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Internet en grève

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Mister Cyril
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Internet en grève :: Commentaires

Mister Cyril

Message Dim 29 Jan 2012 - 12:31 par Mister Cyril

Ils sont célèbres pour leurs attaques informatiques. Pour la première fois en France, les défenseurs de la liberté absolue sur le Web ont défilé. Avec leur fameux masque, mais parfois sans!
Le port du masque n’est pas obligatoire, mais ceux qui l’arborent font leur petit effet sur les passants. Grimés pour beaucoup d’entre eux de leur désormais célèbre emblème, le masque du personnage aux fines moustaches du film « V pour Vendetta », près d’un millier de manifestants à Paris — ils étaient environ 300 à Bordeaux, à Montpellier ou encore à Toulouse, sans compter ceux qui ont défilé dans une vingtaine d’autres villes de France — ont répondu hier après-midi à un appel lancé sur le Net.

Objet de leur colère : l’Acta, un accord commercial anticontrefaçon signé jeudi par 22 pays de l’Union européenne et bientôt soumis au vote du Parlement européen, visant également le téléchargement illégal d’œuvres soumises au droit d’auteur. « Nous ne sommes pas là pour défendre Megaupload, même si sa fermeture a été le déclencheur d’une nouvelle mobilisation », prévient immédiatement le jeune homme qui, mégaphone sur l’épaule, se présente non pas comme organisateur mais seulement déclarant de la manifestation à la préfecture de police de Paris.

«Copier n’est pas forcément voler! »

« Avec Acta, les Etats pourront poursuivre par exemple quelqu’un qui filme une soirée dansante entre amis puis poste sa vidéo sur le Web, simplement parce que les chansons diffusées lors de la soirée sont protégées par des droits d’auteur. C’est n’importe quoi. Copier n’est pas forcément voler! »

Malgré les slogans invoquant le droit à la liberté sur Internet, le message a du mal à passer auprès des personnes croisées sur les 3 km du défilé entre Bastille et République. « Ils manifestent pour quoi? Pour télécharger illégalement! On aura tout vu! » s’étrangle une dame âgée qui tient en laisse son jeune teckel. Impressionnants derrière leurs masques, les Anonymous maîtrisent manifestement beaucoup moins l’art du défilé protestataire que celui de l’attaque informatique. Entre deux « Nous sommes légion! », l’un des slogans des Anons, deux d’entre eux tentent dans une ambiance bon enfant un « Pas de panique, nous ne sommes que des geeks! » faisant s’esclaffer leurs camarades de manif.

«La plupart du temps, on vote pour déterminer quel site sera visé et à quelle date»

Dans les rangs, quelques-uns acceptent de lever le voile, mais sans jamais donner ne serait-ce que leur prénom. Ce gérant d’une petite entreprise informatique francilienne explique par exemple avoir participé il y a quelques jours au blocage du site de l’Hadopi, l’instance chargée de traquer les internautes français qui téléchargent illégalement. « J’ai tout simplement suivi des liens qui circulaient sur Facebook, s’excuse-t-il presque en avouant la facilité avec laquelle il s’est joint au mouvement. Il fallait juste cliquer pour participer à l’attaque et bloquer, grâce à l’afflux de demandes, le site. »

Avec son abondante chevelure rasta, cet autre révolté du Net explique : « On se retrouve à plusieurs sur des canaux de discussions sur le Net et chacun propose ses idées d’action. La plupart du temps, on vote pour déterminer quel site sera visé et à quelle date. Ensuite, chacun de son côté essaie de mobiliser le maximum de contacts pour que l’action soit la plus efficace. »

Davantage que la démonstration de force dont ils rêvaient, les manifestants auront au moins réussi, pour la première fois en France, à donner un visage à un mouvement jusque-là cantonné aux frontières du Net. Ils ont également resserré les liens entre les combattants d’une armée d’invisibles ou de simples pseudonymes rencontrés au hasard de discussions sur des forums. De quoi renforcer l’esprit de cohésion, selon l’habituel vocabulaire militaire, et se préparer à de nouveaux combats.


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brusyl

Message Sam 28 Jan 2012 - 13:15 par brusyl

très significative la démission du rapporteur d'ACTA, alors que le traité vient d'être signé par 22 pays de l'Europe, dont la France.

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Mister Cyril

Message Sam 28 Jan 2012 - 12:17 par Mister Cyril

Pour une petite synthèse pour ceux que cela intéresserait sur Sopa, Lipa, Acta...sur une association/site active...

http://www.lelotenaction.org/pages/nouvelles-technos/censure-du-web-la-sopa-et-lipa-et-fbi.html

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Mister Cyril

Message Mer 25 Jan 2012 - 14:24 par Mister Cyril

Complot ou pas c'est une rude bataille qui s'annonce...

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brusyl

Message Mer 25 Jan 2012 - 12:53 par brusyl

Megaupload fermé parce qu'il projetait de lancer un service concurrent à iTunes ?


par La rédaction de ZDNet.fr, ZDNet France. Publié le mercredi 25 janvier 2012

Megaupload fermé parce qu'il projetait de lancer un service concurrent à iTunes ?Juridique - Megaupload préparait le lancement d’un service de musique et de vidéo considéré comme "révolutionnaire" : il promettait une rémunération de 90% aux artistes grâce à un système appelé Megakey


Voilà une rumeur qui ne va pas manquer d’alimenter les conversations autour de Megaupload. Le site aurait été fermé non pas à cause du piratage de contenus mais au contraire parce qu’il s’apprêtait à lancer une offre légale qui aurait pu bouleverser le schéma classique de l’industrie musicale, en mettant sur la touche les labels et les associations d’ayants-droit.

Le service en question qui se nomme Megabox a été évoqué en décembre dernier par Torrent Freak qui avait interrogé Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload. À l’époque, ce dernier était en conflit avec la RIAA et la MPAA qui avaient publié une vidéo antipiratage dans laquelle il était présenté comme un voyou détroussant les ayants-droit.

Kim Dotcom avait décrit Megabox comme un concurrent d’iTunes qui aurait offert aux artistes un modèle économique inédit en leur permettant de vendre leurs œuvres avec un taux de rémunération de 90%. Il affirmait qu’ils auraient même pu offrir leur musique et être payés via un système appelé Megakey.

Diffuser de la musique gratuite et rémunérer les artistes

Il s’agit d’un logiciel qui agit comme un bloqueur de publicités indésirables en remplaçant 10 à 15% des réclames qu’un internaute est amené à voir par des publicités provenant de la régie Megaclick. « De cette manière, nous génèrerons suffisamment de revenus publicitaires pour fournir des services premium gratuits et des contenus sous licence afin que nos utilisateurs puissent les avoir gratuitement », expliquait le fondateur de Megaupload.

De cette façon, Dotcom pensait pouvoir diffuser de la musique gratuite légale via Megabox et des films gratuits via Megamovie, deux services qui devaient être lancés cette année. « Mega pourrait devenir l'un des plus gros clients de l'industrie du contenu et toute cette affaire de "voyou" absurde sera oubliée. Nous voulons que les créateurs de contenu soient payés », assurait-il.

Un beau discours dont il est difficile de vérifier aujourd’hui la véracité. Restent ces rumeurs, qui veulent que la chute de Megaupload soit liée à ce projet qui menaçait directement les intérêts de l’industrie du disque et du cinéma… (Eureka Presse)
http://www.zdnet.fr/actualites/megaupload-ferme-parce-qu-il-projetait-de-lancer-un-service-concurrent-a-itunes-39767827.htm

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Mister Cyril

Message Lun 23 Jan 2012 - 20:19 par Mister Cyril

Les anonymous continuent leur croisade « #opmegaupload »par Erwan Cario


L’opération de représailles de la nébuleuse Anonymous suite à la fermeture de Megaupload continue. Ce week-end, c’est le site de Vivendi qui a rendu l’âme, le groupe français ayant préféré fermer ses serveurs en attendant de les sécuriser. Cette nuit, c’était au tour du site du ministère français de la défense d’être rendu inaccessible. Le ministère nous a confirmé qu’il s’agissait bien d’une attaque initiée par Anonymous. Le site a été rendu de nouveau accessible aux alentours de midi.

Le mode opératoire est donc toujours le même : surcharger un serveur de requêtes pour qu’il soit incapable de répondre (lire notre article sur les attaques par déni de service). Les activistes d’Anonymous peuvent en effet s’appuyer sur les internautes qui se sentent solidaires avec la cause défendue. Les sympathisants décident volontairement de rentrer dans le réseau d’attaque, simplement en installant un logiciel, Loic (pour Low Orbit Ion Cannon, référence à l’Empire contre-attaque). Et, en activant l’option « Esprit de ruche » (« Hive Mind »), ils autorisent le logiciel à suivre des instructions diffusées de manière centralisée sur un canal IRC (système utilisé couramment pour les discussions en temps réel sur Internet). Le lanceur d’ordre ne connaît donc pas le nombre d’ordinateurs impliqués, mais l’effet peut être dévastateur si la cause est fédératrice.

Ce fut le cas, on s’en souvient, en décembre 2010 avec Wikileaks, et c’est bien parti pour recommencer sur la durée avec la série d’attaques regroupée sous le nom #opmegaupload. L’opération a débuté dès l’annonce de la fermeture du site de Direct Download jeudi soir. Et la liste des sites attaqués ne cesse de s’allonger. D’après le site Cyberlaw Information, qui tient la liste à jour, le site de paiement en ligne des amendes, www.amendes.gouv.fr, aurait lui aussi été victime d’une attaque aujourd’hui. Par ailleurs, une opération de grande ampleur a eu lieu au Brésil, rendant inaccessible une centaine de sites gouvernementaux

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Mister Cyril

Message Ven 20 Jan 2012 - 20:40 par Mister Cyril

En ce moment ils s'attaquent au site de l'Elysée moua moua



Dans l'heure qui a suivi la fermeture du site de téléchargement, des cyberattaques ont mis hors d'usage des sites officiels américains


À qui le tour ? Juste après la fermeture du site Megaupload, les sites du ministère américain de la Justice, de la maison de disques Universal, du FBI ou encore de la major Warner étaient inaccessibles. Mis hors d'usage en quelques instants, alors qu'ils font partie des plus protégés. "Le gouvernement met Megaupload à bas ? 15 minutes plus tard, les Anonymous mettent hors d'usage les sites du gouvernement et des labels de musique", expliquait ainsi par un tweet cinglant @anonnews, qui se réclame du mouvement.


Insaisissable organisation que celle des Anonymous, qui s'invite de plus en plus dans le débat politique, lorsqu'elle combat l'Église de scientologie ou qu'elle apporte son soutien à WikiLeaks ou au mouvement Occupy Wall Street. Attachée à la liberté d'expression, elle joue souvent le rôle de David contre Goliath. Et bouscule les institutions, avec la volonté évidente de devenir leur obsession. Un de leurs slogans est "Nous sommes une légion. Nous n'oublions pas. Nous ne pardonnons pas."

Une attaque "populaire"

Les Anonymous, qui refusent toute hiérarchie, sont redoutablement efficaces. Juste après la fermeture de Megaupload, ils sont des milliers à s'être retrouvés sur les Internet Relay Chat (IRC), des forums de discussion ouverts à tous, sur des salons baptisés #opmegaupload. "Cela a été une attaque particulièrement populaire, du même type que celle qui a consisté à défendre WikiLeaks", explique Frédéric Bardeau, auteur de Anonymous, pirates ou altermondialistes numériques (FYP éditions). Sur les forums, on parle des armes à utiliser. Le logiciel LOIC (Low Orbit Ion Cannon, un acronyme anglais directement inspiré de Star Wars) permet d'inonder un site de requêtes pour le rendre inaccessible. Mais l'arme de destruction consiste à mobiliser des botnets, des armées d'ordinateurs infectés, mis en réseau et commandés à distance. Il est possible de louer leur utilisation à l'heure.

Mais ce n'est pas la seule arme des pirates qui, pour accentuer leur action, peuvent décider, ou non, de délivrer des données personnelles, comme ce fut le cas aux États-Unis où l'identité de policiers réprimant les manifestations pro-Occupy Wall Street a été divulguée. Cette technique, le "doxing", soit la divulgation d'informations privées, fait débat à l'intérieur du mouvement. Cette nuit, des numéros de téléphone, des adresses personnelles et des numéros de sécurité sociale d'hommes politiques qui défendent la loi SOPA ont été rendus publics.

Cette riposte sera-t-elle efficace ? Il est peu probable que les autorités américaines changent d'avis. Mais les Anonymous ont réussi à alerter le grand public. "Il s'agit de cybermanifestations et leur but est atteint dès qu'ils arrivent à tirer la sonnette d'alarme", explique l'hacktiviste foO. Sans compter que d'autres sites d'échanges de fichiers, comme RapidShare ou FileServe, ont déjà pris le relais de Megaupload.

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Mister Cyril

Message Ven 20 Jan 2012 - 20:35 par Mister Cyril

Les Anonymous, qui ont immédiatement réagi à la fermeture du site Megaupload, prévoient d'organiser prochainement une manifestation "réelle" à Paris. Cet événement pourrait avoir lieu en mars. Et un site, non encore actif, a même été créé pour organiser, et informer sur cet événement : www.anonymact.fr

Ce rendez-vous devrait être "pacifique et festif", explique un des organisateurs, et visera à "attirer l'attention des citoyens sur les agissements des gouvernements et de certaines entreprises qui violent nos droits et libertés fondamentales comme le droit d'expression, de réunion, d'association, et d'information".

"Nous ne sommes pas des enfants, ni des criminels, ni des pédophiles, ni des nazis, ni des terroristes", explique l'appel qui circule en ce moment chez des initiés et qui condamne en vrac les dispositifs Hadopi, Loppsi, Acta, Ipred (une directive européenne anti-piratage) ou encore Sopa et Pipa, les projets de lois américaines qui ont conduit Wikipedia à une journée écran noir cette semaine. Le document précise : "Nous sommes des citoyens attachés à leurs libertés et à la neutralité d'Internet où les gouvernements et les entreprises n'ont aucun droit supérieur à nous, ses utilisateurs."

Cet appel sera-t-il suivi par toutes les composantes de ce mouvement qui refuse toute hiérarchie et qui compterait plusieurs centaines d'internautes actifs en France ? "Masqués, déguisés, maquillés, travestis, anonymes, ou pas, faisons descendre le Web dans la rue et montrons-leur que nous sommes tous Anonymous et que nous sommes légion", poursuit l'appel d'un "expect us", une des signatures du mouvement

Certes, ce ne serait pas la première fois que les Anonymous manifestent dans la rue. Les militants manifestent alors avec le masque que le héros porte dans le film V pour Vendetta d'Alan Moore, en hommage à l'artificier britannique Guy Fawkes. Ce fut notamment le cas en 2008 en Angleterre, en Australie et en Allemagne, contre l'Église de scientologie. Ou encore cet été à San Francisco, pour protester contre la mort d'un SDF qui avait été roué de coups, puis fin 2011 à New York en solidarité avec le mouvement Occupy Wall Street. Mais, si elle réussit, cette manifestation serait une des premières d'importance à Paris et serait aussi une des illustrations de sa vitalité en France.

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brusyl

Message Ven 20 Jan 2012 - 17:18 par brusyl

Ca torgnole dans tous les coins en ce moment : après cette journée de mobilisation (j'ai eu quelques velléités de mettre ce forum en grève aussi,avec un joli panneau noir expliquant pourquoi, mais j'ai rapidement laissé tomber, la procédure était ben trop compliqué pour moi !) aujourd'hui c'est Megaupload qui se fait fermer par le FBI et les anonymous ont immédiatement répliqué en piratant leur site (du FBI) et puis celui du ministère de la justice US. Chez nous le site Hadopi est bloqué aussi : quand on y va, il y a pudiquement marqué "site en maintenance" lol !
www.hadopi.fr/

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Mister Cyril

Message Jeu 19 Jan 2012 - 21:42 par Mister Cyril

La journée de mobilisation anti-SOPA, une victoire pour le web ?


Internet se mobilise contre les lois Sopa et Pipa
Les opposants aux projets SOPA et PIPA ont réussi, mercredi 18 janvier, une véritable démonstration de force, conduisant plusieurs élus du Congrès américain à retirer leur soutien à ces deux projets de loi de lutte contre le téléchargement.

Annoncé comme un véritable "blackout" du web, cette journée d’actions a principalement été marquée par de nombreuses manifestations symboliques. Seuls quelques sites ont réellement joué le jeu de la fermeture totale dont, parmi les plus connus, Wikipédia, Reddit, Boing Boing ou encore WordPress.

"Blackout" et actions symboliques
Plutôt qu’un réel "blackout", la grande majorité des participants ont en effet préféré des actions plus symboliques comme l’affichage d’un bandeau noir et la diffusion d’argumentaires ou de pétitions. Cette journée n’en reste pas moins un succès incontestable pour les opposants aux projets SOPA et PIPA.

Selon Fight For The Future, une ONG qui était chargée de coordonner le blackout de mercredi, 50.000 sites et blogs auraient ainsi participé d’une manière ou d’une autre. Google, qui avait mis en ligne un argumentaire ainsi qu’une pétition, affirme avoir obtenu 4,5 millions de signatures. Bien que ne participant pas à la mobilisation, Twitter, lui, a annoncé avoir recensé plus de deux millions de messages sur le sujet.

Malgré sa fermeture, Wikipedia a de son côté reçu la visite de 4 millions d'internautes, venus pour trouver les contacts de leurs élus, que le site avait mis en ligne. Enfin, le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, dont la prise de position était particulièrement attendue, a posté sur sa page personnelle un texte expliquant son opposition et qui a été "liké" par plus de 400.000 personnes.

Mais cette journée s’est également en grande partie jouée sur le terrain. De nombreux sites avaient ainsi diffusé les coordonnées des membres du Congrès afin d’inciter les citoyens à contacter leurs représentants. Et durant toute la journée, les membres du Sénat et de la Chambre des représentants ont effectivement été assaillis d’emails et d’appels téléphoniques.

Désistements en cascade
Cette mobilisation sans précédent a amené un nombre conséquent d’élus à retirer leur soutien aux deux textes. Sans doute le plus marquant, le premier revirement est venu du sénateur de Floride, Marco Rubio, pourtant l’un des plus fervents défenseurs de PIPA. L'élu a reconnu sur Facebook la nécessité de trouver "un meilleur moyen de combattre" les violations de droits d’auteur et a appelé le leader de la majorité au Sénat à repousser le vote sur le projet de loi PIPA, prévue pour le 24 janvier. Cette première défection a été suivie par celles du sénateur du Texas John Cornyn et du sénateur de Caroline du Sud, Jim DeMint, deux autres ardents défenseurs de PIPA.

Ces revirements symboliques ont ouvert la voie à d’autres, dont celle du sénateur de l’Iowa, Charles E. Grassley, membre du comité judiciaire du Sénat, et qui avait pourtant participé à la rédaction du projet de loi PIPA. Au total, selon un décompte du site Ars Technica, 18 sénateurs auraient basculé dans l’opposition, 7 d'entre-eux étant d'anciens soutiens.

"Un tournant"
S’il est encore trop tôt pour que les opposants à SOPA et PIPA puissent crier victoire, de nombreux médias ont vu cette journée comme véritable une démonstration de force du web. "La nouvelle économie se dresse contre l’ancienne", titre ainsi le "New York Times" qui parle même d’un "tournant dans la manière avec laquelle ont traite les affaires à Washington".

Le quotidien souligne également que, si le web a prouvé sa puissance de mobilisation, cette victoire est également celle de la communication plus classique. En effet, parallèlement à cette journée de mobilisation, les grandes entreprises du web se sont mis aux techniques traditionnelles de lobbying en embauchant des communicants chargés de convaincre les élus. Facebook a ainsi recruté l’ancien responsable de la presse de Bill Clinton à la Maison Blanche, Joe Lockhart tandis que Google s’est adjoint les services d’un ancien conseiller de John McCain, Pablo Chavez.

L'avenir de SOPA et PIPA
Au niveau législatif, les deux projets de loi, bien que toujours d'actualité, semblent particulièrement mal engagés. La semaine dernière, le projet SOPA avait déjà été amputé d’une de ses dispositions phares et sa mise au vote par la commission judiciaire de la Chambre des représentants avait été repoussée dans l’attente d’un "consensus". Son promoteur, le représentant républicain Lamar Smith espérait donc pouvoir présenter une version "allégée" de son texte au mois de février. Mais cette date semble maintenant plus qu’incertaine.

Présenté au Sénat, le projet PIPA, de son côté, avait été adopté par la commission judiciaire dès le mois de mai. Il devait être soumis à un premier vote de procédure le 24 janvier mais, devant le nombre de défections, il pourrait ne pas obtenir les 60 voix nécessaires.

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