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Le péril transpédégouine

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02012009

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Le péril transpédégouine Empty Le péril transpédégouine




http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2009/01/pour-son-tradit.html

Pour son traditionnel discours de fin d’année, le pape Benoît XVI présente la confusion des sexes comme une menace aussi grave pour la survie de l'humanité que les changements climatiques. Au nom de la "loi naturelle".

Lundi 22 décembre, le pape annonce que les humains doivent non seulement être hétérosexuels mais porter uniquement des pantalons s’ils sont des mâles (sauf les prélats, seuls autorisés à se travestir) et des robes s’ils sont des femelles. "L'ordre de la création" est remis en cause par "ce que l'on désigne communément par le terme 'gender '", explique-t-il. En d’autres termes, le pape déplore que les gens qui sont nés avec un sexe masculin puissent se conduire comme des femmes, c’est à dire non seulement se travestir, mais se féminiser physiquement ou sexuellement… Quant aux femmes, bien évidemment, elles sont tenues de s’habiller et de se comporter suivant ce que “la loi naturelle” leur édicte, c’est à dire qu’elles doivent épouser un homme pour lui faire des enfants.

“La nouvelle charge du pape contre ce qu'il présente comme une négation de la sacro-sainte "loi naturelle" a suscité de vives critiques parmi les associations et personnalités homosexuelles, commente le magazine Illico. Elle a été d'autant plus mal perçue qu'elle intervenait juste après le refus par le Vatican de s'associer à l'appel à la dépénalisation universelle de l'homosexualité lancé le 18 décembre de l'ONU par 66 pays.” Le journaliste ajoute que la notion de genres est dénoncée depuis longtemps par les évêques américains et les commissions spécialisées du Vatican, “mais c'est la première fois que Benoît XVI en parle explicitement.” L'Eglise catholique se donne donc désormais pour tâche de rappeler la "loi naturelle" établie par Dieu pour "protéger l'homme contre sa propre destruction", comme elle défend "la terre, l'eau et l'air" des menaces écologiques.

Mais au fait, de quelle loi naturelle parle-t-on ? Pour le Pape, apparemment, l’union du mâle et de la femelle constitue la norme "naturelle". Mais dans la nature, il semblerait que les choses soient moins claires. “Environ 95% des espèces connues de végétaux et d’animaux sont sexués. Pourtant, un certain nombre d’entre elles se reproduisent parfaitement sans passer par la sexualité”, rappelle la philosophe Peggy Sastre dans son livre Ex Utero . Beaucoup d’espèces se reproduisent en effet par fission (le clonage chez les animaux unicellulaires), soit par parthénogenèse (à partir d’une cellule femelle non fécondée). “Ces méthodes sont économiques puisqu’elles évitent aux espèces concernées de produire deux types de cellules reproductrices (les gamètes, ovules et spermatozoides), d’inventer toute la machinerie étrange des attracteurs sexuels stimulant le désir, ou encore de gâcher une énorme énergie dans les rites de séduction et dans les exercices de copulation.”

Si nous voulions nous conformer à la “loi naturelle”, devrions-nous prendre exemple sur les bactéries ? Après tout, la parthénogenèse et le clonage sont “très efficaces”, suggère Peggy Sastre : en dix générations, une bactérie produit mille fois de descendants qu’une espèce sexuée. Les bactéries existent depuis les origines de la vie, soit depuis 3,5 à 3,8 milliards d’années. Elles ont résisté à tout. Bel exemple pour l’humanité, n’est-ce pas ? La reproduction sexuée présente bien sûr certains avantages du point de vue de l’évolution : les parents donnent chacun 50% de leur génome. “Il en résulte une plus grande diversité entre les individus de l’espèce. Et cette diversité se révèle avantageuse dans au moins trois types de situation : les mutations génétiques, l’adaptation évologique et la résisitance aux parasites.” La division sexuelle en mâles-femelles permet donc aux espèces d’accroitre leurs chances de survie dans un environnement souvent fluctuant. Elles se reproduisent moins, mais mieux, suivant la logique de la sélection.

Reste à savoir si cette division mâle-femelle est aussi strictement observée par la nature que le prétend Benoit XVI. Il semblerait, là encore, que non. C’est ainsi qu’on verra les vaches en chaleur se grimper les unes sur les autres, les rats s’adonner – en situation de stress – à des orgies gays et certains chiens – travaillés par une libido trop forte - monter sur tous les autres chiens qu’ils soient mâles, femelles, castrés ou non, parfois même sur les humains ou les rampes d’escalier. On verra même des prêtres refuser de s’intéresser aux femmes tout en faisant la morale sur “la loi naturelle”. La reproduction sexuée donne donc non seulement plus de diversité génétique mais plus de diversité de comportements sexuels. Et tant pis s’ils semblent aberrants aux yeux de ce Pape qui – de façon aberrante – refuse de procréer. La nature n’a pas de morale. C’est une leçon léguée par Darwin. “La nature n’est rien d’autre qu’une machine pragmatique fonctionnant à l’essai et à l’erreur”.
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Le péril transpédégouine :: Commentaires

country skinner

Message Lun 5 Jan 2009 - 11:05 par country skinner

3 janvier 2009 | En Italie

http://www.celestissima.org/pilule-le-pape-attaque/

Histoire d’être bien classé dans le challenge « retour vers l’obscurantisme » qui agite actuellement les ecclésiastiques de diverses obédiences, le Vatican vient de lancer une nouvelle offensive contre la pilule.

Déjà fort mal vu par la Sainteté suprême ce moyen de contraception, répandu dans le monde entier et dont l’utilisation a changé la vie des femmes en leur permettant, enfin et justement, de contrôler leur fécondité est désormais accusé, par le président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques, Pedro José Maria Simon Castellvi, de provoquer en Occident une « pollution environnementale » responsable « de l’infertilité masculine (marquée par une baisse constante du nombre de spermatozoïdes chez l’homme) »

La pilule contraceptive « en relâchant des tonnes d’hormones dans la nature » à travers les urines des femmes qui la prennent, a, depuis des années, « des effets dévastateurs sur l’environnement » a écrit samedi le journal du Vatican, l’Osservatore Romano,.

De plus, insiste l’auteur de l’article qui n’y va pas avec le dos de la cuillère, la pilule «En ce soixantième anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme, viole au moins cinq droits de l’homme importants : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à l’information et le droit à l’égalité entre les sexes ».
L’article, joliment intitulé “L’Humanae Vitae, une prophétie scientifique”, revient sur une encyclique de juillet 1968 que Paul VI avait consacrée à la régulation des naissances et dans lequel il interdisait aux catholiques l’usage de la pilule et du préservatif.
Qualifiée de prophétique, cette vieillerie qui a favorisé l’expansion du sida dans les pays africains, est remise fièrement à l’ordre du jour et accuse la pilule de tous les maux.
Car, imaginez-vous que non contente de polluer gravement l’environnement, elle fonctionne comme un véritable abortif en empêchant un adorable petit embryon humain de faire son nid dans l’utérus.
« L’embryon, même dans ses premiers jours, est différent d’un ovule…et si rien ne l’en empêche, il finit, neuf mois plus tard par sortir du ventre maternel, prêt à dévorer des litres de lait » écrit Pedro José Maria Simon Castellvi, soucieux de tirer des larmes des yeux catholiques en jouant honteusement sur la corde sensible.

Je voudrais quant à moi faire à ces messieurs qui se mêlent de ce qui ne les regarde absolument pas, quelques remarques.

Tout d’abord, avancer comme argument « l’égalité des sexes » pour justifier leur thèse est une ânerie. A moins, que faute de pratique, ce ne soit de l’ignorance. Figurez-vous, Messieurs les pontes cathos, que l’homme, lui, a toujours le choix de féconder, ou non, car à chaque fois qu’il baise il émet des spermatozoïdes. Pour la femme c’est plus compliqué et c’est toujours elle qui subit en premier les conséquences d’une grossesse non désirée. La deuxième victime est l’enfant qui arrive au monde alors que personne ne souhaite sa venue, ce qui n’est certes pas un bon départ dans la vie.

Ensuite, s’il est vrai que le taux de fertilité masculine diminue, en tenir pour responsable les hormones relâchées par les urines de femmes prenant la pilule est quand même extrêmement réducteur au regard, pour ne prendre que quelques exemples, de la pollution engendrée par les dioxydes de carbone, de soufre ou d’azote, les particules radioactives, les produits chimiques, les pesticides et les insecticides dont on connait les effets.

Je retiens de tout ce fatras qu’une fois encore les femmes sont attaquées et que leurs droits sont remis en cause.

Préparons-nous à une nouvelle bagarre, cette cause là non plus ne doit pas être perdue, elle est essentielle.

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