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Grèce: point de non-retour?

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15062011

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Grèce: point de non-retour? - Page 2 Empty Grèce: point de non-retour?




Grèce: affrontements entre les forces de l'ordre et la foule dans la capitale
Le récit de la journéeUne manifestation monstre s'est déroulée dans la capitale et s'est terminée en affrontements. Le Premier ministre négocie avec l'opposition.
Pour la troisième fois depuis le début de l’année, les syndicats ont appelé à une grève générale. Le mouvement de protestation populaire des «Indignés» démarré le 25 mai ne cesse de se renforcer.

Tôt ce mercredi matin, des milliers d'Indignés et des groupes de gauche, mais aussi de ma droite nationaliste ont afflué sur la place centrale de Syntagma devant le Parlement à Athènes. Elle est submergée par des drapeaux grecs ou espagnols ainsi que par des banderoles. Plusieurs indiquent «No pasaran», «Résistez».
La police a installé dans la nuit une barre de fer en travers de la rue, devant l'entrée du Parlement. Des dizaines de fourgons policiers sont stationnés afin de permettre l'accès aux députés et de freiner la foule.
Plusieurs artères autour du Parlement ont été fermées à la circulation et aux piétons.
«La Grèce est en danger, c'est la plus importante mobilisation dans le pays» depuis les années 70 contre la junte militaire, estime Maria Chira, une brune trentenaire, enroulée dans un drapeau grec, qui a rejoint le mouvement des Indignés depuis fin mai. Elle dit n'avoir jamais appartenu à aucun parti ni syndicat auparavant.
Depuis le début de la crise économique, plusieurs manifestations se sont déjà terminées dans la violence.

La Grèce entre deux feux:
L'agence de notation Standard and Poor's a annoncé ce mercredi avoir abaissé de trois crans la note de quatre banques grecques à «CCC», et averti de la possibilité d'une crise de liquidités à court terme affectant tout le système bancaire de ce pays.
Ces quatre banques, la Banque nationale de Grèce, l'Eurobank EFG, Alpha et Piraeus, sont «exposées à des risques renforcés en raison de la détérioration de la solvabilité de la Grèce», relève l'agence.
Le pays est plongé dans la récession pour la troisième année consécutive. L’agence de notation Moody's a abaissé, début juin, sa note de trois crans et indiqué qu'elle envisageait de l'abaisser de nouveau. Selon elle, il y a une «augmentation du risque que la Grèce ne puisse stabiliser son endettement sans une restructuration de sa dette».
Problème, d’un côté, les marchés lui interdisent l’accès au refinancement. De l’autre, ses créanciers, l’UE et le FMI, lui demandent des efforts d'austérité en échange de leur secours financier.
Les Européens eux cherchent ainsi à boucler un nouveau plan d'aide financière pour la Grèce au bord de la faillite, mais ils ne parviennent pas pour le moment à s'entendre sur les modalités. La question d'une participation du secteur privé au sauvetage d'Athènes notamment divise les esprits.

Le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, a répété le refus de la Banque centrale européenne de toute solution qui serait contraignante pour les créanciers privés. «Nous ne sommes pas opposés à une implication du secteur privé, mais elle doit être totalement volontaire».
Mais, d’un autre côté, il «comprend très bien l'argument», avancé principalement par l'Allemagne, d'une répartition nécessaire de l'aide entre secteur privé et secteur public. Mardi, plus de six heures de réunion n'ont pas permis aux ministres de parvenir à un accord.
Pour le moment, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou a décidé de poursuivre la rigueur. Il a présenté au Parlement un projet de budget à moyen terme qui devrait entraîner des économies nouvelles de 28,4 milliards d'euros d'ici 2015 et prévoit des privatisations massives.

Les socialistes négocient

Ce mercredi a commencé l'examen du projet de loi budgétaire comprenant un nouveau volet d'austérité d'ici à 2015.
Le Premier ministre Georges Papandréou a répondu à la mobilisation en soulignant qu'il allait «assumer ses responsabilités» et «continuer d'avancer et prendre les mesures nécessaires pour sortir le pays de la crise».
Il s'est ensuite entretenu au téléphone avec son rival de droite, Antonis Samaras, et selon la télé publique Net, les deux hommes ont entamé un intense marchandage autour d'une ouverture du gouvernement au delà des rangs socialistes.
Pour l’instant, c'est donc toujours le parti socialiste qui tient le pouvoir, mais il est de plus en plus dans l’embarras. Mardi soir, le député de la majorité Georges Lianis a démissionné de son groupe parlementaire, en déclarant que le gouvernement «avait échoué». Sur 300 sièges, les socialistes n’en ont plus que 155 alors que le plan budgétaire doit être voté fin juin.
«Le Pasok a atteint ses limites», a titré du coup ce matin le journal libéral Kathimérini. Pour le quotidien de gauche Elefthérotypia «le gouvernement tient à un fil».
Selon le gouvernement, le vote par le Parlement du plan budgétaire est la condition pour le versement de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d'euros accordé en 2010 par l'UE et le FMI, dont 53 milliards au total ont été versés à ce jour au pays.

Quelles conséquences pour les banques européennes?

Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus des conséquences que pourrait avoir la crise grecque sur le secteur financier européen. L'agence d'évaluation financière Moody's envisage d'abaisser la note des banques françaises BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole du fait de leur exposition à la Grèce. La belge Dexia serait également menacée.
Le Crédit Agricole est concerné via sa filiale Emporiki et est donc principalement touché par des créances privées. Pour BNP Paribas et Société Générale, en revanche, c'est avant tout le portefeuille de titres d'Etat qui est concerné. Il atteignait, fin mars, 2,5 milliards d'euros pour Société Générale et 5,0 milliards pour BNP Paribas.
Le ministre français des Affaires européennes Laurent Wauquiez a minimisé ce mercredi les risques liés à la menace de Moody's d'abaisser la note de trois banques françaises, soulignant que le secteur bancaire français était «moins exposé» que l'allemand.
Selon des chiffres publiés le 6 juin par la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques allemandes détenaient fin 2010 un total de 22,6 milliards de dollars (15,3 milliards d'euros) de dette publique grecque, contre 15 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros) pour les banques françaises.

Des dangers pour l’euro?
L'euro perdait du terrain face au dollar ce mercredi, mais selon l'économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, le destin de la monnaie commune européenne «ne dépend pas» de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande.
«La Grèce contribue pour 2,5% à la création de valeur» de toute la zone euro, «si vous ajoutez le Portugal et l'Irlande on arrive à 6%», a-t-il expliqué.
Selon Derek Halpenny, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi, il «devient de plus en plus évident que les dirigeants européens ne parviennent toujours pas à trouver un accord sur un nouveau plan de sauvetage de la Grèce», donc la pression contre l'euro devrait s'accentuer dans les jours à venir.

Mister Cyril
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Grèce: point de non-retour? :: Commentaires

brusyl

Message Lun 17 Oct 2011 - 9:48 par brusyl

Sur le forum de M2, un grec vient parmi les commentateurs, apporter son témoignage sur la réalité de leur pays
Voici ce qu'il a posté aujourd'hui.
Panagiotis GRIGORIOU le 17/10/2011 08:58

Amis de France, ici Athènes zone occupée ... bonjour.

La “désignation” de François Hollande semble vous préoccuper?

Alors, tuez votre PS et vite !!!

Ce matin depuis notre capitale de la baronnie allemande nous apprenons que les membres et cadres du PS (le PASOK local) rendent leurs cartes par milliers. Nos médias rapportent les faits depuis des semaines mais ces derniers jours c'est l'avalanche. Les grandes organisations syndicales liées à ce parti depuis sa création le quittent également l'une après l'autre. Il était temps. La goute qui a fait déborder les Écuries d'Augias est la décision du gouvernement de l'opérette locale du PS, concernant la “gestion” de la grève des agents municipaux et notamment de ceux qui assurent le ramassage des ordures et des déchets. Ils ont fait appel à des sociétés privées lesquelles ont tenté ce ramassage «autrement». J'ai vu moi-même ces camions souvent inadaptés, ramasser les déchets utilisant en tant que main d'œuvre des immigrés clandestins, escortés par la police (avenue Alexandras – Athènes – centre le Samedi vers 23h00), protégeant les (pauvres) clandestins et surtout leurs patrons par la colère des ouvriers grecs - voila où peut mener l'immigrationnisme des PS ! (Voir également Hervé Algalarrondo et son dernier livre La gauche et la préférence immigrée dans un récent numéro de Marianne). Je précise qu'à part les employés municipaux, les fonctionnaires sont également en grève, les douaniers aussi, et, depuis ce matin et durant trois jours les équipages de nos ferries aussi, puis le personnel hospitalier, tout le pays en somme; secteur prive et public se réveille à l'antichambre de sa mort programmée par le PS qui est la main très visible du nouveau nazisme planétaire des marchés.

Votre PS n'est pas différent, seulement il cache bien son jeu de main encore invisible. Ici Papandreou n'est qu'un Vidkun Quisling, le vrai gouverneur s'appelle Horst Reichenbach, celui de la Commission de Bruxelles et de l'Allemagne. Les SS du FMI, de la BCE, de Bruxelles (et de la finance mondialisée) sont chez nous, à chaque ministère, chaque entreprise publique, chaque hôpital. Ils décident, ils ordonnent, ils s'approprient du pays, ses aéroports, ses autoroutes, ses ressources, son pétrole et même son soleil.

Athènes pluvieuse entame une nouvelle semaine de grèves et de manifestations et vous salue !!

NB Le jour ou votre P.S. partira en vrilles de l'intérieur, il sera alors trop tard, votre France en tant que société, qu'État et nation n'existera plus.

Panagiotis Grigoriou

Un Ethnologue à Athènes – Zone occupée

www.panagiotis-grigoriou.gr

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Mister Cyril

Message Mer 12 Oct 2011 - 19:03 par Mister Cyril

Vi c'était juste une piqure de rappel...avant la grève générale du 19, même si elle ne changera pas forcément les décisions macro-économiques, il n'y a pas que de la lassitude et de la résignation là-bas!

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brusyl

Message Mer 12 Oct 2011 - 18:38 par brusyl


Le gouvernement socialiste s'est résolu à ce surcroît d'austérité
Il y a dix ou quinze jours, le premier ministre grec avait déclaré que plus une seule mesure d'austérité ne serait prise dans ce pays..Moins de deux semaines, voici le temps actuel de l'engagement politique

"Il nous faut prouver que la Grèce respecte ses engagements, qu'elle peut participer sérieusement à la discussion sur la viabilité de sa dette et l'allègement des obligations pesant sur son peuple"

Si ce n'était pas si triste pour le peuple grec, ce serait à hurler de rire
Et pendant ce temps là, les spéculateurs font leurs petites affaires : le Cac 40 a pris près de 2,5% aujourd'hui.

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Mister Cyril

Message Mer 12 Oct 2011 - 17:16 par Mister Cyril

Grèce : la protestation sociale s'étend avant une nouvelle loi de rigueur


Musées fermés, transports paralysés, justice bloquée: la mobilisation syndicale gagnait du terrain mercredi en Grèce, en vue d'une grève générale le 19 octobre contre une nouvelle loi d'austérité que le gouvernement veut faire voter le 20 octobre, à temps pour le sommet européen.

Se ralliant à la valse des débrayages sectoriels, manifestations et occupations d'administrations, qui perturbent la vie du pays depuis des semaines, le personnel du ministère de la Culture a appelé mercredi et jeudi à la fermeture des musées et sites archéologiques, dont l'Acropole d'Athènes.

"1944: libération, aujourd'hui: occupation", proclamait une banderole déployée dans la matinée par des protestataires sur le site, juste maintenu ouvert pour la commémoration de la fin de l'occupation nazie.

Pour jeudi et vendredi, les personnels des transports en commun d'Athènes ont également décidé un nouveau débrayage après leur dernière journée d'action en date, lundi. La puissante fédération des marins, PNO, entend, elle, clouer à quai les ferries desservant les îles au début de la semaine prochaine, lundi et mardi.

Les syndicats du stratégique ministère des Finances en ont pour leur part annoncé la "fermeture" pour dix jours à partir de lundi.

Dans l'intervalle, la justice grecque, déjà réputée pour sa lenteur, doit être paralysée à partir de jeudi par cinq jours de grève des avocats, tandis que se poursuivent diverses mobilisations dans les crèches, hôpitaux et écoles.

L'enjeu de cette grogne, qui ne nourrit toutefois pas jusque-là de mobilisation massive dans les rues où l'abattement semble l'emporter, est une nouvelle loi cadre d'austérité, prévoyant notamment coupes salariales et chômage technique dans la fonction publique, et taxes additionnelles.

Même les fédérations de commerçants et d'artisans ont annoncé qu'ils se joindraient à la grève générale.

Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos a toutefois souligné devant le parlement sa volonté de faire voter le texte le 20 juin, à temps pour le sommet européen du 23 octobre qui doit confirmer la volonté des partenaires du pays à continuer à l'aider à s'extraire de son surendettement


Des étudiants grecs manifestent à Athènes contre une nouvelle loi d'austérité, le 12 octobre 2011
© AFP Angelos Tzortzinis

"Il nous faut prouver que la Grèce respecte ses engagements, qu'elle peut participer sérieusement à la discussion sur la viabilité de sa dette et l'allègement des obligations pesant sur son peuple", a plaidé mercredi le ministre.

Les mesures prévues "touchent au noyau de l'Etat, qui est le problème numéro un" du pays, "car pour des raisons génétiques et historiques, c'est l'économie privée et toute la société qui dépendent de l'Etat", a-t-il insisté.

En riposte, la puissante centrale de la Fonction publique a suggéré que la grève du 19 soit prolongée le 20, et une décision sur ce point est attendue prochainement.

Le gouvernement socialiste s'est résolu à ce surcroît d'austérité sous la menace d'un lâchage par l'Union européenne et le Fonds monétaire international qui protègent le pays depuis 2010 de la banqueroute en échange d'engagements de redressement.


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Message Mar 12 Juil 2011 - 19:49 par Invité


Afin de calmer les marchés, l'Italie accélère l'adoption du ...plan de rigueur

L'ensemble de la classe politique italienne a affiché mardi sa détermination à adopter un plan de rigueur d'ici dimanche afin de calmer des marchés qui craignent une contagion de la crise de la dette à la péninsule.

L'ensemble de la classe politique italienne a affiché mardi sa détermination à adopter un plan de rigueur d'ici dimanche afin de calmer des marchés qui craignent une contagion de la crise de la dette à la péninsule.

Dans sa première déclaration publique depuis que les marchés ont commencé à prendre le pays pour cible en fin de semaine dernière, le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, a appelé à l'unité dans une période "pas facile" exigeant des "sacrifices".

"La crise nous pousse à accélérer le processus de correction (budgétaire) en des temps très rapides", a déclaré le Cavaliere, appelant à "éliminer tout doute sur l'efficacité et sur la crédibilité" de l'assainissement budgétaire.

Face à l'urgence, le ministre de l'Economie et des Finances Giulio Tremonti a quitté Bruxelles avant même la fin d'une réunion avec ses homologues européens afin de rentrer à Rome pour "boucler" le plan de rigueur.

Une contagion de la crise à l'Italie ou à l'Espagne mettrait en effet en danger l'ensemble de la zone euro qui envisage de se réunir au plus haut niveau vendredi, selon le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, afin de définir une riposte coordonnée.

Afin de calmer les marchés, l'Italie accélère l'adoption du plan de rigueur

Face à l'urgence, le ministre de l'Economie et des Finances Giulio Tremonti a quitté Bruxelles avant même la fin d'une réunion avec ses homologues européens afin de rentrer à Rome pour "boucler" le plan de rigueur.

Le plan de rigueur italien de 40 milliards d'euros, adopté par le gouvernement le 30 juin, doit permettre au pays d'atteindre un quasi équilibre budgétaire en 2014, avec un déficit de 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010, et de réduire mécaniquement son énorme dette de près de 1.900 milliards d'euros (environ 120% du PIB).

Il intervient après un premier plan de 25 milliards d'euros adopté l'an dernier. Les économies toucheront les fonctionnaires, les collectivités locales, la santé...

Certains analystes émettent toutefois des doutes sur la mise en oeuvre de ce plan dont la quasi totalité des mesures porte sur 2013 et 2014 alors que les prochaines élections législatives auront lieu au printemps 2013.

Répondant à l'appel à l'unité, majorité et opposition sont tombés d'accord mardi pour accélérer l'adoption du plan par le parlement.

Le Sénat l'entérinera d'ici jeudi midi, soit avec une semaine d'avance par rapport au calendrier initial, afin que la Chambre des députés puisse donner son feu vert définitif d'ici dimanche avant la réouverture des marchés lundi.

L'opposition de gauche et du centre a donc accepté d'enterrer la hache de guerre des amendements mais ne perd toutefois pas le nord de la bataille politique.

"Après, nous demanderons que le gouvernement s'en aille. Les problèmes du pays sont liés à la faiblesse de ce gouvernement", a lancé Anna Finocchiaro, chef de file des sénateurs du Parti Démocrate (gauche).

"Le gouvernement est stable et solide, la majorité unie et déterminée", a rétorqué M. Berlusconi, alors que ses prises de becs récentes avec M. Tremonti et l'affaiblissement de la majorité après deux défaites récentes dans les urnes ont largement attisé les craintes des investisseurs à l'égard de l'Italie.

Pendant ce temps, sur les marchés, après une nouvelle matinée de panique, les investisseurs semblaient s'être tranquillisés grâce à la réussite d'une émission obligataire de 6,75 milliards d'euros.

Malgré une spectaculaire envolée des taux d'intérêt à 3,67% contre 2,147%, le Trésor italien a réussi à placer tous ses titres alors que, selon les analystes, les investisseurs s'attendaient à un échec de cette émission.

Conséquence, les taux italiens à dix ans se détendaient à 5,604% vers 13H30 GMT après avoir frôlé les 6% dans la matinée, tandis que la Bourse de Milan prenait 0,49% après avoir chuté de plus de 4%.
© 2011 AFP

Nota: les avoirs des banques françaises de dette italienne se montent à 48 Md€, ce n'est plus la même échelle que la petite Grèce!

Foulques

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Mister Cyril

Message Lun 4 Juil 2011 - 13:21 par Mister Cyril

Grèce : S&P inflige un camouflet à la proposition des créanciers français


Le schéma proposé il y a une semaine par les créanciers privés français pour alléger le fardeau de la dette de la Grèce, qui avait recueilli une large adhésion en Europe, s'est vu infliger un sérieux camouflet lundi par l'agence de notation Standard and Poor's.

Les analystes de l'agence ont fait savoir que les scénarios envisagés "conduiraient probablement à un défaut de paiement selon (leurs) critères", ce que les Européens tentent précisément d'éviter à tout prix. Ils redoutent notamment, à l'instar de la Banque centrale européenne (BCE), un "scénario de l'horreur" dans lequel la contagion d'une restructuration grecque gagnerait d'autres pays fragiles de la zone euro comme le Portugal voire l'Espagne.

Un plan proposé par la Fédération bancaire française (FBF) offre de réinvestir 70% des sommes remboursées par la Grèce au titre des obligations arrivant à échéance. Sur ces 70%, la moitié seraient placés dans de nouveaux titres grecs à 30 ans, les 20% restants étant conservés à titre de garantie dans un fonds spécial.

Une deuxième option engagerait les créanciers privés à réinvestir 90% des montants remboursés par l'Etat grec dans de nouvelles obligations à 5 ans.

Standard and Poor's prévient que si l'une de ces deux options devait être retenue, l'agence de notation déciderait d'abaisser la note de la Grèce pour la placer dans la catégorie "défaut sélectif", considérant de fait que le pays a "effectivement restructuré une partie, mais non la totalité, de sa dette obligataire".

"C'est un contrecoup après deux ou trois jours de soulagement", a estimé Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.


L'ancienne drachme d'avant l'euro le 26 mai 2011 sur un bâtiment d'Athènes
© AFP Louisa Gouliamaki

Car la proposition française était précisément calibrée pour que ne lui soit pas accolée le terme de défaut. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a indiqué à plusieurs reprises qu'un défaut obligerait l'institution à ne plus accepter d'obligations de l'Etat grec comme contrepartie pour ses opérations de refinancement.

Compte tenu de l'extrême dépendance actuelle des banques grecques à ce mode de financement, elles pourraient, dans cette hypothèse, se retrouver à cours de liquidité en l'espace de quelques heures.

Interrogé lundi par l'AFP, un porte-parole de la BCE a indiqué que l'institut francfortois n'avait pas changé sa position sur le sujet.

La note de S&P "montre que le modèle doit encore être retravaillé", a commenté une source bancaire allemande, sous couvert d'anonymat.

Interrogées par l'AFP, les deux autres agences majeures, Fitch et Moody's, n'ont pas souhaité commenter la proposition française.

Dans les notes de méthodologie publiées ces dernières semaines, ces deux agences avaient laissé entendre que leur définition d'une participation volontaire des créanciers privés était extrêmement étroite.

Pour Fitch et Moody's, le seul fait que l'opération soit montée pour éviter la faillite de la Grèce pourrait justifier, à lui seul, le qualificatif de défaut.

De son côté, la Fédération bancaire française (FBF), à l'origine du scénario étudié par les Européens, s'est également refusée à tout commentaire.

"Cela devient problématique, car tous les efforts des créanciers privés et des autorités européennes sont annulés par les agences de notation", a regretté M. Regnat, soulignant que S&P "ne base pas ses conclusions sur des faits réels" car le scénario n'est pas encore finalisé.

Les deux mois de répit offerts par le déblocage ce week-end de la cinquième tranche du plan d'aide à la Grèce devront dès lors être mis à profit pour trouver un terrain d'entente avec les agences, avant que ne se pose, dès le mois de septembre, la question de la sixième tranche.

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Mister Cyril

Message Mar 28 Juin 2011 - 21:04 par Mister Cyril

Grèce: les manifestants se durcissent face à la perspective du vote

Des milliers de Grecs ont manifesté mardi leur colère contre le budget d'austérité, qui doit être voté mercredi au Parlement, lors de défilés émaillés d'incidents violents au centre d'Athènes, au premier jour d'une grève générale de 48 heures.
Au même moment, l'Union européenne (UE) a haussé le ton pour que les députés grecs votent ce texte en agitant le chiffon rouge d'une faillite immédiate de la Grèce si l'impopulaire plan d'austérité n'était pas voté.

Le président de l'UE Herman Van Rompuy a affirmé que les heures à venir allaient être "décisives" pour la Grèce, mais aussi pour la zone euro et l'économie mondiale.

Toutefois, un groupe de jeunes qui ont attaqué à coup de barres de fer des façades en marbre sur la place Syntagma et le ministère des Finances voisin, en marge de la manifestation des syndicats, n'étaient guère prêts à recevoir ce genre de conseils.

Les forces anti-émeutes ont jeté des salves de gaz lacrymogènes pour les disperser, laissant la place Syntagma noyée sous un brouillard irritant et jonchée de petits morceaux de marbre.

Plusieurs façades ont été endommagées. Les marches de marbre des hôtels de luxe qui bordent la place ont été descellées ou cassées en morceaux pour servir de projectile. Selon la police, l'affrontement a fait 27 blessés dont 21 policiers, tandis que trois personnes ont été arrêtées.

"Les Européens nous disent qu'ils nous lâcheront si le plan n'est pas voté mais la faillite, on y est déjà. Toucher le fond nous permettrait au moins de remonter, alors que ce nouveau plan ne résoud rien", a lancé Anna Théodorou, une secrétaire de 38 ans.

Une femme de 36 ans, Iamando ajoutait: "Nous ne voulons pas de votre argent Europe. Laissez nous tranquille, s'il vous plait !".

Peu avant, les manifestants, qui étaient beaucoup moins nombreux que lors de la grève générale du 15 juin, avaient défilé aux cris de "le projet de loi ne va pas passer".

D'importantes forces policières - 4.000 hommes selon les autorités - avaient été déployées, bouclant à la circulation le centre d'Athènes. Le Parlement était entouré par des centaines de policiers tandis qu'une barrière était dressée devant l'entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s'approcher.

La grève a touché les transports maritimes et aériens et les coupures d'électricité se sont poursuivies en raison d'une grève observée depuis la semaine dernière par l'entreprise publique d'électricité, la DEI.

A part le métro, les transports en commun à Athènes n'ont pas fonctionné.

Les grévistes protestaient contre le plan pluri-annuel d'austérité 2012-2015 prévoyant hausses d'impôts et privatisations massives, qui devait être voté mercredi au Parlement. Celui-ci prévoit de nouveaux sacrifices pour les Grecs, après la rigueur de 2010, afin que le pays évite la faillite et puisse toucher une nouvelle aide financière vitale de ses partenaires européens et créanciers.

Des banques étaient également fermées, les hôpitaux fonctionnaient avec du personnel d'astreinte et les journalistes ont observé un arrêt de travail de cinq heures en début d'après-midi, ce qui a affecté les journaux radiotélévisés et les sites internet.

"La crise économique est une guerre moderne, ils vont nous prendre notre terre, ils vont tout vendre" se lamentait Maria, 28 ans, place Syntagma, les yeux rougis par les gaz.

Les affrontements de la place Syntagma n'ont pas impressionné la Bourse d'Athènes, qui semblait mardi soir croire au vote du plan prévu mercredi. Elle a terminé en hausse de 2,6%.

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Message Dim 26 Juin 2011 - 20:57 par Invité

Suite à la réunion:


Le scénario de Paris pour une participation des banques au plan de sauvetage

Le ministère de l'économie français et les banques se sont mis d'accord dans la nuit de vendredi à samedi sur un scenario de participation des créanciers privés au futur plan d'aide à la Grèce, selon Le Figaro à paraître lundi 27 juin. Il s'agit maintenant de rallier les autres grands pays européens à cette solution, avant la réunion des ministres dimanche 3 juillet.

Les autorités des pays de la zone euro ont entamé mercredi des négociations avec les créanciers privés de la Grèce, principalement des banques et des assureurs. Plusieurs scénarios ont déjà été évoqués, consistant, par exemple, pour les créanciers à racheter, après remboursement de leurs titres arrivant à échéance, de nouvelles obligations d'une durée de cinq ans, à un taux proche de celui obtenu sur les marchés par le fonds européen de stabilité (FESF).

Des créanciers allemands qui réclamaient des garanties en échange de leur participation se sont vu opposer une fin de non-recevoir. Ce plan est toujours en discussion et selon Le Figaro, la France pourrait proposer des modalités différentes, acceptables par un plus grand nombre de créanciers, imaginées par "un groupe de travail emmené par BNP Paribas".

Le Trésor Public et des banques vont soumettre des modalités alternatives en proposant aux créanciers privés de ne réinvestir que 70 % des dettes remboursées par Athènes. En outre, "50 % seront alloués à de nouveaux emprunts, émis cette fois à 30 ans". Les 20 % restants seront placés sur "un 'zéro coupon'", "un fonds investi sur des titres de grande qualité (...), une tirelire qui sécurise les nouveaux emprunts grecs comme l'auraient fait des garanties publiques".

Cette alternative a, selon Le Figaro, le mérite "d'attirer plus de monde", "de repousser en partie l'horizon des remboursements pour Athènes", même si elle "rapporterait moins par créancier".

Elle devrait être présentée lundi à Rome lors d'une réunion de l'IIF (International institute of finance) qui regroupe 400 banques du monde entier. La France est le pays le plus exposé à la Grèce, et cette exposition concerne majoritairement des créances sur le secteur privé.

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Donald11

Message Jeu 23 Juin 2011 - 14:39 par Donald11

L'Europe sous pression pour régler le cas grec et éviter une crise mondiale
Les dirigeants européens se retrouvent à partir de jeudi soir en sommet à Bruxelles sur fond de pression croissante, notamment des Etats-Unis pour qu'ils règlent la crise grecque afin d'éviter l'embrasement de la zone euro et de l'économie mondiale.

La banque centrale américaine a insisté mercredi soir sur "l'importance incroyable de résoudre la situation grecque", qui est "très difficile".

"S'il y a une incapacité à résoudre cette situation, cela constituerait une menace pour les systèmes financiers européens, le système financier mondial et pour l'unité politique de l'Europe", a prévenu son président, Ben Bernanke.

Washington donne à présent ouvertement des conseils aux Européens. Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a également dénoncé durement cette semaine la cacophonie européenne, réclamant "une seule voix, une voix claire, sur une stratégie" contre la crise.

Les difficultés et atermoiements depuis un an et demi de la zone euro à surmonter la crise de la dette partie de Grèce, ont relancé le débat sur l'avenir de l'Union monétaire, créée en 1999, mais qui souffre de défauts de conception comme l'absence de politique budgétaire commune.

Beaucoup craignent que, tout comme les Américains avaient précipité la finance mondiale dans la crise en laissant la banque Lehman Brothers faire faillite mi-septembre 2008, les Européens provoquent des turbulences dépassant largement la zone euro s'ils ne peuvent pas empêcher la faillite de la Grèce.

Une conférence téléphonique des ministres des Finances du G7 a eu lieu lundi, en marge d'une réunion de la zone euro à Luxembourg.

Sauf surprise, ceux qui réclament une solution dès le sommet de Bruxelles risquent néanmoins d'en être pour leurs frais.

Les Européens ont a priori repoussé les grandes décisions sur la Grèce au 3 juillet car avant tout nouveau versement d'argent, ils veulent qu'Athènes concrétise par un vote parlementaire ses promesses de nouvelles mesures d'austérité et de privatisations.

Le FMI, qui participe aussi au plan de sauvetage grec, exige la même chose, ainsi que des garanties sur le financement futur de la Grèce. En clair, l'assurance de nouvelles aides en plus des 110 milliards d'euros de prêts sur trois ans qu'Athènes s'était vus promettre l'an dernier, et qui ne suffisent plus: les trous à boucher sont chiffrés à une centaine de milliards d'euros d'ici fin 2014.

Selon un diplomate européen de haut rang, les dirigeants de l'UE devraient malgré tout "essayer de donner l'engagement que le FMI souhaite".

Ils discuteront également de la manière d'organiser la participation volontaire des banques et autres créanciers privés à un nouveau plan grec. Dans une série de capitales, notamment à Paris, le gouvernement a déjà organisé mercredi des consultations sur la question avec ces créanciers.

Au-delà du cas grec, le sommet devrait entériner plusieurs mesures censées permettre à la zone euro de mieux se défendre à l'avenir contre des crises de la dette, notamment le renforcement de son filet de secours financier.

La nomination de l'Italien Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne, en remplacement du Français Jean-Claude Trichet, devrait aussi être validée.

Le Wall Street Journal croit savoir toutefois jeudi qu'un report est possible à la demande de la France, qui veut des assurances qu'elle conservera un représentant au conseil des gouverneurs.

Les Européens doivent aussi parler vendredi de la Libye, au moment où les critiques se multiplient au sein de l'Otan sur la poursuite de l'intervention militaire, de la répression en Syrie, et d'une réforme de l'espace sans passeport Schengen autorisant le rétablissement de certains contrôles aux frontières.

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brusyl

Message Jeu 23 Juin 2011 - 11:29 par brusyl

L'ONU serait devenue un repaire de dangereux gauchistes ?
lol ! mais elle l'a toujours été dans ses déclarations ou recommandations dans la mesure où au sein de son assemblée un état égale une voix. Les pays émergents, en voie de développement, ou sous développés sont donc bien mieux représentés que dans d'autres organisations telles que l'OMC ou le FMI

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Donald11

Message Mer 22 Juin 2011 - 23:56 par Donald11

L'ONU serait devenue un repaire de dangereux gauchistes ?

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Mister Cyril

Message Mer 22 Juin 2011 - 17:46 par Mister Cyril

Vi j'avais lu et hésité à le mettre ici because l'ONU n'est qu'un machin et que ce qu'elle dit a déjà été développé ici (en mieux dit); en même temps ça fait du bien de casser le discours unique...

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Message Mer 22 Juin 2011 - 15:41 par Invité

Enfin une voix discordante:

"Dépêche AFP : L'ONU critique les politiques d'austérité menées en Espagne et en Grèce

Les politiques d'austérité comme celles menées en Espagne et en Grèce menacent l'emploi et mettent en péril la reprise économique, a estimé l'ONU dans son rapport annuel sur la situation sociale dans le monde publié mercredi.

"Les mesures d?austérité prises par certains pays comme la Grèce et l?Espagne face à un endettement public excessif menacent non seulement l?emploi dans le secteur public et les dépenses sociales, mais rendent la reprise plus incertaine et plus fragile", explique le rapport du département des Affaires économiques et sociales de l'ONU.

"Les gouvernements doivent réagir avec prudence aux pressions en faveur de la consolidation budgétaire et de l?adoption de mesures d?austérité s?ils ne veulent pas risquer d?interrompre le redressement de leur économie", poursuit le document.

Ce problème ne concerne pas uniquement les économies avancées, avertissent les économistes des Nations Unies qui estiment que "de nombreux pays en développement, notamment ceux qui bénéficient de programmes du FMI, subissent également des pressions pour réduire leurs dépenses publiques et adopter des mesures d?austérité".

L?une des principales conclusions du rapport est que les pays doivent pouvoir mettre en oeuvre de manière systématique des politiques contracycliques.

Pour cela, il est "indispensable", selon l'ONU, de revoir "la nature et les objectifs de base des conditions" imposées par les organisations internationales pour fournir une assistance aux pays en difficulté.

"Il est essentiel que les gouvernements tiennent compte des conséquences sociales probables de leurs politiques économiques" sur la nutrition, la santé et l?éducation afin de ne pas pénaliser la croissance économique à long terme, insiste l'ONU.

Faute de quoi, les politiques économiques d'austérité peuvent donner naissance à un "cercle vicieux faible croissance/faible progrès social".

L'ONU appelle les autorités à soutenir au contraire les mesures de relance pour renforcer la reprise de la production et préserver les investissements économiques et sociaux.

"Les pays qui ont mis en place des systèmes de protection sociale sont mieux en mesure d?atténuer les conséquences de chocs et d?empêcher que leur population ne tombe encore plus profondément dans la pauvreté", explique l'étude.

Au contraire, une baisse des dépenses sociales aura probablement pour conséquence d?exacerber et de prolonger les conséquences négatives d?une crise, par exemple en termes de malnutrition, de taux d?abandon scolaire et de chômage de longue durée, estime l'ONU.

Le rapport dénonce par ailleurs les appels en faveur d?une plus grande flexibilité du marché du travail car elle "s?accompagne souvent d?une baisse des salaires et d?une dégradation des conditions d?emploi".

En outre, les auteurs du rapport déplorent que les mesures financières adoptées jusqu'à présent n'ont pas traité les causes profondes de la crise, de sorte que "la reprise se trouve menacée par de nouveaux excès".
© 2011 AFP "

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Mister Cyril

Message Mer 22 Juin 2011 - 14:55 par Mister Cyril

Grèce: en 1941, il vole le drapeau nazi sur l'Acropole, en 2011 il résiste encore
A 18 ans, en 1941, il dérobait avec un compagnon le drapeau nazi flottant sur l'Acropole dans une opération devenue légendaire. 70 ans plus tard, Manolis Glezos résiste toujours, cette fois contre la "tutelle" étrangère imposée à la Grèce pour redresser ses comptes.
"La Grèce a conquis sa liberté, mais pas son indépendance. Sur l'échelle de la sujétion, nous frôlons les 100%, pour tout ce sont les étrangers qui décident", assène ce pétillant octogénaire, faisant référence à la situation financière actuelle du pays, dépendant de l'aide internationale.

Consciente que l?accès aux marchés lui est devenu presque impossible en raison des incertitudes sur sa capacité à rembourser, la Grèce a dû recourir au soutien de l'Union européenne et du FMI, qui exigent en contrepartie des mesures d'austérité, très contestées dans les rues d'Athènes.

Arrêté trois fois sous l'Occupation, Manolis Glezos a échappé au peloton. "Un policier grec a contrôlé nos papiers pour violation du couvre-feu quand nous nous éloignions de l'Acropole, mais il n'a jamais parlé", raconte-t-il sans vouloir s'appesantir sur son acte de bravoure. Son complice d'alors, Apostolos Santas, vient d'être porté en terre.

C'est aussi sans s'attarder qu'il mentionne l'exécution de son frère cadet, en 1944. Le portrait du jeune homme surplombe les amoncellements de livres, archives et souvenirs qui encombrent le modeste rez-de-chaussée que Manolis Glezos partage avec sa femme dans une banlieue calme d'Athènes.

Son engagement dans la résistance, puis son militantisme communiste, sous des régimes autoritaires et militaires, ont valu à Manolis Glezos deux condamnations à mort et douze ans dans "presque toutes les geôles du pays".

"Beaucoup y sont devenus fous", note-t-il. Lui a dû interrompre ses études d'économie: "en prison, c'était assimilé à du marxisme". A 88 ans, il n'a rien cédé de sa combativité au service de ses convictions d'extrême gauche.

Ancien membre du Parti communiste grec stalinien, qu'il a quitté en 1968, il est devenu une figure tutélaire de la gauche radicale.

Aujourd'hui, le militant souhaite une prise de relais par la jeunesse "pour descendre tous les drapeaux qui oppriment".

Mais, contrairement à de nombreux Grecs, hérissés par les exigences de rigueur de l'Allemagne en particulier, l'ex-résistant se garde de tout amalgame entre l'occupant d'hier et le sourcilleux partenaire d'aujourd'hui.

Pour lui, "l'ennemi, c'est le G20, l'union des impérialistes".

Pour se sortir de la crise, la Grèce devrait donc ne compter que sur elle: "ne plus consacrer un sou aux dépenses militaires", refuser de rembourser une dette "qui n'est pas légitime", s'en prendre à la fraude fiscale et aux "cumulards du secteur public", "mais en protégeant la santé, l'éducation, la recherche".

Et puis quand même exiger de l'Allemagne qu'elle s'acquitte de son propre dû, en remboursant le prêt obligatoire au régime nazi, "la seule fois ou la Grèce a prêté au lieu d'emprunter" lance-t-il avec malice sous sa moustache.

"Avec les dommages de guerre", qu'Athènes se réserve toujours le droit de revendiquer, "c'est 162 milliards d'euros, sans les intérêts".

Sur la place centrale d'Athènes, où des foules se pressent depuis plus de trois semaines pour dire leur ras-le-bol de la crise dans une mobilisation inédite, banderoles et affiches font écho au vieux militant, appelant à l'"indépendance nationale" ou proclamant: "je ne dois rien, je ne paie pas".

"Au début de l'occupation, la résistance était surtout passive. Quand on a escaladé l'Acropole, on n'en a pas croisé d'autres faisant la même chose. Mais jour après jour, nous sommes devenus plus nombreux. Maintenant aussi, le courant de résistance enfle", espère Manolis Glezos.

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Donald11

Message Mer 22 Juin 2011 - 11:29 par Donald11

Foulques Deletang a écrit:Démocratie ou pas, les dettes contractées par la Grèce qu'elle ne remboursera pas devront être payées par les autres états européens (c'est nous).
Et que devient la solidarite europeenne dans tout ca ?

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Donald11

Message Mer 22 Juin 2011 - 11:27 par Donald11

Foulques Deletang a écrit:Chaque tour de vis supplémentaire en échange d'un prêt d'urgence comprime l'activité car la baisse des retraites et salaires des fonctionnaires réduit les dépenses des ménages ce qui réduit l'activité des entreprises amplifiant ainsi le chômage et diminuant les ressources de l'état grec. La dette de l'Etat grec est estimé à 37 milliards auprès des seules banques allemandes et françaises mais n'est pas compté dans ce chiffre les dettes privées (24 Milliards pour le seul Crédit Agricole) dont les impayés se multiplient à cause des baisses de revenus des Grecs. Pour sauver la Grèce, les banques européennes devront s'assoir sur une partie des créances et les autres états mettre la main au porte-feuille; le chiffre de 12 Milliards pour le contribuable français a été avancé. Démocratie ou pas, les dettes contractées par la Grèce qu'elle ne remboursera pas devront être payées par les autres états européens (c'est nous).
C'est en partie la raison qui me fait ecrire qu'on va droit dans le mur et en klaxonnant. En effet, si nos economies europeennes vivent de la consommation "des menages", en rognant leur pouvoir d'achat, on scie la branche "economique" sur laquelle on est assis. Si, en plus, ces memes menages, pour consommer un peu, se sont laisses tenter par le credit a outrance propose par nos chers banquiers, ils risquent de rapidement devenir insolvables. Et nos chers banquiers auront sur les bras des actifs pourris ... Ca me rappelle une histoire recente entendue de l'autre cote de l'Atlantique.
Quant aux contribuables franchouillards, ils suivent la meme route que les autres europeens, meme si nos institutions sociales et notre gout immodere du livret A nous ont un peu protege des dernieres turpitudes. Un pouvoir d'achat en baisse reguliere depuis plus de 10 ans, un chomage qui explose sur la meme periode, et des aides sociales qui diminuent pour les plus faineants d'entre nous, l'eau, le gaz, l'electricite, l'essence, et tout le reste en constante et forte augmentation, ca ne va certainement pas relancer l'economie consumeriste ... Et comme les caisses sont deja vides, y'a plus que les classes moyennes pour payer quelques impots. Et comme elles aussi voient leur pouvoir d'achat s'effriter ... Et maintenant que notre gouvernement cheri se met a traquer les niches fiscales, tous ces petits avantages fiscaux qui permettent a certaines categories d'electeurs de boucler un peu moins difficilement leurs fins de mois ...
C'est seulement un probleme d'arithmetique de cours elementaire, un remake des problemes de robinets et de fuites dans la baignoire !!!

D'ailleurs, pour reparler du bon temps des trente glorieuses (la je pouffe), avec leur inflation galopante et les salaires qui couraient derriere ... les 45 h par semaine et les taux de credit a deux chiffres ... Au moins, la consommation n'en etait pas trop affectee (grace a des tas de prets aides aussi) ... Souvenirs, souvenirs ...

Un autre exemple : les caisses sont vides. Il est donc fort judicieux de supprimer la prime a la casse pour les bagnoles toutenplastics. Se faisant (la chasse est fermee), on peut aisement penser que la vente de bagnoles toutenplastics va legerement flechir. Va falloir diminuer la production si on veut pas avoir des stocks instockables et chers. Donc moins de CA et moins de benefs (bien fait pour le patron), chomage partiel et/ou licenciements et baisse du pouvoir d'achat (bien fait pour les employes et les ouvriers), sous-traitants malmenes voire elimines (bien fait pour eux), sans compter les ressources fiscales en berne, les caisses vides qui ne se remplissent plus (bien fait pour le nabot) ... et la boucle est bouclee.
Et les banquiers dans tout ca ? Ben ils serrent des fesses en se servant dans la caisse pendant qu'ils peuvent encore ...
Je tacherai de revenir sur les fonctionnaires, designes comme les nantis, une autre fois.

Dernière édition par Donald11 le Mer 22 Juin 2011 - 11:30, édité 1 fois

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Message Mer 22 Juin 2011 - 10:16 par Invité

[quote="Donald11" ...
L'avenir des Grecs est-il encore entre leurs mains et leurs banderoles contestataires ? J'ai des doutes. Y'a deja eu l'Islande et son referendum dont on n'entend plus parle, mais qui doit agiter quelques juristes en sous main ... maintenant la Grece, avec ses 2,5 % de creation de valeur ... et son futur referendum ...[/quote]

Chaque tour de vis supplémentaire en échange d'un prêt d'urgence comprime l'activité car la baisse des retraites et salaires des fonctionnaires réduit les dépenses des ménages ce qui réduit l'activité des entreprises amplifiant ainsi le chômage et diminuant les ressources de l'état grec. La dette de l'Etat grec est estimé à 37 milliards auprès des seules banques allemandes et françaises mais n'est pas compté dans ce chiffre les dettes privées (24 Milliards pour le seul Crédit Agricole) dont les impayés se multiplient à cause des baisses de revenus des Grecs. Pour sauver la Grèce, les banques européennes devront s'assoir sur une partie des créances et les autres états mettre la main au porte-feuille; le chiffre de 12 Milliards pour le contribuable français a été avancé. Démocratie ou pas, les dettes contractées par la Grèce qu'elle ne remboursera pas devront être payées par les autres états européens (c'est nous).

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Donald11

Message Mar 21 Juin 2011 - 13:25 par Donald11

C'est exactement la conclusion que j'ai tiree de l'article avant de lire ton commentaire, chere Melody. Gagner du temps a tout pris, enfumer les moutons grecs, en esperant que, les vacances aidants, tout ca soit oublie a la rentree des classes (pour une nouvelle lutte peut-etre) ...
L'avenir des Grecs est-il encore entre leurs mains et leurs banderoles contestataires ? J'ai des doutes. Y'a deja eu l'Islande et son referendum dont on n'entend plus parle, mais qui doit agiter quelques juristes en sous main ... maintenant la Grece, avec ses 2,5 % de creation de valeur ... et son futur referendum ...

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Message Mar 21 Juin 2011 - 0:10 par Invité

@Mister
tu parles d'une constitution ! moua ! décidé par toujours les mêmes au pouvoir et n'abordant que les questions qu'ils sont prêts à concéder pour que les moutons retournent dans leur enclos bien sagement !
La vraie motivationdu bouv est dans cette phrase :
Mister Cyril a écrit:
Le gouvernement de M. Papandreou cherche avant tout à dissiper la colère du peuple contre le programme d'austérité imposé depuis 2010 à la Grèce par l'Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne, programme destiné à empêcher la faillite du pays.
C'est donc de l'enfumage, j'espère que les grecs ont plus habitude de la Propaganda que nos moutons français (après tout ils ont vécu sous les colonels et ont habitude de résister, contrairement à ces peureux de bérets-baguette qui ont élu Pétain afin de vivre en paix héhé (y a pas de smiley provocation gratuite : bru au secours !) Grèce: point de non-retour? - Page 2 1810521068

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Mister Cyril

Message Lun 20 Juin 2011 - 23:12 par Mister Cyril

Encore un grand moment de démocratie à venir...

Grèce : un référendum pour réformer la Constitution prévu à l'automne
Le gouvernement grec, qui cherche à apaiser la fronde sociale qui monte dans le pays, a annoncé, lundi, la tenue d'un référendum à l'automne pour réformer la Constitution. Ce vote sera "précédé, en septembre, d'un large dialogue auquel seront conviés tous les citoyens soucieux d'exprimer leurs points de vue", a précisé le nouveau porte-parole du gouvernement.


Selon les sondages d'opinion, les Grecs ont perdu toute confiance dans leur système politique et judiciaire, qui n'a jamais pu enrayer la corruption endémique dans le pays. "La réforme constitutionnelle inclura prioritairement le système politique lui-même et les troubles auxquels il fait face", selon le porte-parole du gouvernement.

UNE "PRIORITÉ"

Dans un discours au Parlement le 19 juin, le premier ministre, George Papandreou, avait déclaré qu'une nouvelle Constitution demeurait "la première des priorités" pour mettre un terme à ce phénomène. "Nous organiserons un référendum à l'automne sur les grands changements que le gouvernement ambitionne pour le pays", avait dit M. Papandreou, précisant que les réformes porteraient notamment sur le fonctionnement du Parlement, le système électoral ainsi qu'une refonte du système judiciaire.

Le gouvernement de M. Papandreou cherche avant tout à dissiper la colère du peuple contre le programme d'austérité imposé depuis 2010 à la Grèce par l'Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne, programme destiné à empêcher la faillite du pays. La tension sociale ne cesse de monter dans le pays. Dimanche, le nombre "d'indignés", les manifestants qui campent depuis plus de deux semaines devant le Parlement, à Athènes, avait atteint plus de soixante-dix mille.

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Mister Cyril

Message Dim 19 Juin 2011 - 23:24 par Mister Cyril

Franz a écrit:Cyril, en tant qu'anti communiste primaire j'ai appris à lire des article particulièrement bien faits dans l'Huma. Pas de problème.

Amicalement
Franz

Putaing c'est plus ce que c'était les anti-cocos primaires!!!

Salutations franz, bonne semaine!

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Message Dim 19 Juin 2011 - 22:36 par Invité

Cyril, en tant qu'anti communiste primaire j'ai appris à lire des article particulièrement bien faits dans l'Huma. Pas de problème.

Amicalement
Franz

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Mister Cyril

Message Dim 19 Juin 2011 - 22:30 par Mister Cyril

brusyl a écrit:psssiiit François ! je te donne en loucedé le moyen de contourner la dictature stalinienne que fait régner ici notre mister : tu copie le titre de l'article (mais attention, le bougre est malin, il change souvent l'intitulé de celui-ci pour mieux nous perdre !) ou tu copies n'importe quelle phrase de cet article et tu vas le coller sur Google.
Illustration par l'exemple :
-http://www.lepoint.fr/monde/la-grece-en-greve-generale-les-indignes-affluent-devant-le-parlement-15-06-2011-1341966_24.php
Pour le premier article
et
http://www.humanite.fr/18_06_2011-gr%C3%A8ce-un-nouvel-espoir-appel%C3%A9-d%C3%A9mocratie-r%C3%A9elle-474541
pour le deuxième
Et voilà ! simple comme bonjour !

@ mister
Prière de ne pas effacer ce message .

moua moua pour qui elle me fait passer la madone du Poitou II...le méchant censeur stalinien il n'a effacé qu'un seul message en 4 ans...et encore une grosse bouse qui ne me concernait même pas; si j'avais du supprimer tous les messages où tu me décris comme un méchant nord-coréen, une feignasse ou une quiche, j'en aurais des ampoules aux doigts...par contre c'est pas gentil de tuyauter les autres pour contourner mes subtiles ruses de sioux, je vais donc redoubler de vice estampiller KGB!

Bises ma belle, bonne semana!
Grèce: point de non-retour? - Page 2 606254

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brusyl

Message Dim 19 Juin 2011 - 22:19 par brusyl

psssiiit François ! je te donne en loucedé le moyen de contourner la dictature stalinienne que fait régner ici notre mister : tu copie le titre de l'article (mais attention, le bougre est malin, il change souvent l'intitulé de celui-ci pour mieux nous perdre !) ou tu copies n'importe quelle phrase de cet article et tu vas le coller sur Google.
Illustration par l'exemple :
-http://www.lepoint.fr/monde/la-grece-en-greve-generale-les-indignes-affluent-devant-le-parlement-15-06-2011-1341966_24.php
Pour le premier article
et
http://www.humanite.fr/18_06_2011-gr%C3%A8ce-un-nouvel-espoir-appel%C3%A9-d%C3%A9mocratie-r%C3%A9elle-474541
pour le deuxième
Et voilà ! simple comme bonjour !

@ mister
Prière de ne pas effacer ce message .

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Mister Cyril

Message Dim 19 Juin 2011 - 21:09 par Mister Cyril

...mais je mets un lien si je pense qu'il est utile de s'y référer!

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