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L’impensable scénario de la fin des journaux

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16032009

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L’impensable scénario de la fin des journaux Empty L’impensable scénario de la fin des journaux




(suite)

Sur internet, contrairement aux rotatives, « tout le monde paye pour les infrastructures, et tout le monde les utilise ». Dés que les annonceurs ont pu se libérer de leur relation aux éditeurs, ils l’ont fait ! C’est que « de toutes façons, ils n’avaient jamais vraiment adhéré à l’idée de financer le bureau de Bagdad. »

« C’est le moment d’expérimenter »
Certes, reconnaît Clay Shirky, le travail des journalistes bénéficie à toute la société. « C’est vrai, mais ça n’a pas de rapport avec notre problème : “On vous manquera quand on sera partis !” n’a jamais fait un modèle d’affaire. »

Alors, qui couvre l’information si une fraction significative des personnes actuellement employées par les journaux perdent leur emploi ? Je ne sais pas. Personne ne le sait.


Il est impossible, pour Clay Shirky, de prédire comment vont tourner les choses, comme il était impossible en 1996 de prédire le succès de Craiglist, qui ne se révèle que rétrospectivement.

Il n’y pas une réponse possible à la question « si l’ancien modèle est cassé, qu’est-ce qui va fonctionner à sa place ? » La réponse est : rien ne fonctionnera, mais n’importe quoi pourrait. Maintenant, c’est le moment d’expérimenter, beaucoup, beaucoup d’expériences, chacune de celles qui peuvent sembler mineures au moment du lancement, comme l’ont été Craiglist, Wikipédia, ou le livre au format in-octavo...


Peut-être ne trouvera-t-on aucun modèle général, mais peut-être plusieurs modèles fonctionneront dans des cas particuliers.

Lâcher les journaux pour sauver le journalisme
La société n’a pas besoin de journaux. Ce dont nous avons besoin, c’est du journalisme.


Le mariage des journaux et du journalisme a été si étroit durant un siècle, et la nécessité de renforcer l’un pour renforcer l’autre a paru si liée, qu’ils en sont devenus indiscernables. Il faut les délier aujourd’hui, car c’est le journalisme qu’il faut sauver.

Dans les décennies à venir, Clay Shirky verrait plutôt venir pour le journalisme « des chevauchements de cas particuliers » , s’appuyant sur « des amateurs, des chercheurs, des écrivains ». Les financements pourraient être également variés et composites, avec des subventions ou des dotations. Et beaucoup de ces expériences seront des échecs...

Aucune expérience ne remplacera ce que nous sommes en train de perdre avec la disparition des news sur papier, mais au fil du temps, l’association d’expérimentations qui fonctionneront pourrait nous fournir l’information dont nous avons besoin.


En France, entre désespoir et expérimentations
On peut mettre en parallèle le propos de Clay Shirky et les tentatives désespérées du journalisme de vouloir malgré tout revenir à un modèle payant des journaux en ligne, comme le fait Frédéric Filloux, sur Slate.fr, qui ne semble pas prêt à faire son deuil des journaux...

On peut aussi remarquer que le projet de Rue89 s’inscrit en revanche tout à fait dans cette démarche d’expérimentation « à l’aveugle » qu’appelle Clay Shirky. En témoigne l’intervention de Pierre Haski lors de la dernière conférence du collectif de journalistes Ça presse ! :

Pierre Haski, cofondateur de Rue89 intervient dans la salle : « Rue89 est doté d’une équipe qui fait un journalisme dont nous n’avons pas à rougir. A ce jour, c’est vrai, nous n’avons pas encore trouvé de modèle économique mais est-ce un problème ? Libération est né grâce à des comités de soutien et à de multiples bricolages, et a vécu pendant une bonne dizaine d’années, sans publicité, avant de trouver un équilibre. Je ne doute pas qu’on trouvera un modèle économique pour la presse avec le Web et comme pour le papier, il y aura le meilleur et le pire. ”


Et sur novövision...
Le propos de Clay Shirky renvoie surtout, bien entendu, à celui de Bernard Poulet dans son livre récent « La fin des journaux », comme aux réflexions que je mène sur ce blog depuis sa mise en ligne :

La fin des journaux
Le constat que les journaux ne trouvent pas d’avenir en ligne :

Comment internet disloque les industries de la culture et des médias (juin 2008)
Mort des médias et mutation de la démocratie (décembre 2008)
Si les médias meurent, est-ce si grave que ça ? (septembre 2008)
Les médias sont morts, l’information continue (septembre 2008)
Réinventer le journalisme...
Des pistes de recherche pour réinventer le journalisme sans les journaux :

Dans un nouveau rôle d’agrégation, un journalisme de liens et de re-médiation :

La stratégie des fous à lier : les enjeux du journalisme de liens (novembre 2008)
Un journalisme de re-médiation (mai 2008)
L’avenir du journalisme : tu seras un agrégateur humain, mon fils ! (mai 2008)
(Delicious + RSS) x Agrégation = l’ère du postmedia (octobre 2008)
L’ultime bataille du journaliste contre la machine (novembre 2008)
En se réinventant dans les blogs :

Du journalisme vers le blog :

Les blogueurs sont des journalistes du 21e siècle (janvier 2009)
Le blog est l’avenir du journalisme (janvier 2009)
La liberté retrouvée ou la naissance d’un néojournalisme dans les blogs
Les blogs de journalistes grillent les hiérarchies de la presse
Tous les journalistes feraient bien de tenir un blog...
Du blog vers le journalisme :

Les blogueurs sont déjà des journalistes, et ils ne le savaient même pas
A Denver : 15.000 journalistes contre 500 blogueurs... A qui l’avantage numérique ?
Quand les deux se rencontrent :

narvic sur Transnets : « Blogalaxie/2 : collisions et métissages »
... ou la fin du journalisme
A moins, que le journalisme ne soit perdu lui-aussi, et que l’on trouve d’autres manières de s’informer, sans désormais passer par lui...

De la fin des journaux, à la fin des journalistes... et de l’info (août 2008)
Une expérience d’information 2.0 à propos de l’émeute de Tours (mars 2009)
Et si on s’était trompé sur le Tous journalistes ? (mars 2009)
« Les filtres sont cassés »
Clay Shirky lui-même, comme le relevait Marc Mentré, sur Mediatrend (en janvier 2009), dans un long entretien sur le site de la CJR, soulignait bien que le problème est moins celui de la production d’information par des journalistes, que celui de la nature du filtrage de l’information qui est disponible en quantité : si pour certains « les filtres sont cassés », d’autres se fabriquent de nouveaux filtres...

« Il n’y a plus aucune raison économique à filtrer par la qualité avant de publier »

[Clay Shirky] pointait un deuxième problème, celui du risque pris par l’éditeur : « Vous pouvez gagner de l’argent si les gens achètent votre livre, mais vous pouvez aussi en perdre s’ils ne l’achètent pas, car vous devez imprimer vos livres en avance ». Cette logique économique a conduit « à mettre l’éditeur responsable de la qualité ».

Depuis « toutes les autres révolutions médiatiques (cinéma, radio, TV…) ont la même approche économique : cela coûtant très cher de démarrer, je dois donc filtrer la qualité. »

Avec Internet tout change et « nous entrons pour la première fois dans une économie post-Gutenberg. Le coût de production de n’importe quoi, par n’importe qui est tombé plus bas que le plancher. En conséquence, il n’y a plus aucune raison logique à filtrer par la qualité avant de publier. »

Les vieilles générations se plaignent de surinformation, car leurs filtres sont cassés

Donc, notre principal problème actuellement — ce qui explique cette sensation de surinformation— serait l’absence de filtres efficaces. Qui pourrait en créer de nouveaux et selon quel modèle ? Dans son interview à la CJR, il explique : « Le seul groupe qui peut tout classer c’est tout le monde ». C’est cela qui expliquerait pour partie, le succès de filtres sociaux comme Digg ou Del.icio.us, car l’ampleur du travail à réaliser dépasse les capacités de n’importe quel groupe de professionnels.

Mais ajoute Clay Shirky, ce sont les quadragénaires, quinquagénaires ou sexagénaires qui se plaignent de la surinformation, car « tous les filtres que nous utilisions [catalogues papiers, guides TV, etc.] sont cassés (…) Ce ne sera jamais le cas des gens qui ont vingt ans, car ils comprennent les filtres qu’ils se sont donnés ».


Alors, si les journalistes ne démontrent pas eux-mêmes qu’ils sont capables de forger ces nouveaux filtres dont nous avons besoin pour lire l’information en ligne, il se pourrait très bien que l’on se passe d’eux et que l’on aille tout simplement chercher ailleurs... laissant les journalistes confrontés... à leur inutilité.
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L’impensable scénario de la fin des journaux :: Commentaires

country skinner

Message Lun 16 Mar 2009 - 11:12 par country skinner

http://novovision.fr/?Clay-Shirky-et-l-impensable

Dans un billet qui fait du bruit outre-atlantique - et qui renvoie en écho à ce qu’on peut lire sur ce blog -, le « gourou » du web Clay Shirky évoque « l’impensable scénario » de la fin des journaux.

Les journaux ne pourront pas être sauvés, ni sur le papier, ni sur le web. Pour Clay Shirky, on a déjà essayé tous les scénarios de financement des journaux en ligne, et rien ne fonctionne.

La relation étroite entre les annonceurs, les éditeurs et les journalistes, qui était à la base des journaux imprimés, s’est déliée sur internet, et ne reviendra plus. C’est du coup, pour Clay Shirky la relation entre les journaux et les journalistes qu’il faut délier aujourd’hui. « La société n’a pas besoin de journaux. Ce dont nous avons besoin, c’est du journalisme. »

Il est temps pour lui de tout expérimenter, « beaucoup, beaucoup d’expériences », pour essayer de trouver un moyen de sauver le journalisme. Comme lors des grandes révolutions, on ne peut pas savoir d’avance ce qui va fonctionner, même si on sait déjà ce qui ne fonctionne plus.

Nous sommes aujourd’hui en plein dans le chaos de cette formidable transition : l’ancien monde de l’information s’effondre et le nouveau n’est pas encore arrivé.

Aujourd’hui c’est dimanche, il fait beau et je me suis trouvé un nouveau copain du web, qui annonce lui-aussi la fin des journaux et un nouvel âge de l’information.

Clay Shirky est écrivain, universitaire et consultant américain et il vient de publier sur son blog (le 13 mars) un long billet lumineux, qui commence à faire causer ça et là...

Clay Shirky : Newspapers and Thinking the Unthinkable
Clay Shirky ne se contentent pas d’observer la fin de la presse écrite et le basculement sur internet de l’épicentre de l’information, il estime que c’est la fin des journaux. Les journaux ne vont pas migrer sur internet, y opérer une sorte de transfert de leur activité, ils vont disparaître. Remplacés par quoi ? Mais par rien. Ou plutôt on ne sait pas, enfin pas encore. Peut-être que c’est déjà là, mais on ne l’a pas encore identifié. Peut-être que ça n’a pas encore été inventé. C’est peut-être un tout petit truc qui nous semble insignifiant aujourd’hui, car on n’en a pas compris la portée, ou bien l’usage possible...

D’ailleurs, l’ère Gutenberg, avec l’invention de l’imprimerie à la Renaissance, avait commencé elle-aussi un peu comme ça. Ce qui allait conduire aux formidables bouleversements historiques qui ont suivi le développement et la diffusion du livre imprimé ne s’est pas fait d’un coup. Il y a eu des tâtonnements, des expérimentations, des essais et des erreurs. Un nouveau système ne s’est pas substitué à l’autre du jour au lendemain, et sur le moment personne n’était vraiment en mesure de prédire ce qui allait fonctionner ou pas et comment tout ça allait évoluer. Ce n’est que « rétrospectivement » que l’on peut en reconstruire l’histoire aujourd’hui de manière linéaire.

« On a un problème »
Une petite histoire, déjà ancienne, fait réfléchir Clay Shirky ces temps-ci. En 1993, une chaîne de journaux avait enquêté sur le piratage sur internet (Usenet, à l’époque) des chroniques populaires de Dave Barry, publiées par le Miami Herald et reprises par de nombreux journaux. On avait découvert que l’un de ces « pirates », qui copiaient les articles de Dave Barry pour les mettre en ligne, était un adolescent de 14 ans du Middle West, qui faisait ça parce qu’il aimait le travail du journaliste et voulait le faire connaître à tout le monde.

Le responsable des services internet du New York Times à l’époque, Gordy Thompson, avait eu cette remarque pleine de bon sens : « Quand un gamin de 14 ans peut faire sauter votre business sur son temps libre, non pas parce qu’il vous déteste, mais parce qu’il vous aime, alors vous avez un problème. »

« On a tout essayé »
Clay Shirky insiste sur le fait qu’il est faux de dire que les journaux n’ont pas vu venir le coup avec internet. Bien au contraire, « non seulement ils l’ont vu venir de loin, mais ils ont compris très tôt qu’ils avaient besoin d’un plan pour y faire face. Au début des années 1990, ils sont mêmes venus non pas avec un seul plan, mais avec plusieurs. » Le problème est qu’aucun de ces plans n’a fonctionné. L’impasse est complète aujourd’hui et le plan qui semble s’imposer, c’est celui auquel on ne voulait pas penser, « le scénario impensable » de la fin des journaux.

On a déjà exploré de nombreux scénarios, rappelle Clay Shirky : partenariats avec des fournisseurs d’accès, comme AOL, abonnements, micropaiement, financement entièrement par la publicité... On a tenté de convaincre les entreprises de technologies de rendre leurs matériels et logiciels moins aptes à partager, et les mêmes démarches ont été entreprises auprès des prestataires qui font fonctionner les réseaux. Parmi ces plans, il y avait aussi « l’option nucléaire » : poursuivre en justice les infractions au copyright et faire un exemple. Ou encore des formules mixtes : la carotte ET le bâton...

« Le scénario impensable »
Clay Shirky rappelle que d’intenses débat ont eu lieu dans les rédactions sur les mérites respectifs de tous ces scénarios, sauf sur un :

[Traduction rapide, parfois approximative, j’en conviens. ] Le scénario impensable se déroulait un peu comme ça : la capacité à partager des contenus n’allait pas se réduire, mais augmenter. Les « Walled gardens » [jardins clos] seraient impopulaires. La publicité numérique réduirait son inefficacité, et donc les profits. L’aversion pour les micropaiements empêcherait leur généralisation. Les gens résisteraient à se laisser éduquer à agir contre leurs propres désirs. Les vieilles habitudes des lecteurs et des annonceurs ne se transféreraient pas en ligne. Même de féroces litiges ne suffiraient pas à imposer une nouvelle prohibition. Les fournisseurs de matériel et de logiciel rechigneraient à considérer les détenteurs de copyright comme des alliés et à considérer leurs clients comme des ennemis. Les DRM [protection anti-copie] révéleraient des défauts insurmontables. Poursuivre les gens qui aiment tellement quelque chose qu’ils veulent le partager allait les énerver [« would piss them off »].


Clay Shirky note que les périodes révolutionnaires sont propices à « de curieuses inversions de la perception ». D’habitude ce sont ceux qui se contentent de décrire le monde tel qu’il est que l’on considère comme les pragmatiques et ceux qui imaginent d’autres avenirs fabuleux sont les radicaux. Dans les journaux, on a fait l’inverse : on a considéré comme pragmatiques ceux qui rêvaient à toutes ces solutions imaginaires, et comme radicaux « ceux qui observaient par la fenêtre que le monde commençait à ressembler de plus en plus à l’impensable scénario ».

Un « lifting numérique » ne suffit pas
C’est que tous ces scénarios, sauf un !, répondent exactement à la même logique. Il s’agit au fond du même plan :

« Voilà comment nous allons préserver les anciennes formes d’organisation dans un monde de copies parfaites bon marché ». Les détails diffèrent mais l’hypothèse de base derrière tous les scénarios imaginés (sauf celui impensable), c’est que la forme d’organisation du journal, comme véhicule à usage général pour la publication d’un ensemble varié d’informations et d’opinions, est fondamentalement bonne, et qu’elle avait seulement besoin d’un lifting numérique.


C’est bien ce plan-là qui est en train de foirer. Le « lifting numérique » est bien loin de suffire. En fait, il ne s’agit même pas de ça.

« Il n’y a aucun modèle qui fonctionne »
A ceux qui demandent : « Si l’ancien modèle et cassé, qu’est-ce qui va fonctionner à la place ? » Clay Shirky répond : « Rien. Rien ne fonctionne. Il n’y a pas de modèle général pour les journaux pour remplacer celui qu’internet vient de casser ». Ça n’a même plus de sens pour lui de continuer à parler d’industrie de l’édition parce que ce qui était le coeur de son problème d’éditeur... sur du papier (la difficulté incroyable, la complexité et le coût pour faire quelque chose de valable pour le public) a tout simplement cessé d’être un problème... quand il n’y a plus de papier.

Clay Shirky s’appuie sur les travaux de l’historienne Elizabeth Eisenstein, The Printing Press as an Agent of Change, pour montrer que des phénomènes tout à fait comparables se sont produit lors de la « révolution Gutenberg ». La transition entre le monde d’avant l’imprimerie et celui avec a été « chaotique ». Des effets que personne n’avait anticipés se sont produits. La diffusion des livres, permettant leur confrontation, conduisait à ce que certaines vieilles institutions semblent épuisées alors que de nouvelles ne semblaient pas dignes de confiance, au point que l’on ne savait plus quoi penser.

Des innovations techniques qui se sont révélées décisives (rétrospectivement) n’ont pas été perçues comme telles sur le coup, car ne produisant leurs effets qu’à la longue, comme l’invention du livre petit format (in-octavo), rendant le livre moins cher et plus portable, élargissant le marché et contribuant à accroître l’alphabétisation...

C’est ainsi que se passent les révolutions, selon Clay Shirky : un vieux monde disparaît avant que le nouveau ne soit encore en place, et les révolutionnaires sont bien incapables de prédire ce qui va arriver. Ceux qui lui demandent aujourd’hui par quoi vont être remplacés les journaux, lui semblent... « exigeants ».

Les annonceurs se sont libérés des journaux
Tout l’ancien système des journaux s’était construit autour du fait que l’impression était quelque chose de très coûteux, ce qui conduisait à réduire le nombre d’acteurs sur le marché, en produisant mécaniquement des monopoles locaux, des ségmentations géographiques ou démographiques.

Le coût de l’impression a créé un environnement où Wal-Mart [chaîne de distribution et gros annonceur] était disposé à subventionner le bureau de Bagdad. Ce n’était pas parce qu’il y aurait un quelconque lien profond entre la publicité et le reportage, ni que Wal-Mart ait eu le moindre désir de voir son budget marketing aller aux correspondants internationaux. C’était juste un accident. Les annonceurs n’avaient guère d’autre choix que de voir leur argent utilisé de cette façon, car ils n’avaient pas d’autre moyen d’afficher leurs annonces. (...) Que la relation entre les annonceurs, les éditeurs et les journalistes ait été ratifiée par un siècle de pratique culturelle ne la rend pas moins accidentelle.

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