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En Espagne, la leçon de "los indignados"

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23052011

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En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 Empty En Espagne, la leçon de "los indignados"





"Ne nous trahis pas !", avait lancé à José Luis Rodriguez Zapatero, dans la nuit du 14 mars 2004, une foule de jeunes électeurs qui avaient voté socialiste. Sept ans plus tard, alors que le président du gouvernement espagnol a subi, le 22 mai, une déroute aux élections locales, le constat est amer. Ces jeunes Espagnols, dont le vote a été essentiel à sa victoire d'alors, sont les frères aînés de ceux qui campent aujourd'hui sur les places des villes espagnoles au cri - adressé à tous les politiques - de : "Vous ne nous représentez pas !"


Depuis une semaine, un mouvement de mobilisation né sur Internet, puis relayé par les médias traditionnels, a fait converger dans les rues d'Espagne des milliers de personnes aux conditions et aux motivations hétéroclites. De jeunes diplômés sans emploi y côtoient des salariés précaires ; des familles surendettées par leur emprunt immobilier croisent des fonctionnaires ; les quinquagénaires et les retraités ont rejoint leurs cadets.

La majorité a plutôt le coeur à gauche, sans être altermondialiste, mais on rencontre aussi des électeurs plus conservateurs. Un même sentiment les réunit : celui de ne pas être entendus par les responsables politiques, d'être tenus à l'écart d'un système devenu sourd et aveugle aux préoccupations des citoyens "de la rue".

Il n'est pas anodin que ce mouvement de révolte touche un pays où la crise a fait bondir le chômage de 8 % à plus de 20 % de la population active et privé les jeunes diplômés des petits boulots qui leur permettaient de tenir. Pourtant, il faut écouter les revendications des "indignados" - "les indignés", par référence au livre de Stéphane Hessel, publié en mars en Espagne et dont des centaines de milliers d'exemplaires ont été vendus. Elles sont avant tout politiques et, à ce titre, pourraient trouver un écho dans d'autres pays européens.

Elles mettent en accusation un système qui confie leur représentation à un duopole composé des socialistes du PSOE et des conservateurs du Parti populaire, agrémenté, localement, de partis nationalistes régionaux bien établis. Un système qui choisit arbitrairement les aspirations populaires qui lui agréent et celles qu'il passera sous silence. Un système qui permet aux cohortes d'élus mis en examen pour corruption dans des scandales immobiliers de se représenter aux élections.

Les critiques qui, ailleurs en Europe, trouvent un débouché politique dans des mouvements d'extrême droite populistes accouchent, à Madrid, Barcelone ou Séville, de propositions aux allures de mémoires d'étudiants en sciences politiques : réforme de la loi électorale, du Sénat, critique du bipartisme. Corriger, grâce à Internet, le système sans passer par les politiques et leurs organisations - fussent-ils anti-système et protestataires -, tel est le pari de ce mouvement dans un pays peu coutumier des mobilisations de rue. C'est, peut-être, la leçon du "printemps arabe" à l'Europe : si le peuple parvient à changer le cours des choses dans une dictature, il doit lui être possible de le faire dans une démocratie
Mister Cyril
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En Espagne, la leçon de "los indignados" :: Commentaires

Mister Cyril

Message Mer 25 Mai 2011 - 10:48 par Mister Cyril

"cette assimilation systématique à Bayrou et au centre par exemple alors que cela fait un bail que j'ai quitté le MoDem, ou encore ce dernier post que tu as mis sur le blog de Mélenchon que je résume à ma façon : "on aura tout vu, débarquent ici (dans ce sanctuaire de la gauche de la gauche s'entend) même des centristes-révolutionnaires !"

nan c'était juste a private-joke dans ce blog que je fréquente très peu car très mono-phasé...bizz ma belle je te réponds dés que je peux! En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 3418287589 (j'adore tes nouveaux smiley's)

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brusyl

Message Mer 25 Mai 2011 - 9:08 par brusyl

merci mister de ta réponse... mais je ne comprends toujours pas. Je vais tenter d'approfondir ce que je voulais dire par "Apprenons à nous organiser sans eux..."


Il faut arrêter d'exclure oui, au nom de leur non appartenance à une chapelle, parti politique, syndicat ou idéologie, les personnes qui partagent cette exécration du système actuel, désirent rétablir une véritable démocratie et aspirent à plus de solidarité et de justice sociale. Et qui ont compris que les partis politiques et les syndicats, empêtrés dans leurs petits arrangements avec le pouvoir politique et financier dominant ne peuvent plus être les vecteurs de ce changement.

(pour ce qui s'est dit ici : je n'ai pas lu véritablement explicitées de telles exclusions mais j'ai souvent eu le sentiment que parce que je ne suis pas marxiste, c'est à dire que je n'appréhende pas la lutte politique sous le seul angle de la lutte des classes, tu me considérais incapable de saisir les réalités sociales et que tu mettais en doute la sincérité de mon aspiration révolutionnaire .. t'inquiète pas, je n'en garde aucun ressentiment, tu l'as fait très gentiment, n'empêche que ...cette assimilation systématique à Bayrou et au centre par exemple alors que cela fait un bail que j'ai quitté le MoDem, ou encore ce dernier post que tu as mis sur le blog de Mélenchon que je résume à ma façon : "on aura tout vu, débarquent ici (dans ce sanctuaire de la gauche de la gauche s'entend) même des centristes-révolutionnaires !"

Pour en revenir à cette contradiction : je n'exclus pas les partis politiques et les syndicats je dis qu'il ne faut rien attendre d'eux, c'est différent (que se vayan todos !) : je l'ai compris pour les syndicats lors des manifestations contre la réforme des retraites et j'ai bien vu que leur service de surveillance avait pour but d'éviter tout débordement révolutionnaire, et que leur seul souci était de récupérer à leur seul profit la protestation de tous les français qui étaient sortis pour exprimer leurs ras le bol de ce régime pourri. Pour les partis politiques, il me semble que c'est clair pour l'UMPS.. Et pour la gauche anticapitaliste, le NPA est englué dans de stériles discussions internes et le PdG, qui n'a pas, je viens de le vérifier de visu récemment, la fibre démocratique chevillée au corps, se ralliera bien sagement au programme du PS dès le deuxième tour des élections.

C'est donc un mouvement citoyen qu'il faut susciter et, avec Internet, les moyens existent maintenant pour ce faire : la Tunisie et l'Espagne viennent d'en faire la preuve par A+B.
De ces mouvements, que tu juges peut-être trop diversifiés, trop peu organisés et politisés ou pas assez révolutionnaires, pourront émerger de nouvelles personnalités, de nouvelles pensées. Deux thématiques principales ressortent de leur lutte : instaurer une véritable démocratie politique et un système de distribution des richesses plus égalitaire et juste.

Deux thèmes qui résument à mon sens très bien les dérives actuelles...et qui peuvent faire se lever un mouvement citoyen







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Mister Cyril

Message Mar 24 Mai 2011 - 22:28 par Mister Cyril

Le village alternatif de Madrid devient un modèle d'organisation


MADRID — Quand le générateur qui fournit en énergie le village alternatif de la Puerta del Sol à Madrid est tombé en panne, les organisateurs ont immédiatement lancé un appel à l'aide sur internet.

Il n'aura fallu que quelques heures pour qu'un volontaire se précipite en apportant des bouteilles de gaz. Le générateur a pu redémarrer, fournissant l'électricité nécessaire à la cuisine, au centre de presse, à la garderie, à toutes les installations du camp.

L'organisation est parfaite au point que les manifestants, qui se réclament de la "Spanish revolution", espèrent devenir un modèle de démocratie et un exemple pour le monde.

"Il y a toujours quelqu'un qui est prêt à apporter ce dont nous avons besoin. De la nourriture, de la crème solaire, du matériel de construction, pas une seule fois nous n'avons manqué de nourriture", explique Blanca, une étudiante en journalisme de 22 ans devenue l'une des porte-parole.

Né via les réseaux sociaux, le mouvement aux revendications multiples, du chômage à la "corruption" des hommes politiques, des coupes salariales à tous les excès du capitalisme, se veut apolitique et rassemble des citoyens de tous horizons, jeunes, chômeurs ou retraités.

La première difficulté aura été de structurer ce mouvement aux accents idéalistes et aux origines disparates, la deuxième sera de l'organiser sur la durée. "Repose toi, ta fatigue les favorise", avertit une pancarte.

Et pourtant, grâce aux dons, le village a pu s'étendre de quelques stands il y a une semaine à un vaste dédale d'allées, recouvert de bâches blanches et bleues, aux airs de souk arabe, qui remplit presque entièrement la grande place du centre de Madrid.

Chaque jour, les organisateurs dressent la liste de leurs besoins en les inscrivant à la main sur des panneaux en carton, mais aussi sur des blogs et sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter.

Trois cantines servent des repas matin, midi et soir, une salle de lecture en plein air accueille dans des sofas ceux qui veulent se reposer, sans oublier l'espace de relaxation offrant des massages.

Les haut-parleurs lancent régulièrement des appels aux volontaires pour toutes sortes d'activités, du nettoyage des rues à la cuisine.

Pour les loisirs, il y a des concerts improvisés et des performances théâtrales qui animent la vie du village, en particulier le soir depuis que le campement, au centre de grandes manifestations la semaine dernière, est devenu un lieu où chaque soir des milliers de sympathisants viennent déambuler à la rencontre des jeunes manifestants.

En plus des générateurs, l'organisation a installé depuis lundi deux panneaux solaires qui fournissent une partie de l'électricité.

Au départ, le campement devait être installé jusqu'aux élections locales de dimanche dernier, qui ont vu la déroute du parti socialiste face à la droite.

Les manifestants, aux cris de "bien sûr, bien sûr qu'ils ne nous représentent pas" prennent pour cible les grands partis politiques, accusés de corruption et d'incompétence et dimanche, ils ont décidé de rester pour au moins une semaine supplémentaire.

"Nous avons voté, mais nous sommes toujours indignés, par la loi électorale, les politiciens corrompus..." affirmait une pancarte. Mais la difficulté désormais est de maintenir la mobilisation en l'absence d'objectif précis.

"Il est difficile de construire une infrastructure quand on ignore combien de temps nous serons ici. Nous essayons de tirer parti le plus possible du matériel que nous avons", explique Jorge Sesma, un manifestant de 20 ans armé d'un marteau, occupé à construire un comptoir en bois pour une cantine.

"Ceci a fonctionné parfaitement pendant huit jours. Il n'y a pas de référence historique d'une société survivant sans leader", explique Blanca. "C'est risqué, mais si cela fonctionne nous pouvons être un exemple pour le monde".

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Mister Cyril

Message Mar 24 Mai 2011 - 21:44 par Mister Cyril

Mister Cyril a écrit:"t'es pas un vrai révolutionnaire tu n'as donc rien à faire ici... si si je l'ai entendu... et lu dans ces lieux "

"et quatrième point encore évident : les partis politiques et les syndicats ne sont plus révolutionnaires. Apprenons à nous organiser sans eux..."


pour le moins contradictoire non?...mais je suis d'accord sur l'essentiel du message! j'y reviendrais ce soir...

Bein ma Bru tu dis point 1 qu'il faut arrêter d'exclure au nom de ""]"t'es pas un vrai révolutionnaire tu n'as donc rien à faire ici... si si je l'ai entendu... et lu dans ces lieux " (jamais lu ici d'ailleurs mais c'est pas le problème)

et puis point 4 tu conclues "les partis politiques et les syndicats ne sont plus révolutionnaires. Apprenons à nous organiser sans eux..."

ou alors le langage est encore plus subjectif que je ne crois...

Plus globalement je crois aux mouvements plus ou moins spontannés à la condition qu'ils prennent comme une trainée de poudre, or depuis dimanche soir j'ai du mal à avoir des nouvelles fraiches de ce qu'il se passe à Madrid (ailleurs ça semble avoir fait pschiiit comme dirait Jacquot). Le nombre est une arme imparable à condition que les réseaux sociaux entrainent une mobilisation exponentielle. Je suis plus réservé sur l'efficience des seuls sittings qui ne gênent en rien le reste des activités économiques et politiques. Le mouvement des "indignados" me conforte dans l'idée mal définie que les élections -fussent-elles présidentielles- n'ont plus aucune prise sur la marche de l'Histoire des peuples ("nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes"); et c'est d'ailleurs ce qui fait peur au web-master qui t'a censuré samedi...ma vraie interrogation vient du timing de ces manifestations qui doivent arriver avant que la crise financière ne devienne trop aïgue...que ce soit un nouveau Leman's Brothers puissance 10 ou un printemps des Peuples comme dans les pays arabes, on sent que tout peut basculer en quelques jours...comme je n'ai aucune prétention d'omniscience ou de divination, j'attends tel un agent dormant près à grossir les troupes des contestations futures...

En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 589663025

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Message Mar 24 Mai 2011 - 20:49 par Invité

@bru (suite de l'article sur le blog jorion)
Voilà de quoi te mettre sur la voie :
S’il n’est d’obligation humaine que de droit réel, la fiscalité et le prix doivent servir le vivre ensemble et non rémunérer la prédation financière. Les prix dans un régime financier de démocratie réelle ne doivent pas pouvoir varier en dehors du droit objectivement vérifiable ; vérifiable par des biens et services réels. Tous les éléments du prix d’un objet comptant, d’un investissement ou d’un crédit doivent pouvoir être accessibles au jugement du pouvoir judiciaire. Tout prix non explicable, et par le droit et par une réalité visible, doit être présumé illicite par la règle financière. La banque qui effectue le règlement du prix entre un acheteur et un vendeur sans connaître le contrat qui les lie est réputée responsable du préjudice de désinformation potentiellement subi par les parties ou par la société civile. En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 572283

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Message Mar 24 Mai 2011 - 20:41 par Invité

@ brusyl
Il faut lire en effet tout l'article pour comprendre cette phrase énigmatique : clique ici
Autrement Frédéric Lordon vient de sortir un bouquin sur la crise en alexandrins : ça promet En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 281815
publié sur le monde diplo

ACTE III, scène 2

Le bureau du président de la République, les banquiers — tout juste rescapés du désastre par l’intervention de l’Etat. Et au milieu d’eux un conseiller un peu particulier, voix improbable de la critique du système au cœur du système.

Le banquier

Monsieur le Président, votre haut patronage

Nous offre l’occasion de multiples hommages.

A votre action d’abord qui fut incomparable

Et victorieusement éloigna l’innommable.

Mais à votre sagesse nous devons tout autant

La grâce que nous vaut le parfait agrément

De vous entretenir et d’avoir votre oreille,

Pour éloigner de vous tous les mauvais conseils.

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brusyl

Message Mar 24 Mai 2011 - 20:32 par brusyl

@ melody

Bel article de Jorion, le deuxième que tu postes de superbe .. sauf que je ne comprends pas très bien la phrase que tu as mise en gras : Les monnaies nationales régulées par l’étalon international d’égalité des droits entre les hommes sont le seul moyen d’équilibre durable des échanges de solidarité humaine dans les limites objectives de la planète terrestre bingo je me dis, en voilà encore un qui met tout l'homme dans l'unité de compte qui lui sert à échanger des bien, tout ce qui a de la valeur est donc forcément tout ce qui se paye ??? l'homme est donc envisageable que par son activité économique : je produis et je consomme ???
Et puis immédiatement après je lis :L’homme ne se réduit pas à la monnaie

Ouf !!!, mais je continue à ne pas très bien comprendre cette contradiction. J'irai lire l'article en entier pour m'en faire une meilleure idée..

@ mister

pour le moins contradictoire non?

non, je ne vois pas la contradiction. S'il te plait, reviens-y ce soir pour que je comprenne...

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Message Mar 24 Mai 2011 - 19:54 par Invité

troisième point : durer ! un simple sitting qui dure dans le temps est beaucoup plus efficace qu'une grande manifestation...
Le problème c'est que pour durer il faut être déjà nombreux à être indignés.
Or actuellement, les indignés sont plutôt jeunes, exclus du système (et accessoirement leurs parents inquiets de leur avenir).
Pour faire une révolution il faut un changement des mentalités, or que nous ont appris nos parents hédonistes ? : con-sommez ; avec ça on n'est pas sortis des ronces. Et que dire de tous ces rentiers ayant souscrit les assurances-vie défiscalisées qui font la loi sur le marché français ? Dites leur que les états feront défaut sur leur épargne et vous verrez leur réaction...

Un très bel article sur le blog de Jorion, dont voici la conclusion :
Réduire la ploutocratie

Les indignés de la Puerta del Sol de Madrid ont déclaré le 15 mai dernier la nullité démocratique du système politique espagnol, européen et occidental. Ils appellent l’Europe et le monde à prononcer l’indignité de la ploutocratie. Pour passer d’un acte formel de démocratie à une réalité humaine, il faut réconcilier le principe démocratique de la dignité humaine avec la réalité économique. L’outil de cette réconciliation est la finance de la monnaie régulée par l’égalité des droits contrôlable par le citoyen libre de sa nationalité.

Depuis le 15 mai 2011, l’Union Européenne est en faillite financière et politique. Les plans de redressement financier imposés à la Grèce, à l’Irlande, au Portugal et implicitement aux autres démocraties européennes en surendettement sont iniques. Économiquement irrationnels, politiquement suicidaires et parfaitement contraire à l’équilibre financier entre créanciers et débiteurs. Le Parlement Européen est de fait depuis le 15 mai une assemblée européenne constituante.

Ou bien il prononce la déchéance de la ploutocratie et engage avec le Conseil et la Commission Européens l’instauration d’un ordre financier démocratique. Ou bien les citoyens ordinaires devront s’insurger pour construire la démocratie réelle en Europe. Ou mal la ploutocratie mondialisée renverra les Européens et les Américains à leur servage d’origine.

Les indignés de la Puerta del Sol réclament la seule restructuration financière digne de ce nom : la réalisation de la démocratie. Les monnaies nationales régulées par l’étalon international d’égalité des droits entre les hommes sont le seul moyen d’équilibre durable des échanges de solidarité humaine dans les limites objectives de la planète terrestre. L’homme ne se réduit pas à la monnaie. Sa dignité implique qu’il réduise la monnaie par la démocratie.
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Mister Cyril

Message Mar 24 Mai 2011 - 18:53 par Mister Cyril

"t'es pas un vrai révolutionnaire tu n'as donc rien à faire ici... si si je l'ai entendu... et lu dans ces lieux "

"et quatrième point encore évident : les partis politiques et les syndicats ne sont plus révolutionnaires. Apprenons à nous organiser sans eux..."


pour le moins contradictoire non?...mais je suis d'accord sur l'essentiel du message! j'y reviendrais ce soir...

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brusyl

Message Mar 24 Mai 2011 - 9:27 par brusyl

"si le peuple parvient à changer le cours des choses dans une dictature, il doit lui être possible de le faire dans une démocratie"

Ces événements auront enseigné au moins une chose : c'est que le pouvoir et son bras armé, la police, aussi nombreuse, équipée entraînée soit-elle à la répression de mouvements sociaux ne peut rien contre le nombre...
Car ces manifestations, non violentes et unitaires se sont déroulées malgré leur interdiction par le gouvernement.

Il y a des conclusions à en tirer pour l'avenir que je soumets aux théoriciens de la technique révolutionnaire ici présents : rameuter le plus possible et donc sortir de ses petites chapelles (style : t'es pas anar, t'es pas coco, t'es pas un vrai révolutionnaire tu n'as donc rien à faire ici... si si je l'ai entendu... et lu dans ces lieux ! Autre exemple : je me souviens lors du déclenchement de la guerre d'Irak, il y avait des manifs en France où mes étudiants américains, horrifiés par ce à quoi se préparaient leur pays s'étaient joints. Ils se sont fait éjecter : t'es américain, fous le camp)

deuxième point : une révolution pacifique est possible. Je vais énoncer ce qui parait une évidence à certains : la violence n'est pas du côté des protestataires mais du pouvoir lorsqu'il décide de réprimer cette expression. Mais c'est toujours bon à répéter à ceux (et j'en connais beaucoup) qui disent que malgré leur désir de changer leur système, il ne prôneront jamais la révolution parce qu'ils en refusent la violence.

troisième point : durer ! un simple sitting qui dure dans le temps est beaucoup plus efficace qu'une grande manifestation... à nous français, accoutumés à nos grands défilés derrière les hauts parleurs et pancartes des syndicats de comprendre cela.

et quatrième point encore évident : les partis politiques et les syndicats ne sont plus révolutionnaires. Apprenons à nous organiser sans eux...

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Message Mar 24 Mai 2011 - 0:10 par Invité

Mister Cyril a écrit:Je me disais aussi que c'était pas normal que canard et mélody ne soient pas passer aujourd'hui...
En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 337420512
J'y étais samedi soir : vers 19h30 150 personnes à la louche, surtout la communauté espagnole qui expliquait aux frenchies médusés ce qui se passait en Espagne En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 2483868680
Vers 22h30 ils n'étaient plus qu'une trentaine assis en cercle à discuter......
Bon pour la Révolution c'est pas encore gagné !! En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 556903740
Je repasserai samedi prochain pour vous tenir au courant.
Et à la Bastille c'était comment ?

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Donald11

Message Lun 23 Mai 2011 - 22:53 par Donald11

Mister Cyril a écrit:23/05/2011
19 heures: Les Indigné-e-s occupent la place du Capitole

Ceux qui ne désespèrent pas «déplacer les montagnes d'injustices de ce monde» tentent de rassembler leur force autour de l'énoncé le plus simple possible de ces injustices: “8 millions de français sous le seuil de pauvreté en 2010, 140 milliards de bonus distribué à WallStreet, 1 même planète”.
J'ai honte de moi car je n'étais pas au courant de ce mouvement place du Capitole, et pendant ce temps là, j'étais chez moi à régler un problème de voiture et d'assurance !!! Enfin, mon mouvement solitaire a aussi pour but de ne pas baisser les bras devant les zinstitutions et leurs commanditaires, et la connivence entre professionnels de l'auto-experts-assurances ...
D'un autre côté, ça me fait chaud au coeur de lire que je ne brame pas seul dans un désert avec mes chiffres sur la pauvreté en France et dans le monde.
Pour un peu, j'en aurais la larme à l'oeil.

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Mister Cyril

Message Lun 23 Mai 2011 - 22:16 par Mister Cyril

Je me disais aussi que c'était pas normal que canard et mélody ne soient pas passer aujourd'hui...
En Espagne, la leçon de "los indignados" - Page 3 337420512

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Mister Cyril

Message Lun 23 Mai 2011 - 22:14 par Mister Cyril

23/05/2011
19 heures: Les Indigné-e-s occupent la place du Capitole
CONTESTATION. Les “Indigné-e-s” d'Egypte ont occupé la place Tahir. Les Indigné-e-s grecs, le place Syntagma. Au moins en marque de soutien pour ce qui se passe Puerta del sol, à Madrid, les Indigné-e-s de Toulouse campent chaque soir la place du Capitole depuis jeudi dernier.

Ceux qui ne désespèrent pas «déplacer les montagnes d'injustices de ce monde» tentent de rassembler leur force autour de l'énoncé le plus simple possible de ces injustices: “8 millions de français sous le seuil de pauvreté en 2010, 140 milliards de bonus distribué à WallStreet, 1 même planète”.

Ils se compteront ce lundi à partir de 19h sous les fenêtres de l'Hôtel de ville. Ils étaient deux jeudi dernier pour initier le mouvement. Puis 50 vendredi, 150 samedi et 250 dimanche, comptent-il. Ils ne désespèrent pas être beaucoup plus chaque soir de cette semaine.

Une première bataille est dores et déjà gagnée: «briser la loi du silence». C'est par #frenchrevolution ou #democratiereelle sur Tweeter et, en espagnol, Acampada Toulouse ou Democratia real ya!! sur facebook que la mobilisation se fait, n'ayant encore reçu que très peu d'écho dans les médias. L'injustice n'a pas de frontières, constatent les campeurs du Capitole. L'indignation qu'elle suscite, assurent-ils, ne peut être qu'internationale.

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Mister Cyril

Message Lun 23 Mai 2011 - 21:50 par Mister Cyril

Juste pour la dernière phrase:

"si le peuple parvient à changer le cours des choses dans une dictature, il doit lui être possible de le faire dans une démocratie."

Rien n'est moins sûr...

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