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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60

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13022009

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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 Empty Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60




Chercheur chez Orange Labs, Christophe Aguiton évoque l'apport du Net dans la diffusion des idées et la remise en cause des autorités.
Propos recueillis par Philippe Crouzillacq, 01net., le 13/02/2009 à 09h00

http://www.01net.com/editorial/403413/-le-web-2.0-est-l-heritier-de-la-contre-culture-des-annees-60-/

Christophe Aguiton, sociologue et chercheur au sein de l'Orange Labs (1), est spécialiste des réseaux communautaires. Rencontré à l'occasion de la seconde édition du Forum NetExplorateur, qui s'est tenu au Sénat les 5 et 6 février 2009, il revient sur l'apport du Web 2.0 et d'Internet dans la diffusion des idées et la remise en cause des autorités.
01net. : quels ont été les apports majeurs d'Internet au débat public ?

Christophe Aguiton : Internet a été un outil considérable d'ouverture et d'accès à l'information. Ce qui est nouveau avec l'arrivée du Web 2, c'est que les internautes peuvent aussi donner leur avis. C'est une logique qui vaut pour les contenus qui ne sont disponibles que sur Internet mais aussi pour les médias traditionnels.

Aujourd'hui, derrière chaque article des sites Web de la presse « traditionnelle », on retrouve un forum. Il s'agit là d'une extension remarquable des lieux et des espaces dans lesquels l'individu peut donner son point de vue.
Peut-on considérer Internet comme un vecteur de remise en cause de l'autorité, qu'elle soit politique, morale ou intellectuelle ?

A coup sûr ! Le fait qu'Internet s'adresse à des millions de personnes qui peuvent réagir à tout moment ne va pas sans poser des problèmes aux pouvoirs constitués. Je pense cependant que plus l'on se situe en haut dans l'échelle du pouvoir, plus ces choses-là se gèrent tranquillement. En particulier du côté des responsables politiques qui sont habitués à agir dans un espace public ouvert.

La nouveauté, c'est que le débat véhiculé par Internet a maintenant lieu à tous les niveaux et que cela touche des maires de petites villes et des élus locaux qui, auparavant, ne connaissaient pas ce type de contestation. Là, cela peut poser problème, car cela touche une population qui ne dispose pas forcément des codes pour ce genre d'exercice.

Et il y a un souci qui touche plus largement tous les citoyens. On a toujours distingué la parole de l'écrit : quand on écrit, on se relit alors que la parole est beaucoup plus spontanée (on peut revenir sur ce que l'on a dit). Aujourd'hui, avec tous les moyens d'enregistrement vidéo et audio, la parole va de plus en plus être gravée dans le marbre et prendre le sens de l'écrit, ce qui peut être source de complications.
Internet est-il générateur de conflits et quelle peut en être la nature ?

L'informatique et Internet sont familiers d'un type de conflit, celui de la séparation, connu dans le monde du logiciel libre sous le nom de fork, la fourche à partir de laquelle un projet se divise. Une division qui peut être douloureuse mais qui conduit le plus souvent les protagonistes à maintenir un lien, une relation, parce que l'exploration de voies nouvelles produites par cette division peut bénéficier à toute la communauté.

Mais il y a un autre type de conflit, que je qualifierai de conflit par collision, qui pose beaucoup plus de problèmes. C'est la situation où deux personnes ne sont pas du tout d'accord, où elles se rencontrent et où cela part en vrille. Dans ce cas de figure, Internet présente des contraintes particulières. C'est un espace où il n'y a pas forcément d'agora au sens athénien du terme, de lieu où l'on modère son discours, où l'on construit sa parole. Là, les gens se lâchent, parce qu'il y a l'écran. C'est le phénomène des « trolls » : des personnes qui sont violentes, qui ont des comportements agressifs envers les autres.

Mais Internet est un territoire qui permet d'imaginer tout un répertoire de type de conflits. Notons simplement ici les modèles de régulation trouvés par la communauté des Wikipédistes pour gérer les conflits d'édition sur les pages les plus visitées.
Vous évoquez l'idée d'Internet comme la métaphore centrale d'une organisation de la société en réseau...

Aujourd'hui la métaphore du réseau fonctionne à plein. Et sa forme la plus achevée c'est Internet. Une métaphore basée sur le concept d'horizontalité, sur le refus de la hiérarchie, de la délégation de pouvoir... tout ce que l'on va retrouver derrière l'idée que le monde est « plat » ou même derrière la notion de « démocratie participative ». Cette métaphore réseau fonctionne bien, mais elle masque de manière assez commode des réalités qui ne collent pas vraiment avec l'image d'un monde plat.

Par exemple, si l'on essaye d'établir une topologie réelle d'Internet, il y a des noeuds auxquels sont raccordés des choses de natures très diverses. Il y a des individus lambda comme vous et moi, avec leur ordinateur, et puis il y a des sites qui attirent un nombre considérable d'internautes, il y a d'énormes intranet ainsi que la Chine et des pays qui se protègent grâce à des filtres d'entrée. Pas plus que le monde réel, où l'on voit aujourd'hui l'importance des Etats, Internet n'est un espace plat. C'est une structure où l'on trouve des poches hermétiques et des structures verticales. Le premier risque de la métaphore du réseau, c'est de masquer cette réalité.

Il y a un deuxième risque : imaginer un réseau où tous les individus seraient égaux. Dans le monde des réseaux, les élites ne sont pas les mêmes qu'auparavant mais elles existent toujours, de même que les hiérarchies et les inégalités...
D'où vient le Web 2.0?

Je pense que le Web 2.0 est d'une certaine façon la réalisation des aspirations des inventeurs de l'informatique moderne. Les concepts se mettent en place à la fin des années 1960 grâce à des chercheurs comme Douglas Engelbart [spécialiste des interfaces homme-machine et inventeur de la souris dans les années 1960, NDLR] qui étaient influencés par la contre-culture américaine des mouvements beatnick, hippie et communautaire.

Selon lui, l'ordinateur doit aider l'individu et pas la structure, par opposition à l'ordinateur centralisé utilisé auparavant par les militaires, les banques et les grandes entreprises. Engelbart veut donner le pouvoir à l'individu et il met en avant les interfaces, le clavier, l'écran, la souris ainsi que le réseau comme préfiguration de ce que sera Internet. L'ordinateur est renvoyé vers l'individu mais un individu collaboratif. Et le réseau cherchera à organiser cette coopération. Aujourd'hui on peut dire que le Web 2.0 est un héritier lointain de cette contre-culture !

(1) Laboratoire Sense (Laboratoire Sociology and Economics of Networks and Services).
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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 :: Commentaires

brusyl

Message Mer 19 Aoû 2009 - 11:04 par brusyl

Justice vs internet : la création du possible



Au cœur de l'été, Le canard enchainé nous apprenait que la campagne monarchique de 2012 débuterait à la rentrée par la conquête de l'internet par l'UMP.


Toutes tendances confondues, selon l'estimation que j'ai commandé à Opinion of my way (marge d'erreur + ou - 1%) tout laisse à penser que la toile est à 99% anti-monarque.

Seul son royal Fessebouque, dont le récent assaut par le quatrième âge signe l'arrêt de mort, surnage avec ses rafales de commentaires qui en apprennent long sur l'état mental des troupes.

Débutera prochainement, toujours selon le canard, un site de réseau social à la sauce meetic tout à sa gloire. Un baba au rhum crèmeux pensé par Christophe Lambert.

- "L’acteur ?"

- "Non, non le pubard."

- "Aie."

- "Tu l'as dit. Ça va être encore plus tordant qu'Highlander 3 !"

Bref, après un google bombing pas vraiment flatteur, Laid créateur du possible semble décidé à déboucher au destop le tout à l'égout de la démocratie qu'est internet (copyright Denis Olivennes, l'homme qui murmure à l'oreille des puissants).

L'époque s'annonce rude pour la liberté d'expression.

Avant la prochaine mise au pilori médiatique d'un Coupat du web, rien de tel que de brandir la menace du porte-monnaie au ramassis gauchiste, et majoritairement fauché, qui sévit sur le réseau. Les blogueurs et leurs lecteurs sont les cailloux dans la pantoufle ré-électorale du Roi et, tel le malheureux téléchargeur d'un single de Chantal Goya risquant une descente du GIGN et trois ans de prison, pour terroriser les consciences il faudra des exemples.

Selon ce principe républicain exigeant que nul n'est censé ignorer la loi, Eric Dupin nous apprenait récemment que 99 % des blogs étaient illégaux. Fort de ce constat, il devient aisé pour celui qui a autorité, et dont c'est le métier, de faire pression. On appellera pas ça de l'oppression instrumentalisée mais un devoir de JUSTICE.

Le 4 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, le blogueur-journaliste du site plume de presse, Olivier Bonnet, comparaîtra pour "injure publique envers un fonctionnaire public" [le magistrat Marc Bourragué] pour deux raisons :

- Il est qualifié d'inénarrable. > Je vous laisse apprécier le poids de la calomnie.

- Au terme d'un raisonnement que le blogueur laisse en une jusqu'à l'audience, il met en doute l'indépendance du magistrat dans l'affaire Colonna. Même si ce n'est pas mon domaine d'expertise, je ne vois là aucun délit mais une opinion argumentée, grosse modo le boulot théorique d'un journaliste.

Selon notre législation censée protéger les faibles, Olivier Bonnet risque 12.000 euros d'amende : Jamais dans l'histoire du journalisme on aura payé aussi cher la ligne !

Avocat, frais de déplacement, appel, condamnation : La justice brave gens, même si vous êtes dans votre droit, est une machine à faire cracher du pognon. Et la justice c'est quand on gagne le procès.

Soyons solidaires et vigilants. Sinon, plus court que prévu sera le chemin qui nous amènera au blocage pur et simple des sites gênants par les providers (une fois qu'ils ne seront plus que 3 et que l'on aura un monarque omniscient au pouvoir, mince c'est déjà le cas).

Je vous invite à signifier votre soutien à Olivier Bonnet sur son site et à en parler autour de vous

http://sebmusset.blogspot.com/

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brusyl

Message Dim 16 Aoû 2009 - 14:42 par brusyl

Hadopi et utopies
Monique Dagnaud
09 Juillet 2009

Du groupe de rap IAM au chanteur Bénabar, ils n’en reviennent pas. Que l’on puisse télécharger illégalement leurs chansons, que l’on trouve normal de ne pas rémunérer leur travail, ces artistes engagés en ont le souffle coupé. « J’ai conscience qu’il y a des zones d’ombre dans cette loi. Mais il faut bien quelque chose pour réguler Internet. C’est affligeant de passer pour un mec de droite que de dire cela ! Réguler, c’est de gauche ! », s’exclame Bénabar à propos de la loi Hadopi sur Rue89. Un coup de massue supplémentaire leur tombe sur la tête : les sénateurs socialistes qui, contrairement à leurs collègues de l’Assemblée Nationale, avaient voté la première version de la loi, n’ont pas soutenu Hadopi 2, jugée « inutilement répressive ». Le débat véhément qui entoure ce projet conduit le béotien de surprise en surprise et le désarroi des artistes s’accroît face à des passions qui paraissent démesurées. Ni le dispositif juridique (commun avec d’autres pays), ni la dimension économique (un problème de réactivité commerciale) ne suffisent à expliquer le déchaînement des affects autour de Hadopi. C’est du côté des utopies politiques qu’il faut porter le regard pour comprendre la radicalité des réactions.

Hadopi, dans son esprit, est-elle une hérésie juridique ? Argumenter sur ce terrain tourne rapidement court. Cette loi est loin de constituer une innovation renversante des pouvoirs publics français. Beaucoup d’autres pays ont précédé la France sur la voie de la lutte contre le téléchargement illégal d’œuvres musicales ou filmiques (voir le dossier publié en mai 2009 par La revue européenne des médias). Par exemple, en Allemagne, la loi « Zweiter Korb » prévoit une amende proportionnelle aux revenus ou une peine de prison de 3 à 5 ans, et sur demande des ayants droit, les fournisseurs d’accès sont contraints de livrer les données personnelles de leurs abonnés. Les dispositifs varient d’un pays à l’autre (la riposte graduée est souvent privilégiée, les procédures et les sanctions diffèrent), mais il paraît difficile de déceler dans le projet français une originalité telle qu’elle mérite des cris d’orfraie.

Certes, aucun législateur n’a encore trouvé la solution « la moins insatisfaisante », c’est-à-dire celle qui respecte à la fois le droit d’auteur, la liberté des internautes et la neutralité des fournisseurs d’accès à Internet. Simplement, beaucoup de pays tâtonnent sur le même sentier juridique escarpé qu’empruntent les parlementaires français. Ce parallélisme des formes, en lui-même, aurait dû calmer les esprits.

Est-il normal de rémunérer la création ? Aucun internaute n’affirme le contraire, mais beaucoup dénoncent la cherté des biens culturels dans l’univers numérisé. On aurait imaginé qu’une panoplie de propositions pour accéder aux œuvres à un prix abordable émerge simultanément à la loi – une façon de faire passer en douceur le volet répressif. Pour la musique se développe le streaming, offre à la carte de chansons et musiques que l’on peut écouter en direct, l’ensemble se rémunérant par de la publicité pour… les CD. À l’achat, par contre, le prix du téléchargement demeure élevé (0,99 euros pour un titre, 10 euros en moyenne pour un album). Pour les films, auraient pu se mettre en place des abonnements : promesse de plaisirs illimités, cette forme de consommation des œuvres culturelles connaît un large succès et au demeurant elle est déjà en vigueur depuis des années dans les salles de cinéma. Mais rien n’est intervenu : sur la Toile les films se vendent à l’unité (5 euros en moyenne pour un visionnage, plus de 10 euros pour un achat), les catalogues sont défaillants et souvent anciens, et l’interopérabilité qui permet de télécharger s’avère souvent compliquée. Mais s’il s’agit d’un retard à l’allumage, les distributeurs peinant à adapter leur l’économie face aux biens dématérialisés, alors ces défaillances peuvent être rapidement surmontées. –Frédéric Mitterrand, à peine nommé ministre de la Culture, s’est posé en grand ordonnateur de ce chantier qui suppose de réunir tous les professionnels des filières musicales et cinématographiques.

Mais les réactions contre Hadopi expriment autre chose. Empreintes d’émotion et d’indignation, elles se positionnent sur le terrain de la morale publique. Sa dimension liberticide est brandie. Et l’argument de la gratuité des biens culturels, en fait de leur accessibilité, revient trop souvent pour que l’on puisse tenir ce thème pour secondaire. De fait, il est central. Pourquoi ? Parce qu’il a partie liée avec des utopies politiques. Rappelons que pour la jeunesse (et même pour les autres classes d’âge) le Web incarne d’abord une sphère d’investissement affectif, un espace de relations avec des pairs, une niche où l’on s’exprime, se dévoile, se met en scène. Cette dynamique de reconnaissance croisée est à l’œuvre dans les réseaux sociaux qui ont fleuri ces dernières années. Par delà, pour une partie des internautes, le Web véhicule les idéaux politiques qui ont sombré dans les oubliettes des partis : l’échange désintéressé, une projection sur une fraternité créatrice, un presque dessein politique. Ici, la notion de gratuité prend tout son sens. Il faut entendre dans les débats l’exaltation que soulèvent les notions de logiciel libre, de creative commons et les valeurs du « collaboratif ». Certains surfeurs du net, en France comme dans d’autres pays européens (voir l’exemple de la Suède), prêtent quasiment une âme à ce média. L’appui apporté par la gauche au mouvement anti-Hadopi (après hésitation), manifeste à la fois une raideur oppositionnelle désormais systématique et un choix en faveur de la mouvance libertaire. Il cautionne finalement les utopies sociales imputées au Web.

Hadopi, avec ses raisonnements juridiques (le droit de la propriété intellectuelle) et son substrat économique (rémunérer l’acte créateur) est déconnecté de cet imaginaire politique. Dès lors, les feux allumés à l’occasion des échanges parlementaires ne s’éteindront probablement pas avec la promulgation de la loi. Plus que jamais, les artistes engagés à gauche risquent de sombrer dans le dilemme et la perplexité face aux prophéties du numérique et à leurs zélateurs.

http://www.telos-eu.com/fr/article/hadopi_et_utopies

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country skinner

Message Sam 8 Aoû 2009 - 8:45 par country skinner

http://blog.homo-numericus.net/article193.html

La bataille du livre électronique est lancée, et elle prend des allures de plus en plus industrielles.

Alors que la concentration du secteur de l’édition paraît ne pas se démentir, l’essentiel semble désormais ailleurs. Les fabricants de machines, de logiciels et de services se sont rués dans l’industrie de la culture numérique, cherchant à y prendre une place de choix. Si possible, avec monopole à tous les étages, formats propriétaires, goulets d’étranglements incontournables avec péages et octrois, police de la pensée, création artificielle de rareté, vente donnant droit à des usages restrictifs et provisoires, privatisation du patrimoine culturel de l’humanité. Le livre n’est qu’un secteur de la grande bataille engagée, à laquelle il pensait pouvoir échapper. Désormais, le terrain de jeu touche l’ensemble de la culture, et même un peu au-delà.

Le monopolivre n’est pas une fatalité. Nombreux sont ceux qui cherchent à penser un nouveau monde, dans lequel circulerait harmonieusement la culture tout en permettant aux créateurs de vivre. C’est tout l’enjeu de la contribution créative et des règles qui la réguleront. La captation de cette nouvelle manne attise l’appétit de puissants lobbys, ceux-là même qui la refusent aujourd’hui. Mais la licence globale, même intelligemment mise au point, ne suffira sans doute pas. Il faudrait également que les détenteurs de la tradition du livre renoncent à la triple tentation du repli tétanisé, de la naïveté historique et de l’inertie épuisée, dans un monde où les entreprises pharaoniques visant à investir des places fortes se lancent à la vitesse du galop d’un cheval…

Pendant ce temps, le législateur criminalise des millions de français téléchargeurs et focalise l’attention sur une vraie-fausse répression des auditeurs et des lecteurs. Ce faisant, il rallie à sa cause une partie significative des artistes dits de gauche, avec Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Pierre Arditi et Michel Piccoli à leur tête. Lorsque le barrage rompt, arrêter le déluge à mains nues relève de la démagogie ou d’une totale incompréhension des mouvements tectoniques en cours. Détourner à ce point l’attention des citoyens revient à défendre les moines copistes face à Gutenberg, ce criminel, en oubliant que l’imprimerie n’a pas seulement permis une fabuleuse progression de la culture, de la pensée et de la vie en société… elle a aussi créé de la richesse et des emplois ! Et si nous accompagnions le changement, pour forger le futur de la culture, pour inventer l’avenir de la lecture et gagner ensemble la bataille de l’intelligence ?

L’actualité récente sur le sujet

Apple censure un dictionnaire et, ce faisant, devient un méta-éditeur, détenteur d’un pouvoir absolu sur l’ensemble des contenus livresques diffusables sur l’Iphone, un smartphone vendu à plusieurs millions d’exemplaires.

http://www.actualitte.com/actualite/12555-Apple-censurer-dictionnaire-anglais-AppStore.htm

Apple refuse le Kama Sutra dans l’Appstore et confirme sa volonté de faire régner sa loi pudibonde en abusant de sa position incontournable dans la diffusion de livres sur Iphone.

http://www.actualitte.com/actualite/10610-Apple-Eucalyptus-interdire-Kama-Sutra.htm

Apple interdirait les nouvelles applications-livres dans l’Appstore. Il aurait des projets internes en ce qui concerne les liseuses et les ebooks. Ce serait dommage de laisser de la place à la concurrence. De plus en plus, internet ressemble à un Minitel, contrôlé par un acteur central. Petit à petit, internet se dote de centres et de périphéries. Il devient, progressivement, un média d’ancienne génération : un robinet détenu par quelques-uns. Un déni de démocratie culturelle.

http://www.macplus.net/itrafik/depeche-48319-les-ebook-non-grata-sur-l-appstore

Amazon visite votre Kindle et efface des ouvrages et vos notes sur les dites ouvrages. Amazon revisite 1984 et brûle les livres qu’il vous a vendus, annotations incluses. Ce n’est d’ailleurs que le début de ce qui s’annonce avec l’internet "dans les nuages", ce cloud computing dans le cadre duquel les individus déposent leurs données à distance, via des applications qu’ils utilisent en ligne, et non en local. Magnifique d’un point de vue fonctionnel, l’internet dans les nuages est un filet dans lequel les citoyens se prendront comme des mouches si le rapport de forces tourne au profit de quelques intérêts peu scrupuleux. Les interventions des sociétés au sein de votre machine n’ont pas attendu le Kindle pour apparaître. Bientôt, peut-être, vous allumerez votre ordinateur et vous serez chez GoogleZon, qui vous accordera mensuellemtn un droit temporaire et limité d’accès à votre machine (avec option supplémentaire pour accéder à vos données)...

http://lafeuille.homo-numericus.net/2009/08/kindle-ce-que-vous-possedez-ne-vous-appartient-pas.html

Méfiez-vous des contrefaçons ! Philippe Aigrain nous invite à la vigilance et à la réflexion concernant la contribution créative.

http://www.laquadrature.net/fr/mefiez-vous-des-contrefacons

Analyse inquiétante et malheureusement teintée de lucidité d’Olivier Ertzscheid sur Google books : "Google libraire. Google bibliothécaire. Amazon éditeur. Amis admirateurs de l’ancienne (antienne ?) chaîne-du-livre-en-un-seul-mot, vous voilà désormais affranchis. La messe est pourtant loin d’être dite. L’avenir donnera lieu a de bien beaux débats, a de bien belles analyses délicieusement partisanes, soulèvera de nouvelles questions essentielles pour ce que l’on appelle - par le tout petit bout de la lorgnette - l’avenir de la prescription documentaire, et qui n’est rien moins - sans lyrisme déplacé - que le simple avenir de la transmission des savoirs et de la culture à l’échelle de la planète. "

Is it a bird ? Is it a plane ? No. It’s a monopolistic library-bookseller.

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brusyl

Message Jeu 23 Juil 2009 - 12:39 par brusyl

Police de la pensée - Criminalisation


par François Marginean
Le 21 juillet 2009
Les 7 du Québec





Il devient de plus en plus évident que l’Internet est en passe de se transformer en un véritable champs de bataille. Un espace virtuel, mais une guerre réelle. La blogosphère dérange, les échanges d’idées et d’information s’effectuent en temps réel, dépassant le filtre des médias traditionnels. C’est une guerre de l’information.


Les exemples sont nombreux, mais allons-y avec quelques-uns.


On apprenait cette semaine qu’un nouveau projet de loi déposé à Ottawa vise à octroyer plus de pouvoir à la police et aux agents du renseignement (SCRS) pour surveiller et espionner l’Internet en leur permettant l’écoute et l’interception électronique de communications sur Internet ainsi que la collecte d’informations personnelles sur les utilisateurs. Selon ce nouveau projet de loi annoncé par Peter Van Loan, le ministère de la sécurité publique, les fournisseurs de services Internet (ISP) pourraient se voir obligé de partager les données concernant la consommation d’un client, ce qui les pousserait donc à stocker ces informations pour tous leurs clients, en tout temps.


«Ça voudrait donc dire qu’on serait surveillé, en quelque sorte, en tout temps,» expliquait au Globe and Mail Richard Rosenberg, président de la B.C. Freedom of Information and Privacy Association, une association de défense de la vie privée et de la liberté d’information basée en Colombie-Britannique. (Source)


Un autre projet de loi introduit par Nicholson exigerait entre autre:

Que les forces policières puissent obtenir des données de transmission (informations sur le routage) qui est envoyé ou reçu via le téléphone ou l’Internet si autorisé par un mandat.
Des compagnies de télécommunications de garder les données relatives à des communications spécifiques ou abonnés si ces informations sont nécessaires à une enquête et demandé par une ordonnance.
De permettre à la police d’activer à distance des dispositifs de repérage qui sont inclus dans certaines voitures et autres bidules électroniques tels que les téléphones cellulaires.
Le même type de loi permettant la surveillance de l’Internet sont en place dans plusieurs autres pays. En Angleterre, il s’agit du Regulation of Investigatory Power Act de 2000. Aux États-Unis, le USA PATRIOT Act de 2001 donnait de l’expansion aux surveillances électroniques de l’Internet qui sous l’administration Bush, autorisait la National Security Agency (NSA) à le faire sans mandats. Le Protect America Act de 2007 et le FISA Amendments Act de 2008 augmentaient encore plus ce pouvoir. En Australie, le Surveillance Devices Bill de 2004 et le Intelligence Services Act de 2001 donnent à peu près les mêmes pouvoirs aux autorités australiennes et leurs services du renseignement. En Nouvelle-Zélande, c’est la même histoire avec le Search and Surveillance Powers Bill qui a été introduit en septembre 2008. En Suède, le parlement a approuvé de nouvelles lois permettant les services du renseignement de filtrer les appels internationaux, les fax et courriels sans ordre de la cour.


Facebook


Facebook qui compte presque que 12 millions d’utilisateurs au Canada seulement et environ 250 mondialement, ne se gêne pas pour violer la vie privée de ses abonnés. On accumule vos données personnelles et les garde de façon indéfinie, même si vous fermez votre compte. Toutes ces informations personnelles deviennent la propriété de Facebook et seront partagées avec un million de fournisseurs tiers, sans compter la CIA.
.
La stratégie de cyberdéfense d’Obama


Aux États-Unis, un plan pour créer un poste de commande de la cyberespace sous le contrôle du Pentagone menace le droit à la vie privée et soulève de nombreuses inquiétudes diplomatiques. L’administration Obama soutient qu’elle veut protéger la nation de cyber-attaques et va de l’avant pour se préparer pour de possible opérations offensives contre des réseaux d’ordinateurs adversaires. Le Pentagone au contrôle d’un poste de commande d’intervention sur l’Internet. Tout ce qui a de plus rassurant. Les libertés civiles sous la responsabilité militaire du Pentagone et de ses contractants privés du secteur militaro-industriel..

Le futur de la censure sur Internet


Nous connaissons tous la censure de l’Internet par le régime communiste chinois. Mais l’Australie vient de nous donner un autre aperçu de ce que sera le futur de la censure sur Internet. Le gouvernement australien vient de produire une liste de 1 370 sites Internet bannis. Présentement, il s’agit d’un projet pilote volontaire auquel les fournisseurs d’Internet peuvent se soumettre. Mais si l’expérience est concluante est qu’ils en fassent une loi, quiconque mettra un lien sur son site vers l’un de ces sites interdits par la liste noire du gouvernement sera passible d’une amende de $11 000 par jour. Non seulement il sera un crime de reproduire le contenu d’un site Internet interdit, mais même le simple fait de reproduire son adresse le sera.


Ce n’est pas uniquement similaire à l’interdiction de certains livres. C’est comme interdire des livres et interdire de prononcer leur titre. Cela représente beaucoup d’interdictions. Mais voici la partie tortueuse: le gouvernement ne va même pas dire quels sont les sites interdits! C’est un secret. Alors, il existe 1 370 sites Internet qui pourraient résulter en une poursuite judiciaire contre vous si vous vous trouvez en Australie, mais vous ne pourrez pas savoir lesquels jusqu’à ce que vous tombiez sur l’un d’eux.


La police de la pensée


Le Ministre des affaires étrangères d’Israël a annoncé la création d’une nouvelle police de la pensée pour mener une guerre sur l’Internet. Le gouvernement va commencer à payer des anciens militaires et autres jeunes pro-israéliens parlant différentes langues pour se promener sur différents sites, blogs et forums sur Internet et ainsi influencer les débats en faveur d’une image positive d’Israël. L’establishment lui donnera le nom «d’escadron de guerre Internet». Cela va probablement par leur sauter en plein visage comme un vieux pétard parce que la blogosphère va maintenant simplement assumer que TOUS les commentaires pro-Israël sont de la propagande payée. Il faut contrôler la pensée, criminaliser certains segments de celle-ci, intimider. On va même chercher à criminaliser les comparaisons entre les israéliens, sionistes et juifs avec les nazis.


Peu à peu, la police de la pensée s’installe. C’est sur Internet que cette guerre va bientôt faire rage. Vous êtes sur le champ de bataille, avec vos pensées, votre ordinateur et vos données privées. Plus rien ne vous appartient, tout pourra être retenu contre vous. On commence par criminaliser certaines choses, puis peu à peu, c’est la dissidence politique et la critique du gouvernement qui deviendra un crime. C’est le gouvernement et les militaires qui vous dicteront ce qui est permis de penser et ce qui ne le sera pas. À moins qu’on renverse la vapeur et qu’on réalise qu’Internet est le dernier vrai bastion de la liberté au sens large et de la liberté d’expression en particulier.


François Marginean : Tech. en Architecture, animateur de radio à l'émission L'Autre Monde sur CHOQ FM de l'UQAM, éditeur du blog Les Nouvelles Internationales et collaborateur chez Les 7 du Québec.

http://les7duquebec.wordpress.com/

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brusyl

Message Dim 5 Juil 2009 - 11:39 par brusyl

Dans un article récent assez peu commenté sur le web francophone, Kevin Kelly proclame que les modes de relation et de production des internautes s'apparentent à une nouvelle forme de socialisme. Ce qu'il nomme «digital socialism». Une sorte d'associationnisme des origines, qui a plus à voir avec le phalanstère de Fourier qu'avec le socialisme moderne adossé à l'Etat tel que nous l'entendons aujourd'hui.
 
Qui est Kevin Kelly? Photographe, journaliste, écrivain un brin illuminé, il est, sinon LE gourou web par excellence, du moins l'un des zélateurs les plus affirmés d'Internet et de la cyberculture. Un technophile, qui a pour tribune la bible de la technophilie, le magazine américain Wired, dont il est d'ailleurs l'ancien rédacteur en chef. Connu pour ses envolées lyriques sur les potentialités émancipatrices du web, il va cette fois plus loin en affirmant avec un sens certain de la provocation que les pratiques d'un nombre croissant d'internautes (hackers ou simples amateurs du dimanche) s'apparentent à du «socialisme numérique».
L'argument de Kelly est le suivant: «Quand des tas de gens qui possèdent les moyens de production travaillent ensemble vers un objectif commun et partagent leur production, quand ils contribuent de manière bénévole et bénéficient librement des fruits de ce travail, il n'est pas déraisonnable de parler de socialisme».
Et l'auteur d'isoler quatre niveaux d'implication des internautes: le partage, la coopération, la collaboration et enfin le collectivisme.
Des exemples? La publication de photos, de vidéos, d'indications diverses (localisation de lieux sur des cartes, partage de bookmarks, etc.) sur des plateformes très fréquentées comme FlickR ou YouTube, illustre cette tendance à la mise à disposition gratuite de productions personnelles. Ce partage va plus loin quand les internautes vont au-delà de la simple publication et autorisent une réappropriation par d'autres de leurs œuvres par le biais d'accords ouverts comme les licences Creative Commons. L'encyclopédie collaborative Wikipedia est le résultat de tous les savoirs agrégés des amateurs éclairés sur tous les sujets possibles (on passe dans cet article sur les critiques régulièrement formulées sur cet outil par les sceptiques). Enfin, chaque jour, des milliers de hackers collaborent à des projets de logiciels open source, s'appuyant sur les travaux antérieurs pour apporter leur concours et réaliser des produits dont l'efficacité égale celle des logiciels marchands. Une organisation productive qui a peu à voir avec la logique verticale du développement de projets en entreprise.

Pour Kelly, c'est avant tout de manière désintéressée que tous ces individus publient leurs œuvres, apportent leurs savoirs et leurs compétences, s'entraident et comparent leurs points de vue, produisent collectivement un outil qui profitera à tous. Ils n'y gagnent aucune rémunération et n'en espèrent pas à l'avenir. Leur investissement personnel est énorme en comparaison des rétributions qu'ils en tirent.
Jusque-là, l'article ne nous apprend rien de nouveau sur les usages d'Internet. C'est la manière dont l'auteur analyse ces phénomènes qui est plus intéressant. Le dernier paragraphe de l'article de Kelly résume son propos en annonçant que les changements induits par ces nouvelles pratiques vont déborder de la sphère du net:
«Nous sous-estimons le pouvoir de nous outils pour remodeler les esprits. Croyons nous vraiment que nous pouvons, ensemble, construire et habiter des mondes virtuels chaque jour et que cela n'affecte pas notre pensée? La puissance du socialisme en ligne ne cesse de grandir. Sa dynamique s'étend au delà des électrons — peut-être jusqu'aux élections»
En substance, un spectre hante le monde... Le spectre du socialisme numérique! Les ouvriers sont devenus des internautes, les coopératives, des fermes de développement de logiciels libres.
Dans la vision de Kelly, développer une culture du libre et de la gratuité dans la sphère de nos échanges virtuels ne peut être neutre et sans conséquence. Nous allons bientôt nous retrouver face à un courant de pensée qui prolongera, dans la couche physique de la réalité (dans la «vraie vie»), la révolution néo-socialiste déjà bien engagée sur le web.

Une idée pas si neuve que ça. Selon l'anthropologue Philippe Breton, «l'utopie d'une communication entre les hommes rendue plus aisée grâce aux ordinateurs apparaît en effet dès le milieu des années 1940 aux Etats-Unis. Véritable serpent de mer, cette utopie, loin d'être dépendante de l'innovation technique elle-même, comme on serait tenté de le croire trop rapidement, semble plutôt dépendante du rythme d'usure des grands idéaux politiques».
Et si les dynamiques de coopération entre simples usagers amateurs «ne sont pas nées avec l'Internet et le logiciel libre» mais sont apparues avec l'ère industrielle, comme l'explique dans une interview passionnante le sociologue Dominique Cardon, «certains acteurs du libre ont doté cette forme d'organisation de l'innovation d'une politique, conférant à leur démarche des valeurs et un esprit — la liberté — et l'opposant au modèle "propriétaire" de diffusion des logiciels.»
La théorie de Kelly ne laisse pas d'être inventive. Et il est pour le moins surprenant de lire cet Américain qui tente de marier Marx et le web 2.0, quand en Europe les partis qui sont issus de sa doctrine commencent à abandonner jusqu'à l'évocation lointaine du vocabulaire socialiste! Mais tout cela est-il bien sérieux? 

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brusyl

Message Dim 5 Juil 2009 - 11:37 par brusyl

Kelly évoque d'abord l'élection d'Obama pour affirmer que la nouvelle culture de la coopération en ligne fait déjà des émules. Il ne s'agit pas tant de programme, de contenu politique, que d'une manière d'agir. Une approche de la campagne électorale qui emprunte aux codes de conduite des projets en ligne développés par une foule de geeks. Ainsi, la base décentralisée, fonctionnant en réseau et s'appuyant sur les outils numériques pour sa communication, a montré la puissance électorale de l'«Obamarketing». Et si les Etats-Unis ne disposent pas encore d'une représentation de leurs hackers au Congrès, le Parlement Européen accueille les premiers députés internautes de l'histoire grâce au Piratpartiet suédois.

Notre techno-optimiste se garde bien de développer cette dernière remarque. Il aurait d'ailleurs quelque difficulté à faire coïncider le programme de cette nouvelle force politique avec sa théorie révolutionnaire. Car que demande le Parti pirate de Suède, ainsi que ses homologues (présents dans la plupart des pays numériquement développés)? Essentiellement une révision des principes qui régissent la propriété intellectuelle. Pour les pirates, ces principes bloquent aujourd'hui à la fois l'accès à la culture sur le web (limites du droit d'auteur qui protège abusivement les œuvres et en empêche le téléchargement comme l'utilisation à des fins de remix culturels) et l'innovation économique par un système trop protecteur de brevets. 

L'autre grand front de lutte des pirates, c'est la protection des libertés individuelles. Là où le net est présent, là où il est puissant et populaire, des velléités de surveillance et de contrôle des internautes et de leurs pratiques sont perceptibles (Hadopi, en France, a montré combien le sujet était explosif et cristallisait les craintes des internautes). Ces outils réduisent-ils la liberté d'expression ou le débat qu'ils suscitent n'est-il qu'une manifestation de plus des fantasmes de Big Brother toujours réactualisés chaque fois qu'apparaît un nouvel outil de communication? Toujours est-il que, par leur volonté d'innover dans le droit de la protection intellectuelle comme dans leur farouche soutien aux libertés, les pirates ressemblent bien plus à des libéraux-libertaires qu'à des socialistes old-school. D'ailleurs, des libéraux-libertaires autoproclamés comme Daniel Cohn-Bendit ou le parti ultralibéral Alternative Libérale combattent Hadopi et soutiennent les propositions des pirates. 

Mais qu'en pensent les pirates eux-mêmes? La France a elle aussi son parti pirate, moins visible que son équivalent suédois puisque n'ayant pas encore fait entendre sa voix lors des élections (notamment à cause de l'exigence de parité, le parti étant composé à 90% d'hommes!)

Pers (pseudo d'un pirate engagé) accueille froidement la théorie de Kelly, qui selon lui «relève plus de la rêverie spéculative et polémique que d'une analyse digne de ce nom.» Il précise ensuite: «Les licences alternatives apportent des notions de partage que l'on pourrait (avec beaucoup d'imagination et, dans le cas de Wired, un peu de mauvaise foi) rapprocher des idéaux "communistes"; cependant elles ont aussi pour effet de permettre une compétition entre contributeurs, puisque chacun peut s'appuyer sur le travail accompli avant lui pour faire valoir ses propres qualités. Il y a là une mise en concurrence qui n'est pas pour déplaire aux tenants du "libéralisme", et de fait on trouve beaucoup de libéraux dans les projets contributifs.» Et de citer l'exemple de deux jeunes hackers hollandais qui, suite au succès de leur contribution à un projet open source, se sont retrouvés cadres chez Google... 
Il est indéniable qu'une culture nouvelle émerge avec ces usages et ces outils alternatifs, dans le sens d'une plus grande appropriation par les citoyens des thèmes qui les concernent, là où la démocratie représentative avait tendance à les déresponsabiliser et à les écarter du fait politique. Les débats participatifs de la candidate à la présidentielle Ségolène Royal furent un indice de la porosité entre les aspirations des internautes et le discours d'acteurs politiques traditionnels. La défense du logiciel libre par Bayrou en est une autre illustration. 

Mais les pirates, les hackers et les groupes qui représentent les intérêts des internautes se veulent (majoritairement) apolitiques. Le Parti pirate suédois a fait savoir qu'il soutiendrait le parti, de gauche ou de droite, qui légifèrerait dans le sens de ses propositions concernant l'usage d'Internet et la défense des libertés. De fait, il est encore hasardeux d'affirmer qu'une mouvance politique ou qu'un parti saura un jour fédérer les voix des internautes. Car une telle posture impliquerait déjà que les internautes constituent un groupe social identifié. Or c'est tout le contraire. S'ils sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes, les internautes engagés à des degrés divers dans les pratiques de coopération appartiennent à des couches sociales différentes. Leurs motivations à participer collectivement à des projets en ligne sont plurielles, allant du simple loisir culturel (la vidéo uploadée sur YouTube) à la recherche d'expression et de reconnaissance (le blogging) en passant par l'investissement professionnel susceptible d'étoffer son C.V. (le blogging encore, le développement de logiciels open source pour certains...)

Par delà leurs différences, ce qui fédère les internautes c'est sans doute ce souci de défendre la liberté et la démocratie, mises à mal selon eux par des projets de loi visant à restreindre les possibilités offertes par le réseau. Et si certains voient déjà plus loin, envisageant l'accès global à la culture (école, bibliothèque) sous l'angle du libre ou voyant dans Internet une cyberdémocratie prometteuse, généraliser leurs aspirations à une vision de la société (serait-elle révolutionnaire) n'est pas la priorité de la majorité d'entre eux.
Parce qu'un modèle qui met à mal les strictes séparations entre producteurs et consommateurs s'y fait jour, qu'une conscience collective de l'importance du bien commun s'y installe tranquillement, Internet pourrait bien modifier la manière de concevoir la politique elle-même. Faute de construire un programme. 

Dans les commentaires qui ont fait suite à la publication de l'article de Kelly, on lisait souvent ce genre de réaction:  «Mais a quoi cela sert au fond de chercher à compartimenter les différentes raisons pour lesquelles les mouvements politiques s'intéresseraient au "libre"? Tant que le "libre" est diffusé et protégé, n'est-ce pas le plus important?»
L'Internationale «dot com» n'est pas pour demain.

http://www.slate.fr/story/7555/linternationale-du-web-nest-pas-pour-demain?page=0,1

Dernière édition par brusyl le Dim 5 Juil 2009 - 11:42, édité 1 fois

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Donald11

Message Lun 25 Mai 2009 - 20:16 par Donald11

Peut-être ai-je lu cet article un peu vite, mais il me semble qu'il omet un volet qui me parait important : la fuite en avant sur le "tout répressif".
Avec hadopi, on va couper la liaison avec l'extérieur de quelqu'un qui l'a achetée, sans jugement, et sans preuve, et lui imposer en outre de payer une ressource dont on le prive arbitrairement !!! Il sera coupable a priori, à lui de prouver son innocence !!!
Si ça doit m'arriver, je résilie mon abonnement et je fonce dans un cyber-café !!!
Cependant, je me demande s'il ne serait pas plus judicieux d'envoyer ces délinquants notoires directement en prison, car ils représentent un grave danger permanent pour nos sociétés de consommations frénétiques ... Par pur idéologie, ces hors-la-loi seraient même capables d'entamer une grève de la faim en refusant d'avaler la bouillie OGM estampillée Monsanto servie dans leur cellule !!! Il faudrait alors les excommunier, ou les brûler sur des bûchers pour les plus hérétiques, sauf ceux qui seraient graciés par notre chanoine de Latran (vous me corrigerez car je ne suis pas très sur de moi sur ce chapitre) !!!

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brusyl

Message Lun 25 Mai 2009 - 13:13 par brusyl

L’adoption en deuxième lecture du projet de loi Internet et Création, qui a pour objectif de faire cesser le piratage sur Internet par la mise en oeuvre de la méthode dite de « riposte graduée » clôt un cycle de plusieurs semaines de polémiques et de débats. Pour les opposants à la loi, parmi lesquels je me compte, c’est l’occasion de faire un retour sur ces débats et sur ce qui fait que, loi après loi, personne ne semble en mesure d’inverser la tendance d’un législation toujours plus répressive pour les usages d’Internet.

Il est en particulier important de revenir sur les stratégies de positionnement qui ont été à l’oeuvre au cours des débats. Ceux-ci ont été marqués par une nouvelle édition de la bataille des Anciens contre les Modernes : d’un côté les jeunes, les geeks, les digital natives, ceux qui comprennent et vivent Internet, de l’autre les vieux, les migrants, les tenants de l’ancien modèle, ceux qui ne comprennent rien à Internet, dont la Ministre de la Culture qui voit des pare-feux dans les suites bureautiques représentent la figure la plus accomplie. Cette opposition classique, que l’on voit rejouée depuis que l’on se préoccupe de légiférer sur le sujet, fonctionne, en particulier parce qu’elle reflète un schéma historique classique, rejoué à chaque révolution technologique, mais aussi esthétique, politique, sociale. Elle n’est d’ailleurs pas tout à fait fausse. Lorsque Vinvin s’amuse à répliquer en alexandrins à l’agrégée de lettres classiques, ancienne présidente du Château de Versailles, il fait mouche. De la même manière, les débats à l’Assemblée ont nettement fait ressortir les faiblesses d’un projet de loi manifestement ignorant des réalités techniques qu’il prétend contrôler.

Les Modernes ont toujours tort

Pas tout à fait fausse, l’opposition des Anciens et des Modernes n’est pas non plus tout à fait vraie ; et surtout, c’est ce que je vais tenter de montrer maintenant, il est possible qu’elle enferme les Modernes - les opposants à la loi donc - dans une position nécessairement perdante. D’un manière générale en effet, il n’est jamais très bon ni malin de se réclamer de la nouveauté radicale, de la rupture absolue et de promettre des lendemains qui chantent dans un pays aussi conservateur que le nôtre. Sauf en des périodes bien particulières, périodes de crise profonde courtes et rares, l’innovation et le changement sont rarement reçus avec enthousiasme en France. C’est bien plutôt le ricanement ou la moue sceptique au mieux, qui les accueillent. La position de faiblesse dans laquelle les opposants à la loi se sont laissés enfermer est par ailleurs redoublée par la question du rapport particulier que les élites politiques entretiennent avec la technologie en général, avec l’informatique en particulier. Il n’est pas certain en particulier que l’ignorance de Christine Albanel, Franck Riester ou Denis Olivennes sur ces questions ait été jugée rédhibitoire pour légiférer.

C’est d’ailleurs le message que la Ministre de la Culture a clairement envoyé au lendemain de l’adoption de sa loi, en affirmant une certaine fierté d’avoir su résister au « fétichisme » de la technologie. Poussée dans les retranchements de son ignorance, la voici défendant désormais une position quasi-inexpugnable : elles ne connaît rien à aux technologies numériques ni aux subtilités de l’informatique. Et alors ? Est-ce que cela doit l’empêcher d’établir des règles pour un secteur d’activité qu’elle déclare devoir être borné au nom d’une logique plus globale ? Sans doute pas. C’est sur ce point en particulier que le décalage entre partisans et opposants à la loi était le plus flagrant. Parmi ces derniers, on trouve, comme souvent, beaucoup de passionnés d’informatique et d’Internet, de ceux qui fréquentent assidûment le réseau, le pratiquent quotidiennement, ou participent à des communauté virtuelles diverses. Or, ces milieux particuliers fonctionnent souvent sur le principe méritocratique où la compétence collectivement reconnue est source essentielle de légitimité. On peut se demander si l’incapacité de ces milieux à faire valoir leur point de vue ne vient pas de leur tendance à extrapoler à tort ce principe de légitimation par la compétence dans une arène politique où il est fortement relativisé par d’autres principes bien plus puissants.

Fiacres vs. automobiles

La dénonciation de la technolâtrie sur lequel la Ministre s’est finalement appuyée pour légitimer sa position est d’ailleurs peu contestable. Elle met surtout en lumière les contradictions et la faiblesse argumentative des opposants à la loi qui en dénonçaient à la fois le caractère nocif et dangereux, et en même temps l’obsolescence et l’inutilité. Si la loi est nocive, alors il est nécessaire de se mobiliser pour la combattre. Mais si elle est inutile et destinée à être emportée par le flot de l’histoire dont elle prétend contrarier le sens, alors à quoi bon sortir de chez soi ? Autant attendre que l’histoire se réalise et, comme certain(e)s, préparer l’après-Hadopi. Pourquoi se fatiguer à combattre les fiacres, s’ils sont de toutes façons destinés à être remplacés par les automobiles ? Les argumentaires reposant sur le sens de l’histoire sont en général assez faibles. Dans certains cas, ils deviennent franchement contre-productifs et démobilisateurs. En l’occurrence, ils étaient construits sur un déterminisme technologique qui présente finalement les caractéristiques d’une illusion.

La question de savoir si Internet est intrinsèquement porteur de valeurs particulières et susceptible de contribuer à l’émergence, de par son seul impact en tant que technologie, d’une société nouvelle, est aussi ancienne que l’Internet lui-même. Elle a été très sérieusement et fréquemment débattue aux Etats-Unis où ont fleuri en particulier de nombreuses théories de refondation de la démocratie par les nouvelles technologies. Pour mémoire, on peut évoquer le fameux article publié en 2001 par D. Weinberger, l’auteur du Cluetrain Manifesto, et intitulé « A value-free Internet » qui met en lumière le rôle important que les valeurs politiques des ingénieurs américains des années 60 ont joué dans la manière dont ils l’ont conçu et architecturé. Lawrence Lessig s’est penché de son côté sur la même question. De son analyse, en particulier dans Code, and other laws of cyberspace, il ressort que des principes politiques, « constitutionnels », sont en effet encapsulés, traduits dans l’architecture technique du réseau. Mais s’il faut lire Lessig, il est bon de lire Zittrain aussi, qui dans The End of the Internet as we know it, montre à quel point ces principes peuvent être mis en danger par des choix technologiques qui peuvent reconfigurer le réseau sur des bases totalement opposées à ses principes originels.

Autrement dit, et pour en revenir plus directement au sujet qui nous occupe, rien ne permet de dire que les partisans d’un maintien des pratiques culturelles dans l’ancien cadre, celui des industries culturelles pour aller vite seront balayés de manière inéluctable par le vent de l’histoire. Rien n’empêche de penser qu’en France comme ailleurs, ils sont au contraire en mesure de prendre pied sur le réseau pour le transformer à leur avantage. Ce risque, popularisé sous le sobriquet de Minitel 2.0, est au coeur de la bataille de l’Hadopi. Et cette bataille apparaît désormais sous son véritable jour. Elle n’oppose pas seulement les Anciens et les Modernes, ceux qui n’ont rien compris et ceux qui ont tout compris, le passé et l’avenir, les incompétents et les compétents. Elle oppose bien plutôt deux visions, deux options politiques, deux ensembles de valeurs concernant les pratiques culturelles, et c’est ainsi que le débat doit désormais être posé.

Les artistes « de gauche » entrent en scène

C’est tout le mérite de la lettre ouverte par Pierre Arditi et ses amis à Martine Aubry que de le poser en ces termes. Mais selon des termes justement qui semblent totalement inversés par rapport à la réalité. Cette lettre a pour objectif de réinscrire un débat qui divise aussi bien le PS que l’UMP (puisqu’un certain nombre de députés de ce dernier parti ont pris position contre la loi) dans un clivage gauche-droite traditionnel : on aurait d’un côté une vision « libérale-libertaire », dérégulatrice et laissant jouer les libres forces du marché et de l’industrie lourde : les fameux telcos jouant le rôle du renard dans le poulailler, et dont les pirates seraient finalement les alliés objectifs. De l’autre, une vision régulatrice, protectrice des Arts et Lettres, défendant héroïquement la Culture contre l’appétit destructeur du Grand Capital. Que des artistes « de gauche » en viennent à interpréter la situation en ces termes en dit long à la fois sur l’état de confusion idéologique dans lequel toute une partie de la gauche se trouve actuellement - et que corroborent par exemple les multiples débauchages dans ses propres rangs -, mais aussi sur son incompréhension radicale des logiques économiques qui sont à l’oeuvre. Pour le comprendre, il est nécessaire de reprendre du champ par rapport au débat sur l’Hadopi, et même de sortir du domaine de l’Internet stricto sensu.

L’Age de l’accès

Il est un ouvrage qu’il est toujours bon de lire et relire pour décrypter les évolutions économiques que nous vivons, particulièrement en tant que consommateurs. Il s’agit de L’Age de l’accès de Jérémy Rifkin, publié en 2000 aux éditions La Découverte qui montre comment les bases de l’activité économique sont en train de basculer progressivement d’une activité de vente d’objets dont les consommateurs deviennent propriétaires, à une activité de monétarisation de l’accès à des services dont ils deviennent locataires. Un certain nombre de prédictions avancées par Rifkin, en particulier sur les secteurs du logement et de l’automobile doivent aujourd’hui être relativisés. Il est par contre indéniable que dans les domaine de l’accès aux produits culturels, ses analyses sont plus qu’éclairantes ; révélatrices. C’est donc à leur lumière qu’il faut analyser le débat provoqué par le projet de loi Création et Internet, en particulier sur la notion de « licence globale », rebaptisée « contribution créative ». On pense souvent que le débat sur la licence globale consiste à choisir entre ce système et le bon vieux marché de vente des produits culturels à l’unité, que ce soit sur support physique ou dématérialisés. Le choix se situe en réalité à terme entre ce système et d’autre modes de distribution reposant sur des formules d’abonnement qui ressemblent à s’y méprendre à....la licence globale ! Car qu’est-ce que la licence globale ou contribution créative, sinon une forme d’abonnement illimité permettant d’accéder à un ensemble de produits culturels, exactement comme commencent à le proposer certains fournisseurs d’accès ou groupes de médias ? Et ce n’est pas faire preuve de déterminisme technologique que de constater que les technologies numériques en réseau favorisent effectivement ce mode de distribution au détriment de l’achat à l’unité, pour une raison simple et désormais bien connue : les coûts de fabrication et de distribution des objets numériques sont essentiellement fixes, structurels, et non marginaux, contrairement à ceux qui caractérisent les objets physiques. Il n’est donc pas étonnant de voir combien, dans le domaine des publications scientifiques, comme dans celui de la presse, dans le domaine du film comme de la musique, l’abonnement permettant d’accéder à un bouquet de produits, est en train de devenir dominant.

Où est la Gauche ?

Reprenons donc. Si les analyses développées précédemment sont justes, le choix devant lequel on se trouve n’est effectivement pas entre l’ancien et le nouveau, ni entre la régulation et la dérégulation, pas vraiment non plus, finalement, entre les industries culturelles et les telcos, pas entre l’achat et la location, pas entre l’Hadopi et la contribution créative, mais bien plutôt entre deux formes de licences globales : l’une définie librement par des entreprises privées, fournisseuses d’accès et de contenus, selon le libre jeu d’un marché dont les tendances oligopolistiques sont par ailleurs avérées, et l’autre régulée et définie par la puissance publique. Alors, maintenant, où est la Gauche et où est la Droite ? Qui joue le jeu du renard dans le poulailler, et qui défend un accès public et « socialisé » à la culture, pour reprendre le termes proposé il y a longtemps maintenant par Hervé Le Crosnier dans un très beau texte que nos amis « de gauche » feraient bien de lire ? Assurément, l’innovation technologique n’impose pas mécaniquement à la société un jeu de valeurs dont elle serait porteuse. Mais elle lui impose un cadre d’action, doté de règles de fonctionnement que la réflexion politique doit prendre en compte pour procéder aux aggiornamento nécessaires : non pas au niveau des valeurs, qui restent les mêmes - liberté et solidarité, mais au niveau des modes d’actions et des modes d’organisation de la société qui doivent constamment être repensés en fonction du nouveau contexte. La contribution créative peut représenter cet aggiornamento pour la gauche. Elle s’oppose non pas tellement au vieux monde qui serait représenté par Christine Albanel, mais à ce nouveau monde que nous promet la loi Hadopi sous le terme ambigu d’« offres légales » : la prolétarisation culturelle par le streaming et la privatisation de l’accès à la culture par les abonnements que déploient les industriels ; sans contre-partie ni équilibre.

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country skinner

Message Sam 23 Mai 2009 - 12:30 par country skinner

Guillaume Champeau - publié le Mercredi 20 Mai 2009 à 09h08 - posté dans Société 2.0

http://www.numerama.com/magazine/12948-Decryptage-Sarkozy-et-son-oeuvre-de-controle-du-net.html

"Le président de la République actuel a un plan". C'est la première phrase du livre de François Bayrou, Abus de Pouvoir, et l'on peut la vérifier au moins en ce qui concerne le contrôle du net. Depuis la loi DADVSI où il était président de l'UMP et ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy a déployé son plan pour contrôler le net. Il a commencé à l'appliquer avant-même la loi Hadopi, et prévoit de le parachever avec la Loppsi. Dans cet article exceptionnellement long, Numerama tente un décryptage du net selon Sarkozy.

Politique, Filtrage Petit à petit, les pièces du puzzle s'assemblent et l'image se révèle sous nos yeux. Le projet de loi Création et Internet n'a pas encore été promulgué que déjà le morceau suivant s'apprête à faire son apparition. Projet de loi après projet de loi, décret après décret, nomination après nomination, Nicolas Sarkozy prépare méthodiquement les moyens pour le gouvernement de contrôler Internet... et les internautes.

Lundi, Le Monde a publié un excellent article sur la prochaine loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi, ou Lopsi 2), qui montre ce que prévoit le nouveau texte commandé par Nicolas Sarkozy : installation de mouchards électroniques sans vérification de leur légalité par les services de l'Etat, légalisation des chevaux de Troie comme mode d'écoute à distance, création d'un super-fichier "Périclès" regroupant de nombreuses données personnelles (numéros de carte grise, permis de conduire, numéros IMEI des téléphones mobiles, factures...), création d'un délit d'usurpation d'identité, pouvoir de géolocaliser les internautes, ...

Sans cesse repoussée, la loi est attendue de pieds fermes par Nicolas Sarkozy. C'est d'ailleurs en partie elle qui a justifié l'obsession du Président à maintenir contre vents et marée la loi Hadopi. Car "le président de la République actuel a un plan". Pour le comprendre, il nous faut accumuler les pièces à conviction. Certaines relèvent très certainement de la paranoïa, d'autres sont véritablement réfléchies par le Président.

Mises bout à bout, elles laissent peu de doute sur la volonté de Nicolas Sarkozy de contrôler le net, aussi bien dans son contenu que dans son infrastructure.

Au commencement, Nicolas Sarkozy voulu devenir Président

Très tôt dans sa carrière politique, Nicolas Sarkozy n'a eu qu'une obsession : devenir président de la République. Et une vision : pour y parvenir, il fallait contrôler les médias. Maire de Neuilly-Sur-Seine, il s'efforce de faire entrer rapidement dans son cercle d'amis proches les Martin Bouygues, Lagardère (père et fils) et autres Dassault qui le conduiront par leur amitié complice au sommet du pouvoir. C'est d'autant plus facile que ces capitaines d'industrie, propriétaires de médias, dépendent pour l'essentiel de leurs revenus des commandes de l'Etat. Entre amis, on sait se rendre des services...

Toute cette énergie de réseautage a été mise au service de son ambition présidentielle. En 2007, c'était la bonne. Première tentative, première victoire. Mais Nicolas Sarkozy a eu chaud. Il avait négligé Internet. A quelques points près, François Bayrou - qui a au contraire beaucoup misé sur Internet pendant la campagne - passait devant Ségolène Royal au premier tour de la Présidentielle, et c'est le leader du MoDem qui se serait retrouvé à l'Elysée.

Il serait faux toutefois de prétendre que Nicolas Sarkozy, qui s'était assuré le soutien du bloggeur Loïc Le Meur (à l'époque le plus influent), s'est aperçu trop tard du pouvoir du net. Fraîchement élu, le président Sarkozy n'avait pas tardé à demander "l'avènement d'un internet civilisé", prônant une "campagne de civilisation des nouveaux réseaux". Le coup de Trafalgar du refus de la Constitution européenne par les Français avait montré pour la première fois au monde politique les limites des médias traditionnels face à Internet, où l'opposition au texte européen fut virulente. Les amis de Nicolas Sarkozy dans les grands médias et l'industrie culturelle l'ont très vite convaincu qu'il fallait faire quelque chose. Lui pour conserver le pouvoir, eux pour limiter cette concurrence gênante. C'est Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV) qui s'est chargé des basses oeuvres, sous l'oeil attentif de son président de l'UMP et ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.

DADVSI et HADOPI : les premières pierres vers le filtrage

Derrière les apparences d'une première loi contre le piratage sur Internet, comme l'avait prédit le journaliste américain Dan Gillmor, c'est une alliance à trois qui s'est formée entre le pouvoir politique, le pouvoir médiatique et l'industrie culturelle. A peine la riposte graduée (déjà) adoptée, RDDV avait prévenu que la loi DADVSI "n'est que le premier d'une longue série d'adaptations de notre droit à l'ère numérique", et qu'il comptait bien s'attaquer "un jour au problème de la presse et de l'Internet". C'était en 2006.

Affaibli par la débâcle de DADVSI, le ministre de la Culture n'a pas eu le temps de mettre son projet en application. Mais l'idée d'accorder un label à la presse professionnelle en ligne et de doter les sites de presse d'un statut particulier opposé aux blogs était née. Nicolas Sarkozy l'a mise en application cette année. Le tout en permettant à la vieille presse papier de bénéficier par ailleurs de substantielles aides de l'Etat, contraires à la libre concurrence, pour investir le net.

Avec la loi Hadopi, qu'il a maintenu jusqu'à mettre en péril la cohésion du groupe UMP, le chef de l'Etat a réussi à imposer à tous les foyers français l'installation d'un "logiciel de sécurisation", qui, sous la forme d'un mouchard, aura pour but de filtrer les sites internet et certains logiciels. Soit de manière franche, en bloquant l'accès à des contenus ou des protocoles. Soit de manière plus sournoise, en mettant en place un système qui met en avant les sites labellisés par l'Hadopi ou par les ministères compétents, pour mieux discréditer les autres. Les sites de presse professionnels feront bien sûr partis un jour des sites labellisés, tandis que la multitude de blogs ou de sites édités par des journalistes non professionnels verront leur crédibilité mise en doute. Pour le moment on ne sait rien du périmètre des caractéristiques imposées par l'Etat aux logiciels de sécurisation, et c'est bien là sujet d'inquiétudes. Il suffira d'étendre par décret la liste des fonctionnalités exigées pour que la censure se fasse de plus en plus large et précise, hors du contrôle du législateur ou du juge.

LOPPSI : le filtrage imposé aux FAI

Si elle prévoit la création de ce logiciel de sécurisation, et suggère fortement son installation, la loi Hadopi ne fait cependant pas de son installation une obligation. Le risque d'inconstitutionnalité serait trop fort. Il faut donc compléter le tableau, en organisant un filtrage au niveau de l'infrastructure du réseau. C'est le rôle de la loi Loppsi, chapeautée par Michèle Alliot-Marie.

Entre autres choses, la Loppsi va imposer aux FAI une obligation de filtrage de résultat. Ils auront le devoir de bloquer l'accès à des sites dont la liste sera déterminée par l'administration, sous le secret. Ce qui n'est pas sans poser d'énormes problèmes dans les quelques pays qui ont déjà mis en place cette idée. Là aussi, une fois mis le pied dans la porte, sous prétexte de lutter contre la pédophilie (une tentation du pathos contre laquelle il faut résister), il suffira d'étendre la liste des exceptions qui donnent droit au filtrage. Ici pour les maisons de disques victimes de piratage, là pour les sites de presse suspectés de diffamation, ou pour les sites de jeux d'argent qui ne payent pas leurs impôts en France. La liste n'aura de limites que l'imagination et l'audace des gouvernants.

Encore faut-il que ces idées de contrôle du net puissent se mettre en place sur le terrain, ce qui nécessite des hommes et des femmes peu regardants. C'est dans cet art que Nicolas Sarkozy excelle le plus.

Le choix des hommes, le triomphe des idées

Dès 2006, Nicolas Sarkozy a compris qu'il aura besoin de verrouiller son gouvernement et les télécoms pour mettre en place son plan de contrôle d'internet. Christine Boutin, qui avait été une farouche et convaincante opposante à la loi DADVSI fin 2005 (au point de faire basculer le vote de certains députés UMP pour la licence globale), et qui avait défendu l'idée d'un internet libre, s'est ensuite mue dans un silence confondant à la reprise des débats en mars 2006. En échange, et entre temps, elle a reçu la promesse de Nicolas Sarkozy d'entrer au gouvernement après les élections présidentielles si elle mettait sa langue dans sa poche. Les deux ont tenu parole.

Président de la République, Nicolas Sarkozy a ainsi composé son gouvernement de manière à accomplir son oeuvre sans opposition interne. Nadine Morano à la Famille, et Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur, n'ont pas eu besoin de forcer leur nature pour prêcher la censure de certains sites Internet ou le filtrage des sites pédophiles ou terroristes. Porte-parole de l'UMP, pilotée par l'Elysée, le lobbyiste Frédéric Lefebvre ne passe plus une semaine sans se confondre en invectives contre Internet, et réclamer le filtrage. En plaçant l'ex-socialiste Eric Besson au numérique, Sarkozy pensait peut-être aussi paralyser les critiques à la fois de son propre camp et de l'opposition, tout en s'assurant le soutien d'un homme qui a troqué ses convictions pour son ambition. En le remplaçant par Nathalie Kosciusko-Morizet, plus rebelle, Sarkozy a pris un risque. Mais il fait aussi un pari. Celui que son frère Pierre Kosciusko-Morizet, président des deux plus gros lobbys français du numérique hostiles au filtrage, serait moins audible dans son opposition si sa soeur est systématiquement suspectée de collusion lorsqu'elle défend le même point de vue. Ce qui n'a pas manqué lorsque PKM a prêché, dans le vide, un moratoire sur la loi Hadopi.

Il a fallu aussi convaincre dans les télécoms. Free, à la nature frondeuse, reste le plus difficile à manipuler pour Nicolas Sarkozy. Il a toutefois trouvé une arme : la quatrième licence 3G. L'opérateur sait qu'elle va être rapidement indispensable pour continuer à concurrencer Bouygues, SFR et Orange, qui peuvent tous proposer des offres regroupant ADSL et mobile. Mais elle est dépendante de la volonté du gouvernement. Très rapidement, Christine Albanel a fait comprendre à Free qu'il devrait être obéissant pour espérer accéder à la fameuse licence. Depuis, le dossier ne cesse d'être repoussé sous des prétextes fumeux, et Free a mis de l'eau dans son vin contre Hadopi et contre le filtrage, dans l'espoir de ne pas hypothéquer ses chances d'avoir accès à la téléphonie mobile.

Pis, Nicolas Sarkozy a fait nommer numéro deux de France Telecom Stéphane Richard, le directeur de cabinet de Christine Lagarde, qui ne compte "que des amis" dans la commission qui déterminera le prix de la quatrième licence 3G. L'homme aura également pour mission de mettre en oeuvre le filtrage chez Orange, qu'il dirigera d'ici deux ans.

Le contrôle des institutions ayant leur mot à dire sur le filtrage

Enfin, Nicolas Sarkozy s'est également assuré de contrôler les institutions qui pourraient lui faire de l'ombre. La CNIL, qui s'est opposée à l'Hadopi, n'aura pas le droit de siéger au sein de la haute autorité. Les amendements le proposant ont été refusés. Elle n'a pas non plus eu le droit de publier son avis contre la loi Hadopi, et les deux députés commissaires de la CNIL, tous les deux membres de l'UMP, ont voté pour la loi. L'un des deux, Philippe Gosselin, a même été un farouche défenseur de la loi à l'Assemblée, et sans doute au sein de l'institution. Dans son dernier rapport annuel, la CNIL a dénoncé l'omerta imposée par le gouvernement, et son manque d'indépendance, notamment financière.

Plus directement, Nicolas Sarkozy a également évincé l'autorité de régulation des télécommunications (Arcep) des études sur le filtrage, auquel elle était hostile. Redoutant que l'autorité ne reste trop à l'écoute des professionnels des télécoms et des internautes, le président de la République a récemment mis à la tête de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani, l'ancien président du Conseil de la propriété littéraire et artistique (CSPLA). Un homme notoirement favorable au filtrage et à la lutte contre le P2P. Le CSPLA, rattaché au ministère de la Culture, compte par ailleurs parmi ses membres le Professeur Sirenelli, à qui le gouvernement confie quasiment toutes les missions juridiques liées au filtrage depuis quatre ans, avec un résultat certain.

Finalement, c'est au niveau européen que Nicolas Sarkozy compte ses plus forts adversaires. Il a entamé un bras de fer avec le Parlement Européen sur l'amendement Bono, et exerce un lobbying intense sur les Etats membres pour qu'ils refusent de marquer dans le marbre le principe du respect de la neutralité du net, contraire au filtrage. Il peut compter sur le soutien de Silvio Berlusconi, propriétaire de médias, qui met en place exactement le même plan en Italie. Mais il redoute l'opposition des députés européens.

D'où l'importance des élections européennes du 7 juin prochain. De leur résultat dépendera peut-être la réussite ou l'échec du plan mis en place par Nicolas Sarkozy.

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brusyl

Message Jeu 21 Mai 2009 - 14:57 par brusyl

Bon nombre d’entre nous avons encore en travers de la gorge (voire même un peu plus bas) cette débilissime loi Hadopi, merveilleux exemple de ce que l’on peut obtenir en mélangeant bêtise, clientélisme, avidité et incompréhension totale de la marche du monde.

C’est désormais du passé, il ne reste plus qu’à fourbir ses outils de riposte. Il y en a beaucoup, j’en reparlerai à l’occasion, car on lit beaucoup d’âneries sur certaines prétendues “solutions anti-Hadopi”. On peut tout de même raisonnablement espérer que cette loi scélérate soit déclarée contraire aux lois européennes et ne soit donc jamais appliquée.

Mais Hadopi, c’est du pipi de chat. Sarkozy vient de passer à la dimension supérieure, incroyablement supérieure.

Vous croyiez vivre en France ? Grâce à Sarkozy, vous allez bientôt pouvoir voyager sans émettre de CO2, et vous croire sans bouger de votre ordinateur, tour à tour au Chili de Pinochet, en Chine ou en Corée du Nord.

J’ai lu cet article du Monde d’hier : je ne m’en suis toujours pas remis.

Qu’y apprend-on ? Que Sarkozy va budgéter un milliard d’euros sur 5 ans (même si ce n’est qu’un cinquième de Kerviel, c’est une somme considérable, surtout vu le domaine d’application !) pour mettre en place le plus improbable, le plus extraordinaire, le plus extravagant, le plus débile, le plus scandaleux et le plus insupportable des systèmes de flicage et de mouchardage généralisés, dont le plus grand fan de Big Brother n’aurait même pas pu imaginer le centième dans son pire délire.

Comme d’habitude, il va encore prendre des prétextes imparables aux yeux du béotien pour justifier l’injustifiable : tiens, la lutte contre la pédophilie. Qui peut être contre ça, hein ? De la même manière que les semenciers prétendent lutter contre la faim dans le monde et les maladies génétiques alors que leur seul but est de s’accaparer les brevets du vivant pour régner sur le monde et s’en foutre plein les fouilles, Sarkozy va se mettre les naïf(ve)s dans la poche et leur tirer des larmes alors que son seul but est le flicage systématique et généralisé de la population.

La loi Hadopi prévoyait déjà vaguement un mouchard officiellement destiné à certifier que vous n’alliez pas sur les sites de téléchargement. Loppsi 2 généralise la mesure en imposant un mouchard intégral. Vous savez déjà que l’on peut écouter toutes vos conversations téléphoniques, lire vos emails… Et si vous ne le saviez pas, maintenant vous le savez ! Grâce à Loppsi 2, un flic pourra bientôt fouiller toutes les données présentes sur votre PC. Toutes. Il pourra lire vos frappes clavier. Et activer le micro, la webcam, pour pouvoir vous regarder, vous écouter.

Je sais de quoi je parle. Tous les informaticiens de l’époque (en tout cas je l’ai fait !) qui découvraient cet outil formidable qu’est un réseau informatique, ont joué dans les années 90 avec les premiers “troyens”, genre “Back Orifice” , qu’on mettait sur le poste des collègues pour leur faire des blagues stupides (changer leur fond d’écran, déplacer leurs fichiers…). J’ai aussi joué au même jeu avec de parfaits inconnus dont je détectais à distance que le PC était infecté en scannant des plages d’adresses IP au hasard… C’était la grande époque de “Subseven”. Ce fut pour moi le moyen de constater que la plupart des PC renfermaient des images à caractère pornographique, et des fichiers texte contenant des mots de passe, notamment de messagerie, de comptes bancaires…
Ce “jeu” stupide est devenu bien plus difficile en raison de la prolifération et de l’efficacité des anti-virus, qui empêchent l’installation de ces programmes. Mais grâce à Sarkozy, ce jeu va redevenir légal et obligatoire quand il sera pratiqué par un représentant assermenté de la maréchaussée !

Reste aussi à éclaircir le rôle de collabo auquel Sarkozy pourrait contraindre les fournisseurs d’accès (Orange, Free, Numéricable…), qui simplifieraient ainsi grandement la vie des mouchards en bleu-marine ! Ils pourraient en effet filtrer le trafic, et interdire sur oukase suprême venue d’en bas haut l’accès à certains sites “dangereux”. Exactement ce que fait l’État chinois, belle référence !

Certes, les difficultés techniques de mise en place d’une telle saloperie sont encore bien plus grandes que pour Hadopi. Mais le simple fait d’envisager une telle aberration est carrément hallucinant, désespérant et incompréhensible…

L’internet, comme le marché de l’informatique, sont mondiaux. Par chance, tous les pays du monde ne sont pas encore des dictatures sécuritaires dirigées par des despotes en culottes courtes, et je ne vois pas comment un système d’exploitation libre comme Linux, ou un antivirus, pourraient permettre à de telles saloperies de s’exécuter. D’autant qu’il existe des moyens assez sérieux d’encrypter les flux et les fichiers. Mais on peut tout imaginer, et en particulier que tous les instruments de cryptage et de sécurisation des données soient considérées comme des instruments criminels, et leur détention et/ou utilisation punie de la même manière que celle d’une kalachnikov puisque ces outils font de vous un pédophile en puissance !

La fusée contient un autre étage : le fichage.

Vous avez aimé Edvige ? Vous allez adorer Périclès !
Selon Le Monde, “ce système “d’analyse sérielle” permettra d’effectuer des rapprochements entre les différents fichiers judiciaires (Stic, Judex, etc.) et de croiser tous les renseignements disponibles pour lutter au mieux contre tous les types de délinquance, et notamment la pédo-pornographie. Mais pour ce faire, ce “super-fichier” contiendra de nombreuses données liées à la vie du citoyen avec tous les dangers de dérives possibles : numéros de cartes grises, de permis de conduire, de puces de téléphones portables (IMEI), factures diverses, etc.”.
Le fichier général, le rêve de tout pouvoir totalitaire, posséder toutes les informations sur tout le monde. Les dictateurs en ont rêvé, Sarkozy l’a fait !

Dans ces conditions, l’investissement dans la lecture automatisée des plaques d’immatriculation par des caméras de vidéo-surveillance relèverait presque de l’anecdote, même si elle permet en théorie au nain de l’Élysée et à ses complices de savoir à tout moment où se trouvent tous les véhicules ! Après tout, votre téléphone portable lui permet déjà de savoir où vous êtes…

Dire que nous sommes censés vivre dans une démocratie, et que la première valeur inscrite au fronton de la République est “Liberté”. Quelle dérision.

Vous allez voir que la fuite du territoire français pour des raisons politiques ne sera plus le seul fait de riches qui veulent échapper à l’impôt : il y aura bientôt de simples citoyens qui voudront échapper en masse à la tyrannie et au totalitarisme.

Mitterrand a été (justement) fustigé pour avoir écouté des journalistes et des vedettes, y aura-t-il une réaction proportionnelle pour Sarkozy, qui voudrait écouter (mais aussi regarder, fouiller dans les données de) tout le monde ?

Si nous laissons passer ça, tout passera ! Bientôt il nous imposera des caméras dans toutes les pièces de nos habitations pour lutter contre les violences conjugales et infantiles ! Ne rigolez pas, nous n’en sommes plus si loin. Et puis ce ne serait qu’une étape avant l’implantation de puces dans nos cerveaux pour connaître nos pensées… préalable à l’implantation de puces de seconde génération qui permettraient de corriger les mauvaises pensées… Paul Ariès en avait déjà parlé lors du Contre-Grenelle 2, il semble que l’on s’en rapproche…

Si Sarkozy n’était pas si inculte et inapte à toute poésie, on aurait pu croire qu’il eût pu être l’auteur de cette célèbre chanson, dont le refrain lui va comme un gant (taille 14 ans) !



http://www.superno.com/blog/2009/05/loppsi-2-cette-fois-cest-la-guerre/

PS : traduction du refrain
Refrain]
I am the eye in the sky Je suis l'oeil dans le ciel
Looking at you Qui te regarde
I can read your mind Je peux lire tes pensées
I am the maker of rules C'est moi qui établis les règles
Dealing with fools Qui manipule les imbéciles
I can cheat you blind Je peux tricher tu n'y verras que du feu
And I don't need to see any more Et je n'ai plus besoin de te voir
To know that Pour savoir cela
I can read your mind, I can read your mind Je peux lire tes pensées, je peux lire tes pensées

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brusyl

Message Jeu 21 Mai 2009 - 11:31 par brusyl

Maintenant qu’avec Hadopi le loup est dans la bergerie, passage à l’étape suivante.

Nous supposerons, au départ, (j’en entends qui rigolent : j’ai les noms !) que tous les acteurs de cette tragi-comédie sont :

soit de bonne foi (il n’y a aucune volonté politique de fliquer Internet à la chinoise !),

soit simplement incompétents (Peer to Peer ? : « … je parle français moi ! »),

soit séniles (ces pauvres artistes qui finissent mal avec Blondine dans un journal),

soit abusés (« …mais je ne savais pas… on peut pas tout savoir quand même ! »).

Oui, je sais, il faut être un peu con pour croire que l’Histoire est objective, que nos députés sont au service du peuple, que nos artistes sont plus intelligents ou plus sensibles que les autres et qu’avec Internet, il n’y a que ceux qui ne veulent pas savoir qui ne savent pas. Mais, partons de là quand même pour ne pas être accusé de sombrer dans de stériles procès d’intention. Et puis, arrêtez de pouffer de rire dans la salle, je ne m’entends même plus penser !

Donc, dans ce monde parfait où Blanche Neige rêve de son prince charmant avec ses amis les oiseaux qui l’aident à faire des délicieux gâteaux pour ces braves et gentils nains hommes de petite taille qui, depuis qu’elle est là, bossent de plus en plus pour gagner de moins en moins (ils n’ont même pas le droit de se la taper le soir après l’ boulot !)… donc, disais-je, la méchante sorcière, elle, veille au grain.

Le cadre étant posé : trois coups... le rideau se lève.
Année 2011, décor futuriste et grandiose (on nage en pleine science-fiction ! car qui peut penser aujourd’hui qu’il puisse y avoir la moindre collusion entre une ministre et TF1 par exemple ! )
Un bureau, un téléphone.
Arrive un président. Sans le P majuscule, un président tout simple, un président d’une multinationale lambda. Il s’assoit sur son fauteuil de président : ti, tou, ti tou, ti, ti tou… (si vous trouvez mieux pour imiter la musique des touches du téléphone, le fil est ouvert ) :

Le président n°1 (hiérarchiquement supérieur) : Burp (dans l’avenir, suite à la jurisprudence 111.bis al.3/2010 du fameux procès des défenseurs des gallinacés outragées, on ne dit plus « salut ma poule », on rote, c’est plus classe… et surtout on ne risque pas de se retrouver accusé de déviance à la pensée unique)… c’est moi bilout, dit donc, t’es toujours président de la SA Hadopi/Loppsi Corporation & Co ®️ ?

Le président numéro 2 (hiérarchiquement inférieur) : Burp aussi, Monsieur Bilout… oui, biensûr Mr Bilout, j’me fais un max de blé depuis deux ans ! Les artistes n’en voient pas la queue d’un centime, mais, bon ! c’est eux les artistes, hein ! c’est pas nous ! (rires) chacun son rôle ! Nous, on est payé pour contrôler… et eux pour ramer (rires)… et il y a de plus en plus de frais !... De toute façon, on s’en fout, on est subventionné par l’État ! (rires des deux présidents ensemble)

Le président n°1 : Bon, je t’appelle à la suite de l’article de Machin truc sur « Rue Agorav9 », tu sais ce fouille-merde-citoyen qui se prend pour un journaliste. Je ne sais pas d’où il tient ses sources mais il commence à nous emmerder sérieusement celui-là ! Alors, tu sais quoi faire : tu lui coupes son accès Internet. Pas besoin de décision de justice pour ça, on est les maîtres bordel de Néant !... (depuis l’arrêt n° 527 ter révisé 20044 de la cours européenne de justice du 01/11/2010, le mot Dieu ne peut plus être lié au mot bordel, à la suite de la plainte du groupement des islamisto/gnostiques outragés)

Le président n°2 : Mais, monsieur le président, il n’a jamais rien téléchargé d’illégal… Je le sais, ses échanges sont surveillés 24 heures sur 24 depuis deux ans, mails compris (depuis la loi Loppsi 2 votée à l’automne 2009, la surveillance totale des ordinateurs est obligatoire et le cryptage est considéré comme une activités terroriste punie de 2 ans d’emprisonnement minimum à Gantanamo sur Oise) ! Il a bien une pseudo-maîtresse en Bretagne (les amants vont en Bretagne ou à Tahiti... c’est con, les amants... clin d’oeil à Léo Ferré pour les non initiés), c’est tout ce qu’on peut lui reprocher !

Le président n°1 : Mais on s’en fout bilout, c’est à lui de prouver qu’il ne télécharge pas…

Le président n°2 : Mais il a le logiciel obligatoire espion d’état « Trojan Hadopi/Loppsi Corporation & Co ®️ » sur son ordinateur ! Ce sera facile pour lui de prouver qu’il n’a rien téléchargé !

Le président n°1 : T’es con bilout ou quoi !? Puisque je te dis qu’on s’en fout. Le temps qu’il lance la procédure en justice, quelle monte jusqu’à Bruxelles, qu’elle redescende, qu’on la qu’elle se perde quelque part entre deux bureaux parisiens… En plus de tous les frais d’avocat et autres experts qu’il devra engager, on en a pour un an facile ! Pendant ce temps, nous, on a le pognon et notre connexion Internet, lui, il n’aura ni l’un ni l’autre. D’ailleurs, (rires) nous on a : le pognon, le pouvoir et le temps… Dans un an, on s’excusera et on dira que c’était une erreur informatique. Mais le message sera passé ! Je ne crois pas qu’il recommencera raconter des salades sur nous. La peur, bilout, la peur… c’est ça qu’il faut distiller.

Le président n°2 : Oui, mais vous ne craignez pas, Mr Bilout, que le député Trucmuche ne lui vienne en
aide.

Le président n°1 : Ah, oui ! C’est vrai… celui-là… Qu’est-ce que tu as sur lui ?

Le président n°2 : Oh, pas grand-chose… Des tendances sexuelo-perverso-polymorphes peut-être… C’est pas certain, mais il fume le cigare en regardant les minutes du procès Clinton en boucle… avec sa femme à côté de lui sur le canapé du salon ! Il l’a écrit à son meilleur ami dans son mail du 02/03/10 à 17h55 GMT.

Le président n°1 : Eh bien ! C’est largement suffisant… Je connais quelqu’un qui peut lui glisser à l’oreille qu’on en connaît suffisamment sur lui. Et puis, si ça ne marche pas, tu pourras toujours lui couper sa connexion Internet... Il faut être coopératif avec Hadopi/Loppsi Corporation & Co ®️... sinon... la justice, c’est nous !!!.... Je ne m’énerve pas Germaine, j’explique...

Le président n°2 : Pas à un député quand même !

Le président n°1 : T’es vraiment nul toi ! Déjà que les gens ne peuvent plus les blairer parce qu’ils ne sont plus représentatifs depuis 20 ans, tu crois qu’ils vont se mobiliser pour un nantis qui fume le cigare ! De plus, ils ne se sont jamais mobilisés avant parce qu’ils pensaient qu’ils n’avaient rien à se reprocher… et que, de toute façon, il n’y a pas de fumée sans feu ! : « Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a rien a cacher ! » Les nases !!! (rires) Et puis, tu le vois crier sur les toits qu’on lui a coupé Internet… Je mets illico nos amis la chaine culturelle TF1 et les ringards déclinants les sages du N.Obs… olète sur le coup : « Hou, le vilain député pirate… ! C’est pas bien Mr le député de pirater les oeuvres des artistes ! » La peur, le mensonge, le contrôle total 24h sur 24… tout ça au nom de la lutte pour la défense de notre belle culture dont on se fout complètement… merci les artistes de gôche, on vous doit beaucoup ! (rires des deux présidents…) Sans vous on n’aurait jamais pu réussir ce coup là !

Le rideau se ferme.
Déguisés en homme et femmes sandwich pour la marque Hadopi/Loppsi Corporation & Co ®️, Blanche Neige et ses amis des Resto du cœur, traversent la scène en chantant : « Cui cui les p’tits oiseaux, Vive Bambi et les gentils animaux… Hé oh, hé oh, nous les artistes de gôche on rentre du boulot… » Sur un écran off, à droite, défilent les cours de la Bourse…

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/avec-l-aide-de-certains-artistes-56290

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brusyl

Message Mer 20 Mai 2009 - 22:22 par brusyl

Numerama a pu prendre connaissance des cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et cahier des clauses techniques particulières (CCTP), transmis par le ministère de la Culture aux entreprises candidates à la mise en oeuvre du système d'information de l'HADOPI. Il nous en apprend plus sur le fonctionnement de la riposte graduée, et notamment qu'elle visera en priorité les internautes qui présentent le plus fort risque de récidive.

Le gouvernement veut aller au plus vite dans la mise en oeuvre de l'Hadopi. Sans attendre que la loi Création et Internet soit adoptée, le ministère de la Culture a lancé en début d'année son appel d'offres et transmis aux différents prestataires candidats au marché public de l'Hadopi les documents contractuels qui fixent le cadre technique et administratif du fonctionnement de la Haute Autorité. Ils prévoyaient la notification du marché au 5 juin 2009, et la mise en oeuvre d'un premier prototype de la riposte graduée dès le 1er juillet.

Numerama a ainsi pris connaissance, et publie aujourd'hui l'intégralité du cahier des clauses administratives particulières (CCAP, .pdf) et du cahier des clauses techniques particulières (CCTP, .pdf) portant sur "l'acquisition d'un prototype de gestion de la mission de protection des oeuvres et objets auxquels est attaché un droit d'auteur ou un droit voisin". Les versions de ces documents ont été réalisées début avril, sur la base du texte sorti en commission mixte paritaire, avant qu'il soit finalement rejeté par les députés en première lecture. Le texte issu de la seconde lecture étant toutefois extrêmement proche de la version de la CMP, on peut considérer ces documents comme les versions quasi définitives.

La vitesse de mise en oeuvre comme premier critère d'octroi du marché public

Selon le calendrier prévisionnel fixé, qui tablait sur une promulgation de la loi courant mai (ça sera plutôt courant juin), il est prévu que la riposte graduée soit mise en oeuvre dès après l'adoption de la loi, avec un calendrier qui échelonnait les étapes du 5 juin (date de notification du marché) au 31 mars 2010 (date où l'ensemble de l'architecture technique de l'Hadopi devait être terminée).

Au départ, l'Hadopi n'enverra que des recommandations écrites, par e-mail, à raison de 100 infractions traitées par jour. Puis lorsque les traitements seront totalement automatisés (en principe en septembre), l'Hadopi passera à un rythme de 1000 traitements quotidiens, puis 10.000 lorsque le prototype sera finalisé, en 2010.

Il est toutefois laissé aux candidats la possibilité de proposer un autre calendrier, le CCTP précisant que "les offres seront appréciées au regard de la proximité du calendrier proposé par rapport au calendrier cible". Pas d'inquiétude sur les moyens ; ce que le ministère veut, le ministère peut y mettre l'argent qu'il faut. "Il n'y a pas de montant minimum ni maximum au présent marché", prévient en effet le CCAP. Ca n'est donc pas à qui proposera le moins cher, mais à qui s'engagera à aller le plus vite.

Gare cependant aux candidats. Il faudra avoir des nerfs solides. La phase de bêta-test durera seulement deux semaines avant la mise en oeuvre des premiers avertissements, et les bugs bloquants devront être corrigés en une journée, sous peine de sanction. Et puis "le titulaire a une obligation de résultat", prévient le CCAP. "Il reconnaît avoir été informé du caractère stratégique de la mise en oeuvre de l’outil et des graves conséquences qu’auraient pour HADOPI une mauvaise qualité des prestations réalisées par le titulaire telles que notamment le non-respect des délais d'exécution, ou des niveaux de performances, d'existence de failles de sécurité ou une indisponibilité totale voire partielle de l’outil". Le prestataire endosse toute la responsabilité en cas de problème, et indemnisera l'Hadopi s'il y a des retards ou des malfaçons. Il est aussi prévenu, dans le CCTP, qu' "étant donné le caractère politique du projet, le niveau de sécurité doit être optimisé".

Vers un ciblage des personnes à condamner

Bien que ces documents ont valeur contractuelle pour le prestataire qui les signe et s'engage sur le résultat, beaucoup de points restent encore flous. Le ministère demande aux prestataires le maximum de souplesse et la possibilité de paramétrer les outils pour s'adapter aux précisions qui seront faites par les décrets. Le flou est en particulier entretenu sur deux points : l'échantillonnage et les réitérations.

L'échantillonnage, c'est la possibilité laissée à l'Hadopi de ne traiter qu'une partie seulement des saisines envoyées par les ayants droit, en choisissant celles des requêtes qui lui semblent prioritaires. Le CCTP explique ainsi que "l’échantillonnage est basé sur un algorithme piloté par l'HADOPI et régulièrement mis à jour", et qu'il "devra être suffisamment souple pour prendre en compte des nouveaux paramètres".

En principe, faire partie des 100 élus qui seront pris chaque jour par l'Hadopi donne autant de chances d'être repéré par la patrouille que de gagner au loto. Mais par des méthodes statistiques dont on ne sait pour le moment rien, le ministère souhaite viser en priorité celles des adresses IP qui ont les plus fortes probabilité de récidive. En effet, l'algorithme d'échantillonnage de l'Hadopi devra "permettre d’identifier les adresses IP ayant de grandes chances de correspondre à des réitérations sur les 7 derniers jours de recueil de saisines".

Sauf à comparer chaque saisine avec l'ensemble des adresses IP référencées jusque là, on ne voit pas comment un tel algorithme peut fonctionner. Mais c'est un autre chapitre qui nous donne, peut-être (ça n'est pas explicite), un élément de réponse. Au chapitre du "module d'exploitation et des statistiques", il est en effet prévu que l'Hadopi puisse extraire des données statistiques d'une grande précision, notamment... géographiques ! "Afin de faciliter l’extraction, une recherche multicritère permettant de filtrer les données sera prévue (ex. plaque ADSL, département, fournisseur d’accès, type d’oeuvre, nom de l’agent de la Haute Autorité, période du traitement, récidive O/N, …)", prévoit ainsi le cahier des charges.

On peut dès lors imaginer que les adresses IP des saisines seront géolocalisées, et que pour les besoins de son échantillonnage, l'Hadopi décide de concentrer ses sanctions, au hasard, sur les abonnés de Seine-Saint-Denis plutot que ceux de Neuilly-Sur-Seine.

L'arbitraire codé dans le cahier des charges

Les CCAP et CCTP ne font pas non plus la lumière sur les critères qui conduiront l'Hadopi à décider en cas de récidive (ou de "réitération") d'envoyer à nouveau un e-mail, une nouvelle lettre recommandée ou cette fois de sanctionner.

Il est seulement indiqué qu'afin "de définir au mieux les actions à mener en cas de manquement d’un titulaire d’abonnement, une étude des réitérations est menée de manière à faire ressortir pour chaque titulaire d’abonnement les éléments suivants : Etape du manquement (1er, 2ème, 3ème, …) ; Type d’actions ou de sanctions prises précédemment par la Haute Autorité : Intervalle de temps entre chaque manquement ; et Type d’oeuvres concernées".

C'est un décret qui fixera le délai entre deux constats à partir duquel l'HAdopi pourra considérer qu'il y a récidive. Mais en quoi savoir le "type d'oeuvres concernées" par les précédents avertissements aide-t-il à définir s'il y a récidive et s'il y a lieu à sanction ? La loi ne fait pas de distinction sur ce point, mais l'Hadopi en fera. Y aura-t-il un traitement de faveur pour telle ou telle famille d'ayants droit ?

Enfin, les documents du marché public ne font pas non plus la lumière sur les voies de recours offertes aux internautes sanctionnés. Il est bien prévu que l'on puisse exercer un recours par voie électronique grâce à un formulaire dédié aux observations, ou par voie postale. Il est aussi précisé que ce recours peut conduire à informer les FAI de l'obligation de remettre immédiatement en route un abonnement qui avait été suspendu. Mais on n'en saura pas plus.

Il est en revanche bien indiqué que "dans le cas où un titulaire d'abonnement présente des observations avant le stade de la sanction, il est envisagé qu'un courrier contre signature lui soit envoyé afin de l'informer que les observations qu'il formulerait ne seront pris en considération qu'au stade de la sanction". La missive ne sera pas envoyée à la poubelle, mais elle ne sera pas lue, et archivée pour le cas où.


http://www.numerama.com/magazine/12960-Exclusif-l-Hadopi-ciblera-en-priorite-les-recidivistes-potentiels.html

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country skinner

Message Mar 19 Mai 2009 - 21:41 par country skinner

par Vincent Delfau

http://www.lemondeinformatique.fr/entretiens/lire-loppsi-menace-la-nature-meme-d-internet-127.html

Jean-Michel Planche, PDG de Witbe, intervient dans plusieurs organismes et commissions, dont la CCRSCE (Commission consultative des réseaux et services de communications électroniques), qui a été consultée sur le projet Loppsi (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure).

(18/05/2009) - LeMondeInformatique.fr : Le projet de loi Loppsi est-il pire qu'Hadopi pour l'avenir du Web et les libertés des internautes ?
Jean-Michel Planche : Cela procède de la même logique. Une fois mis sous contrôle les postes des utilisateurs [avec les logiciels mouchards que prévoit Hadopi, NDLR], il faut contrôler les infrastructures. Sauf qu'Internet est un réseau d'échange et pas de diffusion. On va le transformer en réseau de diffusion au profit de quelques-uns, qui ne sera plus au bénéfice de tous. Concrètement, en théorie, le quotidien des internautes ne sera pas affecté par les dispositions de Loppsi. Mais plusieurs problèmes se profilent néanmoins. L'internaute moyen va penser qu'avec le filtrage imposé par Loppsi au niveau des FAI, la situation est sous contrôle et qu'il peut continuer à dormir tranquille. Seulement, ses enfants ne seront pas plus protégés en réalité. Une tendance de faux sentiment de sécurité va donc naître.

D'autre part, on va mettre en place au sein même de l'infrastructure des systèmes télépilotés par le ministère de l'Intérieur, qui confèrent la capacité de savoir qui a le droit de parler avec qui. Aujourd'hui, cela est fait pour lutter contre la pédopornographie. Mais qui peut dire que, demain, on n'étendra pas ce filtrage aux jeux en ligne, aux sites d'information qui déplaisent, etc. ? Loppsi insère l'obligation de filtrage dans la LCEN [Loi pour la confiance dans l'économie numérique, NDLR] mais sans préciser que cela ne doit concerner que la pédophilie.

Si on en croit votre dernier billet de blog, c'est la nature même d'Internet qui serait menacée ?
Avec Hadopi, les backdoors [portes dérobées, NDLR] sont placées dans les postes des Français. Avec Loppsi, ils intègrent les infrastructures des opérateurs. Au total, la capacité voit le jour de créer un trou noir de tout le trafic, c'est le modèle chinois, c'est encore mieux que le contrôle de Youtube par Pakistan Telecom. En réalité, il se prépare une modification profonde et durable du fonctionnement d'Internet pour répondre à des fins particulières. Le filtrage qui sera mis en place pourra être entrepris sur les adresses IP ou les DNS. Mais dans ces deux cas, cela sera inefficace. Il faudra donc remonter d'un cran, au niveau sémantique, c'est-à-dire qu'on ouvrira les paquets, on les dissèquera, on les analysera. Or, Internet n'est historiquement pas un réseau sur lequel tous les paquets IP passent par un 'Checkpoint Charlie'. Par ailleurs, en organisant ce système de filtrage au profit de fins spécifiques, c'est la neutralité du Web qui est menacée. Et quand Internet n'est plus neutre ni ouvert, ce n'est plus de l'Internet. C'est Vinton Cerf lui-même qui le dit.

Quelles peuvent être les conséquences de ce filtrage pour les entreprises ?
Pour les entreprises, mais aussi plus généralement pour tous les internautes, Internet n'a de valeur que grâce aux interconnexions qu'il permet. Dans un cerveau, l'intelligence ne dépend pas du nombre de neurones mais de la quantité de synapses. C'est pareil sur le Web, où le nombre d'interconnexions en détermine la valeur et le degré de liberté. Les entreprises comme les internautes veulent un accès à la connaissance, donc Internet ne doit pas se transformer en réseau de diffusion au profit de quelques-uns. Cela signifierait le passage d'un modèle basé sur l'utilisateur à un autre, centralisé. Quand les utilisateurs d'Internet verront qu'en France toutes les plateformes seront filtrées, ils voudront se réfugier vers des structures réputées non filtrées, sécurisées, comme Google ou Amazon. Les entrepreneurs français feront partie du lot et désireront certainement aller mettre leur compétences à profit dans d'autres pays.

En outre, les mesures de filtrage affecteront le bon fonctionnement d'Internet car il sera impossible de router aussi rapidement qu'aujourd'hui. Il suffit de regarder l'exemple irlandais. Le filtrage mis en place dans ce pays est concomitant à la dégradation de la qualité de la téléphonie sur IP. Ce n'est pas qu'une coïncidence.

Si le filtrage au niveau des FAI n'est pas la bonne solution pour lutter contre la pédopornographie, quelle devrait être la voie à suivre ?
Il est évident qu'il faut faire quelque chose contre ce phénomène, il aurait même fallu prendre la mesure du problème il y a longtemps. Quant au filtrage, c'est un mal absolument nécessaire, qui doit être encadré et fait avec éthique. Il ne faut pas que le contrôle incombe à l'Administration mais à l'utilisateur, qu'il soit situé au plus près des utilisateurs, c'est-à-dire sur la box Internet. Le moyen de filtrage doit fonctionner avec des listes noires - secrètes, élaborées par les services de police - et être placé sous le contrôle du chef de famille, qui doit pouvoir le désactiver et le réactiver quand il le veut. Parallèlement, il faut éduquer nos enfants, c'est là que réside 50% de la solution, leur expliquer qu'ils ne doivent pas diffuser leur adresse, pas parler avec ceux qu'ils ne connaissent pas, etc. En réalité, le problème n'est pas Internet mais l'entrée dans la civilisation du numérique. Or, avec Loppsi, on essaie de régler les problèmes d'une société avec les moyens d'une autre

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Donald11

Message Mar 19 Mai 2009 - 13:50 par Donald11

HADOPI ou pas ?


Mon vieil ordi est mort .... Il n'a pas supporté la grippe hadopine ...

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country skinner

Message Dim 17 Mai 2009 - 14:10 par country skinner

Irène

http://www.irenedelse.com/2009/05/16/un-hadopi-pour-les-livres-contre-exemple/

À quand un “Hadopi pour les livres”, lit-on; pourquoi pas “Une riposte graduée pour l’écrit sur papier?”

Astucieux, mais… ça existe déjà!

Oui, ça existe. Du moins si l’on entend par là un dispositif pour décourager la copie illicite et compenser les ayant-droits (en fait, surtout les éditeurs – mais c’est un autre problème…) pour la consultation de livres sans contre-partie payante. Ce système, qui concerne les bibliothèques, date de 2005 et s’appelle le droit de prêt (mis en place sous l’égide de la Sofia), complété par le droit de copie (géré par le CFC).

Tout ce que la loi Création et Internet était censée faire pour la musique et le cinéma, en somme…

(Entre parenthèses: on remarquera l’absence flagrante de toute préoccupation pour les livres dans cette loi-ci, rédigée à l’intention et sur inspiration des majors d’Hollywood. Comme c’est bizarre. On est pourtant au XXIe siècle et les livres électroniques ne sont pas vraiment une nouveauté.)

Mais contrairement à l’épopée d’Hadopi, et malgré pas mal de considérations douteuses (rien que ce concept de “photocopillage”, si l’on considère la notion de biens non rivaux développée par le juriste Lawrence Lessig…), nous avons eu la chance qu’à l’époque le débat se soit concentré sur la façon de collecter et de répartir de nouvelles rémunérations et non sur la finesse de la surveillance et la dureté des sanctions envers l’utilisateur lambda.

On avait pourtant affaire à des groupes d’intérêts bien déterminés et écoutés dans les sphères du pouvoir…



Le slogan “Le photocopillage tue le livre”, vous vous souvenez?

Petit rappel historique: cela a commencé vers la fin des années 80, quand les éditeurs de manuels scolaires sont entrés en guerre contre les photocopieurs à l’Éducation nationale. Un usuel photocopié, combien non achetés? Tel était leur raisonnement.

Ça s’est débattu tout au long des années 90, avec la généralisation des photocopieurs en libre accès dans les bibliothèques, puis l’émergence du business des “boîtes à copies” (échoppes de reprographie, généralement situées près des facs et autres établissement d’enseignement supérieur). Outre les éditeurs scolaires et universitaires, les “généralistes” ont commencé eux aussi à s’inquiéter: leurs chiffres montraient une tendance générale à la baisse du nombre d’exemplaires vendus par titre. Certes, ils auraient pu essayer de remettre en question le système de l’office et les tentations inhérentes de faire de la cavalerie, bref de gonfler le nombre de titres publiés pour se faire de la trésorerie…

Passons. On ne refait pas l’histoire.

Un manque à gagner, donc, réel ou supposé, à cause de la reprographie? Mais au fait, se dirent certains éditeurs, ces machines à copier, ne sont-elles pas souvent situées dans ou près d’établissements douteux, nommés “bibliothèques”, où l’on met gratuitement les beaux livres des éditeurs à la disposition d’un public qui a – forcément – des oursins dans les poches?

Oh, là! Danger! Pillage! Mort de la culture avec un grand Cé!



Toujours est-il que l’Éducation nationale et le ministère de la Culture ont eu affaire, vers la fin des années 90, à une coalition d’éditeurs qui remettaient en cause la gratuité, pour l’usager, du prêt en bibliothèque (in memoriam Jérôme Lindon, qui n’a pas eu gain de cause sur ce coup-là, heureusement!) et réclamaient des “compensations”. L’on argumenta, l’on chipota, et l’on finit par mettre en place, au début des années 2000, le principe d’une rémunération des ayant-droits en fonction de la popularité des œuvres auprès des emprunteurs en bibliothèques et du nombre de copies effectuées par les professeurs.

Rémunération issue plus ou moins directement – comment avez-vous deviné? – de la poche des contribuables.

Il y a donc aujourd’hui, en France comme dans d’autres pays d’Europe, des organismes chargés de suivre ces utilisations hors commerce du livre, puis de calculer et de répartir les revenus concédés aux ayant-droits: la Sofia (Société française des intérêts des auteurs de l’écrit) représente les ayant-droits, y compris récemment auprès de Google dans l’affaire Google Book Search; le CFC (Centre français d’exploitation du droit de copie) collecte les données sur les photocopies remontant des établissements d’enseignement et des boîtes à copies, et calcule ce qui doit être versé à chaque détenteur de copyright; et le CNL, Centre national du livre, chapeaute le tout.

Très civilisé, tout cela (dans un mode bureaucratique), si on le compare à l’Hadopi.



Après tout, aurions-nous eu à l’époque un Olivennes, une Albanel et un Sarkozy aux commandes pour bricoler une loi “Création & bibliothèques” à la satisfaction des éditeurs, il y a fort à parier que non seulement le prêt en bibliothèque serait devenu payant (car “la gratuité, c’est le vol”, n’est-ce pas) et qu’on aurait instauré une taxe sur les ramettes de papier à photocopie (comme la “taxe copie privée” sur les supports électroniques vierges…); mais qu’en plus les bibliothèques (jouant le rôle de “fournisseurs d’accès à la culture” et soupçonnés par les éditeurs de détourner les lecteurs des librairies) auraient été obligés de distribuer des bracelets électroniques à leurs usagers en lieu et place de la bonne vieille carte de prêt, et que toute personne prise à entrer dans une bibliothèque sans son mouchard (ou avec un dispositif falsifié) aurait été passible non seulement d’une amende mais d’une interdiction de deux mois à un an de fréquenter les bibliothèques, même scolaires… Enfin, une Hadliprob (Haute autorité pour la diffusion des livres et la protection des droits en bibliothèques) aurait été chargée d’envoyer 10 000 lettres de menaces par an à tous ces mauvais payants – à la louche.

Absurde, vous dites? Ben, oui. C’est pourtant la logique de la loi votée cette semaine en France s’agissant d’Internet…

Vous savez quoi? Je suis bien contente que les livres et les bibliothèques soient encore des phénomènes assez familiers pour que nos responsables politiques ne paniquent pas complètement quand des groupes de pression bien organisés tentent de leur faire cracher une législation protectrice sur mesure.




“Copyleft attitude”, fond d’écran de Mylène Cardon

Mais dommage que pour Internet, et même chez des gens cultivés, ce genre de familiarité soit encore à bâtir.

Pour aller plus loin:

“Portrait du pirate en conservateur de bibliothèque”, par Joël Faucilhon, sur le Bloc-notes de Lekti-écriture;
“Le piratage, c’est un impôt progressif”, par Tim O’Reilly, éditeur; en V.O. “Piracy is progressive taxation”, traduit en français par Philippe Aigrain, sur Freescape;
“The Google Bay”, par Philippe Astor, blogueur, ZDNet.fr;
Culture libre, traduction française du livre de Lawrence Lessig Free Culture (2004), sur Wikilivres, ou à télécharger sur ReadWriteWeb;
“Copyleft: idéalisme pragmatique”, par Richard Stallman, sur le site du projet GNU.

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Donald11

Message Sam 16 Mai 2009 - 18:19 par Donald11

Le vieil ordi qui me servait à tester toutes les cochonneries qu'on me proposait vient de rendre l'âme !!! La grippe hadopine l'aurait-elle déjà frappé ... J'ai conduit le vieillard en urgence à l'hôpital aujourd'hui. J'ai rendez-vous avec le chirurgien lundi après-midi. J'espère qu'il va sortir rapidement et sans séquelle notoire de sa terrible maladie ...
Je vous tiendrai au courant ...

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brusyl

Message Sam 16 Mai 2009 - 9:55 par brusyl

Tutoriel : rendre votre ordinateur HADOPI®️ -compatible
A l’approche du vote fatidique de la loi Création et Internet™️, nombreux sont les lecteurs qui, inquiets d’être accusés à tort de se livrer à l’odieuse pratique du téléchargement illégal, nous écrivent pour exprimer leurs craintes. Brave Patrie®️ , s’associant au ministère de la Culture©️ pour promouvoir la liberté des Artistes™️, propose aux bons internautes et en avant-première, un tutoriel simple les préparant à accueillir HADOPI®️ dans leurs foyers pour vivre enfin une existence paisible.


1. Formatez votre disque dur

Il est nécessaire, au préalable, de disposer d’un disque dur parfaitement vierge de toute influence gauchiste. Vous devez donc le formater.

Attention ! Ne sauvegardez pas vos données personnelles ! Elles pourraient contenir des fichiers téléchargés illégalement par des hackers qui ont pris possession de votre PC. Et puis dans la vie, il faut savoir partir sur de nouvelles bases.

Utilisateur débutant
Insérez votre dévédé de Windows Vista®️ dans votre lecteur de dévédés (n’essayez pas le lecteur de disquettes : il semblerait que ça ne fonctionne pas selon les informations fournies par le ministère). Redémarrez votre ordinateur et entrez dans le BIOSSE (droite, gauche, carré, carré, rond, rond, R1, R2, reset). Boutez sur le dévédé.

Dans le menu qui apparaît, sélectionnez « invite de commandes », puis entrez :

format c :

Recommencez l’opération 3 ou 4 fois pour être sûr.

Utilisateur avancé
Démontez votre disque dur à l’aide d’une pince monseigneur (ou une perceuse pour les portables). Ouvrez le disque dur avec une scie à métaux, puis grattez soigneusement la surface des galettes avec vos ongles. Enlevez un ou deux composants pour rétablir le parallélisme, surtout des rouges. Aidez-vous d’un marteau pour refermer le tout hermétiquement.

Utilisateur très avancé, ou "superutilisateur"
Rachetez un disque dur et participez à la relance de l’économie numérique.

2. Réinstallez Windows Vista®️

N’installez pas Linux. C’est gratuit. Or chacun sait que la création, ça n’est jamais gratuit. Donc si le téléchargement c’est du vol, Linux c’est de la prostitution.

Allez faire caca pendant l’installation : c’est long. Lisez Le Figaro®️, ou si vous êtes muni d’un pot de chambre, installez vous confortablement devant la chaîne culturelle TF1®️, notoirement en faveur de la loi HADOPI®️.

3. Désactivez votre logiciel antivirus

Les logiciels antivirus sont étrangers, et ne sont donc pas adaptés à la spécificité culturelle Française. Ils pourraient gêner le fonctionnement de votre virus intégré de nouvelle génération HADOPI®️.

Il se peut que, suite à cette manipulation, un écran bleu apparaisse périodiquement (2 à 3 fois par jour). Ce problème mineur est réglé en reformatant le disque dur et en réinstallant Windows®️.

4. Activez le firewall Open Office

Pour une protection optimale, ouvrez Open Office Writer, et entrez la commande ci-contre.

Fermez le programme sans enregistrer.

Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 Firewa10

5. Enfermez votre modem

Idéalement dans une cage de Faraday©️ pour vous protéger de l’adolescent malveillant qui habite chez vous.

6. Redémarrez votre ordinateur

Débranchez la prise secteur 3 fois et rebranchez-la entre 5 et 7 fois.

Et voilà !

Votre ordinateur est fin prêt à recevoir l’applet HADOPI®️ dans son cul.

Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 Pc-2-d10

Il ne vous reste plus qu’à attendre de plus amples instructions du Gouvernement™️.

http://bravepatrie.com/Tutoriel-rendre-votre-ordinateur,1272

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brusyl

Message Jeu 14 Mai 2009 - 18:51 par brusyl

Plan de Résistance anti-Hadopi ABCDEFUCK


MESSAGE :Appliquez et propagez massivement le Plan prévu ...Nom de code : ABCDEFUCK ... Go.

(allez sur le site, il est bourré de liens très intéressants )



Plan de Résistance Anti-HADOPI "ABCDEFUCK"





Qu'ils ne se fassent aucune illusion,
Nous sommes des millions,
Le combat ne fait que commencer,
Nous le gagnerons.




En ce premier jour d'infamie, je vous propose d'appliquer et de propager ce plan. Inutile de signez de votre sang sur l'écran, un simple clic suffit à la fin. 1er Objectif : 50.000 clics.


A comme Attaquer


Cible : HADOPI

Objectif : Déstabiliser leur système répressif automatisé

Pourquoi ? Car vous refusez d'être espionnés comme des Chinois et vous refusez qu'on vous gouverne à coup de trique.

Action concrète : Dès que vous recevrez un email de l'Hadopi (un jour peut-être), c'est simple, adoptez la technique ancestrale des Maîtres Tibétains, en 4 temps, et dénommée :
«Toa Tum Shipa Tsu»


1 – Calmez-vous en vous injectant l'antidote n°1.(voir lien sur site)


2 – Formez-vous : Paragraphe n°3, Cyber Résistance : Anonyme en 2 minutes (voir lien sur site) et apprenez comment envoyer un mail en falsifiant l'adresse de l'expéditeur.


3 - Partager votre angoisse de victime en rediffusant immédiatement le mail reçu à 10 autres personnes, en faisant ainsi croire à un vrai mail provenant de l'HADOPI.


4- Contester : Injectez-vous dans les veines l'antidote n°2.(voir lien sur site)


Vous ne recevez pas de mail de l'Hadopi. Vous en avez marre d'attendre ?

Pas grave : Déclinez quand même les 4 points car l'entraînement, il n'y a que cela de vrai.


B comme Boycotter


Cible : Les artistes commerçants installés et les industriels du secteur (TV, Chaînes de magasins de produits culturels, ...).


Objectif
: Les éliminer totalement du secteur artistique et commercial.


Pourquoi ? Ils ont vendu votre Liberté, vos Droits et vos Vies Privées en l'échange de leur petite rente. Ils ont refusé de s'adapter aux nouvelles technologies et ils vous imposent de vous adapter à eux. Ils ont apporté leur nom, comme caution, à ce nouveau système totalitaire de surveillance généralisée et massivement répressif.


Action concrète : Prenez de l'élan et frappez les fort, là ou cela fait mal ... dans les bourses :


N'achetez plus aucun produits culturels notamment CD, DVD, musique en ligne.


Remplacez-les par le téléchargement gratuit qui devient donc maintenant un acte de résistance et de désobéissance civile.


Acceptez de payer uniquement les spectacles (Concert, ...).


C comme Contrer


Cible : Kommandantur HADOPI


Objectif : Sortir du champ de surveillance et de tir de HADOPI


Pourquoi ? Votre Liberté, vos Droits et vos Vies Privées ont plus de poids que leurs minables et couteux CD en plastique.

2 Actions concrètes :Contre leur venin, injectez-vous le cocktail d'antidotes n°4,5,6,7,8,9 (voir lien sur le site)

Finissez par l'antidote n°10 : Propagez les techniques autour de vous : Amis, Familles, Universités, Écoles , Entreprises, Usines, Forums Internet, Réseaux Sociaux, Ministère (de la Propagande Culture), ...


D comme Destituer


Cible : Les politiques Pro-Hadopi (Liste ici, ici et ici)(voir liens sur le site)

Objectif : Les éliminer totalement de la vie politique

Pourquoi ? Ils avaient le devoir de vous représenter dans ce 21ème Siècle. Avec cette loi totalitaire, rétrograde et massivement répressive, ils vous ont renvoyé dans le 19ème Siècle. Ils vous ont vendu pour faire plaisir à sa Majesté et à ses troubadours. Ils ont fait preuve d'une servilité et d'une lâcheté impardonnable. Vous les preniez pour vos Élus, ce sont de petits esclaves.

Action concrète : Prenez de l'élan et frappez les fort, là ou cela fait mal ... dans les (b)urnes.



E comme Ecouter

Objectif : Rester Informé et éviter les médias aux ordres.

Première liste de Média de confiance sur ce sujet.

http://www.numerama.com/

http://www.pcinpact.com/s/hadopi.htm

http://www.svmlemag.fr/special/loi_hadopi_creation_et_internet

http://www.laquadrature.net/

http://www.01net.com/

http://www.rue89.com/

http://tempsreel.nouvelobs.com/


http://linuxmanua.blogspot.com/2009/05/plan-de-resistance-anti-hadopi.html

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country skinner

Message Jeu 7 Mai 2009 - 14:46 par country skinner

La lecture profonde est indissociable de la pensée profonde.
J'avais un prof de philo qui nous disait que si on n'avait pas lu un ouvrage de philo (pas un roman Arlequin) pendant au moins deux heures d'affilée, sans faire autre chose, et en prenant un maximum de notes, on s'était peut être occupé et distrait, mais on n'avait pas étudié. Qu'a ce rythme seulement et sur quarante ans on arrivait à être un bon spécialiste de quelques pensées de référence.

Quand on lui parlait d'autre chose que de la pensée allemande de Fichte à Hegel, son domaine d'enseignement, il nous disait : Je n'y connais rien et c'est bien dommage...

La méthode universitaire fabrique des spécialistes, le web ouvre l'esprit à tout, mais dilue une forme de capacité à concentrer la réflexion. Pascal le disait déjà, l'extension et la compréhension sont essentiellement contradictoires en matière de savoir et de réflexion. Plus j'étreins et moins j'embrasse...

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brusyl

Message Jeu 7 Mai 2009 - 12:53 par brusyl

pourquoi lis-je durant des périodes de plus en plus courtes ? pourquoi depuis un certain moment ai-je plusieurs livres en cours alors qu'auparavant je finissais toujours mon livre avant d'en commencer un autre ? pourquoi me faut -il lire souvent avec un crayon à la main pour souligner ce qui est important - le seul moyen que j'ai trouvé de concentrer sur une longue période mon attention ? Pourquoi ne lis-je quasiment plus de romans ?


A ces quelques questions, je suis sûre que la pratique du ouèbe apporte une partie de réponse......
mais il y a plein d'autres explications possibles !!!! : vieillissement des cellules cérébrales, gagatisme précoce, abus de tabac par exemple.........

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country skinner

Message Jeu 7 Mai 2009 - 11:43 par country skinner

Le canard a écrit:En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté de lire

Par rapport au web, il faut distinguer la lecture loisir et la lecture étude. Autant la première suppose un contexte pas très favorable au web (décontraction, délocalisation, rapport au temps), autant la seconde est incomparablement facilitée par l'informatique et le web : Rapidité de la recherche de sources, comparaison des fichiers, recherche de termes et d'association de termes, copier coller, notes comparatives...

Personnellement, quand je compare la façon dont j'ai pu mener des études sur des textes philosophiques il y a trente cinq ans (courses dans les bibliothèques, délais courrier et papier crayon) et maintenant sur le web, et leur efficacité comparée, vive le web...

Et quand à savoir si le web rend idiot, il faudrait se poser d'abord la question "quel web" ? Celui qui reproduit les paradigmes de TF1, Gala et Voici (facebook, youtube twitter and co) ou celui basé sur les paradigmes des réflexions comparatives (échanges de sources introuvables, de réflexions libres via forums et blogs choisis, de l'info comparée et non sélectionnée...)

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brusyl

Message Jeu 7 Mai 2009 - 9:05 par brusyl

L’Europe étourdit Hadopi

Le Parlement européen a voté, hier à Strasbourg, contre la riposte graduée.


ASTRID GIRARDEAU



«Un jour historique pour la démocratie européenne» et «une nouvelle claque pour Sarkozy et le gouvernement français !» Pour l’eurodéputé socialiste Guy Bono, les mots ne sont pas trop forts pour qualifier l’adoption, à très large majorité (407 pour, 57 contre), de l’amendement 138 par le Parlement européen. Il faut dire que le texte revient de loin.

A l’origine, il y a le paquet télécom. Un ensemble de réformes pour la modernisation des communications électroniques. Il y est question de tuyaux, de concurrence, pas de contenus. Pourtant, courant 2008, des articles relatifs au droit d’auteur viennent peu à peu s’y greffer. «Certains ont voulu en profiter pour valider la riposte graduée et Hadopi», raconte Catherine Trautmann, rapporteure du projet. En face, les eurodéputés Guy Bono, Daniel Cohn-Bendit et Zuzana Roithová déposent l’amendement 138, qui stipule qu’«aucune restriction aux droits et libertés fondamentales des utilisateurs finaux ne doit être prise sans décision préalable de l’autorité judiciaire». Un texte qui s’oppose frontalement au projet de loi français Création et Internet, et son autorité administrative, l’Hadopi. En septembre 2008, le texte est adopté par 88 % des eurodéputés.

«Magouille». En France, si en façade on minimise le texte - «Il se borne à rappeler un principe très général, qui n’ajoute rien au droit existant», pour Christine Albanel, ministre de la Culture - en coulisses, on s’active pour le faire supprimer. Nicolas Sarkozy lui-même intervient en envoyant une lettre à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, lui demandant de rayer le texte. Ce dernier refuse. Mais sous la pression de Paris, en novembre, le Conseil européen des ministres télécoms le rejette.

En mars, l’amendement est réintroduit et revoté en commission. Mais comme il ne fait pas l’unanimité au sein du Conseil de l’Union européenne, Catherine Trautmann reçoit un mandat pour aboutir à un accord rapide. Le 28 avril, un texte de compromis est ainsi adopté. Mais il est jugé trop ambiguë, notamment par les Verts et les Libéraux, qui décident de redéposer le texte original. Les deux textes doivent donc être présentés au vote le mercredi 6 mai, pour la seconde lecture, en séance plénière, du paquet télécom par le Parlement européen.

Puis lundi, dernier rebondissement, il est décidé une «exclusivité mutuelle», c’est-à-dire que si le compromis est voté, le texte original saute automatiquement. Cohn-Bendit hurle à la «magouille» et annonce que les Verts vont demander un inversement des votes. Hier, la présidente de la séance, Diana Wallis, l’accepte. L’amendement est alors voté à 407 voix pour, 57 contre et 171 abstentions.

«Demi-victoire». «C’est une affirmation du fait que l’accès Internet fait aujourd’hui partie des libertés fondamentales, contre le projet de loi français Création et Internet, dont elle signe l’arrêt de mort», indique Jérémie Zimmermann, cofondateur et porte-parole de la Quadrature du Net. A l’UFC-Que choisir, Edouard Barreiro est plus nuancé : «Il s’agit là d’une demi-victoire. Car si sur le plan politique, il s’agit d’un vrai triomphe, sur le plan opérationnel on ne peut que se désoler qu’un texte qui contient des apports aussi essentiels pour les consommateurs soit repoussé.» En effet, aujourd’hui, c’est tout le paquet télécom, aux enjeux économiques très importants, qui se retrouve bloqué. La seule issue serait que le 12 juin, le Conseil des ministres accepte le paquet en bloc. Sans quoi, tout repart en conciliation à l’automne, pour un nouveau tour de négociations.

Aujourd’hui, une obstruction de la France risquerait d’être vue comme une prise en otage du paquet télécom. Pour les Verts, la balle est donc maintenant dans les mains du Conseil «qui peut encore choisir d’accepter l’ensemble des amendements du Parlement européen et permettre que le paquet télécom entre en vigueur dans les plus brefs délais». Une position soutenue hier après-midi par la commissaire européenne Viviane Reding et, finalement, par Catherine Trautmann.

http://www.liberation.fr/medias/0101565953-l-europe-etourdit-hadopi

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Donald11

Message Mer 6 Mai 2009 - 21:15 par Donald11

En ce qui me concerne, je n'ai pas arrêté de lire ... Je dois même avoir quatre ou cinq bouquins en chantier ... Le petit dernier est celui de konopnicki ... en parallèle avec le prix nobel 2008 ... et deux autres un peu plus philosophiques ... Et puis Sine Hebdo et le Canard enchaîné ...
Bon, je vais me consacrer maintenant à une culture plus terrienne : le diner de ce soir !!!

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brusyl

Message Mer 6 Mai 2009 - 14:32 par brusyl

NOUVELLES TECHNOS - Face aux défenseurs de la "Serendipity"— un néologisme désignant les « découvertes inattendues », expérience heureuse que vous avez sûrement éprouvée en surfant un minimum sur la Toile —, un grand vent de scepticisme se lève. Soufflé par Finkielkraut ? Des technophobes enragés ? Que nenni : ce sont bien des geeks qui défendent l’idée qu’Internet rend…

Nombreux sont les tenants de la culture classique à voir dans l’avènement d’Internet un pur et simple appauvrissement de la pensée, un avènement de la médiocrité et de la superficialité (Alain Finkelkraut par exemple). Rien de plus logique de la part de ceux qui revendiquent une certaine technophobie.
Plus surprenantes sont les prises de position par des membres de la planète technophile, voire des geeks, qui se multiplient ces derniers temps. Sous le feu des critiques : la prophétie selon laquelle de nos esprits hyperactifs, gavés de données, doit surgir un âge d’or de la découverte intellectuelle et de la sagesse universelle. Au cœur de cette utopie, un mot plein de promesses : la sérendipité – de l'anglais « serendipity ». Un néologisme forgé en anglais par Horace Walpole en 1754 pour signifier les « découvertes inattendues », expérience heureuse que vous avez sûrement éprouvée en surfant un minimum sur la Toile. Alors, âge d'or ou cauchemar en vue ? Retour sur un débat où les positions sont beaucoup plus ambivalentes que prévues :

Premier épisode : Nicolas Carr publie Is Google making us stupid ? juin 2008 - The Atlantic

Ce long texte a un énorme retentissement, il est traduit un peu partout (par le site Framablog pour la première fois en français), en voici quelques extraits.

« Ces dernières années, j’ai eu la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, bricolait mon cerveau, en reconnectait les circuits neuronaux, reprogrammait ma mémoire. Mon esprit ne disparaît pas, je n’irai pas jusque-là, mais il est en train de changer. Je ne pense plus de la même façon qu’avant. C’est quand je lis que ça devient le plus flagrant. Auparavant, me plonger dans un livre ou dans un long article ne me posait aucun problème. Mon esprit était happé par la narration ou par la construction de l’argumentation, et je passais des heures à me laisser porter par de longs morceaux de prose. Ce n’est plus que rarement le cas. Désormais, ma concentration commence à s’effilocher au bout de deux ou trois pages. Je m’agite, je perds le fil, je cherche autre chose à faire. J’ai l’impression d’être toujours en train de forcer mon cerveau rétif à revenir au texte. La lecture profonde, qui était auparavant naturelle, est devenue une lutte. »
Mon esprit attend désormais les informations de la façon dont le Net les distribue : comme un flux de particules s’écoulant rapidement. Auparavant, j’étais un plongeur dans une mer de mots. Désormais, je fends la surface comme un pilote de jet-ski. »

A l’appui de son expérience, il cite les témoignages d’autres blogueurs, dont Scott Karp, qui tient un blog sur les médias en ligne, et qui a récemment confessé qu’il avait complètement arrêté de lire des livres. « J’étais spécialisé en littérature à l’université et je passais mon temps à lire des livres, écrit-il. Que s’est-il passé ? » Il essaie de deviner la réponse : « Peut-être que je ne lis plus que sur Internet, non pas parce que ma façon de lire a changé (c’est-à-dire parce que je rechercherais la facilité), mais plutôt parce que ma façon de PENSER a changé ? »

Pourquoi ne pas alors admirer la plasticité de notre cerveau, et saluer l'adaptation de nos facultés cognitives à ses nouveaux outils ? Parce que, répond Carr, la pratique assidue du Net se fait au prix d'un certain type de pensée : la pensée profonde : « Dans les espaces de calme ouverts par la lecture soutenue et sans distraction d’un livre, ou d’ailleurs par n’importe quel autre acte de contemplation, nous faisons nos propres associations, construisons nos propres inférences et analogies, nourrissons nos propres idées. La lecture profonde est indissociable de la pensée profonde. »

Dans une interview publiée dans Libération le 28 avril dernier, lorsqu'on lui demande : Que craignez-vous ? Carr répond : « A mesure que nous devenons de plus en plus dépendants d’Internet, nous commençons à penser sur les mêmes modèles de fonctionnement. A mesure que nous nous servons des ordinateurs comme intermédiaires de compréhension du monde, je crains que notre propre intelligence ne devienne artificielle. »

La polémique rebondit, aux Etats-Unis, après une conférence controversée de l’auteur de science-fiction et futuriste Bruce Sterling, en mars, au rendez-vous annuel des technoïdes « South by SouthWest » à Austin, Texas.
Bruce Sterling, qui n’a rien d’un technophobe – c’est lui qui a popularisé le genre « cyberpunk » – explique devant une audience médusée que « la connectivité est devenu un indicateur de pauvreté ». Et que seuls les gens qui ne peuvent faire autrement sont obsédés par leur téléphone mobile, leur Wall sur Facebook et les élucubrations des uns et des autres sur Twitter.

Le New York Times Magazine, sous la plume de Virginia Heffernan : « Let them eat Tweets : why Twitter is a trap » (Laissons les manger des Tweets : pourquoi Twitter est un piège) renchérit :
« Celui qui est doté d’une âme forte ou d’un portefeuille garni se permet de couper la sonnerie de son téléphone et cultive ses jardins privés, qui gardent le web chaotique à distance, écrit-elle, en écho au discours de Sterling. Ce privilégié s’entoure de livres, de films, de tableaux, de vin et de disques vinyl – des objets originaux qui restent en place, et ne peuvent pas être copiés, ni dénaturés, ni envoyés à l’autre bout du Globe de quelques clics sur un clavier »…

Décidément, si les geeks ont la dent aussi dure, que va-t-il rester aux réfractaires à Internet ?
Et vous ? Oui vous qui, en venant sur ce site, choisissez Internet pour étancher votre soif de culture, qu'en pensez-vous ? Avez-vous l'impression que la pratique du World Wide Web a modifié votre façon de lire ? Votre capacité à vous concentrer ?

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Sophie Lherm
http://www.telerama.fr/techno/et-vous-pensez-vous-que-le-web-rend-bete,42310.php#xtor=RSS-18

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Message Mer 29 Avr 2009 - 0:01 par Invité

Je suis plutôt "Jean foutiste", si bien que la plupart du temps je me sers de Yahoo... Sauf pour des recherches espéciales, j'utilise alors Seek qui est un peu dans le même style que ixquick cité par brusyl mais pincipalement axé sur la francophonie ( ça fatigue moins mes neurones ).

http://www.seek.fr/

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