La désobéissance ...

En cinquième j'étais dans un pensionnat en Alsace. Pas loin des frontières Suisses et Allemandes. Quand le prof passait dans les rangs pour ramasser nos devoirs, il arrivait à ma hauteur et tendait la main. Qui restait un long moment suspendue au-dessus de moi. Face à cette désagréable insistance, je disais dans un souffle : je ne l'ai pas fait. Alors un silence de stupéfaction s'installait dans la classe. Le prof me regardait, incrédule. Dans la programmation du cerveau de ces gens-là, ce cas n'était pas prévu. Ne pas faire son devoir ! Il n'y avait pas de traduction pour cela. Après un moment de sidération, le prof continuait sa quête et je voyais qu'il réfléchissait à une parade. Qu'il ne trouvait pas. Les ennuis venaient lors de la distribution solennelle du bulletin trimestriel. A l'occasion de laquelle le préfet des études me servait quelques imprécations qui faisaient frémir tout le collège. Mais j'ai remarque qu'il suffisait d'attendre que ce mauvais moment passe pour que la vie reprenne ses droits. J'ai donc continué àexister au rythme de mes rêveries.

Amicalement
Franz

Je ne me souviens plus si nous l'avons déjà publié au maquis ... Si oui, je supprimerai !