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L’insurrection qui ne vient pas

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27052009

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L’insurrection qui ne vient pas Empty L’insurrection qui ne vient pas




27 May 2009



Je ne peux pas cacher que j’ai éprouvé du plaisir en lisant L’insurrection qui vient. J’y ai retrouvé bien des idées que je ne cesse de mettre en avant comme la puissance de l’auto-organisation, de l’émergence sociale, de la faiblesse des structures centrales opposées aux réseaux décentralisés…

Le livre se divise en deux parties assez inégales. La première, la plus entraînante, décrit les maux du système avec force. L’auteur anonyme, car je doute qu’il s’agisse d’un comité d’auteurs comme annoncé en couverture, renvoie dos-à-dos toutes les cliques, la droite et la gauche, les syndicats et les entreprises, les églises et les gourous new-age adeptes du coaching. C’est du Besancenot version anar, avec rejet de l’idée même de parti politique comme solution.

À la décentralisation du pouvoir répond, dans cette époque, la fin des centralités révolutionnaires.

Avec la verve d’un Guy Debord, l’auteur exhorte à substituer au culte du moi le culte de l’entre-moi, de l’amitié profonde et intense vécue jusqu’à la passion destructrice. Ce discours bien mené puise à diverses sources, sans jamais les citer, question peut-être de les plonger dans un anonymat quelque peu idéalisé.

Parce que c’est l’hypothèse du Moi qui partout se fissure.

J’avoue être resté sur ma faim, ne découvrant aucun insight particulièrement neuf. Après l’annonce de la mort clinique de notre civilisation, qu’est-ce que l’auteur allait nous proposer ? L’insurrection bien sûr, sujet de la seconde partie. J’ai alors découvert avec surprise un résumé engagé des idées et théories de John Robb, juste évoqué comme expert en sécurité américain (L’insurrection qui vient est sorti le 22 mars 2007, Brave New War de John Robb le 20 avril 2007 mais Robb anime son blog, Global Guerrilla, depuis 2004 ).

Sans le pragmatisme de Robb, l’auteur évoque les méthodes insurrectionnelles qui ont prouvé leur efficacité grâce à l’auto-organisation. Mais pourquoi s’insurger ? Juste parce que c’est possible ? Pour achever la bête ? Mais après ?

Le sentiment de l’imminence de l’effondrement est partout si vif de nos jours que l’on peine à dénombrer toutes les expérimentations en cours en fait de construction, d’énergie, de matériaux, d’illégalisme ou d’agriculture. Il y a là tout un ensemble de savoirs et de techniques qui n’attend que d’être pillé et arraché à son emballage moraliste, caillera ou écolo. Mais cet ensemble n’est encore qu’une partie de toutes les intuitions, de tous les savoir-faire, de cette ingéniosité propre aux bidonvilles qu’il nous faudra bien déployer si nous comptons repeupler le désert métropolitain et assurer la viabilité à moyen terme d’une insurrection.

Ok, nous devons apprendre à résister mais pour construire quoi ? L’auto-organisation est alors invoquée avec son corolaire l’émergence. Quelque chose finira bien par jaillir, quelque chose d’imprévu. Il m’arrive d’user de la même rhétorique. C’est vrai qu’on ne peut pas prévoir ce qui se produira mais on peut au moins rêver.

L’auteur ne rêve pas. Erreur assez monumentale à mes yeux, il oublie que l’émergence ne se produit que si un jeu de règles fécondes est adopté par le système auto-organisé. En l’absence de règles, le système bascule dans le simple désordre (dire anarchie serait déplacé). En lisant, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait simplement à réveiller les vieilles idées du dix-neuvième siècle, siècle souvent pris en exemple d’ailleurs.

Alors j’attends encore l’insurrection, la véritable, celle qui renversera un monde dans l’idée d’en bâtir un autre. Je crois que cette insurrection reconstruit déjà le monde, des mondes. Elle a compris qu’il ne servait à rien d’abattre un système moribond, ou même de souhaiter sa chute.

Au fil des pages, les rappels à l’actualité franchouillarde m’ont exaspéré. L’auteur s’y montre infovore, intoxiqué, victime de la manipulation qu’il dénonce et qui entretient la peur et le dégoût. J’ai entendu le cri de quelqu’un qui sait qu’il faut changer de vie et qui, sans doute, un peu comme nous tous d’ailleurs, n’a pas achevé sa mue. Quand on s’est définitivement éloigné de tout ce qu’on dénonce, on n’a plus besoin d’en parler. J’espère que je retiendrai la leçon pour moi-même. On est souvent plus lucide en lisant les autres quand se relisant soi-même.

PS. Si Julien Coupat est l’auteur de L’insurrection qui vient, il a beaucoup murit en deux ans. Son interview dans le Monde me paraît beaucoup plus intéressant. J’y note la même volonté de s’effacer, de refuser les titres et toutes les classifications. J’ai en revanche trouvé le propos un brin relativiste alors que dans le livre le relativisme des postmodernes est à juste titre fustigé.

http://blog.tcrouzet.com/2009/05/27/l%e2%80%99insurrection-qui-ne-vient-pas/
brusyl
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L’insurrection qui ne vient pas :: Commentaires

Donald11

Message Jeu 28 Mai 2009 - 14:39 par Donald11

J'ai l'impression que Ratounet a répondu à Brusyl à une question que j'avais posée, mais qui n'étais pas vraiment une question ... Je vais essayer deux mots d'explications. J'ai écrit : "Sait-on seulement ce qu'est concrètement une démocratie représentative ? En a-t-on connu ? Une esquisse, en Suisse, peut-être ?". En fait, dans cette question, je sous-entendais : est-ce que ça existe réellement une vraie démocratie représentative, dans la vraie vie ? Je prétends que non, et que notre régime politique en est assez éloigné, et plus proche d'une monarchie "douce". Certes, nous désignons des réprésentants ... qui, une fois élus, ne nous représentent plus tant ils sont imprégnés d'une couleur quasi indélébile liée à une idéologie (ou pseudo-idéologie) qui ne leur laisse aucune latitude, et qui considèrent tous que, par notre vote, nous leur avons signé une sorte de chèque en blanc. Je ne vois guère que dans les petites communes où la démocratie participative puisse encore s'exercer, où il n'est pas nécessaire de prendre rendez-vous avec Monsieur le Maire pour exprimer une idée avec une chance de la voir se réaliser.

@ Brusyl : je n'ai pas dit que la Suisse était un exemple de démocratie directe, mais qu'elle se rapprochait davantage d'une démocratie représentative. La seule démocratie directe qui me vienne à l'esprit est le parlement islandais créé au Xème siècle !!! On n'en est plus là !!! La difficulté de cette organisation, c'est qu'on atteint rapidement une taille critique au delà de laquelle tout débat devient impossible.

On pourrait aussi se demander quel sort serait attribué aux partis politiques dans ce type de régime....(qui malgré la crise qu'ils traversent actuellement gardent un rôle important de structuration de la pensée politique, d'élaboration de programmes de gouvernement, et de relation avec le citoyen)
Le spectacle qu'ils donnent depuis quelques années me ferait dire qu'ils ne sont pas indispensables, même si je ne sais pas comment nous pourrions fonctionner sans ça, pardon sans eux !!!

Mais de même qu'il existe de nombreuses variantes de la démocratie représentative, on peut imaginer une démocratie directe arrangée d'aménagements institutionnels destinés à limiter ses inconvénients
En décentralisant les centres de décision pour coller davantage aux citoyens ?

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brusyl

Message Jeu 28 Mai 2009 - 1:40 par brusyl

Sait-on seulement ce qu'est concrètement une démocratie représentative ?

nop country, ce n'est pas moi qui ai posé cette question, c'est le ducky....
personnellement je "crois" savoir ce que c'est....mes oreilles d'étudiante ont suffisamment été saturées par l'apprentissage des différentes natures de régimes politiques durant quelques années pour qu'il m'en reste quelques traces....

J'ai d'ailleurs mis, il y a quelque temps, un texte fort intéressant sur la box net "la démocratie représentative est-elle vraiment démocratique ?", qui doit toujours y être je pense....qui montre bien comment celle-ci combine des éléments authentiquement démocratique mais aussi profondément élitistes... De bonnes réflexions aussi sur l'origine et l'évolution de ce système politique.
Ducky lis-le si tu en as le temps, cela répondra amplement à ta question....

pour résumer ces quelques pages, il y aurait quatre éléments constants à toutes démocraties représentatives

1) Ceux qui gouvernent sont choisis par des élections à des intervalles réguliers
2) ceux ci une fois élus, disposent d'une certaine indépendance dans la prise de décision politique
3) mais dans le même temps les électeurs gardent leur pouvoir d'opinion et de grief
4) les décisions politiques avant d'être votées, sont soumises à "l'épreuve de la discussion"


Il est à mon sens une erreur commune de considérer la démocratie représentative comme une "démocratie directe en moins bien" (voir texte) : certains pays appliquent actuellement des éléments de démocratie directe : la Suisse, comme tu le dis ducky, mais aussi certains états des Etats-Unis, dont un que je connais bien, l'Oregon, où un grand nombre de décisions sont prises par voie de référendum....

J'ai eu le temps de constater que le recours au vote populaire direct n'aboutissait pas toujours à des décisions très humanistes ou libérales (au sens politique du terme)
De plus les théoriciens de sciences politiques ont souligné les dangers de la démocratie directe : le premier facilement réfutable serait la difficulté de la mise en application du système dans nos pays surpeuplés...

d'autres arguments sont plus sérieux : elle entrainerait un incohérence et une instabilité des politiques,(argument à mon avis le plus sérieux)
elle aboutirait à la longue à une démotivation du citoyen appelé sans arrêt à donner son avis : les décisions politiques seraient donc prises à une très faible participation. On pourrait même aller plus loin en considérant que les citoyens les plus impliqués sont généralement les citoyens les plus instruits : ainsi, ce régime pourrait aboutir à quelque chose ressemblant étrangement à une oligarchie.
On pourrait aussi se demander quel sort serait attribué aux partis politiques dans ce type de régime....(qui malgré la crise qu'ils traversent actuellement gardent un rôle important de structuration de la pensée politique, d'élaboration de programmes de gouvernement, et de relation avec le citoyen)

Mais de même qu'il existe de nombreuses variantes de la démocratie représentative, on peut imaginer une démocratie directe arrangée d'aménagements institutionnels destinés à limiter ses inconvénients

La troisième voie serait quoi ? Un parlementarisme "révolutionnaire", la "démocratie représentative" ?
Ni l'un ni l'autre... mais je tenterai de l'expliquer un autre jour....il est tard !

Bonne journée à tous et toutes

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Donald11

Message Jeu 28 Mai 2009 - 0:32 par Donald11

C'est la définition que j'ai donnée dans le fil de discussion avec Brusyl ici !!!!

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country skinner

Message Mer 27 Mai 2009 - 22:45 par country skinner

Brusyl a écrit:Sait-on seulement ce qu'est concrètement une démocratie représentative ?

Confusion avec démocratie directe ? La démocratie représentative c'est le régime politique qui reconnaît à un organisme le droit de représenter une nation ou une communauté, dont la volonté s’exprime par la médiation de représentants élus qui incarnent la volonté générale et votent les lois - donc largement le plus répandu (la moitié des habitants de la planète vivent sous un régime de démocratie représentative, dont ceux des États les plus riches)

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Donald11

Message Mer 27 Mai 2009 - 17:28 par Donald11

country skinner a écrit:La troisième voie serait quoi ? Un parlementarisme "révolutionnaire", la "démocratie représentative" ?
Sait-on seulement ce qu'est concrètement une démocratie représentative ? En a-t-on connu ? Une esquisse, en Suisse, peut-être ?
"Etat, qu'est-ce que cela ? Allons ! ouvrez vos oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples. L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi l'Etat, je suis le peuple." (Nietzsche)
Moi je sais ce qu'est l'Etat. L'Etat, c'est Louis XIV !!!

Voilà la citation la plus connue de l'Histoire de France. Le seul problème est qu'elle n'a jamais été prononcée.
La scène à l'origine de cette légende est racontée par Louis Madelin dans la fronde.
Le 13 avril 1655, le parlement est réuni en audience solennelle et le jeune roi Louis XIV, qui revient tout juste de chasser dans les bois de Vincennes et porte encore ses bottes et sa cravache sous le bras, entre inopinément dans la salle où sont assemblées les robes rouges.
"Chacun sait, dit-il, combien ces assemblées ont excité de troubles dans mon état et combien de dangereux effets elle y ont produits. J'ai appris que vous prétendiez encore les continuer sous prétexte de délibérer sur les édits qui naguère ont été lus et publiés en ma présence".
"Je suis venu tout exprès pour en défendre la continuation" continue-t-il en montrant du doigt ces Messieurs des Enquêtes.
Puis, Louis XIV se leva promptement, sa cravache toujours sous le bras, sans qu'aucun de la Compagnie eût dit une parole. On affirma par la suite que le roi aurait conclu en se levant: "Messieurs, l'Etat, c'est moi!"; ce qui est faux.

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country skinner

Message Mer 27 Mai 2009 - 17:00 par country skinner

Je vais sans doute un peu vite dans mes réflexions...

Sur "rêver d'un monde meilleur, c'est du léninisme ", je ne réponds pas, effectivement c'est totalement hors contexte, la question posée dans l'article n'étant pas de rêver d'un monde meilleur, mais de postuler qu'une révolution est inefficace si elle ne porte pas le projet d'un monde autre (cf un jeu de règles... en l’absence de règles... l’idée d’en bâtir un autre)
La question qui se pose donc est celle d'un projet révolutionnaire et de son moyen, le "centralisme révolutionnaire" (que précisément l'IQV démonte dans plusieurs chapitres) opposés à une simple "révolte dans le désordre" (accessoirement, l'idée - que je tiens pour fondamentalement conservatrice, même inconsciemment - qu'il n'est pas opportun de se révolter si on n'a pas un projet alternatif, pointe aussi le bout de son nez dans cet article - l'insurrection qui ne viendra pas... ouf ?)
Par rapport à cette problématique, tu poses la question de savoir si le principe des règles du jeu organisant les rapports sociaux et politiques c'est du totalitarisme (question d'une extension telle que sa compréhension se réduit à rien), et je te réponds que la question à poser n'est pas celle du "principe d'établir des règles" mais précisément de qui définit ces règles (retour du débat communes autonomes ou centralisme révolutionnaire évoqués plus haut) et que l'une de ces deux options porte en elle le germe du pouvoir totalitaire. Ca me semble beaucoup plus pertinent que l'alternative réductrice "entre le bordel et le totalitarisme aucune forme de gouvernance possible ?" que tu mets en avant.
Pour résumer, effectivement l'article en se contentant "de déplorer que l'insurrection ne prévoie aucune reconstruction (ni idéologie, ni mode de fonctionnement)" (ce que j'appelle un projet de monde a venir pré imposé) tombe précisément dans le travers que je dénonce (opposer une auto organisation par principe "désordonnée" à un centralisme révolutionnaire "efficace" mais porteur de totalitarisme - de Sparte à Rome et de Bonaparte à Napoléon)

"deuxième question : toute forme de gouvernance est-elle totalitaire ?, tu ne réponds pas" - Mais si : relis la citation de Vaneigem...
"entre Lénine et Bakounine pas d'autre choix ? pas de révolution possible ? j'ai pourtant dans l'idée qu'une troisième voie est possible"
"Lénine" et "Bakounine" sont les paradigmes de deux formes d'organisation révolutionnaire post insurrectionnelle, l'une basée sur une "communalisation" du pouvoir (cf IQV), l'autre sur un "état révolutionnaire" qui accapare le pouvoir (de Bonaparte à Napoléon)
La troisième voie serait quoi ? Un parlementarisme "révolutionnaire", la "démocratie représentative" ? Tu sais déjà ce que je pense de ces idéologies démobilisatrices au service d'un état servant d'abord à réserver le pouvoir à une classe dominante. Ca reste fondamentalement du Léninisme même non marxiste, ou du mussolinisme, du franquisme, du pétainisme ou même du mitterandisme dans sa forme la plus lénifiante.

"Etat, qu'est-ce que cela ? Allons ! ouvrez vos oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples. L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi l'Etat, je suis le peuple." (Nietzsche)

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brusyl

Message Mer 27 Mai 2009 - 16:28 par brusyl

je ne caricature rien je pose des questions... rien que des questions. moa yen a vouloir comprendre....

à ma question "rêver ? accepter une règle du jeu est-ce totalitaire ?" tu réponds, si je ne fausse pas l'interpétation que si on ne désigne pas le/les détenteurs du pouvoir, on va tout droit à l'autocratie. Sans doute, possible.. mais je n'ai rien lu de tel dans le texte original.. qui se contente de déplorer que l'insurrection ne prévoie aucune reconstruction (ni idéologie, ni mode de fonctionnement)

deuxième question : toute forme de gouvernance est-elle totalitaire ?, tu ne réponds pas.. tu ne fais que plaider pour l'auto-organisation face à la révolution léniniste.....

Serais-tu binaire à ce point ?: entre Lénine et Bakounine pas d'autre choix ? pas de révolution possible ?
j'ai pourtant dans l'idée qu'une troisième voie est possible

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country skinner

Message Mer 27 Mai 2009 - 16:06 par country skinner

Brusyl a écrit:pour toi entre le bordel et le totalitarisme aucune forme de gouvernance possible ?

C'est une jolie caricature, et un amalgame tendancieux entre une auto organisation qui fixe ses propres règles, et un projet révolutionnaire organisé mené par des révolutionnaires professionnels appuyés sur un parti unique (léninisme), mais oui, entre un projet de monde a venir pré imposé et le joyeux bordel de communes auto organisées, je sais déjà lequel porte en germe une dictature...

... Rome remplaçait Sparte,
Déja Napoléon perçait sous Bonaparte"
(Hugo - anarchiste notoire)

Et allez, un p'tit coup de Vaneigem pour la route :

Le pouvoir est l'organisation sociale par laquelle les maîtres entretiennent les conditions d'esclavage, Dieu, l'Etat, l'Organisation...

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brusyl

Message Mer 27 Mai 2009 - 16:02 par brusyl

t'es plus royaliste que le roi mon cher ! je lisais récemment que les anars ne s'opposaient nullement à l'idée qu'une règle commune organise les rapport sociaux.....
donc pour toi entre le bordel et le totalitarisme aucune forme de gouvernance possible ?

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country skinner

Message Mer 27 Mai 2009 - 15:49 par country skinner

accepter le principe que des règles du jeu organisent les rapports sociaux et politiques c'est du totalitarisme ?
Les "principes" ont ceci de confortable qu'ils impliquent le consensus, non sur la réalité à venir, mais sur son idéalisation. Dans la mesure où on évite soigneusement de préciser QUI va fixer ces règles, c'est effectivement faire le jeu d'un futur totalitarisme à naitre (quel qu'il soit).

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brusyl

Message Mer 27 Mai 2009 - 15:44 par brusyl

pourquoi ? rêver d'un monde meilleur, c'est du léninisme ? accepter le principe que des règles du jeu organisent les rapports sociaux et politiques c'est du totalitarisme ?

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country skinner

Message Mer 27 Mai 2009 - 15:41 par country skinner

l’émergence ne se produit que si un jeu de règles fécondes est adopté par le système auto-organisé. En l’absence de règles, le système bascule dans le simple désordre ... l’insurrection, la véritable, celle qui renversera un monde dans l’idée d’en bâtir un autre.

Quand on met le centralisme révolutionnaire dehors, il revient par la fenêtre. Comme quoi le léninisme, (l'ordre révolutionnaire ou le chaos) même sublimé, survit encore... et nous promet des lendemains qui déchantent, du projet révolutionnaire organisateur (refus du principe de l'autonomie) à la définition ex ante du "monde à batir", au parti unique chargé de mener le projet révolutionnaire, pour aboutir à la dictature d'une minorité...

Accessoirement, tant qu'on n'a pas convenu définitivement des modalités précises de ce monde à batir, surtout ne rien faire... N'importe quel conservateur vous le confirmera avec joie ...

Dernière édition par country skinner le Mer 27 Mai 2009 - 15:44, édité 1 fois

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