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Israël: celle-là je l'avais pas vu venir!

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08082011

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Israël: celle-là je l'avais pas vu venir! Empty Israël: celle-là je l'avais pas vu venir!




Israël: la contestation sociale est sans précédent
Selon les médias, avec 300 000 personnes dans la rue, c'est un «nouveau pays».

La contestation sociale en Israël qui a mobilisé samedi plus de 300.000 manifestants est sans précédent et pose au Premier ministre Benjamin Netanyahou un défi incontournable, estimaient dimanche les médias israéliens.

«Un nouveau pays», «Israël est dans la rue», titrait en page de couverture et en bleu et blanc -les couleurs nationales-, Yédiot Aharonot, principal quotidien du pays.

«Netanyahu et ses ministres ne pourront pas ignorer ce cri, parce qu’il exprime une force qui menace leur maintien au pouvoir», estime son éditorialiste-vedette Nahoum Barnéa.

«Il me semble qu’il s’agit de la plus grande manifestation de défiance qui ait jamais été organisée dans les rues de Tel-Aviv», enchérit Sima Kadmon, spécialiste des questions politiques du journal.

«Le peuple s’est levé», titre de son côté en Une le Maariv (populaire) sur une photo aérienne montrant des rues bondées de manifestants.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis dimanche un dialogue et «des changements».

«On ne peut ignorer l’ampleur de la contestation sociale. Nous savons qu’il faut procéder à des changements, et nous le ferons en faisant preuve de responsabilité et en étant sensibles aux exigences», a déclaré M. Netanyahou devant son cabinet réuni en séance hebdomadaire.

«Nous voulons nouer un dialogue authentique et entendre tout le monde pour proposer des solutions, même si nous ne pouvons satisfaire à toutes les demandes», a-t-il ajouté.


«Le peuple d'Israël»

«Ni gauche, ni droite, ni centre, ni marginaux. C’est le peuple d’Israël qui est mécontent de la vie ici, des charges pesant sur lui, du système injuste qui permet à une minorité de festoyer sur le compte des masses écrasées», écrit Ben Caspit dans un éditorial.

Le quotidien de gauche Haaretz montre lui aussi en Une les rues bondées de Tel-Aviv. Et Gideon Levy en conclut qu’«un régime demeurant impavide face à un rassemblement d’un tel gigantisme est voué à chuter». Dithyrambique, il ajoute: «c’est ainsi qu’un peuple apparaît quand il gagne son indépendance, quand il se libère et se réveille de son hibernation».

Le Jerusalem Post (droite) convient que «Tel-Aviv a été samedi le théâtre de l’une des plus grandes manifestations de son histoire». Et d’expliquer que les manifestants ont ainsi clairement fait savoir «qu’ils avaient le sentiment que le gouvernement ne les entendait pas».

Même ton pour «Israël Hayom», journal gratuit ouvertement favorable à M. Netanyahu, qui consacre lui aussi sa Une à une photo montrant une foule immense de manifestants avec ce titre: «un sentiment d’union pour les masses».

Beaucoup plus enthousiaste, Niv Raskin a ouvert dimanche son bulletin d’informations à la radio militaire avec ces mots: «c’est l’Israël d’antan qui revient, l’Israël solidaire, celui qui soulève l’empathie»
Mister Cyril
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Israël: celle-là je l'avais pas vu venir! :: Commentaires

country skinner

Message Dim 21 Aoû 2011 - 20:36 par country skinner

Les "Indignés" entre aujourd'hui et demain, par M. Aurouet

Le mouvement des Indignés forme un espoir dans le décor de désespérance fataliste qui tient lieu d'histoire dans l'Europe contemporaine. Il représente en premier lieu le signal d'un refus dans une jeunesse qui subit de plein fouet une situation qu'on ne saurait appeler "crise" tant elle est durablement installée. En fait de crise, il s'agit plutôt d'un grand mouvement de reflux du politique sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, que l'on peut dater des années 1980 sous l'effet de la révolution néolibérale accentuée tout au long des années 1990 et 2000 dans le sillage de la décomposition brutale de l'Union soviétique. La victoire idéologique du néolibéralisme semble à ce point aboutie que des solutions déjà mises en œuvre dans le passé paraissent aujourd'hui au mieux radicales, au pire utopiques. C'est pourquoi ce mouvement des Indignés s'apparente à un réveil après trois décennies de lavage de cerveau. Les consciences amollies semblent vouloir prendre le dessus et recommencent à revendiquer le primat du politique sur des forces prétendument rationnelles. C'est déjà beaucoup tant la génération à laquelle j'appartiens a été priée de s'adapter et d'accepter de bonne grâce tant l'accumulation de décisions régressives que le climat d'impuissance sur fond de "modernisation permanente" de nos sociétés systématiquement convoquées devant le tribunal des "réformes structurelles". Mais il y a plus admirable encore dans ce mouvement. Au lieu de verser dans l'antiparlementarisme violent et de prôner des solutions autoritaires attentatoires aux libertés fondamentales, ce mouvement prend acte de la trahison des élites tout en revendiquant davantage de démocratie. C'est un fait encourageant notamment si l'on se réfère aux années de l'entre-deux-guerres où la faillite économique et financière fut imputée aux démocraties, au profit des idéologies totalitaires d'alors. De plus, on ne relève aucune tentation nationaliste semblable à ce que l’Europe connut en ce temps. Les Indignés ne cherchent pas de bouc-émissaire à la crise et ne stigmatisent aucune catégorie de population. Mépriser leur mouvement serait donc commettre une erreur certaine, avec le risque que demain d’autres forces moins sympathiques mais plus efficaces dans l’influence voire la conquête du pouvoir mobilisent des foules exaspérées et désespérées.



Cependant, il est important que la mobilisation entamée franchisse le pas politique qui mène de l’indignation à la participation active au changement. Deux voies s’ouvrent à lui quant aux objectifs qu’il peut se fixer. La première consiste à organiser une pression toujours plus forte sur les pouvoirs politiques élus pour qu’ils débattent et décident de mesures qu’ils n’osent pas aborder comme par exemple le salaire maximum. Seule la pression des corps sociaux peut faire utilement contrepoids à l’inertie de classes politiques effrayées par les marchés financiers et dociles vis-à-vis des oligarchies capitalistes. Il s’agit ici de s’arroger de fait un pouvoir d’initiative législative en prenant appui sur la capacité de mobilisation et sur l’opinion publique. Il s’agit de partir à la reconquête de la société civile désertée par les partis traditionnels qui ne sauraient être qualifiés, au vu du nombre de leurs adhérents, de partis de masse. Porte à porte, pétition sur les réseaux sociaux, organisation de conférence-débats puis de marches de masse en soutien de telle ou telle mesure, il faut beaucoup de ténacité. Dans cette optique, le mouvement des Indignés doit se vivre comme une sorte de « campagne électorale permanente » qui impose ses thèmes et ses préoccupations à une classe politique certes élue mais désespérément sourde aux attentes populaires. Cette stratégie présente l’avantage de l’efficacité immédiate, avec des victoires potentielles précises et concrètes. Elle permet de conserver le caractère non partisan du mouvement au sens classique de la science politique moderne. En revanche, le mouvement risque de s’essouffler sur la durée dans la mesure où il reste encore en marge de la politique institutionnelle. L’autre voie possible consiste à capitaliser sur l’indignation collective à l’œuvre en créant une structure politique nouvelle et spécifique. Cela impliquerait de présenter des candidats aux élections locales, nationales voire européennes. Il s’agirait de viser la conquête du pouvoir politique. C’est un pari beaucoup plus audacieux qui chercherait à inscrire le mouvement dans la durée. Néanmoins une telle stratégie risque de se fracasser sur des désaccords partisans. Certains rejoindront des partis déjà existants, d’autres tenteront l’aventure dans le nouveau parti mais avec la délicate nécessité médiatique de se classer à droite ou à gauche. Finalement, la question des alliances politiques finira sans doute par se poser sans quoi les Indignés pourraient ne rester qu’un parti d’opposition à l’avenir très incertain du fait de sa faible consistance idéologique.



Il existe, nous semble-t-il, une voie intermédiaire. Les Indignés pourraient aller plus loin que la pression de masse que lui dicte la première voie esquissée ici. Il pourrait aussi élaborer son propre programme politique sans être pour autant un parti. Le mouvement aurait des sections nationales libres mais en contact entre elles, avec une ambition commune : ré-intellectualiser la politique en réexplorant le domaine du possible, le volontarisme chevillé au corps. Il viserait à contrebalancer la politique spectacle par laquelle des hommes sans idée font une carrière comme n’importe quelle autre, et par laquelle des partis supposés éternels peinent à s’emparer, sauf mode exceptionnelle, du mouvement des idées qui parcourt le siècle. Ce mouvement irait plus loin qu’un simple "think tank", par sa prétention à s’insérer dans la société civile, à atteindre un large public et d’abord la jeunesse. Plus encore, il chercherait à approfondir la démocratie en dépassant l’élection. Il s’agit ici de promouvoir le tirage au sort comme mode de participation à la vie publique, de le penser et de se battre pour son triomphe, afin que les hommes et femmes du vieux continent ne soient pas condamnés à vivre la démocratie en spectateurs et consommateurs. Le mouvement pourrait donc inventer une nouvelle étape de la marche démocratique de l’Occident, et d’abord l’Europe, en exigeant que la politique partisane ne résume pas le champ du politique, dans le sillage de la conquête du suffrage universel par les Euroipéens du 19ème et du 20ème siècle. Cela donnerait au souffle initial, spontané, de la participation politique, tel qu'il s'est exprimé à la Plazza del sol, une incarnation institutionnelle durable, chargée des meilleures promesses pour l’humanité présente et future.

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brusyl

Message Jeu 18 Aoû 2011 - 13:24 par brusyl

Si si, je suis toujours cela de près...
Voici un bon article qui analyse le devenir (ou le non devenir) de tels mouvements.
Intéressant à lire, une réflexion dépassionnée et constructive...
Une phrase m'a particulièrement frappée : "la victoire du néo-libéralisme semble à ce point aboutie que les solutions déjà mises en oeuvre dans le passé paraissent aujourd'hui au mieux radicales, au pire utopiques". C'est pourquoi ce mouvement des indignés s'apparente à un réveil après trois décennies de lavage de cerveau"


je ne peux pas le copier , ché pas pourquoi, probablement le blogueur ne veut pas que l'on reproduise ses écrits, je vous mets donc le lien
http://www.causeries-republicaines.com/article-les-indignes-entre-aujourd-hui-et-demain-par-m-aurouet-81179092.html

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Mister Cyril

Message Mar 16 Aoû 2011 - 16:24 par Mister Cyril

Hé les intellos ça vous intéresse toujours aussi peu les mouvements sociaux...el pueblo...

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