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Grève générale massive contre l'austérité au Portugal

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24112010

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Grève générale massive contre l'austérité au Portugal Empty Grève générale massive contre l'austérité au Portugal




LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 24.11.10 |

http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/24/les-portugais-en-greve-generale-contre-l-austerite_1444170_3234.html#ens_id=1434813

La grève est très suivie dans le secteur de la construction automobile, comme ici à Volkswagen, à Palmela près de Lisbonne.

La grève est très suivie dans le secteur de la construction automobile, comme ici à Volkswagen, à Palmela près de Lisbonne.REUTERS/JOSE MANUEL RIBEIRO

Avions annulés, ports paralysés, métros fermés : la grève générale contre l'austérité était massivement suivie mercredi 24 novembre au Portugal, affectant fortement l'ensemble des services publics mais aussi les grandes entreprises, dans un mouvement d'une ampleur inédite depuis 1988.

"C'est la plus grande grève [qui ait jamais eu lieu], plus importante que celle de 1988", année de la dernière grève générale unitaire du pays, a déclaré Joao Proença, secrétaire général de la centrale UGT, l'une des deux centrales syndicales ayant appelé à la grève. "Dans la grande majorité des cas, la mobilisation est même plus forte que lors des grèves sectorielles et ne concerne pas seulement le secteur public, mais aussi le secteur privé", a souligné M. Proença.

Dans un premier point en début d'après-midi, la ministre du travail Helena André a tempéré, qualifiant de "très réduite" la mobilisation du secteur privé. La ministre a précisé "se fonder sur la consommation de l'électricité qui n'a pas baissé".

LE SECTEUR DES TRANSPORTS TRÈS MOBILISÉ

Le mouvement, convoqué par la CGTP et l'UGT, unies pour la première fois depuis 1988, provoquait mercredi la paralysie quasi totale des transports publics, alors que tous les vols commerciaux au départ comme à l'arrivée au Portugal étaient annulés. Plus des trois quarts des trains ont été annulés et 60 % des autobus, selon des chiffres fournis par les directions de Comboios de Portugal et Carris. A Lisbonne, aucun métro ne circulera de la journée, et le transport fluvial entre les deux rives du Tage a été interrompu.

La grève paralysait également le secteur de l'éducation, avec de nombreuses écoles fermées, et de la santé, la plupart des hôpitaux assurant seulement un service minimum d'urgence, selon des sources syndicales qui indiquent que le mouvement était également "massif" dans les grandes entreprises, notamment dans le secteur de la construction automobile, avec plus de 90 % de grévistes à Autoeuropa ou Sakhti.

Les deux principaux syndicats portugais ont appelé à une grève générale pour protester contre les mesures d'austérité censées réduire la dette et le déficit du pays : le budget 2011, qui doit être voté vendredi par le Parlement, ambitionne de ramener le déficit public de 7,3 % en 2010 à 4,6 % l'an prochain, notamment par une baisse des salaires du secteur public, la diminution de nombreuses prestations sociales et des hausses d'impôts.

APRÈS L'IRLANDE, LE PROCHAIN PAYS SUR LA LISTE

Bien que massif, ce mouvement risque cependant de se heurter à la détermination du gouvernement minoritaire dirigé par le socialiste José Socrates. Le premier ministre compte d'autant plus garder le cap que, après l'aide réclamée par l'Irlande à l'Union européenne et au Fonds monétaire international, les investisseurs désignent le Portugal comme le prochain pays de la zone euro qui sera contraint de solliciter un soutien extérieur pour rétablir ses comptes. José Socrates a d'ores et déjà prévenu qu'il maintiendrait ses projets de baisse des salaires et de hausse de la fiscalité pour ne pas faire subir au Portugal le même sort que ceux de l'Irlande et de la Grèce. "La grève ne provoquera peut-être pas de modification radicale dans la politique d'austérité du gouvernement, mais elle constitue un élément supplémentaire d'incertitude dans la situation déjà instable du pays", reconnaît Elisio Estanque, sociologue à l'université de Coimbra.

Depuis des semaines, des banderoles ont été déployées à Lisbonne pour inviter les salariés du privé à se joindre à la grève.

Depuis des semaines, des banderoles ont été déployées à Lisbonne pour inviter les salariés du privé à se joindre à la grève.AP/Francisco Seco

Depuis des semaines, des banderoles ont été déployées à Lisbonne pour inviter les salariés du privé à se joindre au mouvement. "Ce sont les travailleurs qui paient pour la crise, pas les banquiers ni les actionnaires des grandes sociétés", s'emporte Leandro Martins, retraité de 65 ans. "C'est une grève contre les politiques de droite, pour réclamer une nouvelle politique au service du peuple portugais", ajoute-t-il.

Contrairement à l'Irlande, qui est brusquement passée d'une forte croissance à une profonde récession après l'éclatement de sa bulle immobilière, le Portugal est confronté depuis des années à une croissance faible et à un déclin de sa compétitivité. Pour certains économistes, ces deux facteurs pèsent sur sa capacité à surmonter la crise de la dette. Même si son économie croît cette année, des économistes craignent que le pays bascule de nouveau dans la récession l'an prochain du fait des mesures d'austérité. La hausse des impôts et la baisse des salaires des fonctionnaires devraient ainsi limiter la consommation. Le taux de chômage, qui atteint déjà son plus haut niveau depuis les années 1980 à 10,9 %, devrait continuer à augmenter.

La dernière grève générale au Portugal remonte à mai 2007 et avait été organisée à l'époque par la seule CGTP, proche du Parti communiste, pour protester contre la politique de rigueur menée par le premier gouvernement socialiste de José Socrates avec pour but, déjà, de redresser les déficits.
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Grève générale massive contre l'austérité au Portugal :: Commentaires

Mister Cyril

Message Sam 26 Mar 2011 - 19:15 par Mister Cyril

Plus 200.000 personnes" sont descendues dans les rues à l'appel des syndicats, pour protester contre le plan de rigueur du gouvernement de coalition.


Les manifestants protestaient contre la cure de rigueur sans précédent au Royaume Uni imposée par le gouvernement, avec des coupes budgétaires de plus de 90 milliards d'euros d'ici à 2015. (AFP)
Des dizaines de milliers de Britanniques manifestaient samedi 26 mars à la mi-journée dans le centre de Londres pour protester contre l'austérité, répondant en masse à l'appel des syndicats.

Sur le même sujetLes dirigeants européens au chevet du Portugal en crise
"Le Portugal n'a pas besoin d'un plan de sauvetage", selon Socrates
La confédération des syndicats britanniques, le Trades Union Congress (TUC), estime à "largement plus de 200.000 personnes" le nombre des participants au défilé.

Les manifestants protestent contre la cure de rigueur sans précédent au Royaume-Uni imposée par le gouvernement, avec des coupes budgétaires de plus de 90 milliards d'euros d'ici à 2015.

Le plus important rassemblement depuis l'Irak

"La participation est au-delà de tout ce dont nous avions rêvé. C'est fantastique. C'est la plus grande manifestation depuis une génération à Londres", s'est enthousiasmé le secrétaire général du syndicat Unite, Len McCluskey."Il y a une colère palpable dans ce pays et des centaines de milliers de personnes sont venues ici pour le dire", a-t-il assuré.

Avant la manifestation, le TUC prédisait "plus de 100.000 personnes, et sûrement beaucoup plus". Les médias tablaient quant à eux sur 250.000 à 300.000 personnes. Aucune estimation officielle n'était disponible en début d'après-midi.

Les syndicats espèrent que ce rassemblement sera le plus important à Londres depuis celui de 2003 contre la guerre en Irak (un million de personnes), et le plus vaste mouvement social en deux décennies.

Quelques dérapages
Malgré un très important dispositif policier, des échauffourées avec la police ont éclaté en marge de la manifestation à Oxford street, une des grandes artères commerçantes de Londres. Un groupe a jeté "des ampoules remplies d'ammoniaque" en direction des forces de l'ordre, d'après les informations données par la police.

Environ 4.500 policiers ont été mobilisés dans la crainte de débordements, comme ceux survenus pendant les manifestations étudiantes de la fin d'année.

Les syndicats ont aussi prévu un important service d'ordre, pour préserver "l'atmosphère familiale" de cette manifestation, réunissant des gens de tous âges.

"Ne cassez pas la Grande-Bretagne !"
Le cortège s'est ébranlé peu avant midi, passant devant le Parlement et la résidence du Premier ministre David Cameron, saluée par des huées, pour rejoindre Hyde Park, où un grand rassemblement était prévu en début d'après-midi.

"Ne cassez pas la Grande-Bretagne !", "Défendons nos services publics !", proclamaient les pancartes des manifestants. Beaucoup étaient venus en famille, avec des poussettes et des vuvuzelas.

"Je suis ici parce que le gouvernement nous fait payer pour réparer ce qu'on fait les banquiers. Il est en train de bâtir une société où les riches le sont encore plus et les faibles encore plus démunis", explique un retraité. Un autre manifestant de renchérir : "Nous voulons montrer au gouvernement ce que nous pensons de sa politique"..



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country skinner

Message Jeu 24 Mar 2011 - 17:31 par country skinner

Tant qu'ils ne se font pas socratiser...

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Donald11

Message Jeu 24 Mar 2011 - 13:39 par Donald11

Donald11 a écrit:Ah au fait, et pour l'Islande, on en est ou ?
Bon pour l'Islande, on en parle ailleurs, mais pour le Portugal, on en est ou ?

Ben voila une reponse ....

Les dirigeants européens au chevet du Portugal en crise

L'Europe se retrouve jeudi au chevet du Portugal après la démission du Premier ministre qui rapproche le pays d'un plan d'aide financière extérieure, à l'instar de la Grèce et de l'Irlande, et menace de déstabiliser à nouveau la zone euro.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne se réunissent à partir de 17H00 (16H00 GMT) à Bruxelles, pour adopter un arsenal contre les crises de la dette préparé depuis des mois.

Mais le sommet est bousculé par l'urgence portugaise.

Le Premier ministre José Socrates a présenté mercredi soir sa démission, prenant acte du rejet à la chambre des députés, où son gouvernement est minoritaire, d'un nouveau programme d'austérité censé éviter au pays de demander l'aide internationale.

"Cette crise politique, en ce moment, aura des conséquences gravissimes sur la confiance dont le Portugal a besoin auprès des institutions et des marchés financiers", a mis en garde M. Socrates.

Il représentera son pays à Bruxelles en tant que chef de gouvernement démissionnaire.

Les pays européens se préparent du coup à devoir débloquer à plus ou moins brève échéance des prêts en faveur du Portugal, dont les taux d'emprunt sur les marchés financiers grimpent fortement.

Le montant d'une éventuelle aide au Portugal avait été estimé à environ 50 milliards à l'automne. Depuis, un haut responsable européen a évoqué un montant pouvant atteindre jusqu'à 100 milliards d'euros.

Après une période d'accalmie, l'Union monétaire pourrait donc être précipitée dans une nouvelle zone de turbulences, susceptible de placer l'Espagne à son tour en première ligne face aux marchés.

Elle n'est pas à l'abri, alors que l'agence de notation financière Moody's a annoncé jeudi qu'elle abaissait d'un cran ou plus les notes de 30 banques espagnoles.

Pour ne rien arranger, des difficultés de dernière minute compliquent la tâche des pays européens pour se doter d'un dispositif complet de défense contre les crises de la dette, l'objet officiel du sommet.

Les dirigeants de l'UE doivent en effet entériner un ensemble de mesures incluant un Fonds de soutien financier permanent, qui nécessitera un changement de traité européen, un renforcement de la discipline budgétaire et de la compétitivité.

Des accords ont déjà été trouvés sur la plupart des points, au moins au niveau de la zone euro. Mais des difficultés demeurent.

Alors que les ministres européens des Finances étaient tombés d'accord lundi sur le financement de leur futur mécanisme afin qu'il puisse prêter 500 milliards d'euros, la chancelière allemande Angela Merkel demande plus de temps que prévu pour verser la contribution qui lui reviendra.

Les Européens doivent encore s'entendre aussi sur les moyens pour augmenter la capacité effective de prêt du Fonds de soutien actuel à 440 milliards d'euros (contre 250 milliards d'euros environs actuellement).

L'option privilégiée jusqu'ici est de le faire via une hausse des garanties.

Mais la décision devrait être reportée à plus tard car la Finlande, en pleine campagne électorale, "a exclu toute augmentation des garanties du Fonds vendredi", selon une source diplomatique.

Autre dossier sensible: l'Irlande, car la situation de ses banques criblées de dette pourrait être pire que prévue. Et Dublin souhaite renégocier les conditions de ses prêts européens, un dossier qui risque d'être toutefois reporté aux semaines à venir.

Les dirigeants de l'UE doivent aussi valider un "pacte pour l'euro", dans lequel ils s'engagent à réformer leurs économies. Il mécontente toutefois les syndicats européens, qui le jugent "anti-social". Plusieurs milliers de personnes manifestaient jeudi à Bruxelles à leur appel.

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Donald11

Message Jeu 25 Nov 2010 - 12:04 par Donald11

Ce qui est interessant, c'est que tout ca etait prevu d'avance : d'abord la Grece, ensuite l'Irlande la grande innovatrice neoliberale que tout le monde applaudissait, le Portugal aujourd'hui ... et demain ?
Bon, nous, on sait d'ou provient notre deficit chronique : les enarques. Mais pour les autres, ca vient d'ou ? Des Shaddocks pompeurs peut-etre, ou du Pere Noel, de quelques Gibbis malefiques, ou de dieu sait quelle secte venue du fin fond de l'univers. Et si c'etait les Roms ?
Bon FF l'a dit, va falloir passer a la caisse en 2011 ...
5 millions de pauvres en France ? Bah ! ca fait meme pas 10% du total ...

Ah au fait, et pour l'Islande, on en est ou ?

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Mister Cyril

Message Jeu 25 Nov 2010 - 10:39 par Mister Cyril

Grévistes de tous pays...pet pet boum boum!!!

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brusyl

Message Jeu 25 Nov 2010 - 9:44 par brusyl

pet pet pet... BOUUUUUUUMMMMMM !

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