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Le grand complot se trame sous nos yeux

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28062011

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Le grand complot se trame sous nos yeux Empty Le grand complot se trame sous nos yeux




lien : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-grand-complot-se-trame-sous-nos-96665

La conspiration des « élites » mondialisées contre la démocratie n’est pas vraiment un secret. Mais alors, peut-on encore parler de conspiration ? Si des malfaiteurs agissent au grand jour, en quoi méritent-ils le nom de comploteurs ? Tel est le problème que cet article, suite d’un texte paru récemment sur AgoraVox, vise à résoudre.

Une stratégie plus discrète que secrète

Dans un précédent article – dont ce texte constitue un complément – j’ai distingué deux types de complots : les « petits », ceux qui visent à une action ponctuelle (coup d’État ou attentats, par exemple), et le grand complot ourdi par l’oligarchie mondiale depuis trente ou quarante ans. Le premier type de complot peut rester parfaitement secret – au moins tant qu’il n’a pas atteint son but. Avant qu’un coup d’État n’ait lieu, la plupart du temps, les comploteurs gardent leurs projets soigneusement cachés. La moindre fuite pourrait leur être fatale. Mais qu’en est-il d’un complot qui concerne le monde entier et dont la réalisation s’étale sur plusieurs décennies ? Il est évident qu’un tel complot ne peut rester entièrement caché. Tôt ou tard, une partie au moins du projet doit s’étaler au grand jour, puisqu'il commence à se réaliser. De plus, un objectif d’une telle ampleur – détruire la démocratie ou ce qu’il en reste – ne saurait être mené par une petite poignée de malfaiteurs. Pour être réalisé, il nécessite la collaboration de nombreux complices. Par exemple, la destruction systématique des services publics – en France comme ailleurs – ne peut être mise en œuvre par les seuls membres d’un gouvernement : elle doit être accomplie, au jour le jour, par des fonctionnaires zélés. De plus, une telle destruction finit tôt ou tard par être connue du grand public, puisqu’elle concerne précisément les services publics.

Peut-on alors parler de conspiration, puisqu’on n’a pas affaire à une petite poignée de malfaiteurs qui se réunissent dans le plus grand secret, mais à un plan qui se dévoile progressivement, et qui est mis en œuvre par un grand nombre d’acteurs ? Oui, car ce plan, au départ, est élaboré dans le secret, ou du moins dans une extrême discrétion. Les exemples ne manquent pas d’institutions politiques extrêmement opaques. L’Union européenne, pour ne parler que d’elle, est dirigée par des chefs d’État et de gouvernement dont les réunions se déroulent dans le plus grand secret. Les décisions de ces dirigeants sont mises en œuvre par la Commission européenne, un organisme non élu et pas vraiment transparent. Quant au Parlement européen, son rôle est encore très limité, puisqu’il n’a pas l’initiative des lois. De plus, son fonctionnement est peu démocratique à cause des connivences existant entre des groupes parlementaires en principe opposés ou entre les parlementaires et les lobbys. L’Union européenne est un cas d’école, mais son fonctionnement n’est pas très différent, si on y regarde bien, de la plupart des États « démocratiques » ou des institutions internationales.

Et ce qui vaut pour les oligarchies politiques vaut également pour les grandes entreprises et pour les grands médias. D’ailleurs, il y a des liens étroits entre ces trois mondes. J’ai déjà fait allusion, en parlant des lobbys bruxellois, à la connivence entre politiciens et hommes d’affaires. De multiples exemples illustrent cette connivence : le dîner de Nicolas Sarkozy au Fouquet’s, le soir de son élection, le pantouflage d’hommes politiques (Schröder, par exemple) dans des conseils d’administration de multinationales, les honoraires astronomiques offerts par de grandes entreprises à d’anciens chefs d’État (Clinton, G.W. Bush…) en échange de conférences, la désignation d’hommes d’affaire à des postes politiques clés (Dick Cheney, Henry Paulson, etc.). Quant aux liens entre la politique et les grands médias, ils sont bien connus. On pourra se référer, entre autres, aux films de Pierre Carles relatifs à ce sujet.

Récemment, l’affaire Strauss-Kahn nous en a fourni un exemple frappant : l’ancien directeur du FMI, fin avril, a annoncé aux rédactions de Marianne, de Libération et du Nouvel Observateur son intention de se présenter aux primaires du PS, et il leur a demandé de taire cette information. Même si cette nouvelle n’était pas très surprenante, les journalistes en question auraient pu faire consciencieusement leur travail en informant leurs lecteurs. Ils n’en ont rien fait, par égards pour leur vieux copain Dominique. C’est seulement lorsque ce dernier a vu sa carrière politique pour le moins compromise qu’ils ont lâché l’information (Source : Acrimed).[1]

Ainsi, les oligarchies ont toujours un temps d’avance sur le grand public. C’est d’ailleurs ce que concédait Alain Cotta, économiste et ancien membre de la Commission Trilatérale. Dans une interview donnée à Radio Notre Dame, il minimisait le rôle de ce club. Selon lui, il s’agit moins d’un organe de décision que d’un lieu de rencontre entre gens bien informés, et grâce auquel il est possible d’avoir des renseignements un mois, voire six mois avant le commun des mortels. Mais quand on se souvient que gouverner c’est prévoir, et que savoir, c’est pouvoir, on voit bien l’intérêt que peut avoir ce genre de clubs. Parce qu’ils se communiquent mutuellement leurs projets, les oligarques peuvent agir de façon cohérente, contre la foule des citoyens ordinaires qui peinent à s’organiser.

Comme on le voit, l’oligarchie agit dans l’ombre. Ses manœuvres sont discrètes, à défaut d’être totalement cachées. Et elles le sont d’autant plus qu’elles sont dissimulées par une continuelle propagande.



Le rôle de la propagande

Même si le mot est récent, la chose est sans doute aussi vieille que la politique. Ceux qui dirigent (hommes d’État, mais aussi grands patrons et médiacrates) ont tout intérêt à cacher leurs véritables intentions – qui vont souvent contre l’intérêt général – sous des paroles lénifiantes. Parfois, la propagande est purement et simplement mensongère. C’est ainsi que nos gouvernants prétendent depuis des années « sauver le système social français » ou « sauver le système de retraite par répartition » alors qu’ils détruisent la sécurité sociale pour le plus grand bonheur des assureurs privés.

Mais la propagande est généralement plus subtile. Les hommes politiques, pour se dédouaner de leurs responsabilités, se défaussent sur des facteurs apparemment impersonnels : la mondialisation, l’Union européenne… C’est ainsi qu’ils vont justifier, par exemple, une concurrence très dure sur le marché du travail avec et toutes les conséquences sociales qu’on peut imaginer : gel ou baisse des salaires, licenciements, multiplication des emplois précaires, accroissement de la pénibilité du travail, délocalisations, etc.[2]

Cette propagande n’est pas entièrement fausse : un gouvernement a effectivement une marge de manœuvre limitée, à cause de l’interdépendance économique et juridique des États. Mais elle n’en est pas moins mensongère, parce qu’elle tend à présenter la mondialisation et la construction européenne comme des phénomènes naturels, contre lesquels on ne pourrait rien faire. Or, il s’agit bien de processus politiques, fruits de décisions humaines. L’Union européenne, par exemple, est pilotée par des chefs d’État et de gouvernements. Ce sont eux qui décident des grandes orientations de l’Union, nomment les membres de la commission européenne et préparent de généreux « plans de sauvetage » pour la Grèce.

En somme, il n’est pas absurde de parler de complot mondial contre la démocratie et la justice sociale. Car même si les projets de l’oligarchie ne sont pas vraiment cachés – pour qui prend le temps de s’informer en profondeur – ils sont généreusement recouverts d’une grosse couche de propagande, avec la complicité de médias complaisants.



Le rasoir d’Occam

Pour terminer cet article, j’aimerais répondre à une objection qu’on pourrait faire à ma « théorie du complot » : ne serait-il pas plus simple de recourir à d’autres explications ? Pourquoi imaginer des conspirations alors qu’on peut mettre en avant des causes bien visibles et bien réelles ? Bref, ne faudrait-il pas appliquer ici le « rasoir d’Occam » ? Le « rasoir d’Occam » - du nom d’un célèbre théologien anglais du 14ème siècle – est un principe scientifique et philosophique selon lequel une théorie ne doit pas multiplier les entités sans nécessité. Entre deux théories qui expliquent les mêmes phénomènes, il vaut mieux choisir la plus simple, celle qui fait intervenir le plus petit nombre de facteurs. Or, il semble bien que l’idée d’un complot de l’oligarchie contre la démocratie conduise à des complications inutiles. Si on admet que l’oligarchie se disperse dans plusieurs organisations politiques (FMI, OMC, Banque mondiale, Union européenne, OCDE….) ou clubs de réflexion (Le Siècle, la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg), alors il n’y a pas un grand complot mondial, mais – dans le pire des cas – une multitude de petits complots. Et si on considère que tous ces petits complots sont coordonnés par une entité malfaisante (au hasard : les juifs, les francs-maçons, les « judéo-maçons »….), on se heurte à de nouvelles complications.[3]

Ne serait-il pas plus simple d’expliquer l’apparente coordination des « élites » mondiales par le fait qu’elles ont des intérêts en commun ? Dans un célèbre documentaire – Manufacturing Consent : Noam Chomsky and the Media, de Mark Achbar et Peter Wintonick – Chomsky explique qu’il n’y a pas besoin d’imaginer des réunions secrètes entre des membres du gouvernement et des rédacteurs en chef de journaux, ou entre ces rédacteurs en chef et les patrons des multinationales. En réalité, ces trois pouvoirs – politique, économique et médiatique – n’en font qu’un. Les politiciens, les hommes d’affaire et les patrons de presse n’ont pas besoin de comploter parce qu’ils sont déjà d’accord sur l’essentiel, parce qu’ils poursuivent les mêmes intérêts et s’épanouissent à la faveur d’un même système économico-politique. Ce sont les mêmes « élites » qui dirigent les États, les grandes multinationales et les grands médias. D’ailleurs, les grands médias eux-mêmes font partie de puissants conglomérats. Loin de constituer, un « quatrième pouvoir », ils renforcent donc l’ordre établi.

Cette analyse est loin d’être fausse. Effectivement, il n’est nul besoin de faire intervenir un quelconque complot pour expliquer que les puissants de ce monde partagent les mêmes orientations économiques et – avec des variantes plus ou moins importantes – la même idéologie politique. Sur ce point, Chomsky a parfaitement raison, et il est d’ailleurs étrange qu’on lui ait souvent reproché de verser dans « la théorie du complot » alors qu’il dit tout autre chose (cf. à ce sujet cette analyse de l’association Acrimed). Cependant, cela ne prouve en aucune manière l’inexistence de tout complot de la part de l’oligarchie mondiale. Parler de convergence d’intérêts est judicieux, mais se contenter de cette explication reviendrait à nier un certain nombre de faits. Comme je l’ai rappelé plus haut, il est de notoriété publique que le fonctionnement de certaines institutions politiques est extrêmement opaque et peu démocratique. On sait également que des politiciens, hommes d’affaire, intellectuels et journalistes influents se réunissent régulièrement dans des clubs, et que le contenu de leurs discussions est absolument secret. Même si tous ces oligarques partagent à peu près les mêmes objectifs et la même manière de voir le monde, ils ont besoin de se voir en toute discrétion pour échanger des informations et – au moins dans le cadre des institutions politiques – pour élaborer des stratégies communes.

Toutes ces réunions sont autant de petits complots contre la démocratie et la justice sociale. C’est cela que j’ai appelé le « grand complot » : il ne s’agit pas d’une réunion ponctuelle chapeautée par une organisation unique (la « juiverie mondiale », « la » franc-maçonnerie…) mais d’un ensemble de réunions secrètes ou très discrètes qui vont toutes dans le même sens : diminution des libertés publiques, disparition du débat démocratique, privatisation des services publics et des systèmes de sécurité sociale, libre échange généralisé (avec tout de même des exceptions, mais toujours en faveur des plus puissantes multinationales), liberté absolue pour les mouvement de capitaux et pour le petit monde de la finance…. Et ce qui fait l’unité de tous ces comploteurs, ce n’est pas seulement qu’ils ont des intérêts en commun : c’est aussi qu’ils sont peu nombreux et peuvent facilement se rencontrer (notamment dans les fameux clubs Bilderberg et autres), sympathiser, fraterniser. Comme dans la noblesse d’Ancien Régime, des liens d’amitié et des alliances matrimoniales achèvent de souder cette aristocratie bourgeoise. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait aucune rivalité entre les puissances (Chine et les Etats-Unis, par exemple) ou à l’intérieur d’un même pays. Mais – là encore, comme dans la noblesse d’Ancien Régime – les oligarques sont tous unis contre les masses qu’elles ont la gentillesse de gouverner.

[1] Ce petit détail permet un peu mieux de comprendre, a posteriori, l’intense campagne médiatique en faveur de Dominique Strauss-Kahn, considéré naguère comme le seul homme politique capable de sauver la gauche, voire de sauver la France…

[2] À titre d’illustration, voici un extrait d’un article de Libération du 14 septembre 1999, à l’époque où une entreprise florissante, Michelin, licenciait joyeusement ses salariés pour complaire à ses actionnaires :

« À la question des licenciements, Lionel Jospin préfère apporter une réponse plus générale, qui met en avant son bilan. « Ce qui se passe chez Michelin ne doit pas nous faire oublier la tendance », notamment la baisse régulière des licenciements économiques depuis deux ans, a-t-il souligné. Pour les huit premiers mois de l'année 1999, le recul atteint 13%. Dès lors, pas question, pour le Premier ministre, de respecter l'une des promesses faites en mai 1997 répétée dans son discours de politique générale : le réexamen de la législation en matière de licenciement économique, que les communistes ont réclamé ce week-end encore lors de la fête de l'Humanité. Réponse très blairiste de Jospin : « Je ne crois pas qu'on puisse administrer désormais l'économie. Ce n'est pas par la loi, les textes, qu'on régule l'économie. » Un peu plus loin, il a ajouté cette profession de foi : « Tout

le monde admet le marché. » » Quand on lit ou relit ces belles paroles, on ne s’étonne guère que l’ancien trotskyste Lionel Jospin fasse partie du club Le Siècle.

[3] Supposons, par exemple, qu’il y ait un complot juif pour dominer le monde. Cette théorie, apparemment simple, entraîne des complications inextricables (ce qui est souvent le cas de théories simplistes). Tout d’abord, elle ne permet pas de comprendre le fait que les juifs soient si divisés entre eux. Sur le plan des idées politiques, rien n’est plus différent d’un juif qu’un autre juif. On en trouve dans tous les partis et dans tous les grands journaux, de l’extrême gauche à l’extrême droite. On pourrait évidemment dire – et certains antisémites ne s’en sont pas privés – que ces juifs jouent un double jeu, et qu’ils font semblant de s’opposer pour mieux cacher leur entente. Mais cette « explication » oublie une chose : c’est que l’excès de subtilité s’apparente à de la bêtise. Certains juifs dénoncent la politique d’Israël et les lobbies juifs qui soutiennent cette politique. Font-ils aussi partie du complot ? S’attaquent-ils aux ultra-sionistes (voire aux sionistes tout court) pour mieux défendre Israël ? Si c’est le cas, ils sont vraiment stupides ! Du coup, le « complot juif » – en admettant qu’il existe – paraît voué à l’échec… Autant admettre qu’il n’est qu’une fiction antisémite – ce qui ne veut pas dire, bien entendu, qu’il n’existe pas de lobbys juifs, dont les objectifs peuvent d’ailleurs diverger.
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Le grand complot se trame sous nos yeux :: Commentaires

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Message Ven 8 Juil 2011 - 11:36 par Invité

Dans le genre complot s'agissant de l'Arche de Noé, je pense que le terme paranoïa serait plus juste. Il y a effectivement des incohérences et des imprécisions dans ce texte auto-centré sur les USA, comme les envahisseurs martiens qui débarquent systématiquement aux USA. Il y a des erreurs chronologiques : l'analyse génomique des plantes est très récente, elle n'existait pas dans les années 70, la transgenèse est encore plus récente (forcément). Des mélanges et confusions: les hybrides ne sont pas des variétés et les qualités d'un F1 décroissent avec les générations. Parmi les 4 premiers groupes mondiaux de semenciers, 2 sont européens: un suisse et un français. Grosse entourloupe: cette arche "Rockfeller" n'est pas unique il en existe des centaines au monde et n'est pas un organisme certifié donc ne possède aucune valeur scientifique.
Le Val de Loire et plus particulièrement Angers est le pôle de compétitivité du végétal, il accueille le siège du GEVES (INRA), accrédité COFRAC, et de l'OCVV, l'organisme européen des variétés végétales: tout n'est pas US-based! La multiplication des semences pour l'obtention des hybrides constitue dans la vallée une activité très importante du monde rural. Précision: la Vallée est la région comprise entre l'Authion et la Loire (50kmsx10kms), l'Authion et le Lane sont les vestiges d'un ancien lit de la Loire dont le tracé a été repris pour l'autoroute A85.

L'auteur a manifestement une dent contre la fondation Rockfeller dont le bilan sur Wiki est loin de la description qu'il en fait. A l'en croire, les donateurs ne sont que des escrocs, il est surement bien dans son esprit de ne pas avoir une âme charitable! Grâce à la fondation de la famille Gates, la malaria devrait bientôt être éradiquée : des vaccins sont en phase de diffusion à grande échelle, le meilleur a une efficacité de 50% et j'ai lu il y a une semaine que son porteur ancien serait le cercopithèque. De grands espoirs donc!

Foulques, qui salue les cyber-amateurs de Hamac.
En conséquence de quoi, je conseille à l'auteur de consulter un psy pour soigner sa paranoïa.

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Message Jeu 7 Juil 2011 - 19:44 par Invité

Dans le genre complot, ce qui suit n'est pas mal. Ce qui est toujours gênant, c'est l'enchaînement impeccable des déductions. Mais sur ce coup, ça paraît bien étayé et pas facile de détecter les failles.

http://www.alterinfo.net/L-arche-de-Noe-vegetale-en-Arctique_a14802.html

Amicalement
Franz

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Message Ven 1 Juil 2011 - 11:17 par Invité

A propos de complot, ce que sont en train de faire les Israéliens avec la complicité de la Grèce et des USA est révélateur. La France avait été, à juste titre, mise eu banc des nations à la suite du sabotage du Rainbow warior. Il semblerait que cette indignation n'atteigne pas Tel Aviv.

Amicalement
Franz
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http://flottille.blog.lemonde.fr/2011/06/30/quels-que-soient-les-obstacles-nous-partirons/

30 juin 2011
« Quels que soient les obstacles, nous partirons »
Bloqués à Athènes depuis dimanche dans l'attente du départ, les militants français décidés à embarquer pour Gaza commencent à trouver le temps long. L'appareillage, initialement prévu pour mardi, ne cesse d'être repoussé. Sabotages présumés, grève générale, tracasseries administratives... Les obstacles s'accumulent au point que les navires ne devraient pas mettre les voiles avant dimanche.
Même les Français, relativement épargnés jusque là, ont été touchés. Un de leurs bateaux, le "Louise Michel", attend toujours d'être livré en fioul. L'opération, qui devait se tenir dans la matinée, a été interrompue par la police portuaire. D'après Thomas Sommer-Houdeville, membre du comité de coordination de la campagne française, les autorités ont prétexté que les papiers attestant du changement de propriétaire du bateau n'étaient pas complètement en règle. Le livreur, qui devait revenir dans l'après-midi, ne s'est finalement pas montré.

Résultat : une certaine paranoïa s'installe dans les rangs des militants, inquiétude alimentée par les nouvelles venues d'Irlande dans la journée. Le "Saoirse" (liberté, en gaélique) a été "victime d'un sabotage (...) dans le port turc de Gocek, où il mouillait", selon un communiqué du comité organisateur basé à Dublin, qui met clairement en cause les services israéliens. D'après des photographies diffusées sur Internet, c'est l'arbre de transmission qui a été endommagé. Une avarie "très similaire" à celle qui a touchée en début de semaine le "Juliano", navire gréco-suédo-norvégien actuellement en réparation dans une marina du Pirée.
Côté américain, le bateau "The Audacity of Hope" (l'audace d'espérer) a reçu officiellement hier l'interdiction de quitter le port où il est amarré. Des journalistes ont été conviés dans la journée pour témoigner du parfait état du navire. Drapeaux, banderoles et fanfare... L'opération de communication était si rondement menée qu'elle pourrait laisser présager un départ imminent malgré l'opposition des autorités maritimes.
Accusé de céder aux pressions conjuguées de Washington et Tel-Aviv, le gouvernement grec est sévèrement montré du doigt par certains militants. Des actions doivent être organisées vendredi dans "plusieurs lieux touristiques et politiques", sans qu'on en sache plus pour le moment.
Malgré ces déconvenues en cascade, les organisateurs veulent rester optimistes. "Quels que soient les obstacles, nous partirons", promet Claude Léostic, vice-présidente de l'Association France-palestine Solidarité (AFPS) et membre du comité de coordination de la campagne française. Signe de bon augure : le second bateau français, le "Dignité-Al Karama", qui avait quitté L'Île Rousse samedi est arrivé sans encombre jeudi après-midi à Athènes avec ses six passagers.

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:58 par Invité

Mister Cyril a écrit:

aveuglés par leurs certitudes et la satisfaction de leurs intérêts à court terme, les idéologues néo-libéraux mettent en application, à quelques nuances près suivant les pays, un même programme fait de réduction du périmètre et des ressources fiscales de l’Etat, assorti de prometteuses privatisations.
Pour virer les néolibéraux des gouvernements une seule solution : ne plus voter pour eux mais pour une politique alternative telle que EELv (Joly est pour une restructuration de la dette greque d'au moins 30 % !).
Ecoute le débat Hulot/Joly lien sur http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Primaire-EELV-debat-consensuel-entre-Eva-Joly-et-Nicolas-Hulot-a-Grenoble-351143/ et prends -en de la graine !
new Glass-Steagall (hulot), taxation à 70% des revenus au-dessus de 500 000€ (joly), revenu minimum d'existence (les 2), remettre en cause tout le système (hulot), ne plus subventionner le caca40 qui délocalise mais les pme innovantes (joly) pour la décroissance en pétrole et la croissance des entreprises sociales et solidaires (joly), décroissance sélective (hulot) etc, etc,
La révolution est à la portée des urnes (pour les faignants qui préfèrent la pêche et râles que les libéraux squattent le pouvoir et détruisent la démocratie).

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Mister Cyril

Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:31 par Mister Cyril

Soumis à une pression maximale, les députés grecs ont adopté les nouvelles mesures destinées à débloquer les fonds européens et du FMI, évitant le défaut immédiat du pays et l’apocalypse promise. La place Syndagma (de la Constitution, en Grec) n’est plus qu’un nuage épais de gaz lacrymogène destiné à la vider de toute vie, symbolisant ainsi ce qui reste de la démocratie parlementaire grecque et du pouvoir d’un gouvernement placé sous étroite tutelle. La marche en avant de l’intégration européenne vient de réaliser un glorieux pas en avant !

De partout, et surtout de soulagement, il est crié victoire, en omettant le coût dévastateur prévisible du nouveau plan et son échec annoncé. Le voter est une chose, l’appliquer en sera une autre. Personne ne peut croire que cet épisode, ainsi que le montage rocambolesque du suivant qui se prépare, va faire d’un pays devenu insolvable un débiteur de rêve, et pourtant !

La partie n’est d’ailleurs pas terminée et se poursuit hors des hémicycles et de la rue, dans des enceintes plus feutrées. La participation volontairement obligatoire (ou bien obligatoirement volontaire) des banques, des compagnies d’assurance et des fonds d’investissement continue de faire l’objet de très âpres négociations. Soucieux au plus haut point des intérêts de leurs banques, les Français ont tiré les premiers, les Allemands les suivant à reculons et avec toute la mauvaise volonté du monde, proposant un montage tarabiscoté ayant pour objectif d’exonérer de tout risque les établissement financiers et de reporter celui-ci sur les Etats. Cachant derrière sa complexité apparente sa vérité nue.

Tout sauf une restructuration de la dette et rien en faveur d’une relance économique sont les deux credo du plan poursuivi. La dette publique doit être réduite au plus vite pour que la dette privée puisse être refinancée puis amortie dans la durée. Tout le reste n’est qu’habillage.

Les banques jouent de leur côté au plus fin et serré, poussant des cris de vierge effarouchée à l’idée de devoir assumer leur risque de prêteur, le coeur de leur métier pour lequel elles sont rémunérées. La palme revenant à Josef Ackerman, Pdg de la Deutsche Bank, mettant en garde contre toute participation des banques au sauvetage financier de la Grèce, qui pourrait avoir comme conséquence que celles-ci soient accusées « d’abus de confiance » pour disposer à leur guise de leurs fonds…

Tel Ponce Pilate, la BCE affecte de s’en laver les mains, refusant de participer à ce simulacre au nom de ses intérêts bien compris, mettant une fois de plus en en garde les gouvernements contre tout ce qui pourrait être jugé comme une intolérable pression sur les banques, qui appellerait une sanction immédiate des marchés. Indépendante, la BCE a sans excessive surprise choisi son camp !

Afin de justifier leur politique, les institutions internationales cherchent le rempart dérisoire des mots. Jean-Claude Trichet préfère ainsi substituer correction à celui d’austérité, car il s’agit selon lui de revenir sur des « évolutions passées déraisonnables ».

Juché sur un Olympe encore plus inatteignable, John Lipsky, directeur général par intérim du FMI, abandonne quant à lui les « programmes économiques » de Dominique Strauss Kahn pour revenir aux « programmes d’ajustement structurels » chers à son institution mais qui ont laissé dans la mémoire de ceux qui les ont subis de bien mauvais souvenirs.

Pas un analyste financier ne serait près à parier deux sous sur la viabilité du replâtrage en cours, mais les autorités européennes continuent avec une détermination sans faille d’appliquer leur stratégie de faillite.

L’inquiétude née de l’apparition des indignés dissipée devant leur essoufflement momentané et sans voir plus loin que le bout de leur nez, les gouvernements européens n’ont comme seule visée que de régler les faux frais de la crise sur fonds publics, sans saisir que ceux-ci n’y suffiront pas et que la mise en œuvre de leur politique récessive la condamne sans appel.

Aveuglés par leurs certitudes et la satisfaction de leurs intérêts à court terme, les idéologues néo-libéraux mettent en application, à quelques nuances près suivant les pays, un même programme fait de réduction du périmètre et des ressources fiscales de l’Etat, assorti de prometteuses privatisations. Se demandent-ils seulement comment – la machine à financer la dette n’ayant plus les mêmes rendements – ils vont pouvoir conjuguer l’accroissement des inégalités sociales et du partage de la richesse avec le maintien du moteur de la consommation de masse nécessaire à la croissance ?

Les héritiers de la social-démocratie voudraient bien trouver le chemin des réformes du système permettant d’assurer la poursuite du Welfare State, le maintien de la protection sociale et la remise en marche de l’ascenseur du même nom qui l’accompagne. Mais la marche ne risque-t-elle pas de faire défaut sous leurs pieds, s’ils se révèlent comme probable incapables d’abandonner leur domaine d’élection, les réformes du système dont ils n’ont plus les moyens, sans admettre la nécessité de mises en cause devenues inévitables et elles seules réalistes par les temps qui courent ?

Les relèves des professionnels de la politique sont fatiguées, qu’elles soient social-démocrates ou néo-libérales, la frontière entre elles-deux devenue si indécise et floue.

« La France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens » vient de déclarer Nicolas Sarkozy dans un discours digne d’un sous-préfet. Tout en relevant, pour justifier les coupes budgétaires qui se préparent activement pour le lendemain des élections, que 45 milliards d’euros doivent être consacrés annuellement aux intérêts de la dette publique. Pouvait-on mieux, quoi qu’involontairement, poser le problème

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Mister Cyril

Message Jeu 30 Juin 2011 - 21:06 par Mister Cyril

@franz

On ne peut que partager ton constat, la pensée unique est une évidence, il n'y a pas qu'en Grèce que les partis socialistes sont des dirigeants zélés, sans parler des instances comme la comission, le FMI, l'OMC...les mécanismes d'une certaine négociation sociale dans une social-démocratie floue n'existent plus car on peut mettre 5 millions de personnes dans la rue et même gagner une élection démocratique, plus rien ne les fait se remettre en question; c'est le principe de réalité contre les idéologues et utopistes. Si les méthodes classiques de protestation ne sont jamais à exclure il est difficile de lutter contre cet autisme politique et social par des moyens légaux et pacifistes. Pour en sortir (si on en sort) les 4/5 années à venir seront effectivement très violentes mais je ne désespère pas de l'inventivité subversive pour trouver des modes de contestations inédits (l'affrontement direct paraissant perdu d'avance).

Au niveau intellectuel il me semble de plus en plus indispensable de sortir de ce miroir aux allouettes, de ce vernis démocratique qui canalise trop d'énergie des forces "résistantes" et empêche une véritable réflexion sur les alternatives économiques et politiques de notre petit planète. Pendant un an on ne va entendre parler que de calculs arithmétiques virtuels pour élire des personnes qui ne pourront que se conformer au dogme...trop d'instances supra-nationales, de chantages financiers...que d'énergie il va se perdre!!!

Salutations à tous!

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 11:36 par Invité

Hélas, oui! La mondialisation ne touche plus que le seul secteur des capitaux et des biens marchands mais aussi celui des idées et des enseignements des universités. Il y a une uniformisation indéniable et une perte de diversité dans les solutions alternatives, alors qu'on sorte d'une grande école de NY, Pékin, Angers ou Poitiers, le seul remède est le renflouement des banques, la privatisation des profits et la socialisation des pertes avec une démocratie qui n'est que l'ombre de ce qu'elle devrait être. Je comprends donc ceux qui s'abstiennent mais si ce pouvoir électoral est insignifiant, il reste le seul moyen dont je dispose pour m'exprimer. L'extrapolation de la coupure entre élite et dominés mène inévitablement à une rupture violente, mais peut-être y aura t-il une inflexion?

Foulques

@ Country Skinner
Oui, j'ai mis sciemment une connotation péjorative, mais que l'un de nous aille à l'essentiel sans l'enrober de circonvolutions verbeuses peut apporter au débat.

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 11:16 par Invité


Foulques Deletang a écrit:On pourrait aussi résumer ce problème par cette question:
"Pourquoi le Capitalisme, prônant l'individualisme a t-il besoin, d'un simulacre de démocratie?"


Il me semble que cela tient à une stratégie simple. Faire de chacun de nous son propre exploiteur. Pour cela, le vernis démocratique participe à ce simulcre de liberté.

Amicalement
Franz

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Message Jeu 30 Juin 2011 - 11:09 par Invité

Ce qui me paraît le plus préoccupant est que, depuis au moins une bonne dizaine d'années, la colère des peuples ne semble avoir aucune prise sur les décisions prises par ou imposées par l'oligarchie. Quand une crise prenait une ampleur suffisante, les gouvernements reculaient ou faisaient mine de le faire. Est-ce parce que partout une droite dure est aux commandes ? On voit bien qu'en Grèce, ce sont les socialistes qui appliquent les directives sans état d'âme.

De mon point de vue, cela tient essentiellement à la disparition de toute alternative politique crédible. Laquelle n'est certainement pas le fruit du hasard. Il advient un moment où le peuple arrive au bout de sa protestation. Sans que celle-ci ne trouve le moindre relais dans la sphère politique. Aucun leader qui ne s'avance et se propose de prendre la place. Le pire est qu'en s'installant dans la durée, cet échec entraîne d'autres échecs. On s'y habitue et on se contente de protester en renonçant à un aboutissement plus favorable. Ceci montre que la propagande a fait son œuvre et que les protestataires ne sont pas convaincu qu'il y ait un véritable choix.

Cela indique aussi que, malgré la paupérisation, la majorité préfère s'en tenir aux moyens qu'elle peut encore détenir plutôt que de risquer de les perdre. Raison pour laquelle elle se refuse à se laisser séduire par les discours les plus radicaux. Tout cela est bien le fruit d'une propagande savamment mise en œuvre par l'oligarchie et les rouages dont elle dispose.

L'exemple Arabe peut illustrer ce propos. Passé le moment de surprise qui a prévalu en Tunisie et en Egypte, les pouvoirs en place ont mis au point d'autres stratégies pour se maintenir. On l'a vu précédemment avec les manifestations contre les sommets de l'OMC. A Seattle, l'Etat Américain a été pris par surprise. Par des manifestants particulièrement bien organisés qui sont parvenus à faire échec à ce sommet. Mais ensuite, la parade a été trouvée. Des instances policières supranationales se sont mises en place qui ont mis au pont des mesures efficaces. Et les manifestants ont alors eu un train de retard. Ce ne sont pas les morts de Gènes qui ont arrêté quoi que ce soit. Aujourd'hui, on y manifeste pour la forme mais avec beaucoup moins d'entrain.

Que ce soit à Versailles pour l'annulation du vote contre le TCE ou à Athènes, partout les dirigeants imposent des directives exigées par une oligarchie mondiale avec toute la puissance de persusasion dont elles disposent.

Pour aller dans le sens de Sylvie, il est clair qu'à ce jeu, on aboutira forcément à une solution hyper violente pour en sortir.

Amicalement
Franz

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country skinner

Message Mer 29 Juin 2011 - 21:54 par country skinner

Le réductionnisme sera ma marque de fabrique
Oui j'avais remarqué (réducteur signifiant : qui simplifie abusivement) mais si ca te fait plaisir de t'illusionner ... Simplistic is fantastic !

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Message Mer 29 Juin 2011 - 21:05 par Invité

country skinner a écrit:
Sur un point en tous cas je te donne raison, c'est d'avoir "jeté la vieille définition de Marx au panier", elle est manifestement trop complexe (je n'ose même pas évoquer les réflexions de ses épigones comme Adorno ou Castoriadis) : Ce nouveau monde a besoin d'idées simples...

Le réductionnisme sera ma marque de fabrique avec ses qualités et ses défauts comme l'ont déjà constaté Cyril, Donald et d'autres. Jeter ainsi une lumière crue sur des réalités est souvent dérangeant comme lorsque tu me demandes de délimiter capitalisme et libéralisme, j'aurai pu lire l'encyclopédie de chacun afin de m'embrumer: mais non, réduits aux squelettes, débarrassés des oripeaux du temps passé, j'ai fait très concis.
S'il m'arrive que des passages paraissent contradictoires, ils ne le sont pas mais un développement plus long aurait été nécessaire car si c'est clair dans ma tête, ce n'est pas tjs suffisamment développé pour un lecteur qui s'essaie à suivre. Ben, dans ce cas, y a qu'à demander des éclaircissements.
Notes bien que sur ce sujet, c'est melody qui désespérait de la collusion économie/politique, moi je donne ma vision.

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country skinner

Message Mer 29 Juin 2011 - 19:54 par country skinner

Que de "déductions" élémentaires... et erronées mon cher Watson Foulques. Tant il est vrai qu'on est toujours le naïf de quelqu'un, comme par exemple quand on définit de façon abrupte et réductrice le capitalisme, cette "chrématistique de la marchandise", comme "tout pour moi rien pour les autres", a partir de quoi on peut effectivement en conclure tout et son contraire...

Certains de tes arguments manifestement se marchent sur les pieds, comme "le Capitalisme s’accommode mal de certains régimes politiques et le printemps arabe nous le rappelle puisqu'il s'agissait d'abord que de revendications économiques à son point de départ, le peuple réclamant une part du gâteau accaparé par l'oligarchie", ce qui montrerait donc que le capitalisme s'accommodait bien du régime dictatorial qui y régnait jusqu'à ce que les peuples se révoltent pour des raisons économiques ? Quant à imaginer que j'aie pu "penser que les politiques ont un projet autre que "faisons du fric, et ramassons le maximum possible" ? Mais bast, laissons cela...

Quelques idées qui peuvent paraitre iconoclastes comme ca, mais qui mériteraient que tu t'y intéresses : Le socialisme soviétique aurait été une forme de capitalisme d'état... Le régime communiste chinois dirigiste camouflerait une forme de capitalisme bureaucratique...

Sur un point en tous cas je te donne raison, c'est d'avoir "jeté la vieille définition de Marx au panier", elle est manifestement trop complexe (je n'ose même pas évoquer les réflexions de ses épigones comme Adorno ou Castoriadis) : Ce nouveau monde a besoin d'idées simples...

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Mister Cyril

Message Mer 29 Juin 2011 - 16:33 par Mister Cyril

[quote="Foulques Deletang"][quote="country skinner"]
Donc tu nies le complot en dissociant politique et économique puisque le politique ne serait pas une simple mascarade mais existerait réellement par lui-même. Le Capitalisme, c'est tout: pour moi rien pour les autres, c'est pas libéral mais égoïste (j'ai jeté la vieille définition de Marx au panier). Le libéralisme, c'est laissez-nous faire n'importe quoi en supprimant toutes les contraintes sociales et règlementaires; il se conjugue fort bien avec le "tout pour ma pomme" et les systèmes mafieux.

Je te trouve bien naïf de penser que les politiques ont un projet autre que "faisons du fric, et ramassons le maximum possible" pour nous-même (la droite), pour la collectivité (la gauche) sachant que les élites de droite ou de gauche y auront des grosses parts.
[code]

Donc tu nies l'existence du politique (si j'ai bien compris la teneur de ton mess...mais suis pas sûr) et la possibilité d'oeuvrer pour la collectivité...en faisant le procès habituel de la naïveté contre la réalité. Et n'existe t-il pas des moyens de contre-pouvoirs pour contrôler l'avidité naturelle de tout Homme? Il reste plus alors que d'aller aux champignons et de ne plus jamais s'occuper de la "chose publique"?

Il m'avait pourtant semblé lire quelques passages dans quelques livres d'Histoire ou depuis Lucy les politiques-citoyens avaient aussi d'autres projets "faisons du fric"!!!

Salutations et sorry si je t'ai mal compris!.

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Message Mer 29 Juin 2011 - 12:50 par Invité

country skinner a écrit:
Pourquoi le Capitalisme, prônant l'individualisme a t-il besoin, d'un simulacre de démocratie
La simple analyse du concept de capitalisme donne la réponse : Le capitalisme n'est pas un projet politique, (ne prone pas spécifiquement l'individualisme ? confusion avec le libéralisme ?), mais un projet économique. Il n'a donc pas besoin d'une organisation politique particulière, il fonctionne assez bien avec tous les régimes politiques (démocraties ou dictatures, libéralisme ou dirigisme économique) du moment que la classe politique au pouvoir assure les conditions de l'accumulation de plus value : Libre circulation des capitaux, régime salarial, suppression du secteur public...

Donc tu nies le complot en dissociant politique et économique puisque le politique ne serait pas une simple mascarade mais existerait réellement par lui-même. Le Capitalisme, c'est tout: pour moi rien pour les autres, c'est pas libéral mais égoïste (j'ai jeté la vieille définition de Marx au panier). Le libéralisme, c'est laissez-nous faire n'importe quoi en supprimant toutes les contraintes sociales et règlementaires; il se conjugue fort bien avec le "tout pour ma pomme" et les systèmes mafieux.
Non, le Capitalisme s’accommode mal de certains régimes politiques et le printemps arabe nous le rappelle puisqu'il s'agissait d'abord que de revendications économiques à son point de départ, le peuple réclamant une part du gâteau accaparé par l'oligarchie. Le capitalisme s’accommodait fort mal du communisme soviétique ou cubain trop dirigiste; quant au communisme chinois ou vietnamien, il est devenu virtuel, là encore c'est chacun pour soi.
Je te trouve bien naïf de penser que les politiques ont un projet autre que "faisons du fric, et ramassons le maximum possible" pour nous-même (la droite), pour la collectivité (la gauche) sachant que les élites de droite ou de gauche y auront des grosses parts.

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country skinner

Message Mer 29 Juin 2011 - 12:18 par country skinner

Pourquoi le Capitalisme, prônant l'individualisme a t-il besoin, d'un simulacre de démocratie
La simple analyse du concept de capitalisme donne la réponse : Le capitalisme n'est pas un projet politique, (ne prone pas spécifiquement l'individualisme ? confusion avec le libéralisme ?), mais un projet économique. Il n'a donc pas besoin d'une organisation politique particulière, il fonctionne assez bien avec tous les régimes politiques (démocraties ou dictatures, libéralisme ou dirigisme économique) du moment que la classe politique au pouvoir assure les conditions de l'accumulation de plus value : Libre circulation des capitaux, régime salarial, suppression du secteur public...

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Mister Cyril

Message Mer 29 Juin 2011 - 11:30 par Mister Cyril

melody vers a écrit:Depuis toujours les intérêts financiers puissants agissent de concert (avant la noblesse, puis la bourgeoisie) , rien de nouveau sous le soleil donc.

Sinon, je ne vois pas trop comment faire, la révolution c'est bien trop loin pour attendre (encore bcp trop de moutons inconscients ù se situe leur intérêt).
Le grand complot se trame sous nos yeux 925907654

Tiens ta première phrase, je connais quelqu'un qui a dit exactement la même chose en introduction d'un de ces livres mais le grand complot justement interdit de prononcer même son nom (suivi par une part considérable de la population qui se dit contestataire).

Quant à la 2ème c'est notre grande divergence, je ne sais pas si la révolution aura lieu ou non...mais le changement par les urnes lui est impossible depuis les référendums européens. Attention je ne te dis pas que militer à EELV ou PG est inutile car si tu rencontres des militants dans la vie charnelle c'est déjà des liens sociaux plus complexes que la toile...mais leur finalité de score à un premier tour d'une élection présidentielle est bien dérisoire par rapport à ton envie de voir des changements rapides (Bayrou avait dit avec ses 19% "la vie politique française ne sera plus jamais la même..." et alors coco...)

Enfin quand tu dis que tu ne vois pas une manir, rien en France...ça m'interpelle; effectivement j'ai suivi le mouvement des indignés en France (voir le site "réelle démocratie") où ils comptabilisent des dizaines d'actions dans des dizaines de villes avec des AG de 10 à 15 personnes en moyenne...sic!!! Les mouvements spontannées ça existe et avec internet ça peut se multiplier mais croire qu'il suffit de lancer un appel sur Facebook sans réel mots d'ordre en se définissant comme jeuns, modernes et apolitiques on retombe dans les défauts d'une "oligarchie numérique" qui croit que le peuple entier se connecte pour des questions politiques et sociales. Mon grand point de désaccord sur ce forum est l'anti-syndicalisme primaire qui non pas critique légitimement tout organe social mais l'essence même des organisations salariales qui elles justement je te rappelle ont quand même été capables de mettre des millions de personnes dans la rue pas plus tard que cet automne; (pour une question très catégorielle, pour pas grand chose à l'arrivée...mais par millions, pendant que les grands esprits écrivaient oui, bof, archaïque, syndicat ca-ca) rassembler du monde c'est déjà difficile, quant aux convergences de lutte et politique, bien alors là c'est la quadrature du cercle...regarde ici à 10 quand on gratte un peu on a des désaccords profonds, ce qui nous uni la conscience d'un système qui nous mène dans un mur!

Alors ne te désespère pas les années à venir la lutte entre l'oligarchie et une partie du peuple va s'intensifier...sous quelles formes???? mais on aura besoin de beaucoup de monde sur le terrain et pas que des prophètes virtuels ou télévisuels...pas de résignation ma belle, car on a pas vraiment le choix!

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Mister Cyril

Message Mer 29 Juin 2011 - 11:02 par Mister Cyril

J'ai toujours un peu de méfiance quand je vois le mot complot (surtout sur le net j'ai vu des trucs vraiment barjo)...après si c'est pour décrire la convergence des intérêts entre les grandes puissances écos c'est d'une évidence biblique (décrit par Chomsky, JFK, Kempft, Pinçon-Charlot...). Mais il est vrai que la mondialisation donne à cette oligarchie une échelle inédite qui au-delà de la commission européenne ou onuesque s'organise dans des loges d'un nouveau genre, Davos, diner du Siècle, groupe Bildeberg...et comme l'Histoire s'accélère et que la classe des Buffet et autres n'ont pas encore gagné la crise financière est un excellent moment pour tester les résistances à la dictature finale (qu'ils nomment gouvernance mondiale).

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Donald11

Message Mer 29 Juin 2011 - 10:50 par Donald11

Foulques Deletang a écrit:On pourrait aussi résumer ce problème par cette question:
"Pourquoi le Capitalisme, prônant l'individualisme a t-il besoin, d'un simulacre de démocratie?"
Foulques
Pour simuler une quelconque importance du peuple ... et flatter l'orgueil de ses individus.

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Donald11

Message Mer 29 Juin 2011 - 10:47 par Donald11

brusyl a écrit:@ Foulques

Salut très cher !
réponse proposée : pour occuper le peuple ?
A quoi bon voter alors ?

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Donald11

Message Mer 29 Juin 2011 - 10:45 par Donald11

brusyl a écrit:Mais ces gens, que l'on peut supposer normalement intelligents, ne peuvent pas ne pas voir quelles sont les conséquences inégalitaires de leurs décisions, et ces gens, que l'on peut supposer normalement humains et altruistes ne peuvent pas ne pas voir la paupérisation induite par leur système.
Ce sont justement ces suppositions qui sont sujettes a discussions. Intelligents, je ne sais pas, instruits et informes sans doute. Humains et altruistes ? Tu sais que le chagrin qu'on ressent est proportionnel au lien qu'on a avec une victime et inversement proportionnel a la distance qui nous separe de cette victime.
Par exemple, j'ai plus d'attention pour ma souris blanche que pour le milliard de creve-la-faim de l'autre bout du monde ...
Que suis-je pour ces gens la ? Rien, rien, voire moins que rien. Je n'ai meme pas de rolex !

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Message Mer 29 Juin 2011 - 10:07 par Invité

brusyl a écrit:@ Foulques

Salut très cher !
réponse proposée : pour occuper le peuple ?
on en revient au "panem et circenses" traditionnel dans une société de la politique spectacle.

Nan! Pour obliger le malade à avaler la potion amère puisque c'est ainsi la volonté de la Nation. Et si la Nation n'est pas d'accord? Il faut refaire de la pédagogie (suppose un maître expert et des ignares incultes), puis reposer la question jusqu'à obtention de la bonne réponse. Il n'aura échappé à personne que le Capitalisme niche dans les pays démocratiques et s'y impose de manière totalitaire, ce qui est une contradiction flagrante, au bénéfice d'une infime minorité et donc au détriment de la grande majorité (le demos). Exemple de minorité : l'Association Familiale Mulliez (AFM), allez voir cette assoc 1ère fortune de France, galaxie opaque non cotée!
Au contraire, dans une dictature, la résistance du peuple est légitimée contre l'oligarchie.

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brusyl

Message Mer 29 Juin 2011 - 9:45 par brusyl

@ Foulques

Salut très cher !
réponse proposée : pour occuper le peuple ?
on en revient au "panem et circenses" traditionnel dans une société de la politique spectacle.

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Message Mar 28 Juin 2011 - 22:55 par Invité

On pourrait aussi résumer ce problème par cette question:
"Pourquoi le Capitalisme, prônant l'individualisme a t-il besoin, d'un simulacre de démocratie?"

Foulques

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Message Mar 28 Juin 2011 - 22:52 par Invité

[quote="brusyl"
sinon de constater que partout dans le monde les peuples sont en train d'exprimer leur colère. Ce n'est pas encore très organisé, très systémisé, très efficace, mais le peuple reprend la parole, ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps[/quote]
Partout dans le monde... sauf en France : pays de moutons de panurge ! C'est ça quim'fout le moral à zéro.
Pas une manif, pas une grève, pas un rassemblement contestataire, nada !

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brusyl

Message Mar 28 Juin 2011 - 22:15 par brusyl

intéressant ton texte melody .. Complot organisé par une petite cellule ?ou conjonction d'intérêts ?
Il est sûr que l'explication par le complot peut être parfois tentante pour tenter de comprendre la raison d'être de certaines décisions, règlements ou loi, qui paraitraient autrement absurdes tellement elles semblent aller contre la volonté et l'intérêt général : par exemple les plans d'austérités imposés à la Grèce qui semblent aller contre toute logique de redressement du pays.

Une autre explication est que la frontière entre le politique, l'économique, le médiatique, intellectuelle est devenue tellement floue, c'est le moins que l'on puisse dire que leurs intérêts deviennent similaires, formatés qu'ils sont à la même idéologie... c'est la théorie de Chomsky.Mais ces gens, que l'on peut supposer normalement intelligents, ne peuvent pas ne pas voir quelles sont les conséquences inégalitaires de leurs décisions, et ces gens, que l'on peut supposer normalement humains et altruistes ne peuvent pas ne pas voir la paupérisation induite par leur système.

Dans la mesure aussi où, par le processus de concentration du capital, cette oligarchie est de plus en plus restreinte et a de plus en plus de pouvoir financier... et bien au final, on n'est plus très loin de la théorie du complot.

Sinon je ne peux pas dire grand chose à ton moral pour le faire remonter au rose... sinon de constater que partout dans le monde les peuples sont en train d'exprimer leur colère. Ce n'est pas encore très organisé, très systémisé, très efficace, mais le peuple reprend la parole, ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps

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