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CSP mouche Marianne 2

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19022009

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Mise au point

Copié/collé du mail envoyé ce matin à la rédaction de Marianne2.fr :

"Madame, Monsieur,

Je suis le blogueur CSP et je viens de m'aviser que vous avez repris une partie de mon billet du samedi 14 février 2009 intitulé "Tenir le cap" pour en faire un article qui fait la Une de votre site (http://www.marianne2.fr/Quand-les-lecteurs-du-Figaro-se-lachent-sur-Sarkozy_a175231.html) . Ce dont vous avez parfaitement le droit par ailleurs, ce que j'écris étant libre de droits et reproductible par quiconque en a le désir. J'aurais apprécié toutefois que vous m'en demandiez la permission, ne serait-ce que par politesse, mais ce n'est pas cela qui motive ce mail.

Je suppose que nombre de blogueurs seraient fort flattés de se retrouver ainsi cités par un journal en ligne qui a pignon sur rue ; pour l'essentiel, le blogueur est une personne proprement assoiffée de reconnaissance dont l'ego est le plus souvent inversement proportionnel à sa force de convictions. Je fréquente ce petit milieu depuis à présent suffisamment longtemps pour savoir à quoi m'en tenir sur ce microcosme, et partant n'avoir aucune illusion sur les gens qui s'y ébattent. Il suffit de voir dans quelles transes les jettent quelques points gagnés ou perdus dans d'obscurs classements dont tout le monde se fiche hormis eux pour constater que ce qui importe surtout pour le blogueur moyen, ce n'est ni la recherche d'un minimum de qualité dans ce qu'il écrit, ni de défendre des idées quand il en a par accident, mais que d'autres nombrils dans son genre lui confirment qu'il est bien des leurs. Ce qui est à la fois très triste et dans le même temps on ne peut plus en phase avec une époque où on veut être reconnu non pas pour ce qu'on accomplit, mais par simple désir de la notoriété en tant que telle et peu importe les moyens d'y parvenir.

Pour ma part, la découverte de mon billet en Une de votre journal m'a quelque peu chagriné, et les motifs de cette affliction sont fort simples.

En effet, votre journal s'est récemment distingué par des attaques particulièrement fielleuses sur le processus de construction du Nouveau Parti Anticapitaliste, organisation dont je suis militant. On trouve sous la plume de quelques uns de vos collaborateurs une série d'attaques en règle où la mauvaise foi le dispute à la désinformation pure et simple, quand elles n'expriment tout simplement le mépris le plus parfait pour les idées que nous défendons. Par exemple, Monsieur Philippe Cohen pour ne pas le citer, semble avoir une telle exécration envers le NPA qu'il n'hésite pas à reconstruire audacieusement la réalité et à déformer les faits dans des articles au ton dont la condescendance et l'arrogante prétention à savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous, finit par réellement exaspérer. Même le Figaro ne s'est pas permis autant de morgue.

Que des journalistes puissent écrire n'importe quoi plutôt que tenter des analyses, au lieu que de projeter leurs propres aigreurs, n'est en soi pas tellement étonnant ; n'est pas Jack London qui veut, la preuve. Et il est bien évident que tout un chacun à le droit d'exprimer en public ce qu'il veut, quand bien même ce serait de stupéfiantes bêtises.

Cependant, vous comprendrez que je ne peux décemment pas être associé à votre journal, ne serait-ce que par billet interposé.
C'est pourquoi je vous demande de retirer ledit billet de votre journal et d'en effacer toutes traces dans vos archives.
De plus, je vous serais extrêmement reconnaissant si vous évitiez à l'avenir de publier ma prose, quelle qu'elle soit.

Je suis certain que vous comprendrez ma requête, et vous remercie d'avance d'y accéder.

Salutations révolutionnaires

CSP."

http://comite-de-salut-public.blogspot.com/
brusyl
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CSP mouche Marianne 2 :: Commentaires

Donald11

Message Ven 20 Fév 2009 - 14:22 par Donald11

Comite de Salut Public ...
Faut-il rappeler Georges Danton, Maximilien Robespierre et Bertrand Barère ?

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brusyl

Message Jeu 19 Fév 2009 - 22:06 par brusyl

Ce qui en dit long sur la qualité de son équipe rédactionnelle
Euuuhh, t'avais pas remarqué comme un petit changement sur Marianne 2 depuis quelque temps ? une ou deux plumes ? t'es bien indulgent ! : je dirais plutôt une seule à tiers temps.... (ce soir par exemple un seul article qui ne soit pas un blog ou une revue de presse ou une interview d'un intervenant extérieur, signé lapoix)
et si on allait râler en masse sur marianne en postant par exemple l'article de CDS ?

Bakchich a consacré un bon article sur le sujet ...
Les journalistes web, ces nouveaux « ouvriers spécialisés » de la presse



Internet a bouleversé le fonctionnement des rédactions. Et la recherche de synergies entre les éditions papier et web ne s’est pas faite sans heurts. Première victime : le journaliste web.

« Ne dites pas à mère que je travaille sur le web, elle croit que je suis journaliste ». Cette phrase, inventée par Elisabeth Lévy et Philippe Cohen, pour leur livre Notre métier a mal tourné , valait bien quelques développements tant elle met en lumière les difficultés que traversent les journalistes employés par les sites internet d’information. Précarité, rythme infernal, mépris de la part des confrères de l’édition papier (le print, jargonnent certains) jugée plus noble, salaires insuffisants, conditions de travail parfois limites…. Et le journalisme français ne se presse pas pour dénoncer son nouveau prolétariat.

A quoi ressemble une rédaction Internet classique, du type de celles adossées à des journaux papier ? Un open space, une série d’écrans d’ordinateur branchés sur le fil de l’Agence France Presse derrière lesquels de jeunes journalistes, scotchés à leurs sièges, tapent frénétiquement sur les claviers. Organiser, réécrire, hiérarchiser, titrer, chapôter, trouver une illustration : ici on ne cherche pas l’info, on la rend intelligible. Pas le temps d’aller plus loin, le web impose l’immédiateté et un rythme accéléré par rapport à celui d’une rédaction papier. Un travail de desk donc, et forcément sédentaire, où l’exigence de réactivité régit les conditions de travail. Bienvenue dans le monde merveilleux des sites web d’infos.

La moyenne d’âge n’y excède pas trente ans. Plutôt moins d’ailleurs. Au site Internet du Nouvel Observateur (où l’auteur de ces lignes a passé plus de deux ans), les horaires, inflexibles, sont souvent très matinaux, et les contrats plutôt précaires. (6 CDI, 2 CDD, 7 contrats de professionnalisation qui alternent travail et école, et 3 stagiaires). Les rédactions web et papier sont séparées. Au print, les étages historiques de l’immeuble de la place de la Bourse ; au web, une pièce au rez-de-chaussée avec vue sur les poubelles. C’est sans doute pour cela qu’il est rare d’y croiser des journalistes du print. A moins que ce ne soit par mépris. Récemment, Denis Olivennes, le nouveau patron de l’Obs n’a t-il pas parlé lors d’une conférence de rédaction des « gens d’internet » ? Avec pour effet immédiat de mécontenter certains journalistes de la rédaction web.

Mais, pour ce prix-là, et les directions ne se privent pas d’utiliser l’argument, le jeune journaliste qui a tout à apprendre et tout à prouver, met un pied dans une grande rédaction. Ce qui, aujourd’hui, il faut bien le reconnaître n’est pas chose aisée. Prière donc de ne pas trop se plaindre. La file d’attente est longue, et personne n’est indispensable. Message reçu. Rentrer dans le rang ou dégager.

Bâtonnage de dépêche
Et bien souvent, le rythme de travail est plutôt soutenu. Au site LePoint.fr, une dizaine de personnes se relaient de 7 heures à 20 heures, du lundi au vendredi, produisant 500 000 signes par jour, ce qui correspond à 30 à 40 articles quotidien. Dans un compte-rendu de la SDR d’avril 2008, cette phrase plutôt révélatrice : « Dans la mesure du possible, les rédacteurs du site tentent d’apporter de la valeur ajoutée par rapport aux dépêches d’agences ». Dans la mesure du possible donc. Amis journalistes, préparez vous donc à bâtonner de la dépêche. Aux talentueux et expérimentés journalistes du print la recherche de l’information, aux jeunes journalistes du desk le soin de l’habiller et de la vendre au mieux, et au plus vite. Et surtout sans faire de l’ombre à la sacro-sainte édition papier.

Eric Mettout, rédacteur en chef de L’Express.fr explique à Bakchich : « C’est vrai qu’il y a un gros travail de desk, mais les tâches sont tournantes. Les journalistes sortent faire des reportages, ils font de l’editing, ainsi que de la gestion de communautés. Et il y a une vraie émulation au sein de l’équipe. »

Un journaliste web d’une grande rédaction nationale plutôt remonté raconte à Bakchich : « Le rythme du net est tellement différent qu’on ne se comprend pas avec les journalistes du print. C’est une autre culture. Ca se rapproche plus du rythme de la radio. Alimenter un site en permanence génère une tension continuelle qu’il est difficile de saisir quand on ne la vit pas. Quant aux conditions de travail, je crois que les directions ne misent pas sur le salarié car elles savent pertinemment qu’il tiendra le ryhtme 4/5 ans tout au plus. Quel est l’intérêt alors pour elle d’investir en salaire et en formation ? Nous avons un profil de cadre, des responsabilités et un stress de cadre, mais le revenu ne suit pas. C’est le règne de la précarité. »

Au Figaro.fr, les journalistes web sont payés par l’Agence presse interactive (API), la société éditrice du site, ce qui comme le souligne un délégué syndical de la maison, « arrange la direction qui du coup n’est pas obligée de se poser des problèmes de mise en conformité avec la convention collective du groupe ». « D’ailleurs l’équipe du web n’a pas de délégués du personnel ou de représentants syndicaux », ajoute-t-il perfidement. Manque de temps, sans doute… Une situation qui n’empêche pas le Figaro de s’autocongratuler sur le nombre de ses visiteurs uniques. De son côté, le SNJ, contacté par Bakchich, n’ignore pas ces problèmes et déplore une « précarité organisée ».

Si ces journalistes plein d’entrain ont parfois le plaisir de sortir sur le terrain pour réaliser des vidéos, il n’en reste pas moins que leur rôle est parfois difficile à définir. Ainsi, en avril dernier, alors que la direction du Parisien préparait la création d’une rédaction unique, mélangeant journalistes papier et web, les délégués SNJ du journal s’inquiétaient de ce que la direction « envisage qu’une partie des postes dédiés soit affectée » à une « sorte de secrétariat de rédaction ». Et s’interrogeait : « Depuis quand des accords d’entreprise "envisagent" des "sortes" de dispositions, alors qu’ils devraient définir des procédures et fournir des garanties ? ». D’ailleurs les journalistes en ligne sont rarement responsables de rubrique, la direction leur préférant la polyvalence. De manière à ce que l’équipe puisse réagir à tous les sujets d’actualité chaude. Mais ce qui les empêche de se spécialiser, et rend plus difficile pour eux une éventuelle reconversion vers un autre support.

Du fait de son histoire, Le Monde est un cas un peu à part. Le Monde.fr est une filiale du groupe détenue à 34% par Lagardère. Historiquement les deux rédactions fonctionnent de matière quasi-autonome et se regardent de loin (environ 3km séparent leurs locaux respectifs) et avec méfiance car confie un journaliste du groupe, « il ne s’agit pas du même Monde ». De nombreux conflits ont opposé les deux rédactions sur les modalités d’un travail en commun. Mais la réflexion se poursuit. Un comité de rédaction qui s’est tenu mardi 21 octobre avait pour thème l’amélioration des synergies.

Quant à 20minutes.fr, qui en quelques années est devenu l’un des premiers sites d’infos, les salariés ne semblent pas les plus mal lotis. Même si la direction leur a récemment coupé la tête en mettant à pied Johan Hufnagel, leur rédacteur en chef, qui de l’aveu de beaucoup était très apprécié. Au moins ont-ils un baby-foot pour se détendre…

« Retraitement industrialisé de l’information »
Plus généralement, dans un rapport qui n’a pas encore été rendu public mais que Bakchich s’est procuré, intitulé « Mutations de la filière Presse et Information », les chercheurs Franck Rebillard, Béatrice Damian-Gaillard et Nikos Smyrnaios, maîtres de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication affirment que face à la révolution numérique « la logique gestionnaire paraît avoir pris une place majeure au sein des groupes de presse, au point de venir s’immiscer jusque dans l’encadrement des rédactions », ajoutant : « les journalistes spécialisés dans le numérique effectuent un travail qui est rarement un travail de création et beaucoup plus souvent un travail de retraitement ou de ré-écriture d'informations existantes[i]« Ceci pose question quant à la marge de manœuvre des créateurs qui, sans être annihilée, pourrait voir se réduire les possibilités d’innovation et donc de diversité des contenus. »(…)

Et de noter par exemple qu’« aux Échos, le travail essentiel des rédacteurs Web semble consister à alimenter le site en informations d’actualité, principalement à partir d’un travail de desk : appui sur les dépêches d’agences de presse, étude des communiqués et des rapports d’activité des entreprises à partir de leur site Web, et, plus rarement, appels téléphoniques auprès des protagonistes. » (…) « En résumé, c’est donc un bilan pour le moins mitigé puisque le surplus de rédaction généré pour le numérique n’est pas intégralement alloué à la création, mais plutôt orienté vers un retraitement industrialisé de l’information (Rebillard, 2006). »

Deux générations de journalistes, deux médias pour lesquels il faut trouver des synergies et créer des passerelles. Un défi dont ont commencé à se saisir toutes les grandes rédactions encore faut-il que leurs directions respectives comprennent que tenir compte de la relève peut être une bonne idée pour l’avenir.

http://www.bakchich.info/article5545.html

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country skinner

Message Jeu 19 Fév 2009 - 15:56 par country skinner

L'est bien ce CSP. Je connaissais pas son blog, je vais le mettre dans mes favoris quotidiens. Ses billets d'humeur sont pas mal du tout

Autre élément de réflexion : Marianne copie colle des bloggueurs "associés" pas si associés que ça (en fait ils font comme nous ici...) Ce qui en dit long sur la qualité de son équipe rédactionnelle (une ou deux "plumes" et des stagiaires ?...)

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