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Les Yes Men changent le monde, mardi 15 septembre sur Arte

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14092009

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Les Yes Men changent le monde, mardi 15 septembre sur Arte
mis en ligne lundi 14 septembre 2009 par jesusparis



Après un premier film sorti en 2005, les Yes Men, duo d’activistes du hoax, reviennent avec un second opus, tout simplement appelé « Les Yes Men changent le monde ».

Au-delà de cet objectif avoué, leur propos est d’exposer les mécanismes du libéralisme. Ainsi le film est constellé des déclarations tonitruantes de Milton Friedman et de ses épigones, ayant pour pendant de courtes scènes où les deux activistes américains se retrouvent dans des mares putrides ou des squats destroy.

Le film débute avec la scène où, Jude Finisterra alias Andy Bichlbaum, se rend dans les studios de la BBC à Paris pour incarner la fonction usurpée de porte-parole de Dow Chemical. Comment en est-on arrivé là , interroge la voix-off ? Après un générique en forme de parodie hollywoodienne où Andy et Mike Bonanno, grimés en hommes d’affaires s’exercent à la natation synchronisée dans une piscine, vient l’explication de leur technique pour piéger les grandes institutions et multinationales du monde entier.

Outre la fameuse scène du 3 décembre 2004, où Andy-Jude annonce en direct devant les 300 millions de téléspectateurs de BBC World le décision de Dow d’indemniser pleinement les victimes de la catastrophe de Bhopal, le film se fait aussi plus explicite et pédagogique sur le contexte de ce tragique événement et ses conséquences terribles. De nombreuses scènes filmées en Inde montrent la rencontre avec les activistes locaux et donnent longuement la parole a ceux qui, depuis plus de 20 ans, continuent de lutter.

C’est le grand enrichissement apporté par ce nouveau film des Yes Men, qui a nécessité quatre années de dur mais amusant labeur pour le réaliser, alors que leur premier opus ressemblait davantage à un catalogue désordonné de leurs actions. Les séquences mystificatrices perpétrées par les deux activistes ont été réduites au profit de reportages et de sujets éclairant le contexte de leurs actions (avec, pour faire contraste et renforcer le propos des spots publicitaires des cibles comme Dow ou Halliburton). Cet aspect documentaire plus prononcé a peut-être conduit les auteurs à trop raccourcir certains de leurs exposés consacrés à la performation de leurs canulars ; c’est le cas dans l’action contre Exxon Mobil lors de la conférence à Calgary au Canada. Le caractère totalement fou et surréaliste de leur intervention pour cause de coupe est rendu difficilement compréhensible.

La tonalité de l’ensemble est très écologiste, à la différence encore du premier film, qui prenait pour cible presque exclusive l’OMC et le commerce international. « Les YM changent le monde », met en lumière le profond engagement écologiste des deux activistes. Le téléspectateur français regrettera que les hilarants canulars perpétrés à l’encontre de Patrick Balkany et de Claude Goasguen ne figurent pas dans ce film.

Certes le montage ne respecte pas l’ordre chronologique des actions (le coup du Squelette doré est réalisé après celui de la BBC mais figure en ordre inverse dans le déroulé du film), mais ce que le documentaire perd en exactitude est largement compensé par une narration rythmée et très soutenue ainsi que des effets comiques permanents. Parfois la succession rapide d’une très large variété d’images comme les vieilles pub, les vieux cartoon, confère à ce film une esthétique très proche de l’excellent « L’île aux fleurs » de Jorge Furtado, référence quasi-absolue en matière de film alter-mondialiste.

Le film, efficace dans sa narration, s’achève même avec une sorte de happy-end représenté par l’élection d’Obama en novembre dernier ; mais loin de sombrer dans un optimisme béat, les Yes Men apportent leur bémol symbolisé par le coup de la fabrication et de la diffusion massive à New-York d’un faux New-York Times enjoignant l’administration américaine d’agir au plus vite pour mettre fin à la guerre en Irak, réformer de fond en comble le système de santé et même demander l’inculpation de George W Bush et Dick Cheney, avec qui les Yes Men ont eu si souvent maille à partir, pour haute trahison.

Efficace, indéniablement engagé, rythmé et solidement argumenté ce film, coproduit par Arte France a de bonnes chances d’entrer dans la panthéon des nombreux documentaires contestataires qui fleurissent depuis ces dix dernières années. Diffusé ce mardi 15 septembre sur Arte à 20H45, aucune sortie en salles n’est pour l’heure annoncée ; dommage ! Ce serait sans doute l’occasion, comme cela fut le cas en juillet dernier pour sa sortie en Grande-Bretagne, de voir les Yes Men perpétrer à nouveau chez nous des canulars très spectaculaires et subversifs.

André Gattolin et Alexandre Pessar, hns-info
http://www.hns-info.net/spip.php?article19276
brusyl
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Les Yes Men changent le monde, mardi 15 septembre sur Arte :: Commentaires

brusyl

Message Jeu 17 Sep 2009 - 17:19 par brusyl

bizarre, les deux articles précédents reprennent presque mot pour mot le dossier monté sur le site Arte à l'occasion du passage du film des yes men....
Libé ferait-il du plagiat ? rhoooooooo j'y crois pas !!!
articles originaux :
- Comment mener la vie dure aux entreprises qui dominent le monde ? Les Yes Men répondent.
http://www.arte.tv/fr/recherche/2797290.html

Yes Men : les techniques du néomilitant
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Les-Yes-Men-refont-le-monde/2803882,CmC=2797290.html

Les néomilitants dans le monde
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Les-Yes-Men-refont-le-monde/2803882,CmC=2795886.html

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country skinner

Message Jeu 17 Sep 2009 - 9:25 par country skinner

par Marie Lechner

http://www.ecrans.fr/Le-changement-n-a-lieu-que-lorsque,8079.html

Andy Bichlbaum des Yes Men, ­contacté par téléphone à New York où il réside, répond, en français, à nos questions.

Quel est selon vous l’acte fondateur des Yes Men  ?
Notre première action fut de créer un faux site de l’OMC en novembre 1999 parce que nous ne pouvions pas nous rendre aux manifestations à Seattle. Un site miroir satirique pour montrer ce qui clochait dans la globalisation et le libre marché. A notre grande surprise, plein de gens ont commencé à écrire à ce faux site, en pensant que c’était le site officiel de l’OMC. C’est ainsi qu’on s’est retrouvés invités à une conférence en tant que représentants de l’OMC, à Salzbourg, où nous avons proposé de privatiser le système électoral, c’est-à-dire autoriser les grosses compagnies à acheter directement les voix des électeurs via le Web, ce qui permettrait de s’épargner un laborieux lobbying. L’assemblée n’était pas du tout choquée par nos propos, ce qui nous a contraints à monter toujours plus le volume.

Maintenant que Barack Obama a été élu, les Yes Men ont-ils encore une raison d’être  ?
Plus que jamais. Les précédents histo­riques prouvent que le changement n’a lieu que lorsque les gens prennent la rue, en tout cas aux Etats-Unis. Pendant la Grande Dépression, Roosevelt a institué un système de santé public, un plan de retraite, des lois sur le travail, etc. Toutes ces choses que les pays développés, et spécialement l’Europe, tiennent pour acquises ont été inspirées par les Etats-Unis. Mais ce n’est pas Roosevelt qui a imaginé ça depuis son bureau ovale, c’est la pression de la rue, des gens qui ­réclamaient cela, qui ont forcé ces ­changements.

On n’a jamais pensé que deux mecs en costume comme nous allaient changer le monde, nous essayons simplement d’attirer l’attention des médias sur ces questions – un peu comme le fait notre cousin belge Noël Godin quand il entarte ses cibles – de réussir à soulever un peu de révolte.

Pour commémorer l’anniversaire de la catastrophe de Bhopal, en 1984, il y a eu 600 articles dans la presse, ça n’a peut-être pas changé grand-chose, puisque Dow Chemical n’a pas dédommagé les victimes, mais ça fait un précédent. Avec Obama, j’espère que nous passerons moins de temps à combattre et plus à construire. Nous avons un Président et des gens dans le Congrès qui aimeraient bien faire, mais ils sont contraints par les intérêts industriels. Si les gens vont manifester, ils peuvent s’appuyer sur ces protestations pour justifier leurs actions.

Quel est votre lien avec les activistes ­traditionnels  ?
Nous faisons partie d’un très grand mouvement, le mouvement environnementaliste actif depuis vingt-cinq ans. Nous montons nos actions en connivence étroite avec les activistes de terrain, ils sont bien plus intelligents que nous, et connaissent mieux la situation et les enjeux. Pour l’intervention à La Nouvelle-Orléans, ce sont les activistes qui nous ont contactés pour nous signaler que les gens étaient évincés des logements sociaux. Qu’on profitait du désastre de Katrina pour les expulser et refaire la ville en plus blanc. Pour monter l’intervention autour de l’anniversaire de Bhopal, c’est quelqu’un de Greenpeace qui nous a conseillés. Quant à l’édition spéciale du New York Times, ce sont des centaines de bénévoles qui ont participé pour rendre ça possible. Nous avons grand espoir que ce film qui sort le 7 octobre en salles donne des idées à de nombreux Américains et les incite à s’activer, à prendre des risques, notamment à l’approche de la conférence sur le climat de Copenhague. On veut inspirer plein de mini Yes Men.

Paru dans Libération du 15 septembre 2009

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country skinner

Message Jeu 17 Sep 2009 - 9:22 par country skinner

Faites croire que vous travaillez pour l’ennemi
Ca rappelle rien à certains, ça ?

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country skinner

Message Jeu 17 Sep 2009 - 9:22 par country skinner

par Marie Lechner

http://www.ecrans.fr/Petite-guide-a-l-usage-des,8080.html

On peut tous (ou presque) devenir Yes Men. Démonstration.

Vous aussi devenez le cauchemar des multinationales, le caillou dans la chaussure du capitalisme sauvage : les Yes Men vous livrent quelques techniques de guérilla.

Corrigez une identité. Créez un faux site web avec une URL similaire à celle de votre cible, qui imite son style et ses contenus, mais avec plus de véracité et d’honnêteté quant à ses agissements. De préférence, choisissez une cible qui touche un certain public et suscitez une prise de conscience chez eux. Puis attendez qu’on vous contacte…

Créez une campagne de pub qui restaure la vérité. D’Adbusters au Billboard Liberation Front en passant par Banksy, il y a mille et une manières de corriger les images que les sociétés aiment donner d’elles-mêmes en les détournant. Essayez de faire de même.

Hackez une conférence virtuellement. Trouver un «backchannel» Twitter d’une conférence digne d’intérêt (messages en direct d’une réunion) et commencer à poster des réactions. Les échanges les plus pertinents, drôles et révélateurs seront récompensés.

Infiltrez une conversation. Allez à un congrès et faites comme si vous étiez l’un d’entre eux. Puis engagez une discussion drôle et révélatrice que vous filmerez. Par politesse, vous flouterez le visage de votre interlocuteur, c’est l’événement que vous visez, pas la personne.

Créez une édition spéciale de journal. Imprimer un faux journal n’est pas aussi si dur qu’il y paraît. Ça a d’ailleurs été fait plusieurs fois et la presse a, à chaque fois, rapporté l’événement.

Faites croire que vous travaillez pour l’ennemi. Achetez un tee-Shirt Esso sur le Net et traînez à une station essence locale. Quand les gens s’arrêtent prendre de l’essence, parlez-leur. Par exemple : «L’argent que vous dépensez aujourd’hui nous aidera à vaincre les indigènes d’Alaska et à exterminer le violent ours polaire du Grand Nord. Merci.»

Présentez un produit dans un salon. Les salons peuvent être une bonne rampe de lancement pour un produit que vous ne voudriez surtout pas voir dans le commerce. Prenez le cas du fusil Sniper ID. Une poignée de trouble-fête danois, représentants de la société fictive Empire North, ont imaginé un revolver qui tire des puces GPS sur les manifestants pour que la police puisse retrouver leur trace. Ils l’ont présenté à un salon de l’armement chinois et la presse s’est beaucoup inquiétée quant à la liberté et au respect de la vie privée. Bien sûr, il y a eu un petit problème : ils ont trouvé des clients.

Paru dans Libération du 15 septembre 2009

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