Frédéric Mitterrand : Un touriste thaïlandais perdu dans la politique
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08102009
Frédéric Mitterrand : Un touriste thaïlandais perdu dans la politique
La polémique autour des loisirs touristiques de F. Mitterand est en train de monter en bonne mayonnaise (il aura sans doute perdu une bonne occasion de se taire à propos de Polanski...)
Dans cet article, on retrouve les passages incriminés de son livre "La mauvaise vie"
Je le laisse à votre appréciation, moi cela me donne envie de gerber....
Michel Houellebecq, mieux que tous, a fait l’éloge de la prostitution dans les bordels de Thaïlande. Franc et direct : la jouissance à sens unique, revendiquée comme une beauté.
Houellebecq écrit ce qu’il veut, et je défendrai toujours la liberté d’écrire. D’autres grands auteurs, devenus des classiques, nous ont décrits toutes les voluptés du plaisir. Des génies qui savent parler du réel, alors que tout encourage à le cacher. Et quel succès ! Apollinaire est au programme du bac. Toulouse Lautrec illustre les cartes de voeux. Dans Autant emporte le vent, je suis avec le voyou Rhett Butler, passant les plus délicieuses soirées avec Belle Watling, pendant que le vertueux Ashley Wilkes, l’idiot parfait, est, sous son uniforme, perdu dans le moins honorable des combats.
Tout change, quand la loi rappelle la règle du consentement. Le plus délicieux des actes, même tarifé, devient un crime quand il est imposé. C’est un des crimes les plus graves quand il est imposé à un mineur. C’est un crime moral quand il est imposé à un jeune majeur qui n’a plus rien pour vivre que de vendre, sous la contrainte, son intimité.
Tout change aussi quand notre mec entre au gouvernement, et dans un gouvernement qui soigne sa popularité en affirmant avoir engagé la guerre contre les délinquants sexuels. Un gouvernement qui décrit des types déstructurés, car leurs gênes se sont construits en quinconce. Il ne faut même pas leur en vouloir : ils ont eu la petite graine de travers, et la seule solution est de les enfermer.
Notre équipe de chercheurs-trouveurs a retrouvé les écrits de l’un de ces érudits. Appréciez.
« J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. [...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. »
Un Apollinaire de village, un Houellebecq de Télérama : certes. Mais, avouons que l’auteur de cette « Mauvaise vie » est aussi descriptif qu’incitatif. Ecoutez sa douce voix : « Cher prédateur sexuel, quand toutes les portes se ferment, ne désespérez pas, il existe des vols quotidiens pour Bangkok, depuis Paris ou Amsterdam. Au retour, vous aurez juste le temps de renouer votre cravate, et de prendre votre sourire fatigué de businessman toujours sur le front. » Quelle vie...
Notre Bien aimé de sa Dame président de la République avait prononcé son homélie amnistiante, dans une confession recueillie le 2 juillet 2009 par nos frères Denis Olivennes et Michel Labro, journalistes d’investigation au Nouvel Observateur : « Quant à l’ouverture, Frédéric Mitterrand la caractérise magnifiquement. J’avais trouvé son livre "la Mauvaise Vie" courageux et talentueux. » Courageux, c’est le mot.
Donc, l’icelui est devenu ministre. Et comme si cela ne suffisait pas, il dénonce les ténèbres des Etats-Unis dans l’affaire Polanski. Je ne rappelle pas les faits, tout le monde les connaît. La parole de l’enfant a été ignorée, bafouée.
Ah, stop me dit-on : le bon Fred décrit ses belles aventures dans le bordels de Bankgok, mais s’il parle de garçons, rien ne dit pas qu’ils étaient mineurs. Exact, et je fais amende honorable : avant de faire la chose, notre futur ministre demandait aux garçons leur carte d’identité, pour vérifier la date de naissance.
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2009/10/08/frederic-mitterrand-un-touriste-thailandais-perdu-dans-la-po.html
Dans cet article, on retrouve les passages incriminés de son livre "La mauvaise vie"
Je le laisse à votre appréciation, moi cela me donne envie de gerber....
Michel Houellebecq, mieux que tous, a fait l’éloge de la prostitution dans les bordels de Thaïlande. Franc et direct : la jouissance à sens unique, revendiquée comme une beauté.
Houellebecq écrit ce qu’il veut, et je défendrai toujours la liberté d’écrire. D’autres grands auteurs, devenus des classiques, nous ont décrits toutes les voluptés du plaisir. Des génies qui savent parler du réel, alors que tout encourage à le cacher. Et quel succès ! Apollinaire est au programme du bac. Toulouse Lautrec illustre les cartes de voeux. Dans Autant emporte le vent, je suis avec le voyou Rhett Butler, passant les plus délicieuses soirées avec Belle Watling, pendant que le vertueux Ashley Wilkes, l’idiot parfait, est, sous son uniforme, perdu dans le moins honorable des combats.
Tout change, quand la loi rappelle la règle du consentement. Le plus délicieux des actes, même tarifé, devient un crime quand il est imposé. C’est un des crimes les plus graves quand il est imposé à un mineur. C’est un crime moral quand il est imposé à un jeune majeur qui n’a plus rien pour vivre que de vendre, sous la contrainte, son intimité.
Tout change aussi quand notre mec entre au gouvernement, et dans un gouvernement qui soigne sa popularité en affirmant avoir engagé la guerre contre les délinquants sexuels. Un gouvernement qui décrit des types déstructurés, car leurs gênes se sont construits en quinconce. Il ne faut même pas leur en vouloir : ils ont eu la petite graine de travers, et la seule solution est de les enfermer.
Notre équipe de chercheurs-trouveurs a retrouvé les écrits de l’un de ces érudits. Appréciez.
« J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. [...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. »
Un Apollinaire de village, un Houellebecq de Télérama : certes. Mais, avouons que l’auteur de cette « Mauvaise vie » est aussi descriptif qu’incitatif. Ecoutez sa douce voix : « Cher prédateur sexuel, quand toutes les portes se ferment, ne désespérez pas, il existe des vols quotidiens pour Bangkok, depuis Paris ou Amsterdam. Au retour, vous aurez juste le temps de renouer votre cravate, et de prendre votre sourire fatigué de businessman toujours sur le front. » Quelle vie...
Notre Bien aimé de sa Dame président de la République avait prononcé son homélie amnistiante, dans une confession recueillie le 2 juillet 2009 par nos frères Denis Olivennes et Michel Labro, journalistes d’investigation au Nouvel Observateur : « Quant à l’ouverture, Frédéric Mitterrand la caractérise magnifiquement. J’avais trouvé son livre "la Mauvaise Vie" courageux et talentueux. » Courageux, c’est le mot.
Donc, l’icelui est devenu ministre. Et comme si cela ne suffisait pas, il dénonce les ténèbres des Etats-Unis dans l’affaire Polanski. Je ne rappelle pas les faits, tout le monde les connaît. La parole de l’enfant a été ignorée, bafouée.
Ah, stop me dit-on : le bon Fred décrit ses belles aventures dans le bordels de Bankgok, mais s’il parle de garçons, rien ne dit pas qu’ils étaient mineurs. Exact, et je fais amende honorable : avant de faire la chose, notre futur ministre demandait aux garçons leur carte d’identité, pour vérifier la date de naissance.
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2009/10/08/frederic-mitterrand-un-touriste-thailandais-perdu-dans-la-po.html
brusyl- Admin
- Nombre de messages : 3110
Date d'inscription : 17/07/2008
Frédéric Mitterrand : Un touriste thaïlandais perdu dans la politique :: Commentaires
Re: Frédéric Mitterrand : Un touriste thaïlandais perdu dans la politique
1) personne ne s'est emu de ce passage lors de la sortie du livre. Mais qui l'a lu a cette epoque ?
2) c'est un coup politique rondement bien mene. Les vautours sont laches.
3) je considere Frederic pour ce qu'il est : rien (ou une petite crotte).
4) on va redecouvrir le tourisme sexuel grace a ce fait divers. Bonne pub pour les accrocs potentiels ...
5) Pour faire du tourisme sexuel, faut avoir de la thune, ou s'abstenir de bouffer le reste du mois (avec le RSA).
6) y'a autant de feles dans l'elite que dans le peuple, voire davantage en proportion.
7) que tous ces sales cons crevent le ventre ouvert rempli de fric.
8) qu'on commence par castrer chimiquement les ministres "deviants" auteurs de bouquins.
En fait, je m'en fous.
2) c'est un coup politique rondement bien mene. Les vautours sont laches.
3) je considere Frederic pour ce qu'il est : rien (ou une petite crotte).
4) on va redecouvrir le tourisme sexuel grace a ce fait divers. Bonne pub pour les accrocs potentiels ...
5) Pour faire du tourisme sexuel, faut avoir de la thune, ou s'abstenir de bouffer le reste du mois (avec le RSA).
6) y'a autant de feles dans l'elite que dans le peuple, voire davantage en proportion.
7) que tous ces sales cons crevent le ventre ouvert rempli de fric.
8) qu'on commence par castrer chimiquement les ministres "deviants" auteurs de bouquins.
En fait, je m'en fous.
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