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La police : « On cherche des Roms, vous en avez combien ? »

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24092010

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La police : « On cherche des Roms, vous en avez combien ? » Empty La police : « On cherche des Roms, vous en avez combien ? »




Mercredi à Besançon, des agents de la police aux frontières (PAF) se sont présentés dans deux structures d'accueil d'urgence de la ville, avec la même demande : « On veut savoir combien vous avez de Roms. » Révélée dans l'édition locale de L'Est Républicain jeudi, cette affaire provoque une controverse avec le maire socialiste de la ville.
« Faire de la place pour les sans-abris »

Les deux policiers ayant explicitement réclamé des personnes selon leur origine, cette controverse ne devrait pas en rester là. Selon l'article de L'Est Républicain, les agents se sont présentés dans les deux centres (l'un voué à la réinsertion des personnes en difficulté, l'autre à l'accueil d'urgence des SDF) pour savoir s'ils hébergeaient des Roms, et combien, afin de « faire de la place pour les sans-abris » à l'approche de l'hiver.

Interrogé par le quotidien régional, le commissaire Comte a confirmé ce motif, ajoutant avoir été « mandaté » pour cela par le maire de Besançon. Ce que ce dernier, le socialiste Jean-Louis Fousseret, dément formellement.

Joint par Rue89, Jean-Louis Fousseret affirme n'avoir « pas demandé à la PAF de venir faire des contrôles » :

« J'ai vérifié auprès de nos services, personne n'a demandé une intervention de la PAF. Je ne sais absolument pas ce qu'ils sont venus faire dans ces centres. »

Besançon, ville de 120 000 habitants environ (dans une aire urbaine de 230 000 personnes) accueillerait, selon des sources associatives locales, entre 30 et 35 Roms.

http://www.rue89.com/2010/09/23/la-police-on-cherche-des-roms-vous-en-avez-combien-168025?page=3#commentaires



Nous y voilà...

Cela fait quelques mois déjà que j'attendais quelque chose comme cela.

On est en droit de se poser certaines questions...

Depuis quand les policiers se soucient-ils des possibilités d'hébergement des SDF ? Ils passent leur temps à les "persécuter", les contrôler, les arrêter, pour la moindre raison, et dans quelques villes, ils n'hésitent même pas à les repousser en dehors de la ville, quitte à leur ôter leurs chaussures (selon un témoignage dont on m'a fait part s'agissant de Nice) pour être sûr qu'ils ne reviennent pas de sitôt... et là ... ils s'inquièteraient qu'ils dorment dehors ????

Évidement nous pourrions penser qu'il s'agit là d'un prétexte et, à ce titre, balayer l'argument d'une chiquenaude dédaigneuse... Mais il est également possible de penser tout autre chose.

L'augmentation incroyable du nombre de sans abris et de personnes en très grande précarité génère des troubles à différents niveaux.

Je ne peux que le constater, même chez "nous" la situation se détériore, et les postures se radicalisent. Des usagers que nous n'avions plus l'habitude de voir (autre que de loin en loin) reviennent à l'Accueil de Jour, pour s'y installer "à la journée". Cette démarche n'est pas innocente. Il apparait clairement, (et ils le revendiquent) que leur présence n'a que pour objet de faire que les Roms ne s'approprient l'Accueil de Jour (alors que rien, dans l'attitude des Roms, ne laissent pourtant suggérer qu'ils en auraient la volonté).

Nous avons beau expliquer, ré-expliquer, amener le dialogue, orienter les discutions, faire des appels à la tolérance, et démontrer le caractère manipulatoire de la politique gouvernementale rien n'y fait, l'ambiance est à la confrontation.

Hier encore, un jeune SDF, nouvellement arrivé dans la ville, m'expliquait les luttes entre différents groupes pour s'approprier "les bonnes places". Une première fois chassé par nos figures locales durablement installées dans le rue, il fut, selon lui, contraint de quitter son emplacement par l'arrivée, à proximité de son "poste de manche", de plusieurs roms. Non pas qu'ils auraient essayé de le chasser, mais simplement que leur présence "massive", "casserait" la manche.

Rejeté par les locaux, il pourrait trouver une certaine légitimité à leur yeux, en mobilisant les frustrations à l'encontre des roms, dans l'espoir d'être "toléré" (ce qu'il semble être décidé à faire).

Chaque jour, depuis ces dernières semaines, j'entends des propos agressifs à l'encontre des roms mais également des étrangers au sens large. Il ne faut pas occulter la réalité.

L'arrivée massive en début d'année de roms et plus encore d'étrangers, demandeurs d'asile issus de pays tels que, Arménie, Géorgie, Ukraine, mais aussi issu d'une migration intra-européenne venant de Bulgarie, de Roumanie, de Pologne a littéralement fait explosé les capacités à faire face aux demandes. Chacun ne peut que le constater.

Pour un nombre sans cesse croissant de SDF, en première "analyse", c'est à cause de l'étranger que les aides ont été suspendues. Ils n'en ont rien à faire que ce soit le gouvernement qui ait procédé à une coupe drastique des subventions. Ils n'ont aucun impact sur le gouvernement. Par contre, ils ont un impact sur les personnes qu'ils côtoient dans la rue... et la tentation est forte, à cette heure, de faire "le ménage".

Nous le savons, le gouvernement est dans une stratégie de confrontation, la meilleure chance pour que Nicolas Sarkosy soit réélu, reste que la situation dégénère... si une flambée de violence venait embraser la rue, les clivages seraient forcément renforcés dans les différentes sphères de la société.

On ne peut exclure, que dans une manière maladroite et à portée discriminatoire, le maire de Besançon n'ait choisi de désamorcer ce très probable embrasement en "éliminant" le seul terme de l'équation qu'il soit possible de faire "disparaitre" sans trop de dommages collatéraux.

On ne peut exclure non plus, que la Police ait menti dans le seul but d'embarrasser une mairie socialiste afin de participer à la décrédibilisation générale de la gauche.

Quoi qu'il en soit, les heures sombres sont là, l'horizon s'efface dans la nuit. Que sera-t'elle et quels seront les lendemains ? Je l'ignore... mais aujourd'hui nous savons que plus rien ne peut être exclus, et que le pire est possiblement devant notre porte.







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