Ok Cyril, point de vue très intéressant.

Ma question ne concernait que la méthode des mappings, pas le cas Finlande. Ce que tu dis sur EN est hélas vrai : profs déconsidérés socialement, moyens opérationnels insuffisants (bien que budget pléthorique), jeunes profs dégoutés et démissionnaires après quelques années de luttes, etc.

Je trouve cette méthode particulièrement intelligente et adaptée à un des aspects de ce que devrait être l'éducation en ces temps présent et surtout à venir d'internet (qui n'est pas un livre en ligne, n'en déplaise à ce nuisible fossile de Finkielkraut).
Par contre, comme tu le soulignes, mettre en place ce genre de méthode en l'état est infaisable.

Je n'ai jamais étudié ces données, mais as tu une ventilation du budget de l'éducation nationale. Je suis particulièrement intéressé par la part de ce budget absorbée par le "non productif" (or profs et matériels donc, cad ministères, inspections, cadres dans les établissements, etc).
Mon apriori est que comme pour le reste en France, la part absorbée par ces "éléments de structure" est énorme.

Donc, je fais une remarque :) Les problèmes que tu soulèves concernant l'EN (moyens productifs insuffisants, motivation des entreprenants réduite à néant après quelques annnées, etc) sont eux aussi directement corrélés à cette idéologie jacobine centralisatrice qui suppose pour fonctionner des éléments de structure en très grand nombre, et une marge de liberté des faiseurs très limitée.

vante-vente-vende...grosse fatigue...

Bon voyons...voyons...je n'avais pas vu ce reportage mais plusieurs autres où on nous vente la Finlande.
Les résultats sont indéniables mais tu as du noter les effectifs (16 maxi par classe) et les moyens (ça devrait te faire plaisir en inform, TNI...c'est assez incoyable!)....et je ne parlerai pas de l'apprentissage de leur langue qui est fort différente du gaulois (parait-il!).

Le problème c'est que ce petit modèle semble difficilement transposable en France 12 millions d'élèves et que je me méfie terriblement des méthodes dites nouvelles, que le pédagogisme à la Meyrieu et IUFM nous présentent toujours comme LA solution aux difficultés scolaires!!! Je respecte la recherche pédagogique qui me force à une remise en question permanente de mes pratiques de classe, mais la plupart du temps (pour ne pas dire toujours) les solutions miracles s'épuisent vite et on constate qu'elles s'adressent à un type d'élève mais pas à l'ensemble d'un groupe-classe. Le système de schématisation des cours par exemple, conviendrait peut être à un quart de mes élèves...mais petit soucis j'en ai 29!!!

En caricaturant je dirai que c'est une méthode qui conviendrait -comme les autres- à mes 5 fortiches...et peut être à 2,3 en difficultés à condition qu'il y ait un adulte disponible pour faire de la remédiation...mon
problème politique reste de proposer un enseignement de qualité à tous...or les innovations semblent souvent profiter aux gamins à l'aise en terme d'apprentissage...et socialement...

En conclusion, Lapalissade...quelque soit les méthodes pédagogiques, le travail en petit groupe (voire individuel) est le seul dispositif qui ait fait ses preuves...le reste n'est que de la branlette didactique...

Ah si j'oubliais mon petit paragraphe syndical, toutes ces news méthodes demandent un investissement personnel très conséquent et aujourd'hui quand on fait parti d'une profession aussi dévalorisé (salarialement et sociétalement...putaing il y a qu'à lire les moindres forums ou discussions sur le sujet pour se faire insulter à longueur de temps) il faut être un Croisé ou un laquais pour continuer à bosser le soir quand tout le monde est couché...gel des salaires, gel des initiatives!!! J'ai fait un certain temps...j'ai plu la foi (bon je force un peu le trait...)mais les discours culpabilisateurs sur les privilègiés et les nantis ça a fait des dégats considérables dans la profession...j'en ai vu des jeunes tout feu, tout flamme, ils tiennent plus 5 ans! Merci ALLègre and co...60 millions de ministre de l'EN je te dis!