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La mondialisation, c'est beau comme un i phone!!!

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20102012

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La mondialisation, c'est beau comme un i phone!!! Empty La mondialisation, c'est beau comme un i phone!!!




Les galériens de l'iPhone 5

Le 25 septembre, à Taiyuan, en Chine, des policiers gardent l'entrée de l'usine Foxconn après une émeute des salariés. En ce début d'après-midi, une épaisse fumée s'échappe d'un immeuble de quatre étages où une partie des quelque 120 000 salariés de l'usine Foxconn se partage des appartements-dortoirs précaires. Lu, 19 ans, qui travaille depuis un mois sur la ligne de fabrication de l'iPhone 5, est en train de faire sa lessive. Elle a juste le temps de dévaler les escaliers en trombe, le visage couvert de suie. D'autres résidents sautent par la fenêtre dans des bâches déployées par des ouvriers.

Les pompiers, l'ambulance, la police finiront par arriver. Bien plus tard. L'épisode témoigne des conditions de vie difficiles des employés du géant taïwanais de l'électronique, installé dans le Henan, une province du centre-est de la Chine. Une réalité sociale qui s'accompagne régulièrement de violences et de débrayages, comme le 6 octobre dernier. 4 000 salariés auraient cessé le travail à Zhengzhou, selon China Labor Watch, une organisation de défense des salariés basée à New York. La direction a démenti. Quelques jours plus tard, suite à une altercation violente entre une contrôleuse qualité et un ouvrier, des dizaines de contrôleurs refusent de pointer. En cause, dans ces deux mouvements sociaux, les contraintes de qualité imposées par Apple à son sous-traitant taïwanais.
Et la sortie mondiale de l'iPhone 5, le 21 septembre, n'a rien arrangé. La pression sur les salariés de Foxconn est toujours plus forte. "Je dois assembler 3 000 pièces par jour, c'est très difficile", raconte une jeune ouvrière de 18 ans, croisée dans ces allées où se bousculent des milliers d'ouvriers migrants, aux abords de l'usine. "Les inspections sont plus sérieuses, c'est devenu plus dur", ajoute-t-elle. A la demande d'Apple, qui estime le nombre de retours excessif, Foxconn fait la chasse aux micro-rayures. Elles ne doivent pas dépasser 0,02 millimètre. Une attention renforcée sur la version noire, où "les éraflures sont bien plus aisément détectables que sur le modèle blanc", note la salariée.



Mais si la sortie du nouvel iPhone a accéléré les cadences, elle a aussi permis à certains salariés d'augmenter un peu leurs revenus. Malgré son organisation scientifique du travail poussée à l'extrême, son management quasi militaire et ses rudes superviseurs, Foxconn apparaît comme un "bon" employeur selon les critères chinois. Le droit du travail y est davantage respecté qu'ailleurs et les salaires plus élevés. D'autant que les salariés complètent leur rémunération avec des heures supplémentaires. Comme cet ouvrier de 23 ans qui travaille depuis trois mois à l'approvisionnement en cartes mères.


En temps normal, il gagne 1 800 yuans (220 euros) par mois, mais en septembre, il a obtenu 3 100 yuans (380 euros) en travaillant de 20 h 30 à 8 h 30, avec une pause de deux heures. "De toute façon je n'ai pas trop d'amis ici, explique ce salarié qui partage sa chambre avec quatre collègues au sein d'un appartement qui abrite au total seize personnes. La vie Foxconn c'est comme ci, comme ça." Le bon équilibre, selon lui, "c'est de faire un peu d'heures supplémentaires". Lorsqu'il n'y en a pas, il ne peut plus s'offrir de Liqun, ses cigarettes préférées, à 13 yuans (1,60 euro) le paquet.

Un autre ouvrier, employé à l'analyse des iPhones envoyés en réparation ou refusés par le consommateur, parvient à cumuler 2 800 yuans (345 euros) par mois. C'est pourtant loin d'être suffisant pour lui et son épouse, qui s'occupe de leur fils de 2 ans et ne peut donc pas travailler. Même si la chose est formellement interdite, il lui arrive parfois de jeter un oeil à la photothèque des appareils qui défilent sous son nez. Il y voit des assiettes bien pleines, des existences plus faciles, des pays qu'il ne visitera jamais. "Les étrangers profitent de leur vie, dit-il, nous, nous essayons de la gagner."

Mister Cyril
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La mondialisation, c'est beau comme un i phone!!! :: Commentaires

country skinner

Message Dim 21 Oct 2012 - 12:48 par country skinner

Aliénation économique : Je suis condamné à produire et ce sont d'autres qui en profitent...
Conscience de classe : Il y a une classe (dominante) qui organise la spoliation d'une autre classe (productive)
La conscience de l'aliénation économique ouvre la porte à toutes les dérives politiques, la conscience de classe organise l'activité révolutionnaire collective.

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Mister Cyril

Message Dim 21 Oct 2012 - 11:14 par Mister Cyril

country skinner a écrit:
"Les étrangers profitent de leur vie, dit-il, nous, nous essayons de la gagner"
La prise de conscience de l'aliénation au travail ne suffit pas à constituer une conscience de classe...

J'ai bien compris que c'était un de tes dadas mon ratounet mais j'avoue que au-delà du constat j'ai du mal à articuler ces 2 notions qui semblent pourtant concomitantes du moins dans la formaton d'une conscience de classe, pas forcément révolutionnaire...

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country skinner

Message Dim 21 Oct 2012 - 8:43 par country skinner

"Les étrangers profitent de leur vie, dit-il, nous, nous essayons de la gagner"
La prise de conscience de l'aliénation au travail ne suffit pas à constituer une conscience de classe...

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