Chomsky et C°
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Re: Chomsky et C°
En effet, quel philosophe/penseur français s'est-il penché sur les dérives de notre société franchouillarde ? A part JFK, Lordon on ne les entend pas bcp !brusyl a écrit:merci de ton commentaire. Oui, j'ai vu la fabrique du consentement. Le seul reproche que je fais à ce film c'est qu'il est americano-centré. Mais on ne peut en vouloir à Chomsky de parler de ce qu'il connait le mieux.
Mais ce qui est vrai outre-atlantique peut être facilement transposé chez nous depuis que le petit César a enfourché le TINA...
Invité- Invité
Re: Chomsky et C°
merci de ton commentaire. Oui, j'ai vu la fabrique du consentement. Le seul reproche que je fais à ce film c'est qu'il est americano-centré. Mais on ne peut en vouloir à Chomsky de parler de ce qu'il connait le mieux.
brusyl- Admin
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Date d'inscription : 17/07/2008
Re: Chomsky et C°
Merci pour ce lien, j'ai entendu parler chez Mermet de ce film mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir.Si vous n'avez pas encore vu intégralement le film de Mermet "Chomsky et compagnie", ... le voilà en entier :
https://www.youtube.com/watch?v=G49TqMB9V1g
Il y a aussi La fabrication du consentement de Chomsky =>clique
En définitive, comme disait Coluche : "la dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours..."
triste monde
Invité- Invité
Chomsky et C°
Si vous n'avez pas encore vu intégralement le film de Mermet "Chomsky et compagnie", ... le voilà en entier :
https://www.youtube.com/watch?v=G49TqMB9V1g
et une présentation de celui-ci par un article du Monde
"Chomsky & Cie" : croisade contre 'la fausse objectivité'
A la façon d'un Michael Moore, les auteurs de ce film mènent croisade pour faire comprendre comment fonctionnent les stratégies de propagande, la fabrique de l'opinion. Ils prônent une insubordination contre "la fausse objectivité", la machine à décerveler contrôlée par gouvernements, intellectuels et médias.
Dépeint comme se situant quelque part entre Bertrand Russell et le sous-commandant Marcos, l'américain Noam Chomsky est la tête pensante de ce courant engagé. Il fait une démonstration : au Salvador, dans les années 1980, l'archevêque Oscar Romero et quelques intellectuels qui luttaient contre une dictature soutenue par les Etats-Unis furent assassinés par des milices armées par Washington. Au même moment, en Pologne, le Père Popieluszko, dissident, fut assassiné par la police du pouvoir communiste. Dans la presse américaine, la mort du prêtre polonais fut cent fois plus couverte que celle de l'archevêque salvadorien.
AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE
Cette interprétation de l'actualité signifie-t-elle que les médias sont sous contrôle du pouvoir, que s'organise ici ou là un complot pour masquer des vérités, qu'un bureau secret tirerait quelque part les ficelles de l'opinion ? Pas le moins du monde, dit Chomsky. Les Etats-Unis ne sont pas une dictature, les médias sont libres, du moins en sont-ils certains.
Il arrive, poursuit l'analyste politique, que cette fabrique du consensus s'enraye. Ce fut le cas en France, en mai 2005, lorsque la population consultée par référendum répondit non à l'Europe, non à la domination des élites médiatiques qui prônaient unanimement le oui. Lorsque George Bush et son administration utilisèrent de faux prétextes (les prétendues armes de destruction massive détenues par l'Irak) pour justifier leur attaque contre l'Irak en, c'était un "lavage de cerveau", une manoeuvre pour indigner l'opinion et obtenir son adhésion.
Québécois, libertaire, collaborateur de revues alternatives, Norman Baillargeon donne ensuite un cours d'autodéfense intellectuelle contre la norme et s'interroge sur les mots utilisés pour obtenir une vision positive des conflits : "frappes chirurgicales" en est un exemple. Il explique comment les groupes de pression engagent des spécialistes des relations publiques afin de convaincre l'opinion. Exxon Mobil payerait un certain Patrick Michaels, climatologue, pour minorer à la télévision les effets du réchauffement climatique et expliquer même que la planète... refroidit !
Les quatrième et cinquième chapitres de cette démonstration militante sont consacrés aux deux affaires utilisées par les adversaires de Chomsky pour le discréditer. Ces derniers affirment en effet que le penseur a eu des complaisances envers Pol Pot et les génocidaires cambodgiens, ainsi qu'avec l'historien négationniste Robert Faurisson.
Dans le premier cas, Chomsky affirme avoir suggéré (rien de plus) que ce sont les bombardements américains qui ont engendré la spirale de violence de Pol Pot. Il a comparé les massacres de Pol Pot à ceux qui étaient perpétrés au Timor-Oriental par l'Indonésie la même année, avec des armes livrées par l'administration de Jimmy Carter, sans que cette seconde tragédie soit connue.
Dans le second cas, il dit n'avoir pas soutenu Faurisson pour le contenu de ses textes (qu'il réprouve) mais pour rester fidèle au principe de la liberté d'expression. Le taxer d'antisémitisme et de sionisme n'est que calomnie et malentendu, crie-t-il haut et fort. "Ou on défend la liberté d'expression pour des opinions qu'on déteste, ou on ne la défend pas du tout !"
A la façon d'un Michael Moore, les auteurs de ce film mènent croisade pour faire comprendre comment fonctionnent les stratégies de propagande, la fabrique de l'opinion. Ils prônent une insubordination contre "la fausse objectivité", la machine à décerveler contrôlée par gouvernements, intellectuels et médias.
Dépeint comme se situant quelque part entre Bertrand Russell et le sous-commandant Marcos, l'américain Noam Chomsky est la tête pensante de ce courant engagé. Il fait une démonstration : au Salvador, dans les années 1980, l'archevêque Oscar Romero et quelques intellectuels qui luttaient contre une dictature soutenue par les Etats-Unis furent assassinés par des milices armées par Washington. Au même moment, en Pologne, le Père Popieluszko, dissident, fut assassiné par la police du pouvoir communiste. Dans la presse américaine, la mort du prêtre polonais fut cent fois plus couverte que celle de l'archevêque salvadorien.
AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE
Cette interprétation de l'actualité signifie-t-elle que les médias sont sous contrôle du pouvoir, que s'organise ici ou là un complot pour masquer des vérités, qu'un bureau secret tirerait quelque part les ficelles de l'opinion ? Pas le moins du monde, dit Chomsky. Les Etats-Unis ne sont pas une dictature, les médias sont libres, du moins en sont-ils certains.
Il arrive, poursuit l'analyste politique, que cette fabrique du consensus s'enraye. Ce fut le cas en France, en mai 2005, lorsque la population consultée par référendum répondit non à l'Europe, non à la domination des élites médiatiques qui prônaient unanimement le oui. Lorsque George Bush et son administration utilisèrent de faux prétextes (les prétendues armes de destruction massive détenues par l'Irak) pour justifier leur attaque contre l'Irak en, c'était un "lavage de cerveau", une manoeuvre pour indigner l'opinion et obtenir son adhésion.
Québécois, libertaire, collaborateur de revues alternatives, Norman Baillargeon donne ensuite un cours d'autodéfense intellectuelle contre la norme et s'interroge sur les mots utilisés pour obtenir une vision positive des conflits : "frappes chirurgicales" en est un exemple. Il explique comment les groupes de pression engagent des spécialistes des relations publiques afin de convaincre l'opinion. Exxon Mobil payerait un certain Patrick Michaels, climatologue, pour minorer à la télévision les effets du réchauffement climatique et expliquer même que la planète... refroidit !
Les quatrième et cinquième chapitres de cette démonstration militante sont consacrés aux deux affaires utilisées par les adversaires de Chomsky pour le discréditer. Ces derniers affirment en effet que le penseur a eu des complaisances envers Pol Pot et les génocidaires cambodgiens, ainsi qu'avec l'historien négationniste Robert Faurisson.
Dans le premier cas, Chomsky affirme avoir suggéré (rien de plus) que ce sont les bombardements américains qui ont engendré la spirale de violence de Pol Pot. Il a comparé les massacres de Pol Pot à ceux qui étaient perpétrés au Timor-Oriental par l'Indonésie la même année, avec des armes livrées par l'administration de Jimmy Carter, sans que cette seconde tragédie soit connue.
Dans le second cas, il dit n'avoir pas soutenu Faurisson pour le contenu de ses textes (qu'il réprouve) mais pour rester fidèle au principe de la liberté d'expression. Le taxer d'antisémitisme et de sionisme n'est que calomnie et malentendu, crie-t-il haut et fort. "Ou on défend la liberté d'expression pour des opinions qu'on déteste, ou on ne la défend pas du tout !"
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/11/25/chomsky-cie-croisade-contre-la-fausse-objectivite_1122883_3476.html
https://www.youtube.com/watch?v=G49TqMB9V1g
et une présentation de celui-ci par un article du Monde
"Chomsky & Cie" : croisade contre 'la fausse objectivité'
A la façon d'un Michael Moore, les auteurs de ce film mènent croisade pour faire comprendre comment fonctionnent les stratégies de propagande, la fabrique de l'opinion. Ils prônent une insubordination contre "la fausse objectivité", la machine à décerveler contrôlée par gouvernements, intellectuels et médias.
Dépeint comme se situant quelque part entre Bertrand Russell et le sous-commandant Marcos, l'américain Noam Chomsky est la tête pensante de ce courant engagé. Il fait une démonstration : au Salvador, dans les années 1980, l'archevêque Oscar Romero et quelques intellectuels qui luttaient contre une dictature soutenue par les Etats-Unis furent assassinés par des milices armées par Washington. Au même moment, en Pologne, le Père Popieluszko, dissident, fut assassiné par la police du pouvoir communiste. Dans la presse américaine, la mort du prêtre polonais fut cent fois plus couverte que celle de l'archevêque salvadorien.
AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE
Cette interprétation de l'actualité signifie-t-elle que les médias sont sous contrôle du pouvoir, que s'organise ici ou là un complot pour masquer des vérités, qu'un bureau secret tirerait quelque part les ficelles de l'opinion ? Pas le moins du monde, dit Chomsky. Les Etats-Unis ne sont pas une dictature, les médias sont libres, du moins en sont-ils certains.
Il arrive, poursuit l'analyste politique, que cette fabrique du consensus s'enraye. Ce fut le cas en France, en mai 2005, lorsque la population consultée par référendum répondit non à l'Europe, non à la domination des élites médiatiques qui prônaient unanimement le oui. Lorsque George Bush et son administration utilisèrent de faux prétextes (les prétendues armes de destruction massive détenues par l'Irak) pour justifier leur attaque contre l'Irak en, c'était un "lavage de cerveau", une manoeuvre pour indigner l'opinion et obtenir son adhésion.
Québécois, libertaire, collaborateur de revues alternatives, Norman Baillargeon donne ensuite un cours d'autodéfense intellectuelle contre la norme et s'interroge sur les mots utilisés pour obtenir une vision positive des conflits : "frappes chirurgicales" en est un exemple. Il explique comment les groupes de pression engagent des spécialistes des relations publiques afin de convaincre l'opinion. Exxon Mobil payerait un certain Patrick Michaels, climatologue, pour minorer à la télévision les effets du réchauffement climatique et expliquer même que la planète... refroidit !
Les quatrième et cinquième chapitres de cette démonstration militante sont consacrés aux deux affaires utilisées par les adversaires de Chomsky pour le discréditer. Ces derniers affirment en effet que le penseur a eu des complaisances envers Pol Pot et les génocidaires cambodgiens, ainsi qu'avec l'historien négationniste Robert Faurisson.
Dans le premier cas, Chomsky affirme avoir suggéré (rien de plus) que ce sont les bombardements américains qui ont engendré la spirale de violence de Pol Pot. Il a comparé les massacres de Pol Pot à ceux qui étaient perpétrés au Timor-Oriental par l'Indonésie la même année, avec des armes livrées par l'administration de Jimmy Carter, sans que cette seconde tragédie soit connue.
Dans le second cas, il dit n'avoir pas soutenu Faurisson pour le contenu de ses textes (qu'il réprouve) mais pour rester fidèle au principe de la liberté d'expression. Le taxer d'antisémitisme et de sionisme n'est que calomnie et malentendu, crie-t-il haut et fort. "Ou on défend la liberté d'expression pour des opinions qu'on déteste, ou on ne la défend pas du tout !"
A la façon d'un Michael Moore, les auteurs de ce film mènent croisade pour faire comprendre comment fonctionnent les stratégies de propagande, la fabrique de l'opinion. Ils prônent une insubordination contre "la fausse objectivité", la machine à décerveler contrôlée par gouvernements, intellectuels et médias.
Dépeint comme se situant quelque part entre Bertrand Russell et le sous-commandant Marcos, l'américain Noam Chomsky est la tête pensante de ce courant engagé. Il fait une démonstration : au Salvador, dans les années 1980, l'archevêque Oscar Romero et quelques intellectuels qui luttaient contre une dictature soutenue par les Etats-Unis furent assassinés par des milices armées par Washington. Au même moment, en Pologne, le Père Popieluszko, dissident, fut assassiné par la police du pouvoir communiste. Dans la presse américaine, la mort du prêtre polonais fut cent fois plus couverte que celle de l'archevêque salvadorien.
AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE
Cette interprétation de l'actualité signifie-t-elle que les médias sont sous contrôle du pouvoir, que s'organise ici ou là un complot pour masquer des vérités, qu'un bureau secret tirerait quelque part les ficelles de l'opinion ? Pas le moins du monde, dit Chomsky. Les Etats-Unis ne sont pas une dictature, les médias sont libres, du moins en sont-ils certains.
Il arrive, poursuit l'analyste politique, que cette fabrique du consensus s'enraye. Ce fut le cas en France, en mai 2005, lorsque la population consultée par référendum répondit non à l'Europe, non à la domination des élites médiatiques qui prônaient unanimement le oui. Lorsque George Bush et son administration utilisèrent de faux prétextes (les prétendues armes de destruction massive détenues par l'Irak) pour justifier leur attaque contre l'Irak en, c'était un "lavage de cerveau", une manoeuvre pour indigner l'opinion et obtenir son adhésion.
Québécois, libertaire, collaborateur de revues alternatives, Norman Baillargeon donne ensuite un cours d'autodéfense intellectuelle contre la norme et s'interroge sur les mots utilisés pour obtenir une vision positive des conflits : "frappes chirurgicales" en est un exemple. Il explique comment les groupes de pression engagent des spécialistes des relations publiques afin de convaincre l'opinion. Exxon Mobil payerait un certain Patrick Michaels, climatologue, pour minorer à la télévision les effets du réchauffement climatique et expliquer même que la planète... refroidit !
Les quatrième et cinquième chapitres de cette démonstration militante sont consacrés aux deux affaires utilisées par les adversaires de Chomsky pour le discréditer. Ces derniers affirment en effet que le penseur a eu des complaisances envers Pol Pot et les génocidaires cambodgiens, ainsi qu'avec l'historien négationniste Robert Faurisson.
Dans le premier cas, Chomsky affirme avoir suggéré (rien de plus) que ce sont les bombardements américains qui ont engendré la spirale de violence de Pol Pot. Il a comparé les massacres de Pol Pot à ceux qui étaient perpétrés au Timor-Oriental par l'Indonésie la même année, avec des armes livrées par l'administration de Jimmy Carter, sans que cette seconde tragédie soit connue.
Dans le second cas, il dit n'avoir pas soutenu Faurisson pour le contenu de ses textes (qu'il réprouve) mais pour rester fidèle au principe de la liberté d'expression. Le taxer d'antisémitisme et de sionisme n'est que calomnie et malentendu, crie-t-il haut et fort. "Ou on défend la liberté d'expression pour des opinions qu'on déteste, ou on ne la défend pas du tout !"
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/11/25/chomsky-cie-croisade-contre-la-fausse-objectivite_1122883_3476.html
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