, pour exporter, bref, pour que le système tourne, il faut que les paysans produisent en quantité. De plus en plus.

Mais, justement, l’inverse se produit : les récoltes de blé diminuent. C’est que les sols irrigués se salinisent. On passe donc à l’orge, plus tolérant au sel. Là encore, les moissons déclinent. On sur-irrigue pour compenser. On raccourcit les cycles de jachère – et le problème s’accentue. On déforeste, du coup, pour cultiver de nouvelles terres. Pour bâtir des maisons, également. En quelques siècles, les limites de l’expansion sont atteintes. Les rendements tombent de plus de 40 %. L’agriculture s’effondre – et la civilisation sumérienne avec.

À Koudougou3 600 ans plus tard (environ), je rencontre le père Maurice Oudet, missionnaire au Burkina Faso, en séjour à Paris. Et que me raconte-t-il ? « Nous rencontrons des difficultés avec la préservation des sols. Le système traditionnel fonctionne jusqu’à 30 habitants au kilomètre carré. à 60, si vous n’avez pas changé de système, c’est la catastrophe. C’est que vous avez, en fait, changé de système, mais sans le savoir : vous avez aboli la jachère. Avant, un terrain était cultivé trois années de suite, puis le paysan partait ailleurs. Maintenant, à Koudougou, il n’y a plus de jachère. » J’avais l’impression qu’il me causait de la Mésopotamie…


Extrait du livre : Dans ces premières civilisations, remarque Franz Broswimmer, « la structure sociale hiérarchique modifie les relations des hommes avec leur environnement. On maximise la production en augmentant la productivité des terres agricoles ou les surfaces cultivées. Accroître la superficie cultivée conduit à défricher des zones boisées, à assécher des marais, et à mettre en culture des terres marginales sensibles à l’érosion et à d’autres formes de dégradations écologiques. L’avènement de sociétés agricoles complexes distend et, souvent, affaiblit le lien entre les hommes et la nature. Celle-ci, normalement milieu de vie de l’agriculteur, devint pour le groupe dominant une sorte d’ensemble de ressources économiques à gérer et à manipuler. Cela est particulièrement vrai des civilisations où les classes dirigeantes sont citadines, comme dans l’Antiquité gréco-romaine. En effet les Grecs, et plus tard les Romains, ne réussissent guère mieux que les Sumériens à produire une civilisation écologiquement durable. »

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Message Dim 10 Juil 2011 - 11:52 par Invité

Ca se passe ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_M%C3%A9sopotamie
chapitre Climat et hydrographie

Un article très intéressant sur l'agriculture Mésopotanienne (que je n'ai pas fini de lire). Mais je n'ai pas trouvé d'explication de l'arrêt de cette activité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_M%C3%A9sopotamie

Autre article intéressant mais qui ne traite toujours pas des causes de aal fin de cette civilisation.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/M%C3%A9sopotamie/132908

Faudrait approfondir la recherche, mais il est étonnant de voir que les causes de la dispartion (sûrement multiples) ne semblent pas intéresser les auteurs. Il est clair que tant qu'un pays est prospère et procure une nourriture abondante, il attise les convoitises en dehors de ses aléas politiques (la prospérité dépendant bien sûr de ces aléas). J'ai bien vu le rôle de l'irrigation qui reste essentielle. Et qui exige là aussi un minimum d'organisation politique. Mais il faut un minimum d'eau et de fertilité. Y a-t-il eu appauvrissement de ce côté et quelle rôle cela a joué ?

Amicalement
Franz

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Message Sam 9 Juil 2011 - 18:40 par Invité

Franz a écrit:Toute civilisation, jusqu'à il y a peu, se développait autour d'une certaine abondance des ressources agricoles et de techniques de cultures. En ce qui concerne le bassin arrosé par le Tigre et l'Euphrate on lit ceci dans Wikipédia :

"Il n'y a pas de différence majeure avec le climat actuel. Les principaux changements ont été induits par l'homme notamment avec le problème de la déforestation".

Amicalement
Franz

Je n'ai pas trouvé, dans wiki, d'informations sur l'environnement mésopotamien, peux-tu me mettre ton lien afin de compléter mon information avant de répondre?

Foulques

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Message Sam 9 Juil 2011 - 12:10 par Invité

Toute civilisation, jusqu'à il y a peu, se développait autour d'une certaine abondance des ressources agricoles et de techniques de cultures. En ce qui concerne le bassin arrosé par le Tigre et l'Euphrate on lit ceci dans Wikipédia :

"Il n'y a pas de différence majeure avec le climat actuel. Les principaux changements ont été induits par l'homme notamment avec le problème de la déforestation".

Possible que ce soit un lieu commun (ce média est loin d'être une référence), mais c'est ce que j'ai compris jusqu'à aujourd'hui.

En ce qui concerne l'Afrique du Nord, le changement de cultures que j'évoque se situe dans le premier millénaire après JC. Ces régions avaient un meilleur arrosage et les Berbères installés depuis 10 000 ans (peut-être en raison du phénomène que tu évoques) étaient avant tout d'excellents cultivateurs. C'est l'arrivée massive des caprins qui a grandement contribué à l'appauvrissement agricole de cette région qui comprend la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc (ce dernier étant influencé par le climat océanique).

Mon père était garde forestier dans le Moyen Atlas et s'occupait de reforestation, notamment dans la zone des cèdres. Son principal souci était de faire admettre aux bergers qu'il ne fallait pas lâcher leurs chèvres dans les feuillus. Surtout quand c'était de jeunes sujets. Aujourd'hui, la zone des cèdres de l'Atlas s'est réduite comme peau de chagrin (concentrée autour d'Azrou) et la panthère que j'ai connue dans les années cinquante a disparu depuis une bonne vingtaine d'années.

Amicalement
Franz

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Message Ven 8 Juil 2011 - 12:20 par Invité

Franz a écrit:Certes. Mais il est dit aussi que la fin des cités Mésopotamiennes est la conséquence d'une intense déforestation dans le bassin des deux grands fleuves.

Par exemple, des archéologues ont montré que le déplacement de tribus nomades vivant de l'élevage de caprins (elles étaient expédiées par les autorités Arabes pour mater un chisme chez les Berbères musulmans) a fortement contribué à la déforestation de l'Afrique du Nord. De telle sorte que la Lybie qui fut l'un des greniers à grain de Rome s'est transformée en désert.

Ceci a-t-il contribué au changement de climat ? Ou est-ce le changement climatique qui en est la cause ? Ou y a-t-il interaction entre les deux phénomènes ? Convenons que la déforestation intensive n'a jamais eu un résultat positif sur l'environnement.

Amicalement
Franz

Il y a différentes choses dans ta réponse! La Lybie antique est l'Afrique du Nord!
La désertification en Afrique du Nord a recommencé il y a environ 10000 ans, (re)asséchant le grand lac central auj disparu.
La déforestation a surtout des conséquences en Afrique centrale et continue encore aujourd'hui même si de nombreux pays essaie de la sauvegarder des prédateurs, les amateurs de bois exotiques.

Je n'ai jamais lu que les cités mésopotamiennes aient périclité à cause de leurs forêts (y'en avait-il?). Je milite plutôt pour une hypothèse autre qui est la constitution du royaume perse face à des cités rivales non fédérées. Les textes assyriens parlent d'éleveurs de chèvres ce qui est synonyme de terres semi-arides.

Foulques


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Message Ven 8 Juil 2011 - 11:04 par Invité

Certes. Mais il est dit aussi que la fin des cités Mésopotamiennes est la conséquence d'une intense déforestation dans le bassin des deux grands fleuves.

Par exemple, des archéologues ont montré que le déplacement de tribus nomades vivant de l'élevage de caprins (elles étaient expédiées par les autorités Arabes pour mater un chisme chez les Berbères musulmans) a fortement contribué à la déforestation de l'Afrique du Nord. De telle sorte que la Lybie qui fut l'un des greniers à grain de Rome s'est transformée en désert.

Ceci a-t-il contribué au changement de climat ? Ou est-ce le changement climatique qui en est la cause ? Ou y a-t-il interaction entre les deux phénomènes ? Convenons que la déforestation intensive n'a jamais eu un résultat positif sur l'environnement.

Amicalement
Franz

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Message Jeu 23 Juin 2011 - 14:46 par Invité

brusyl a écrit:Un éclairage de plus sur cette constante que ce sont toujours la folie des grandeurs , le besoin des élites de marquer leur différence par rapport au peuple, qui sont à l'origine des fins de civilisation.

Un excellent livre à lire sur ce sujet , celui de Jared Diamond , "l'effondrement"qui étudie la fin de quelques civilisations dont les Mayas et la met en relation avec la dégradation de l'environnement opérée par ces civilisations (épuisement des ressources en eau, déforestation) toujours dûes à ce refus des élites de lâcher quoi que ce soit de leurs privilèges pour le bien commun

Dès le début de l'article qui situe le centre de l'empire maya au Guatemala, on est fixé sur l'impartialité de l'auteur qui est spécialiste de la frange sud de l'empire dont les cités mineures ne sont même pas mentionnées dans les ouvrages sur les Mayas. L'empire maya est situé au Mexique à 75%, c'est aussi là que se situent les grandes agglomérations et principaux centres religieux. Sans nier que la déforestation ait pu avoir des conséquences néfastes, j'en reste à l'explication retenue par la majorité des Historiens sur les guerres civiles entre cités rivales aggravée par l'accès à l'eau potable dû à des sècheresses persistantes. On parle volontiers d'empire maya mais le terme est impropre puisque les grandes cités avaient chacune leur souverain représentant le pouvoir administratif et divin. L'organisation n'est pas sans rappeler celle qui prévalait 2 millénaires plus tôt en Mésopotamie avec ses cités dominant tour à tour la région : Akkad, Uruk, Ninive, Ur, Babylone...avec leur ziggourats.

Foulques

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brusyl

Message Jeu 23 Juin 2011 - 11:25 par brusyl

Un éclairage de plus sur cette constante que ce sont toujours la folie des grandeurs , le besoin des élites de marquer leur différence par rapport au peuple, qui sont à l'origine des fins de civilisation.

Un excellent livre à lire sur ce sujet , celui de Jared Diamond , "l'effondrement"qui étudie la fin de quelques civilisations dont les Mayas et la met en relation avec la dégradation de l'environnement opérée par ces civilisations (épuisement des ressources en eau, déforestation) toujours dûes à ce refus des élites de lâcher quoi que ce soit de leurs privilèges pour le bien commun

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