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Désert des arts

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15022010

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En Sarkozie, il est une constance. On ne sait jamais si l’on doit rire ou pleurer. En particulier dans le domaine de l’art, espace cognito-sensitif totalement ignoré pendant plus de cinquante berges par notre guide de poche. A la bonne heure, sa nouvelle compagne, rencontrée chez le docte publiciste Séguéla, et jadis éprise de musiciens, d’acteurs et autres philosophes, s’est donnée pour mission de lui faire rattraper le temps perdu, ces instants improbables si chers au regretté Marcel.

A Narcisse les joies de la culture, les plaisirs littéraires, cinéphiles, picturaux et tutti quanti ! Désormais il dévore les feuilles les plus ardues, se régale des meilleurs navets et se nourrit des toiles les plus indigestes. Comme quoi on peut rester fermé à la connaissance pendant un demi siècle et s’ouvrir tout à coup comme une fleur de printemps. La métamorphose du clos porte, en quelque sorte…

Ainsi son paternel qui ressort des oubliettes de l’histoire en se découvrant à quatre-vingt balais une âme de peintre pseudo-surréaliste. Il n’est jamais trottoir comme disent les motocrottes. Il exposera en avril à Paname, ex-cité des lumières, un échantillon d’ersatz de peinture qui jouxte le kitchissime. On pensait avoir tout vécu avec cette famille Fenouillard revisited. Le pire n’est jamais tatin comme ajouteraient les tartes éponymes. Chassez le surnaturel, il revient au bungalow.

On avait déjà eu droit au filet de voix érotico-sensuelle de sa bien-aimée, aux mix ravageurs de son rejeton rappeur et aux velléités théâtrales du Prince Jean reconverti depuis dans la chose politique. On va désormais subir les délires picturaux du nouveau Dali dont la récente muse n’est autre que Carlita. A Madrid en 2008, c’était son propre fils, récemment élu président, qu’il avait magnifié sur une croûte indicible. Une affaire de famille somme toute. Pas besoin d’aller chercher très loin l’inspiration.

Une artiste chinoise de 32 ans, Ko Siu Lan, n’aura pas la chance de Pal. Elle avait osé accrocher sur la façade de l’Ecole des beaux arts quatre bannières noires où sont écrits les mots “travailler”, “moins“, “gagner”, “plus”, parodiant ainsi honteusement un slogan de campagne de notre visionnaire. Elle participait à une exposition présentant des œuvres d’étudiants. Le directeur de l’école, Henri-Georges Cousseau, a commis un excès de zèle. Il a jugé ce travail “trop explosif pour rester in situ” et a fait décrocher les dites bannières. Il a confié à la commissaire de l’expo “que certains membres de l’école et des personnes du ministère de l’éducation s’en offusquaient déjà“. Il lui a avoué également que “le moment était délicat car l’école était en train de renouveler sa convention de financement avec le ministère“. Frédo, pourquoi tu tousses ?

Moralité sous le règne de qui vous savez, il faut savoir manier les arts avec précaution. Vive les allégories pompeuses à la gloire du monarque et de sa moitié. Par contre, quatre mots anodins sur des bouts de tissu noir et la censure déboule. On peut toujours aller donner des leçons de droits de l’homme aux chinetoques. On est champions du monde
http://ruminances.unblog.fr/2010/02/13/desert-des-arts/
brusyl
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