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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60

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13022009

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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 - Page 2 Empty Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60




Chercheur chez Orange Labs, Christophe Aguiton évoque l'apport du Net dans la diffusion des idées et la remise en cause des autorités.
Propos recueillis par Philippe Crouzillacq, 01net., le 13/02/2009 à 09h00

http://www.01net.com/editorial/403413/-le-web-2.0-est-l-heritier-de-la-contre-culture-des-annees-60-/

Christophe Aguiton, sociologue et chercheur au sein de l'Orange Labs (1), est spécialiste des réseaux communautaires. Rencontré à l'occasion de la seconde édition du Forum NetExplorateur, qui s'est tenu au Sénat les 5 et 6 février 2009, il revient sur l'apport du Web 2.0 et d'Internet dans la diffusion des idées et la remise en cause des autorités.
01net. : quels ont été les apports majeurs d'Internet au débat public ?

Christophe Aguiton : Internet a été un outil considérable d'ouverture et d'accès à l'information. Ce qui est nouveau avec l'arrivée du Web 2, c'est que les internautes peuvent aussi donner leur avis. C'est une logique qui vaut pour les contenus qui ne sont disponibles que sur Internet mais aussi pour les médias traditionnels.

Aujourd'hui, derrière chaque article des sites Web de la presse « traditionnelle », on retrouve un forum. Il s'agit là d'une extension remarquable des lieux et des espaces dans lesquels l'individu peut donner son point de vue.
Peut-on considérer Internet comme un vecteur de remise en cause de l'autorité, qu'elle soit politique, morale ou intellectuelle ?

A coup sûr ! Le fait qu'Internet s'adresse à des millions de personnes qui peuvent réagir à tout moment ne va pas sans poser des problèmes aux pouvoirs constitués. Je pense cependant que plus l'on se situe en haut dans l'échelle du pouvoir, plus ces choses-là se gèrent tranquillement. En particulier du côté des responsables politiques qui sont habitués à agir dans un espace public ouvert.

La nouveauté, c'est que le débat véhiculé par Internet a maintenant lieu à tous les niveaux et que cela touche des maires de petites villes et des élus locaux qui, auparavant, ne connaissaient pas ce type de contestation. Là, cela peut poser problème, car cela touche une population qui ne dispose pas forcément des codes pour ce genre d'exercice.

Et il y a un souci qui touche plus largement tous les citoyens. On a toujours distingué la parole de l'écrit : quand on écrit, on se relit alors que la parole est beaucoup plus spontanée (on peut revenir sur ce que l'on a dit). Aujourd'hui, avec tous les moyens d'enregistrement vidéo et audio, la parole va de plus en plus être gravée dans le marbre et prendre le sens de l'écrit, ce qui peut être source de complications.
Internet est-il générateur de conflits et quelle peut en être la nature ?

L'informatique et Internet sont familiers d'un type de conflit, celui de la séparation, connu dans le monde du logiciel libre sous le nom de fork, la fourche à partir de laquelle un projet se divise. Une division qui peut être douloureuse mais qui conduit le plus souvent les protagonistes à maintenir un lien, une relation, parce que l'exploration de voies nouvelles produites par cette division peut bénéficier à toute la communauté.

Mais il y a un autre type de conflit, que je qualifierai de conflit par collision, qui pose beaucoup plus de problèmes. C'est la situation où deux personnes ne sont pas du tout d'accord, où elles se rencontrent et où cela part en vrille. Dans ce cas de figure, Internet présente des contraintes particulières. C'est un espace où il n'y a pas forcément d'agora au sens athénien du terme, de lieu où l'on modère son discours, où l'on construit sa parole. Là, les gens se lâchent, parce qu'il y a l'écran. C'est le phénomène des « trolls » : des personnes qui sont violentes, qui ont des comportements agressifs envers les autres.

Mais Internet est un territoire qui permet d'imaginer tout un répertoire de type de conflits. Notons simplement ici les modèles de régulation trouvés par la communauté des Wikipédistes pour gérer les conflits d'édition sur les pages les plus visitées.
Vous évoquez l'idée d'Internet comme la métaphore centrale d'une organisation de la société en réseau...

Aujourd'hui la métaphore du réseau fonctionne à plein. Et sa forme la plus achevée c'est Internet. Une métaphore basée sur le concept d'horizontalité, sur le refus de la hiérarchie, de la délégation de pouvoir... tout ce que l'on va retrouver derrière l'idée que le monde est « plat » ou même derrière la notion de « démocratie participative ». Cette métaphore réseau fonctionne bien, mais elle masque de manière assez commode des réalités qui ne collent pas vraiment avec l'image d'un monde plat.

Par exemple, si l'on essaye d'établir une topologie réelle d'Internet, il y a des noeuds auxquels sont raccordés des choses de natures très diverses. Il y a des individus lambda comme vous et moi, avec leur ordinateur, et puis il y a des sites qui attirent un nombre considérable d'internautes, il y a d'énormes intranet ainsi que la Chine et des pays qui se protègent grâce à des filtres d'entrée. Pas plus que le monde réel, où l'on voit aujourd'hui l'importance des Etats, Internet n'est un espace plat. C'est une structure où l'on trouve des poches hermétiques et des structures verticales. Le premier risque de la métaphore du réseau, c'est de masquer cette réalité.

Il y a un deuxième risque : imaginer un réseau où tous les individus seraient égaux. Dans le monde des réseaux, les élites ne sont pas les mêmes qu'auparavant mais elles existent toujours, de même que les hiérarchies et les inégalités...
D'où vient le Web 2.0?

Je pense que le Web 2.0 est d'une certaine façon la réalisation des aspirations des inventeurs de l'informatique moderne. Les concepts se mettent en place à la fin des années 1960 grâce à des chercheurs comme Douglas Engelbart [spécialiste des interfaces homme-machine et inventeur de la souris dans les années 1960, NDLR] qui étaient influencés par la contre-culture américaine des mouvements beatnick, hippie et communautaire.

Selon lui, l'ordinateur doit aider l'individu et pas la structure, par opposition à l'ordinateur centralisé utilisé auparavant par les militaires, les banques et les grandes entreprises. Engelbart veut donner le pouvoir à l'individu et il met en avant les interfaces, le clavier, l'écran, la souris ainsi que le réseau comme préfiguration de ce que sera Internet. L'ordinateur est renvoyé vers l'individu mais un individu collaboratif. Et le réseau cherchera à organiser cette coopération. Aujourd'hui on peut dire que le Web 2.0 est un héritier lointain de cette contre-culture !

(1) Laboratoire Sense (Laboratoire Sociology and Economics of Networks and Services).
country skinner
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Le Web 2.0 est l'héritier de la contre-culture des années 60 :: Commentaires

brusyl

Message Mar 28 Avr 2009 - 23:40 par brusyl

la solution ?
http://www.ixquick.com/fra/

ixquick le moteur de recherche le plus puissant du monde, un métamoteur de recherche sur le Web. Sa spécificité est le respect de la vie privée de l'utilisateur : Ixquick ne conserve aucune trace des recherches effectuées, pas même l'adresse IP (alors que google les conserve 9 mois !).

Il interroge simultanément 11 moteurs et sites Web : All the Web, Altavista, Ask/Teoma, Exalead, Gigablast, Google, Live (MSN), Open Directory, Voila, Wikipedia et Yahoo. Les résultats affichés constituent une synthèse pertinente de tous ceux renvoyés par les services de recherche interrogés.

Les recherches peuvent s'effectuer dans 4 types d'élément : Web, annuaire téléphonique, vidéos et images.



Sans doute (sauf peut-être la quiche ?) le savez-vous et l'utilisez-vous depuis longtemps !
Je l'ai découvert il y a quelques semaines seulement... adio google !!!!!

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brusyl

Message Mar 28 Avr 2009 - 23:18 par brusyl

L’Hadopi n’est qu’un cheval de Troie ! Demain, Big Brother sera là !


Ce n’est curieusement pas la mesure la plus décriée du projet de loi, mais le spyware que les internautes devront installer sur leur PC pour s’exonérer des foudres de l’HADOPI est un pied dans la porte (et dans l’ordinateur) que place le gouvernement en direction d’une surveillance automatisée des données personnelles de tous ses citoyens.


C’est le fantasme de tout gouvernement totalitaire et même la tentation de tout gouvernement démocratique : pouvoir à chaque instant tout savoir de ses citoyens, connaître ses opposants et leurs projets, pouvoir devancer leurs actions, détenir leurs petits secrets pour les réduire au silence…

Même le gouvernement chinois, peu connu pour s’embarrasser du respect des individus, n’est jamais allé jusque là… mais la France est bel et bien en train de poser le premier jalon. La loi « Création et Internet », dite HADOPI, sous couvert de protéger les artistes et les ayants droit, préconise l’installation volontaire par les internautes d’un spyware officiel, destiné à surveiller leur connexion Internet et leur permettre de démontrer qu’elle n’est pas utilisée pour télécharger illégalement.

De ce spyware, on sait peu de chose, sinon qu’il devra être actif en permanence et communiquer avec les serveurs de l’HADOPI pour protéger l’internaute des foudres automatisées de la loi. Comme il semble fort improbable que son code soit ouvert, qui connaîtra au juste l’étendue de la surveillance à laquelle il procède ? Qu’est-ce qui l’empêchera en effet de scanner tous vos fichiers, vos mails, vos correspondants, les sites que vous consultez, vos photos, vos vidéos, vos fichiers cachés, d’activer votre webcam ou le micro intégré de votre portable… Absolument rien ! Qu’est-ce qui l’empêchera d’intercepter, d’effacer, de modifier ou de retransmettre vos données ? Absolument rien non plus ! Bien sûr, il y aura les assauts de bons sentiments d’un gouvernement qui jure déjà n’avoir strictement que le seul intérêt des artistes en tête et la création. Mais quoi de plus et surtout quoi de concret ?

Et demain, lorsque ce même gouvernement proposera d’étendre les fonctions du spyware à la détection d’images pédophiles, aux indices de complot terroriste, qui osera se dresser pour s’y opposer ? Et après-demain ? Le gouvernement nous tiendra-t-il informé du contenu des évolutions du logiciel alors qu’il refuse ne serait-ce que d’indiquer la liste des sites interdits (imité en cela par d’autres gouvernements occidentaux) ? Il y a d’ores et déjà des précédents de sites censurés… dont le seul tort était de donner la liste des sites censurés.

Et quant à ceux qui refuseraient d’installer ce spyware ? Outre que l’HADOPI ciblera ses attaques sur eux pour les « convaincre », au risque de les priver de connexion Internet, ils pourront faire l’objet d’une surveillance plus ciblée de leur trafic Internet, donc plus efficace et moins coûteuse.

À tout le moins, on ne pourra pas reprocher à ce gouvernement d’avoir avancé à couvert : Nicolas Sarkozy ne cache pas son souhait de mettre en place un filtrage du net, hors contrôle judiciaire précise-t-il. Et puisqu’on lui serine que le filtrage par les FAI est facilement contournable, voilà bien l’argument qui lui permettra de justifier le filtrage dès l’utilisateur !

Déjà il y a 18 mois, l’auteur relevait le risque de dérive sécuritaire, après un fait divers pédophile sordide. Il est vrai que ce type d’argument fait mouche à tout coup dans l’opinion, qu’il faut un caractère solidement trempé pour oser se dresser contre. C’est l’impossible mais nécessaire opposition.

Alors tandis qu’on s’étrille sur la nécessité très discutable de protéger les artistes et les ayants droit, sur les multiples bonnes raisons de rejeter cette loi, dont l’inconstitutionnalité, le véritable objectif de cette loi échappe à la plupart d’entre nous. C’est bien notre liberté d’expression, et même notre liberté tout court, qui se trouve menacées à court terme. Le risque est très réel que la loi HADOPI soit votée ce 29 avril. Dès lors, le spyware sera rapidement disponible (sans doute déjà en version bêta dans un laboratoire officiel).

En guise de conclusion, il semble pertinent de vous révéler qu’une base de données gigantesque, légale, répertoriant vos mails, vos documents, vos rendez-vous, vos déplacements, vos images, vos recherches Internet, la photo de votre domicile, vos mots de passes reçus par mail, … existe d’ores et déjà. Son contenu fait rêver les sites de renseignements du monde entier. Son nom ? Google !


N’hésitez pas à contacter votre député pour lui faire part de vos inquiétudes et de votre vigilance quant à son vote !!

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country skinner

Message Jeu 23 Avr 2009 - 11:41 par country skinner

par Alexandre Hervaud

http://www.ecrans.fr/Faux-proces-Les-pirates-paient,7000.html

Une étude norvégienne avance que les plus grands téléchargeurs de musique via peer-to-peer sont aussi les plus grands acheteurs.

La rengaine commence à être connue. N’en déplaise aux partisans d’Hadopi ou aux parties plaignantes du procès Pirate Bay, les plus grands consommateurs de morceaux illégalement téléchargés seraient également les plus grands acheteurs de musique légale. Une étude canadienne l’avait déjà suggéré en 2006, et une autre étude norvégienne vient d’aboutir à une conclusion similaire.

Effectuée par les chercheurs de la BI Norwegian School of Management, l’étude a été conduite en novembre 2008 sur 1901 individus âgés de plus de 15 ans originaires de pays différents. Parmi les limites de l’étude, on peut noter l’absence de prise en compte de services d’écoute légale en ligne comme Spotify (qui sera inclus dans la prochaine étude de l’Ecole, prévue pour le mois de mai). Bonne nouvelle par contre pour la crédibilité de l’étude : d’après The Guardian, les chercheurs ont exigé des justificatifs d’achats aux sondés se déclarant acheteurs de musique. On apprend ainsi que les amateurs de téléchargement illégal (notez que les questions de l’étude optaient pour le terme « gratuit » à la place de « illégal ») ont dix fois plus de probabilité d’acheter de la musique que les novices du peer-to-peer.

Un discours qui passe mal auprès des majors. Interrogé par le quotidien norvégien Aftenposten (traduction Google disponible ici), Bjørn Rogstad, de EMI, déclare : « ce qui est vraiment sûr, c’est que la consommation de musique augmente, mais les revenus de l’industrie diminuent, et ça ne peut s’expliquer que par l’importance du piratage face aux ventes légales ».

Paradoxalement, cette mise en doute du lien de cause à effet entre téléchargement massif et achats de musique est partagée par Cory Doctorow, romancier, blogueur et spécialiste des questions de copyright. Pour lui, il convient de ne pas faire d’amalgame. Sur le site BoingBoing, il explique qu’il a effectivement constaté que les gros téléchargeurs sont généralement les premiers à assister aux concerts, jouer de la musique, faire des playlists à leurs contacts... D’après Doctorow, l’effet incitatif du P2P est tout relatif, et le lien entre téléchargement illégal et achats légaux est avant tout révélateur des spécificités du comportement des mélomanes.

« Si vous faîtes partie des 20% de fans qui achètent 80% des disques, vous êtes probablement dans les 20% de téléchargeurs qui téléchargent 80% de la musique, les 20% de spectateurs qui achètent 80% des places de concerts, etc. », explique Doctorow. Conséquence implacable : « Cela veut dire que lorsque l’industrie du disque cible les “pires délinquants” dans ses campagnes contre le téléchargement, les gens qu’elle attaque sont ceux qui dépensent le plus pour la musique ». Et par la même occasion, souvent ceux qui la feront demain, comme notre cher André Manoukian l’avait avancé en déclarant : « si le Net a bouffé l’industrie du disque, il a rendu la créativité aux mômes. (...). Les jeunes Français qui font de la musique se sont emparés de tout l’héritage musical grâce au Net... Et ça donne des choses qu’on n’aurait pas entendues il y a sept ans. » Gare à l’Erreur Terrible de Casting pour les pirates, donc.

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brusyl

Message Ven 17 Avr 2009 - 11:27 par brusyl

vendredi 17 avril 2009

TGI de Paris : La plate-forme vidéo Daily Motion a été condamnée Mercredi à payer un total de 80.000 euros à des auteurs et producteurs pour avoir diffusé sans autorisation deux documentaires.



Deux ou trois réflexions à chaud sur cette décision :


Pour commencer et ça commence mal, Daily Motion a revendiqué son Anti-Hadopisme.

Pour continuer, Daily Motion, open-media à l'image de ses spectateurs, fait écho à l'anti-sarkozysme ambiant par le biais de l'humour, de l'impertinence, de la grasse gaudriole mais aussi de l'analyse et de l'information. J'ai ainsi découvert le site de partage de vidéos en 2006 par sa diffusion d'un documentaire (non piraté à la tv celui-là) traitant d'une manipulation du Ministère de l'intérieur. Ce dernier engageait en 2003, via une agence de com' (déjà), des comédiens intermittents pour acclamer son patron (un certain futur président).

Daily Motion remplit, façon puzzle, cette case du documentaire sur sujets sensibles restée vide depuis le départ, à la fin du siècle dernier, d'Envoyé Spécial vers les territoires risqués de l'investigation undercover que sont la tradition du cassoulet ou la culture de l'orchidée chez Elie Semoun.

Souvenons-nous aussi des apports propagés par DM qui, n'en déplaise à la vieille école, ont contribué à faire progresser au quotidien le débat sur la crédibilité de notre mentor mentor. Citons les plus célèbres : Le sophistiqué et visionnaire Vrai Sarkozy (2.5 millions de spectateurs tout de même), le godarien Casse-toi pauve-con, le sympathique Vodka avec Poutine (qu'on croirait extrait d'un bon Pécas), le documenté compil de ses mensonges ou bien la version uncut de Sarko Off sur France 3 (bonus behind-the-scenes qui a traumatisé notre champion de la détente au point que, depuis, il ne quitte plus son palais pour les directs radio-tv).


Sur Daily Motion, les chaînes des ministres comme Luc Chatel ou Rachida Dati (entre autres), malgré les moyens gouvernementaux mis en œuvre (fond bleu, jingle djeun'z, marque déposée "République Française") et les rafales de vidéos publiées, font si peu de connexions que les intéressés, après un début en fanfare, s'en sont discrètement retirés. Bad vibes pour la reconquête de l'internet prévue d'ici 2012 par l'UMP.


Daily Motion, c'est l'anti-télé. Oui la télé, ce vieux meuble à poussiéres diffusant des images en sens unique, qui a fait la gloire de notre glorieux chef de crise et tient encore à bout de bras fatigués sa moderne vacuité grâce à des émissions cire-pompes aux ricanements compulsifs, à des animatrices d'information à la diction gériatrique et à des sondages biaisés (pléonasme). Sarko premier président télé et alors ? C'est d'internet dont il ne supporte plus d'être la star !

Via un de ses sbires, Nadine M., femme blessée, notre vénéré tente de destabiliser le média 2.0. La réaction des assidus de Daily Motion ne se fait pas attendre. C'est cela aussi Daily Motion, le mise à poil du discours en quasi direct. Tel est ainsi niqué celui qui croit dominer la communication télé. Face à cette épidémie de vitalité citoyenne, en toute légitimité notre super héros de la Ve doit penser : - Saloperie de communication vidéo sur internet venue du peuple se propageant comme la vérole de blog en blog en un coup de code (ce que je ne sais pas faire parce que j'y comprends rien à ces trucs de pauvres) pour rendre caduques les boîtes de media-training !

DM doit payer.

Point faible. Daily Motion connait une explosion de ses coûts liés à la bande-passante. Sur ce, la jeune compagnie française, dynamique et successful comme notre président devrait les célébrer, doit procéder à une nouvelle levée de fonds. On imagine la démarche contrariée avec ce type de jurisprudence basée sur la défense d'un obscur documentaire ouvrant la voie à une bardée d'autres procédures coûteuses. Et on voudrait me faire croire à moi, petit artisan de la réalisation auto-financée (et par ailleurs diffuseur de vidéos d'information alternative, donc souvent anti-sarko, sur Daily Motion) constamment bloqué pour distribuer mes productions par une législation favorisant les gros que, pour une fois, le pot de terre gagnerait contre le pot de fer ?

Quant au plaignant : Vue la rémunération à la minute de diffusion d'un documentaire sur une chaine officiellehttp://sebmusset.blogspot.com/ soi-disant dédiée à la découverte (environ 30 euros la minute payés le 37 du mois), y a de quoi sérieusement donner envie aux auteurs d'être piratés sur Daily Motion.

A ce sujet, en cette période de tentatives (répétées) de flicage la racaille surfeuse : Que l'on m'apporte la tête du responsable de l'upload criminel. On pourrait avoir des avoir des surprises.

Dernier point : A ma connaissance, Daily Motion ne fait pas de procès aux chaînes (dominantes ou TNT, ce sont les mêmes) qui, pour faire jeune et créatif mais surtout parce que cela ne leur coûte rien, n'hésitent pas à parsemer leurs primes et autres best-of, souvent même leurs journaux d'information, de perles du net qu'elles pompent allègrement sur cette plate-forme sans même la citer.

http://sebmusset.blogspot.com/

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brusyl

Message Jeu 16 Avr 2009 - 16:37 par brusyl

Guillaume Champeau - publié le Jeudi 16 Avril 2009

Pour changer des traditionnels articles de fond sur l'Hadopi, voici une petite fable sur l'adoption de la loi Création et Internet, que nous avons écrite et que nous livrons Riposte graduée


Je veux être la seule à sentir toutes les fleurs,
Dit un matin la Reine de fort mauvaise humeur.
Montrez-moi votre Amour et suivez mon conseil,
N'épargnez personne, même pas les abeilles.



Le Roi n'aimant pas cette sorte d'insecte,
N'écouta pas qui trouvait l'idée abjecte.
Il faut une loi convainquit un légiste.
Si ça n'est que ça, dit le Roi, qu'elle existe !



Les sages des villages appelés députés,
Furent alors convoqués à la Haute Assemblée.
Ces mouches vrombissantes font mille dégâts,
Défendit sans succès l'émissaire du Roi.



Sire il y a eu problème, lui dit le messager,
Il y a eu des errances parmi vos députés.
L'opposition n'ayant compté que des ombres,
A usé des rideaux et trompé sur son nombre.



En ce cas supprimez toutes les tentures
Répondit l'enragé, j'ai promis la rupture
Pour ne pas à souffrir de ces flibustiers.
Faites que cette loi soit de nouveau votée !



Le messager immédiatement convoqua
Les sots courtisans fustigés par le Roi.
Vous qui ne redoutez rien plus que la disgrâce,
Oubliez pour voter que cette loi est crasse.



Protégeant de sa main une abeille aux vives
couleurs, l'un d'eux dénia la rendre captive.
Doit-on tous dans nos champs au nom de quelques fleurs,
Dresser des filets d'or contre ces butineurs ?



Sire il y a eu problème, dit le messager,
Le texte je le crains fut encore rejeté.
Les rideaux sont coupés mais ce que je soupçonne,
C'est que l'opposition s'est servie des colonnes.



En ce cas supprimez ces piliers de marbre,
Je ne puis supporter encor qu'ils délabrent
Le bénéfice de notre Haute Assemblée,
Où les lois que je dicte doivent être votées.



Lorsque toute l'Assemblée fut finalement
Vidée, le messager fut à court d'arguments.
Sire il me faut vous dire enfin la vérité,
C'est que vos députés ne veulent pas voter.



En ce cas supprimez l'Assemblée, dit le Roi.
Alors la loi fut votée par la seule voix
Royale. Puis on tua la dernière abeille.
Et maintenant, dit la Reine : je veux du miel !

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country skinner

Message Mar 14 Avr 2009 - 11:03 par country skinner

http://www.fluctuat.net/6768-Entretien-avec-Rickard-Falkvinge

Défenseur d'une légalisation du partage des connaissances sur internet, le Parti Pirate (Piratepartiet en VO) bouscule le paysage politique suédois, où il fait office de pendant au site The Pirate Bay. Rencontre avec Rickard Falkvinge, le fondateur de ce mouvement qui compte bien jouer les trouble-fêtes lors des prochaines élections européennes de juin.

Entrepreneur IT âgé de 39 ans, ancien membre des Moderata ungdomsförbundet, jeunesses du parti libéral de centre droit, Rickard Falkvinge a créé le Piratpartiet début 2006. Rapidement mis en lumière par la polémique autour du site suédois de partage de torrents The Pirate Bay, le Piratpartiet est le seul mouvement politique à voir le nombre de ses adhérents augmenter. Ils sont aujourd'hui plus de 10000, contre 100000 pour le Parti Social Démocrate, 55000 pour le Parti Conservateur, 23000 pour le Parti Démocrate, 18000 pour le Parti Libéral et 9000 pour le Parti Vert. Le Piratpartiet pourrait obtenir en juin prochain un siège au Parlement européen.

Fluctuat : Que peux-tu nous dire sur le Piratpartiet que l'on ne puisse apprendre de Wikipedia ?

Rickard Falkvinge : Le plus important, c'est que nous sommes fondamentalement un mouvement pour les droits civiques. Nous voulons que les lois et libertés civiles qui existent hors-ligne s'appliquent également sur le web.
Depuis les années 1960, tu peux photocopier des poèmes, des dessins, des blagues, et les envoyer par le courrier. C'est une violation du droit d'auteur. Pourtant, il est absolument, totalement interdit aux services postaux d'ouvrir des lettres pour constater ces infractions, et inimaginable l'idée que l'on puisse priver des individus de leur droit à la correspondance (en leur interdisant d'envoyer du courrier). Le secret postal est inviolable, du moins tant que tu n'es pas suspecté d'avoir commis un crime grave.
Nous demandons que les libertés civiles soient également respectées hors-ligne et sur le web.
Depuis qu'est né le concept de libertés civiles, les citoyens ont vu leur droit à la vie privée protégé, leur droit à une sphère dans laquelle le gouvernement ne peut s'immiscer. Malgré cela, les pouvoirs publics s'orientent vers un enregistrement, un pistage des sites que nous visitons, sites de rencontres, d'information, de réservation de voyages, notre surf quotidien. Personne n'oserait proposer que soit répertorié chaque journal acheté, qui l'a acheté (en l'obligeant à justifier de son identité), qu'un registre central archive les articles lus, le temps passé à les lire.


Qu'as-tu pensé du procès The Pirate Bay ? Un appel servirait-il votre cause en termes de communication ?

Il y aura un appel, quoi qu'il arrive. C'est une affaire trop importante pour que la partie perdante, quelle qu'elle soit, se contente du jugement. Sachant cela, les gars de The Pirate Bay ont pris pendant ces trois semaines le temps de s'amuser d'une manière remarquable. Ils ont juste laissé couler le procès, prenant les choses avec le sourire, faisant preuve de dérision.
Quant à l'éventuel bénéfice de l'appel : en fait, tout ce qui rend ces problématiques visibles sert notre mouvement. Donc, quel que soit le jugement, nous sommes gagnants. S'ils sont acquittés, le lobby va péter un plomb et exiger des politiciens de nouvelles lois plus sévères. Le problème sera politisé. S'ils sont jugés coupables, il y aura un tollé général et le problème sera politisé. Ce sera juste avant les élections européennes, et c'est là que nous intervenons.

Bien que l'offre légale soit encore très pauvre, des internautes téléchargent légalement, et d'intéressants modèles indépendants voient le jour. Penses-tu que l'industrie va finir par s'adapter ?

Je me moque de savoir si une industrie va s'adapter ou pas. S'ils n'ont pas de business model viable, ils méritent de mourir. Des tas de business vont et viennent au fil du temps. Quand les tisserands ont jeté leurs sabots dans la Spinning Jenny (un métier à tisser mécanique inventé en 1764, ndlr) parce qu'elle rendait leur savoir-faire obsolète, que se serait-il passé si les pouvoirs publics avaient pris le parti des travailleurs ? La révolution industrielle n'aurait pas eu lieu.
Il n'est pas du ressort des politiciens d'empêcher les industries qui n'apportent pas de valeur ajoutée sur le marché de faire faillite. Je ne crois pas en une économie planifiée.
C'est très simple : si les gens veulent payer pour des produits culturels, quelle que soit leur forme, et celle-ci pourrait être différente de ce que l'on connaît aujourd'hui, alors des entrepreneurs essaieront d'offrir à ces gens ce qu'ils recherchent. Certains échoueront. D'autres réussiront et feront fortune. Dans ce cas, des lois destinées à forcer cette volonté de payer sont inutiles.
Si les gens ne veulent pas payer pour des produits culturels, alors aucune loi ou monopole ne sera capable de les forcer à payer pour des biens qu'ils ne désirent pas. Dans ce cas, les lois de protection de monopoles seront inefficaces.
Le problème, c'est que les politiciens ne comprennent pas qu'ils devraient laisser les dinosaures s'adapter ou mourir, plutôt que d'écouter leurs râles et d'éroder les libertés civiles pour protéger un monopole croulant.
C'est affreux. Il est impossible de faire comprendre cela aux politiciens car ils n'utilisent pas les nouvelles technologies – la sensation de naviguer dans un océan d'idées, d'opinions qui fourmillent ne peut pas être communiquée, il faut en faire l'expérience – donc la seule solution est de les remplacer.
Heureusement, c'est tout à fait possible, et c'est exactement ce que nous faisons. Cela, et seulement cela, attire en général leur attention.

L'IFPI a récemment réussi à forcer des FAI à bannir des sites Internet, à donner les IP de leurs utilisateurs sans requête d'un juge, à fermer des sites de sous-titres… Et l'astucieux concept de riposte graduée séduit les législateurs. Considères-tu qu'il y a urgence à résister ?

La situation est extrêmement urgente. Rappelle-toi, quand la presse papier a fait son apparition en 1453, l'Église catholique a paniqué. L'ordre établi perdait son contrôle sur le savoir et la culture. L'Église a fait tout ce qu'elle a pu pour faire interdire la presse, qui menaçait son autorité. Et elle a réussi en fait, dans un seul pays d'Europe. Un seul, la France. En 1535.

D'aucuns veulent contrôler le web par les contenus, les filtrant, les promouvant via les FAI et leurs partenaires. Penses-tu qu'il y ait une réelle menace pour l'Internet en tant que réseau décentralisé, pour la neutralité des tubes ?

Ce que les vieux acteurs refusent d'accepter, c'est que le web est bidirectionnel, c'est un réseau de pairs où chacun est l'égal de chacun, où la navigation ne peut être entravée par qui que ce soit. Jamais les mots "Liberté, Égalité, Fraternité" n'ont été aussi vrais.
Ils essayent désespérément de diviser les internautes en deux groupes : les émetteurs approuvés par le gouvernement, qui "fournissent des contenus au marché", et les autres, qui sont des receveurs passifs, des consommateurs dont le seul droit est de la fermer et d'ouvrir leur porte-monnaie pour accéder à ces contenus. En gros, ils essayent de transformer Internet en réseau de télévision câblée.
C'est manifeste dans tous leurs discours. Quand certains disent "ce site ne devrait pas être autorisé à publier ceci", bang, voilà la division : "retirez-ça da la liste blanche". Quand ils parlent de téléchargement, voilà la division. Personne n'est un téléchargeur, tout le monde est participant. Quand ils parlent d'un "Internet plein d'offres compétitives", voila la division, et le prisme de la télé câblée. Ces gens essayent de prendre une innovation qui est aussi importante pour la société que le fut la presse papier, pour la châtrer et en faire un simple village de prédicateurs, afin de ne pas perdre le contrôle sur le savoir et la culture. La civilisation entière en souffre. Imagine juste une seconde que l'Église catholique ait gagné son combat contre la presse.

Selon des sondages, plus de la moitié des jeunes électeurs ont l'intention de voter pour le Piratpartiet. Comment expliques-tu cette popularité ? Est-ce que les politiciens suédois essayent de séduire vos supporters en adaptant leur discours ?

Les politiciens suédois essayent de neutraliser le soutien dont nous bénéficions. Aux élections générales de 2006, les deux candidats au poste de Premier ministre se sont officiellement déclarés en faveur du libre partage de fichiers. Ils ont tout oublié une fois les élections passées, évidemment.
Comment j'explique cette popularité… En fait, les politiciens actuels sont tellement absorbés par les problématiques de protection sociale, d'éducation, de défense, d'énergie, qu'ils sont incapables d'admettre qu'ils sont fondamentalement déconnectés de la perception du bon et du mauvais sur ce sujet. Dans une démocratie qui fonctionne, ce problème peut être résolu en trois temps : première vague, les politiciens en place sont alertés du mouvement, apprennent de nouvelles idées et les intègrent à leurs programmes ; deuxième vague, de nouveaux politiciens, des mêmes partis mais qui comprennent ces problématiques, remplacent les anciens (les 8 groupements de jeunesse des 8 principaux partis politiques suédois sont favorables au libre partage de fichiers) ; troisième vague, si le processus ne s'est pas ainsi déroulé jusqu'ici, de nouveaux partis, qui comprennent ces problématiques, remplacent les anciens. C'est nous.

En France, le Réseau des pirates appelle à la résistance civile et à la signature d'un manifeste. Qu'en penses-tu ?

De manière générale, on peut distinguer trois phases : d'abord, de vigoureux activistes brisent les règles et le revendiquent ; ensuite, le sujet est "académisé" par des intellectuels ; et enfin, la problématique est politisée. C'est ce qui s'est passé avec le mouvement libéral, le mouvement travailliste, et le mouvement écologiste. Aujourd'hui c'est le peer-to-peer.
En France, il est probablement bon que la phase d'académisation se prolonge avant que la politisation ne commence. Mais je crois que cette troisième phase est inévitable.

Comment fonctionne la fédération européenne des partis pirates ?

Le soutien est croissant en Europe, et partout dans le monde en fait. Pour les élections au Parlement Européen cette année, j'ai le sentiment que l'Allemagne et la Finlande ont fait un bout de chemin important, même si la Suède reste en avance sur le sujet.
Nous nous réunissons deux fois par an dans le cadre de l'Internationale des Partis Pirates (PPI), pour nous rencontrer et partager nos expériences.

Qu'aimerais-tu que le gouvernement français retienne de cette interview ?

Que l'interdiction de la presse écrite en 1535 a été totalement inefficace, quelles qu'aient pu être les tentatives de répression. La France a dû finir par accepter qu'il n'est pas possible d'empêcher les citoyens de partager des réflexions, des idées, de la culture et du savoir, une fois qu'ils en ont les moyens techniques.

Jordan Ricker

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brusyl

Message Mar 7 Avr 2009 - 16:03 par brusyl

Lettre ouverte aux spectateurs citoyens

Des artistes s’élèvent contre la loi Création et Internet, qu’ils jugent purement répressive, et appelent à un changement des mentalités.




Par Chantal Akerman, Christophe Honoré, Jean-Pierre Limosin, Zina Modiano, Gaël Morel, Victoria Abril, Catherine Deneuve, Louis Garrel, Yann Gonzalez, Clotilde Hesme, Chiara Mastroianni, Agathe Berman et Paulo Branco.

Artistes et producteurs engagés, nous nous sommes dévoués tout au long de notre carrière à la promotion d’un cinéma différent, un cinéma ouvert et exigeant.

Vous avez fait vivre nos œuvres, les portant, les reconnaissant ou les rejetant. Tout au long de notre carrière, nous avons poursuivi la même ambition  : diffuser notre travail et le partager avec vous. Tout au long de notre carrière, mille obstacles se sont présentés à nous, qu’ils aient été techniques, matériels ou économiques.

Aujourd’hui, nous avons la chance de vivre une révolution numérique qui nous permettra, dans un futur très proche, de lever nombre de ces obstacles et d’ouvrir notre cinéma à toutes et à tous.

Aujourd’hui, certains craignent cette révolution et craignent pour leur monopole. La loi Création et Internet répond à une angoisse légitime, que nous partageons : celle de voir les œuvres dévalorisées et ­dégradées par leur diffusion piratée sur ­Internet.

Pourtant, cette loi, qui prétend se poser en défenseur de la création, ne fait qu’instaurer un mécanisme de sanctions à la constitutionnalité douteuse et au fonctionnement fumeux.

Fruit d’un lobbying massif, fondée sur la présomption de culpabilité, la loi Création et Internet crée l’Hadopi, une haute autorité contrôlée par l’exécutif et qui pourra, sans qu’aucune preuve fiable ne soit apportée et sans qu’aucun recours gracieux ne soit possible, couper durant une durée extensible à l’infini la connexion Internet d’un usager.

Pis, et contrairement à ce qui a été écrit ici et là, aucune disposition législative ne prévoit que cette procédure se substitue aux pour­suites pénales et civiles, faisant de la double peine une réalité envisageable.

Alors que le Parlement européen vient, pour la troisième fois en quelques mois et à la quasi-unanimité, de qualifier l’accès à Internet de droit fondamental, alors qu’aux Etats-Unis le modèle de riposte « graduée » se fissure et que le reste du monde met l’accent sur la poursuite de ceux qui font commerce du piratage, le gouvernement français s’obstine à voir dans les utilisateurs, dans les spectateurs, des enfants immatures à l’origine de tous les maux de l’industrie ­cinématographique.

Démagogique, techniquement inappli­cable, bêtement ignorante des nouveaux procédés de téléchargement et purement répressive, cette loi est aussi un rendez-vous manqué. Ne prévoyant aucune forme de rétribution nouvelle pour les ayants droit, la loi Création et Internet ne s’adresse ni au cinéma dans sa diversité, ni aux spectateurs. Ne constituant qu’une ultime et vaine tentative d’éradiquer le piratage par la sanction, sans se soucier de créer une offre de téléchargement légale, abordable et ouverte sur Internet, elle ne répond à aucun des défis aujourd’hui posés par les nouvelles technologies, alors même qu’une réaction créative et forte de l’industrie cinématographique et des autorités de tutelle dans leur ensemble s’imposait.

Nous ne nous reconnaissons pas dans cette démarche, et appelons à un changement des mentalités. Craindre Internet est une erreur que nous ne nous pouvons plus nous permettre de faire. Il est temps d’accepter et de nous adapter à ce « nouveau monde » où l’accès à la culture perd son caractère discriminatoire et cesser de vouloir en faire une société virtuelle de surveillance où tout un chacun se sentirait traqué.

Que ce soit par un système de licence globale ou par le développement d’une plateforme unifiée de téléchargement des œuvres à prix accessibles et sans DRM, il faut dès aujourd’hui des réponses posi­tives à ce nouveau défi, et se montrer à la hauteur des attentes des spectateurs. L’heure est à la réinvention et à l’émerveillement, et non pas à l’instauration d’un énième dispositif répressif.

Conscients de la nécessité qu’éprouvent les ayants droit, dont nous sommes, à trouver de nouveaux modes de rétribution et d’en finir avec le piratage.

Confrontés à un dispositif essentiellement conservateur, ­liberticide et démagogique qui ne s’attaque à aucun des enjeux réels de la révolution numérique et ignore ­volontairement les intérêts du cinéma d’auteur. Et en réaction aux nombreuses tribunes rédigées par des institutions et des lobbies s’exprimant au nom d’une profession qu’ils ne représentent que partiellement.

Nous, cinéastes, producteurs et acteurs, marquons avec cette adresse notre refus du dispositif Hadopi et de la loi création et Internet.

Nous appelons tous les amoureux du ­cinéma et des libertés, de la création et de la diversité à faire entendre leur voix auprès de leurs représentants afin d’abandonner tant qu’il est encore temps le dispositif Hadopi et de mettre en place un système plus juste, équilibré et prenant en compte les intérêts de tous.

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Donald11

Message Lun 6 Avr 2009 - 11:45 par Donald11

country skinner a écrit:Cette loi vient d'être votée, le 2 avril 2009, par des parlementaires zombies, sans conscience, et obéissant aux ordres. Ils étaient 25 présents, dans l'hémicycle, sur 577.
Elles sont belles nos institutions représentatives ...
Et ils voudraient qu'on leur obeisse, ces parlementaires de merde aux ordres du roi !!!?

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Donald11

Message Lun 6 Avr 2009 - 11:42 par Donald11

brusyl a écrit:c'est parce que nous sommes chambres d'hôtes et que nous ne voulions pas être obligés à chaque fois de gérer la communication de nos hôtes sur internet....
Et pour rentrer dans les chambres, les hotes n'ont pas de Wep ?

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country skinner

Message Lun 6 Avr 2009 - 10:03 par country skinner

http://linuxmanua.blogspot.com/2009/04/10-antidotes-anti-hadopi.html

Alerte rouge : Alors que le pays sombre dans une très grave crise économique, la priorité de nos gouvernants .... c'est HADOPI :
répression massive des internautes,
sans intervention de l'institution judiciaire,
sans surveillance de la CNIL,
sur la base de dénonciations massives d'officines privées, sans preuves,
300.000 emails d'accusation par mois sans possibilité légale de contestation,
90.000 lettres recommandées par mois sans possibilité légale de contestation,
30.000 coupures par mois de l'accès à internet, pour une durée de 1 an, avec des possibilités de contestation totalement délirantes,
quasi obligation de mettre sur son PC un logiciel espionnant vos communications,
ordre d'apparition des sites Web, sur les moteurs de recherche, décidé par l'Etat,

adoption du principe de filtrage du Web : on va décider pour vous ce que vous pourrez consulter ou non.

Toutes les lignes rouges sont franchies. Les Chinois vont bien se marrer : On arrive à faire mieux qu'eux.

Et ce n'est que la première étape, dans la grande offensive, actuellement en cours en France, contre la Liberté sur Internet.

Cette loi vient d'être votée, le 2 avril 2009, par des parlementaires zombies, sans conscience, et obéissant aux ordres. Ils étaient 25 présents, dans l'hémicycle, sur 577.
Elles sont belles nos institutions représentatives ...

Les principes de base de la Démocratie étant bafoués, mon obéissance citoyenne s'arrête ici.

Afin de vous préparer à la résistance face à l'arrivée de ce virus totalitaire nommé HADOPI, vous trouverez ci-dessous les 10 premiers antidotes.
N'hésitez pas à les compléter en rajoutant en commentaires vos propres solutions.

Antidote n°1 : Ne pas avoir peur

Oui la Science des Mathématiques est formelle :
HADOPI prévoit, en vitesse de croisière, 10.000 emails d'avertissement par jour.
Sachant qu'au moins 5 millions de français utilisent le P2P régulièrement, vous recevrez donc un email d'avertissement tous les 500 jours soit tous les ....16 mois. Sachant que les compteurs HADOPI sont remis à 0 tous les 6 mois.
Vous pouvez dormir tranquille ... PC allumé bien sur.

Antidote n°2 : Contester systématiquement

Votre contestation est nulle car non prévue dans cette "loi".
Contestez quand même.
Réponses possibles au mail ou à la lettre :
vous n'avez pas Internet,
vous ne comprenez pas leur email,
Satan a piraté votre Wifi,
si ce n'est pas Satan, c'est son frère, ou sa sœur, ou les 2,
quelqu'un utilise votre adresse IP,
vous ne téléchargez jamais, il s'agit d'une erreur,
vous n'êtes pas un numéro, ni une adresse IP,
ce n'est pas votre IP mais celle du voisin (donnez un nom),
à cette date là, vous étiez en vacances en Espagne (insérez des photos),
demandez leur si le mail vient bien de HADOPI car vous avez peur du phishing,
vous ne voulez pas achetez leur produit car vous avez déjà un Hadopi chez vous,
etc ....
Aucun système administratif ne peut faire face à 20.000 contestations par jour : 10.000x2 car vous n'oublierez pas de contester par 2 mails séparés:
1 mail pour contester, 1 mail pour confirmer la contestation voire un 3eme pour leur demander s'ils ont bien pris en compte vos mails ... etc.
La prévention c'est important : Contestez même si vous n'avez pas reçu de mails.
Essayez d'être aussi cons qu'eux, il y a encore de la marge.

Antidote n°3 : Voter

Aux prochaines élections et ce jusqu'au retrait de cette «loi» : Votons et catapultons les, loin, très loin, là-bas, sur la Lune.
Par courtoisie, envoyez un email à votre député fautif pour l'informer que vous ne renouvellerez pas son CDD, ainsi que celui de ses collègues, à l'occasion des prochaines élections.

Antidote n°4 : Changer d'adresse IP

Pourquoi ne prendriez-vous une adresse IP du Canada, des Seychelles ou d'ailleurs, en passant par un serveur proxy gratuit anonyme ?
C'est gratuit, simple, et légal :
Cyber Résistance : Anonyme en 2 minutes
Double effet garanti : Non seulement vous êtes hors de portée des erreurs de l'HADOPI mais en plus cela va les faire chier.

Antidote n°5 : Le Streaming Vidéo

Vidéo : Le P2P est réprimé => Vive le streaming
MégaVidéo : nouveau chouchou des Français pour les séries

Antidote n°6 : La Musique en ligne

20 sites gratuits de Musique en ligne
Contourner Hadopi en 27 secondes sous Linux ou Windows

Antidote n°7 : Le P2P crypté

Vous trouverez ci-dessous 12 liens sympas. Ma préférence va à Imule. Cela ressemble beaucoup à Emule. Pourquoi changer les habitudes ?
9 Logiciels P2P cryptés, anonymes et sécurisés
....et, en cadeau: 10 autres Logiciels
Wikipédia : Imule
Imule.i2p.tin0.de
Clubic.com : Télécharger Imule
i2p2
Freenet 0.7
Numerama.com/forum/P2PSécurisé
Oneswarm : Télécharger sur Bittorrent en étant anonyme
Peer2Me est un réseau vpn
IPREDATOR : The Pirate Bay - fichiers anonymes (5€ par mois)
Presse : La loi antipiratage se casse les dents sur le P2P crypté

Antidote n°8 : Les sites de stockage en ligne

GammaFiles - Moteur de recherche sur sites de partage
RapidShare
MegaUpload
MegaUpload : Télécharger sans limite et en simultané

Antidote n°9 : Neutralisation du Logiciel Espion d'HADOPI

Vous ne souhaitez pas que l'Etat espionne vos communications ?
Néanmoins, mettre sur son PC le logiciel espion d'HADOPI sera quasi obligatoire si vous souhaitez vous disculper en cas d'erreur. Voici la solution :
VirtualBox permet de faire tourner un 2ème système d'exploitation sur son PC. Autrement dit, il créé un second PC virtuel sur votre PC.
Installez VirtualBox et enfermez y le mouchard d'HADOPI. Celui-ci sera donc bien installé sur votre PC et n'enregistrera rien du tout. Vous avez donc les moyens de vous disculper en cas d'accusation.
Wikipedia : Virtualbox
Virtualbox pour Windows
Virtualbox pour Linux

Antidote n°10 : Propagez massivement ces antidotes.

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brusyl

Message Mer 1 Avr 2009 - 13:21 par brusyl

Tu peux nous dire quelles raisons t'ont poussee a supprimer cette cle ?
mais tout à fait mon ange !
c'est parce que nous sommes chambres d'hôtes et que nous ne voulions pas être obligés à chaque fois de gérer la communication de nos hôtes sur internet....

punaise, je ne sais pas comment la remettre cette foutue clé wep !

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Donald11

Message Mer 1 Avr 2009 - 13:14 par Donald11

country skinner a écrit:C'est vrai... sauf que la loi Hadopi est perverse : Elle condamne a priori le propriétaire de l'IP pour n'avoir pas sécurisé son ordinateur contre le piratage (si, si, relisez bien). Le décret d'application devrait d'ailleurs mentionner la liste des "logiciels référencés" (?) dont l'installation permettra au propriétaire de l'IP de prouver que sa connexion a bien été sécurisée, auquel cas on ne lui dira rien (même s'il y a bien eu téléchargement depuis son poste)
C'est valable si tu n'as qu'un poste connecte sur ta box ... Je te rappelle que c'est la box qui possede l'adresse IP de connexion. Ton poste a une adresse ip locale fournit par ta box ... Reprends le texte sur la famille kiloutou ou mechanlou que tu as copie ici ... A partir de deux postes connectes sur le meme reseau, c'est foutu, tu ne peux plus rien prouver !!! Ca y est, j'ai retrouve, c'est Mouduglan ....

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Donald11

Message Mer 1 Avr 2009 - 13:09 par Donald11

brusyl a écrit:je suis sur wi-fi (live box) et j'ai fait enlever la clé wep ce qui fait que n'importe qui dans un rayon de 60 m à la ronde peut se connecter sur ma boîte. Vaut-il mieux, si la loi est votée en l'état rester dans cette situation ou remettre la clé ?
A mon avis, la cle est indispensable, sauf si tu te trouves au milieu d'un desert invivable !!! Tu peux nous dire quelles raisons t'ont poussee a supprimer cette cle ?

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country skinner

Message Mer 1 Avr 2009 - 12:52 par country skinner

el pato a écrit:il est impossible de connaitre celui qui telecharge "illegalement" !!!

C'est vrai... sauf que la loi Hadopi est perverse : Elle condamne a priori le propriétaire de l'IP pour n'avoir pas sécurisé son ordinateur contre le piratage (si, si, relisez bien). Le décret d'application devrait d'ailleurs mentionner la liste des "logiciels référencés" (?) dont l'installation permettra au propriétaire de l'IP de prouver que sa connexion a bien été sécurisée, auquel cas on ne lui dira rien (même s'il y a bien eu téléchargement depuis son poste)

On commence déjà à évoquer ici et la des méthodes d'installation de ces "logiciels référencés" sur des machines virtuelles faciles à contourner lors des connexions de téléchargement...

Albanel est une connasse... et c'est ce crétin de Lefevre qui lui a expliqué comment marche le web...

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brusyl

Message Mer 1 Avr 2009 - 12:41 par brusyl

merci de vos réponses....
J'ai encore une pitite question :
je suis sur wi-fi (live box) et j'ai fait enlever la clé wep ce qui fait que n'importe qui dans un rayon de 60 m à la ronde peut se connecter sur ma boîte
Vaut-il mieux, si la loi est votée en l'état rester dans cette situation ou remettre la clé ?

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Donald11

Message Mer 1 Avr 2009 - 12:30 par Donald11

Une connexion a internet, c'est un boitier et un FAI. Le FAI attribue une adresse IP au boitier et en avant, la connexion au net est ouverte. Outre le piratage du wi-fi, change ton boitier, demande une ip a PirateBay, et le tour est joue ... Je ne suis meme pas certain que tu sois oblige de changer ton boitier ... C'est d'ailleurs ce que semble proposer PirateBay ...
Par contre, des que tu demandes une connexion a ton FAI prefere, tu es fiche, et il peut savoir a tout moment quels sites tu visites !!!
Et puis, Wi-fi ou reseau prive .... des que la liaison internet est partagee par plusieurs utilisateurs, il est impossible de connaitre celui qui telecharge "illegalement" !!!

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country skinner

Message Mer 1 Avr 2009 - 11:21 par country skinner

Pour le moment PirateBay propose seulement de se connecter par son serveur, qui camouflera l'IP du client (Hadopi tombera dans ses recherches sur un serveur étranger qui ne répondra pas à ses demandes, et non sur un FAI français)

Le plus rigolo ? 5€ par mois pour camoufler son IP, c'est le montant de la redevance globale dont les majors n'ont pas voulu et qui ira dans la poche de PirateBay... (hé éhé)

A mon avis, un boitier chez toi ne servira à rien vu que tu commences d'abord par te brancher chez ton FAI qui sait qui tu es... Il faut soit pirater une connection wifi d'un autre utilisateur (boitier ?) qui trinquera à ta place, soit intercaler un tiers après le FAI (PirateBay) mais de confiance (faudrait pas que ses listes d'abonnés soient récupérées par la police, par exemple)

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brusyl

Message Mer 1 Avr 2009 - 10:55 par brusyl

Excellent article... et la créativité des hackers n'est pas épuisée. Rapides, inventifs, réactifs, ils auront du mal à se faire rattraper par la loi , votée par des papies qui ne pompent que dalle à l'informatique...

mais ThePirateBay, le plus grand site tracker de bittorent au monde, a clairement annoncé qu’ils diffuseraient en tant que “partageurs” des IP aléatoires en grand nombre.

J'ai entendu dire qu'il se vendrait un petit appareil qui changerait constamment notre adresse IP

Vous en savez quelque chose ?

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country skinner

Message Mer 1 Avr 2009 - 10:07 par country skinner

Ecrit par Fabrice Epelboin le 31 mars 2009

http://fr.readwriteweb.com/2009/03/31/prospective/hackers-contre-hadopi-chronique-guerilla/

Hackers et Pirates, il ne faut pas tout confondre. Un hacker est quelqu’un de doué avec l’informatique qui cherche à détourner l’usage d’une technologie pour en faire autre chose. Le but recherché n’est pas nécessairement illégal, il s’agit de maîtriser une technologie, d’en faire un usage ludique, étonnant, ou pourquoi pas artistique.

Dans ce petit clan, il y a - c’est caricatural - les bons (qui ne pensent qu’à s’amuser) et les méchants (qui pénètrent un système eCommerce pour récupérer des cordonnées bancaires), mais le propos de ce billet n’est pas là, et les frontières ne sont pas aussi manichéennes qu’on aimerai le faire croire.

Les Hackers sont contre Hadopi (à ma connaissance), mais leur lutte est plus… rigolote, créative… appelez cela comme vous voulez. Toujours est-il que notre position privilégiée chez RWW nous a permi d’avoir vent de plusieurs contres attaques en préparation qui risquent de faire de l’après Hadopi un joyeux bordel.

Evidemment, il n’est pas question de cautionner quoi que ce soit, mais d’observer et de rendre compte de cette guerre menée par un gouvernement contre la technologie, au moment même où de l’autre coté de l’Atlantique, on prend une direction diamétralement opposée. Aux Etats Unis, un hacker qui chercherait à nuire au gouvernement serait traîné dans la boue par ses pairs, en France, cela reste à voir. Hadopi risque fort d’être le Vietnam numérique du gouvernement.

Le spam

A l’origine du dernier email vous proposant un remède à une défaillance supposée de votre virilité (que vous soyez un homme ou une femme, peu importe), se trouve un hacker qui a trouvé non seulement un moyen de se constituer une base de données d’emails, mais également un moyen d’envoyer, souvent par l’intermédiaire d’ordinateurs infectés par un virus, une quantité énorme de spam.

On a à faire à des méchants hackers, soit, mais encore une fois, le problème n’est pas là.

Sur le modèle du spam, donc, plusieurs correspondants (anonymes, vous pensez bien), nous ont signalé des opérations à venir d’une remarquable similarité.

Leur intention ? Simple, envoyer à un maximum de petits Français une copie conforme de l’email officiel qu’Hadopi enverra aux téléchargeurs qui se seront fait repérés par les lobbys et dénoncés à Hadopi.

Ca marche avec le phising, pourquoi pas avec Hadopi.

Le but ? Simple aussi, noyer l’administration Hadopi sous les demandes d’internautes paniqués, ne comprenant pas pourquoi ils reçoivent cet email et demandant des explications à une administration qui devra bien mettre en place une procédure pour répondre. Outre que cela coûtera une fortune à Hadopi, les mails risquent au bout d’un moment à ne plus servir à grand chose, qu’ils viennent d’Hadopi ou d’un spammeur.

Le hacking de WiFi

Pour avoir assisté à un hacking de WiFi sur ma propre installation (sécurisée, enfin, en théorie), et avoir vu un gamin à peine majeur utiliser devant mes yeux ma connexion et mon imprimante réseau, je peux vous assurer que - pour peu que l’on soit doué avec un ordinateur - cela ne semble pas bien difficile à réaliser. Les manuels pour le faire sont faciles à trouver un peu partout sur le net, et il y a fort à parier que ce soit un grand classique au sein de la plupart des écoles d’ingénieurs.

L’opération ici consiste, avec un simple PC portable, à pénétrer sur des WiFi “sécurisés” et à télécharger des fichiers qui ont toutes les chances d’être surveillés par les majors (voir qui auront délibérément été mis en partage pour attirer leur attention, à partir de l’étranger bien sûr).

Moralité, dans les mois à venir, méfiez vous de toute personne à la terrasse d’un café en train de tapoter sur son PC, c’est potentiellement quelqu’un de dangereux.

Là encore, de multiples témoignages nous laissent croire que cette activité sera un grand classique pour quiconque ayant la capacité de le faire, en particulier pour incriminer et faire condamner des personnalités ayant défendu Hadopi et qui auraient le malheur d’utiliser le WiFi chez eux sans avoir pris la précaution de faire en sorte que leur lieu de résidence soit classé secret défense.

L’objectif est de multiplier le nombre d’innocents punis par la loi Hadopi afin de la montrer aux yeux du plus grand nombre comme quelque chose de potentiellement dangereux et parfaitement injuste.

Je vous donnerais bien la méthode conseillée par le gamin en question pour éviter de tels désagréments, mais ca mettrait en péril ma sécurité informatique. Sachez qu’elle est désarmante de bon sens et à la portée de n’importe qui.

L’injection d’IP

Là, c’est plus compliqué, mais ThePirateBay, le plus grand site tracker de bittorent au monde, a clairement annoncé qu’ils diffuseraient en tant que “partageurs” des IP aléatoires en grand nombre.

L’objectif est le même que pour le hacking de réseaux WiFi, multiplier les condamnations d’innocents et engorger le système. Cet objectif, pour ThePirateBay, est doublé d’une volonté de protéger ses utilisateurs en diluant dans la masse de fausses IP les IP de ceux qui téléchargent réellement.

Il y a fort à parier que la technologie mise au point apr ThePirateBay sera également utilisée par la plupart des autres serveur de ce type. Là encore, multiplication de condamnation d’innocents, service après vente d’Hadopi débordés, etc. etc.

Autre chose ?

Dans la lutte des hackers contre Hadopi, destinée à la rendre inefficace et à engorger le système, c’est tout ce qui est arrivé à nos oreilles… Et vous, vous avez entendu parler d’autre chose ?

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country skinner

Message Mar 31 Mar 2009 - 13:18 par country skinner

Par Hubert Guillaud le 10/03/08

http://www.internetactu.net/2008/03/10/la-gratuite-est-elle-lavenir-de-leconomie/

La gratuité est l’avenir de l’économie clame Chris Anderson (blog) qui prépare dans cet article pour la revue Wired, dont il est rédacteur en chef, son prochain livre intitulé Free. Chris Anderson rappelle tout d’abord que la gratuité s’inscrit dans un processus commercial classique, comme l’a exploré avec succès Gillette, en offrant ses rasoirs et en faisant payer ses lames. Mais avec l’internet, une nouvelle gratuité s’est développée, fondée sur des coûts de reproduction nuls du fait de la numérisation, et sous la pléthore de l’offre qui tire encore plus les prix vers le zéro absolu. Un peu comme si Gillette devait maintenant offrir le rasoir et la lame et percevoir son argent sur autre chose. “Il n’y a jamais eu un marché plus concurrentiel que l’internet, et chaque jour le coût marginal de l’information devient plus proche de rien du tout”, explique le brillant éditorialiste.

Selon lui, la gratuité est inexorable : “La constante diminution des coûts de production de l’économie numérique incitera bientôt la plupart des entreprises à donner la majorité de leurs produits”. La distribution gratuite est une nouvelle forme d’économie, explique-t-il. Les choses autour de nous deviennent chaque jour moins coûteuses : grâce à la Chine et l’approvisionnement mondial, on peut obtenir un tee-shirt pour le prix d’une tasse de café. Et cette tendance est encore plus forte dans le monde de l’immatériel. Des albums aux jeux, en passant par les logiciels de Google, tout est gratuit sur l’internet. La montée de cette économie de la gratuité est tirée par les technologies qui font marcher le web. La fameuse “loi de Moore“, qui prédit que la densité des transistors sur un microprocesseur double tous les 18 mois (ou les 2 ans, c’est selon), s’appliquerait également à la bande passante ou au stockage, dont le coût à capacité égale se réduit sans cesse. Le coût du business en ligne tend chaque jour à se rapprocher de zéro : ou plus précisément “le coût marginal de la technologie dans les unités que les individus consomment est proche de zéro”, comme le montre l’évolution du coût du webmail.
Selon lui, le fossé psychologique entre “le presque zéro” et “le zéro” a sauté et il va être impossible de revenir en arrière. C’est la raison pour laquelle le micropaiement a échoué.

Anderson tire une conclusion en forme de leitmotiv et qui pourrait sonner comme une alarme à destination des industries culturelles : “Il est désormais clair que tout ce que le numérique touche évolue vers la gratuité (…) D’une certaine manière, le web étend le modèle économique des médias à toutes sortes d’autres secteurs économiques.” Il resterait juste à savoir quand cela arrivera à chaque secteur.

6 grands modes de financement de la gratuité
Après avoir dressé ce constat encore confus et insuffisamment documenté - qui reste tout de même plus dans le registre de l’intuition que de la démonstration scientifique -, Anderson dresse alors une plus intéressante taxinomie de la gratuité [voire aussi celle que propose les chercheurs du laboratoire Sense d’Orange], afin de dépasser le seul modèle publicitaire :

le modèle fremium : une version gratuite grand public couplée à une version payante, plus chère et plus évoluée pour un marché de niche, comme Flickr et les 25 dollars annuels de la version Pro. C’est le modèle de l’échantillon gratuit, si ce n’est que dans le numérique, une personne qui paye permet à des milliers d’autres d’avoir une version gratuite.
le modèle publicitaire.
les “subventions croisées”, c’est-à-dire l’offre gratuite d’un produit pour vous inciter à en acheter un autre, comme quand on vous donne un téléphone en échange d’un abonnement.
le coût marginal nul : c’est-à-dire quand il est plus simple d’offrir que de faire payer, comme le constate sans doute le monde de la musique (en espérant bien sûr faire payer autre chose).
l’échange de travail : vous accédez gratuitement à un service en échange d’un acte d’utilisation qui crée de la valeur (en améliorant le service ou en créant des informations qui peuvent être utiles ailleurs : c’est le principe des votes sur Digg, de Recaptcha…)
l’économie du don : l’argent n’est pas la seule motivation. De Freecycle à Wikipédia, l’altruisme, l’économie du partage, montrent qu’il y a peut-être d’autres façons de créer de la valeur.
L’argent n’est pas la seule rareté dans cette économie d’abondance, suggère Anderson. Votre temps, votre réputation le sont aussi : “Le monde du gratuit a pour objet de capter ces nouvelles raretés, au nom d’un modèle d’affaires qui sera identifié par la suite.” Nous entrons dans une ère où la gratuité sera considérée comme la norme et non pas comme une anomalie, conclut Anderson.

En 1954, à l’aube de l’énergie nucléaire, Lewis Strauss, chef de la Commission de l’énergie atomique, avait promis que nous entrions dans une époque où l’électricité serait “trop bon marché pour qu’il vaille la peine de la compter” (too cheap to meter). Inutile d’expliquer que cela ne s’est pas produit, essentiellement parce que la tension énergétique, le développement et les risques liés à l’énergie nucléaire a fortement augmenté les coûts. “Mais s’il avait eu raison ? Que se serait-il passé si l’électricité était en fait devenue pratiquement gratuite ? La réponse est que tout ce que l’électricité a touché - c’est-à-dire à peu près tout - aurait été transformé. Plutôt que d’équilibrer l’électricité par rapport aux autres sources d’énergie, nous aurions recours à l’électricité pour le plus grand nombre de choses que nous pourrions - nous la gaspillerions, puisqu’elle ne vaudrait pas assez pour qu’on s’en préoccupe.”

“Aujourd’hui, ce sont les technologie s numériques, pas l’électricité, qui sont devenues bon marché pour qu’on les facture à l’usage. Il a fallu des décennies pour se débarrasser de l’idée que l’informatique n’était destiné qu’à un petit nombre d’utilisateurs, et nous sommes seulement en train de commencer à libérer la bande passante et le stockage de la même pauvreté de l’imagination.”

Malgré le côté stimulant de l’analyse, la démonstration ne nous semble pas si concluante que ça. L’analogie avec l’électricité expliquerait le développement d’une facturation au forfait, pas nécessairement la gratuité. Un coût marginal (coût de reproduction par exemple) nul ne signifie pas que la production (d’un morceau de musique, par exemple) ne coûte rien. Il y a bien toute une économie qui se fonde sur la gratuité de quelque chose à une étape de la chaîne de consommation, mais peut-on en faire un modèle général ?

8 valeurs génératives pour dépasser le gratuit
Force est de constater que pour l’instant, sur le même sujet, Kevin Kelly, l’ex-rédacteur en chef de Wired, est plus clair. Après nous avoir expliqué il y a quelques mois que la technologie tend à devenir gratuite, avec un nouvel article intitulé mieux que le gratuit (voir la traduction en français), il explique lui aussi que l’internet est une machine à copier. “Même un chien sait qu’on ne peut plus rien effacer une fois qu’un os a été lancé sur l’internet”. Ce super système de distribution est en train de devenir la fondation de notre économie et de notre puissance, alors que jusqu’à présent, elles étaient fondées par la vente précieuse de chacune de ces copies. Si la reproduction de nos meilleurs efforts devient gratuite, comment allons-nous continuer ? Comment peut-on faire de l’argent en vendant des copies gratuites ?



“Quand la copie se généralise, vous avez besoin de vendre des choses qui ne peuvent pas être copiées”, clame Kevin Kelly. Il y a plein de qualités qui ne peuvent pas être copiées, explique-t-il : la confiance par exemple. La confiance ne peut pas être téléchargée ou contrefaite (enfin, pas pour longtemps). Toutes choses égales par ailleurs, vous préférerez toujours faire affaire avec quelqu’un de confiance. La confiance est donc un élément intangible qui a une valeur croissante dans un monde saturé. Il a plein d’autres qualités similaires à la confiance qui sont difficiles à copier et qui prennent de la valeur dans cette économie en réseau. Pour mieux les comprendre, Kevin Kelly se place dans la peau d’un utilisateur se demandant pourquoi il payerait pour quelque chose qu’il peut avoir gratuitement. Et de distinguer 8 valeurs “génératives” qui sont mieux que le gratuit. Des valeurs qui ne peuvent pas être copiées, clonées, répliquées, contrefaites ou reproduites… mais qui sont relatives et qui s’adaptent au produit et au public.

L’immédiateté. Avoir une copie au moment où elle est mise en vente ou produite, immédiatement, sans avoir à l’attendre. Beaucoup de gens paient pour aller au cinéma voir un film alors qu’il leur suffit d’attendre pour en avoir, quelques mois plus tard, une copie à prix réduit, voire un accès gratuit ou quasi gratuit en le téléchargeant. La perception du temps étant relative, cette immédiateté peut s’adapter au produit et au public.
La personnalisation. L’aspirine est presque gratuite, mais l’aspirine adaptée à votre ADN est très coûteuse. Bien sûr, la personnalisation requiert une communication constante entre le créateur et le consommateur, l’artiste et ses fans, le producteur et l’utilisateur. C’est très génératif car c’est itératif et ça prend du temps. Vous ne pouvez pas copier la personnalisation issue d’une relation.
L’interprétation. Comme aujourd’hui le manuel d’un logiciel libre est payant, demain la copie de votre séquence génétique sera gratuite, mais l’interprétation de ce qu’elle signifie, ce que vous pouvez faire avec, et comment l’utiliser - le manuel de vos gènes finalement - sera coûteux.
L’authenticité. Pour avoir une version fiable, certifiée, authentique et qui fonctionne.
L’accessibilité. Garder ses copies par-devers soi n’est pas facile. Demain nous paierons des entrepôts pour nous donner accès à des morceaux de musiques quand et où nous le souhaitons.
L’incarnation. Pour profiter d’une copie en haute résolution, pour avoir accès à un support, à une performance… L’incarnation de ce que nos copies dématérialisent n’est pas gratuite.
Le mécénat. “Je suis convaincu que l’audience souhaite payer les créateurs. Les fans veulent récompenser les artistes, musiciens, auteurs et autres à la hauteur de leur appréciation car ça leur permet de maintenir un lien. Mais ils ne vont payer que si c’est très facile à faire, d’un montant raisonnable et en étant sûr que l’argent ira directement aux créateurs. L’expérience récente très médiatisée de Radiohead laissant les fans payer ce qu’ils souhaitent pour une copie gratuite est une excellente illustration de la puissance du mécénat. Le lien immatériel et insaisissable entre ce que les fans apprécient et l’artiste vaut quelque chose.”
La trouvabilité. C’est-à-dire la capacité à rendre visible une copie, une oeuvre… Dans un océan de données, nous paierons pour les outils où les personnes qui vont rendre visible ou trouvable ce que l’on cherche. Les éditeurs, critiques, labels ont encore un rôle à jouer.
“Ces 8 valeurs génératives demandent une compréhension de la façon dont l’abondance engendre un nouvel état d’esprit”, conclut Kevin Kelly, qui a volontairement écarté la publicité de sa liste. Certainement parce qu’il ne considère par la publicité comme une valeur, ou plutôt parce que ces valeurs permettent également d’ajouter de la valeur au modèle publicitaire. Des valeurs dont il faudrait certainement mieux mesurer les limites (l’accessibilité par exemple, dans un monde où tout est connecté et dupliqué est-elle vraiment une valeur et jusqu’à quelle limite ?). Mieux que les généralisations d’Anderson, ces pistes nous permettent en tout cas d’y voir plus clair et de mieux comprendre comment demain, il nous faudra donner pour vendre.

PS : Le travail réalisé par la Fing sur la musique, présenté en avril 2007, aboutit à des conclusions très proches de celles de Kevin Kelly. En décrivant plusieurs dizaines de modèles d’affaires expérimentés sur ce marché, il prolonge l’analyse en s’interrogeant sur la manière dont ces nouvelles formes de génération et de circulation de la valeur déplacent également le pouvoir d’une catégorie d’intermédiaires - par exemple les producteurs - vers une autre - par exemple les portails et les “sites sociaux”.

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brusyl

Message Lun 30 Mar 2009 - 10:34 par brusyl

very good news ....
peu étonnée d'apprendre que Cavada était à l'origine de cet amendement devant le parlement européen : traître une fois, traître toujours.


Mais ne nous réjouissons pas trop vite... la loi scélérate bouge encore...
conf les propos du rapporteur UMP de la loi :

Hadopi : Bruxelles dans les choux, les artistes avec Albanel
Le petit chat n'est pas mort, mais il ne va pas tenir bien longtemps encore.
Définitivement, le projet de loi ne manque pas de vigueur, et ses défenseurs ne semblent pas prêts à lâcher le morceau. Alors que le Parlement européen a fait connaître son avis sur les intentions françaises et la coupure d'internet que la loi prévoit, manifestement, cela n'émeut pas Franck Riester, rapporteur UMP.

Bruxelle n'a pas 'de portée juridique'

Quand les eurodéputés affirment que « garantir l'accès de tous les citoyens à Internet équivaut à garantir l'accès de tous les citoyens à l'éducation », le rapporteur balaye tout cela d'un revers de manche, rappelant que le vote des députés européens « n'a pas de portée juridique ». Et comme le Sénat en France l'a déjà adopté et que l'examen à l'Assemblée nationale reprend demain, les sueurs froides sont de retour.

Pour le député UMP Lionel Tardy, il serait plus profitable de remplacer la coupure par une amende. Internet étant devenu « un service universel », en priver le citoyen serait une atteinte à ses droits, mais également un retour en arrière.

Les artistes en renfort...

Et justement, puisque demain les débats reprennent, créateurs musicaux et cinéma se retrouveront pour affirmer leur soutien au projet de Mme Albanel. Suite à l'appel conjoint de la SACD et de la Sacem, une trentaine d'artistes prendront part à un rassemblement, à 11 h, au Foyer du théâtre de l'Odéon.

« Parce que l'avenir de la création passe aussi par internet, parce que les créateurs veulent pouvoir continuer à imaginer et à créer de nouvelles oeuvres qui seront lues, vues et écoutées, les artistes et créateurs soutiennent la loi Création et Internet », expliquent les deux organismes, qui se fourrent donc un doigt magistral dans l'oeil autant que gouvernemental. On se demande qui pourra profiter, une fois sa ligne internet coupée, de la création et de sa diffusion sur internet. Mais peut-être est-ce là une question trop obvie.

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country skinner

Message Lun 30 Mar 2009 - 9:07 par country skinner

Le Parlement européen redit non à la coupure de l´accès à internet comme sanction
Publié le 26-03-2009

http://www.zataz.com/news/18773/Parlement-europeen--rejete-de-nouveau-le-principe-de-riposte-graduee.html

Dans une résolution sur le Renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet, le Parlement européen vient à nouveau de rejeter le principe de riposte graduée.

Ce n'était pas le sujet initial. Après le Paquet télécom et le rapport Medina-Ortega, l'UMP a une nouvelle fois essayé de légaliser au niveau communautaire le projet de loi Création et Internet dans le cadre du rapport Lambrinidis (PSE/GRE) sur le Renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet.

L'amendement pro-riposte graduée déposé par les députés Cavada, Toubon and co. prévoyait que "l'accès à internet ne doit pas faire l'objet d'abus aux fins d'activités illégales et qu'un juste équilibre entre les différents droits fondamentaux garantis en droit communautaire" alors que le texte initial disposait qu' "un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées." "Cet amendement a été si largement rejeté par l'assemblée européenne."

Pour Guy Bono: "malgré les pressions multiples exercé par l'UMP et les autorités françaises, les députés européens sont restés sur leur ligne : l'accès a Internet est un droit fondamental pour l'inclusion sociale."

"Le but pour l'UMP était de faire adopter cet amendement pour affaiblir la position du Parlement européen à un moment crucial où l'on se dirige vers une conciliation entre le Parlement et le Conseil sur l'amendement 138/46 du paquet télécom", explique l'eurodéputé du pays d'Arles.

"Peine perdue. Les eurodéputés ont résisté aux pressions des autorités françaises, se réjouit Guy Bono, "à deux mois des élections européennes, voilà un signe fort!"

La reprise des débat à l'assemblée nationale sur le projet de loi Création et internet est prévu la semaine prochaine.

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country skinner

Message Lun 30 Mar 2009 - 9:05 par country skinner

Publié le 26-03-2009

http://www.zataz.com/news/18772/memoire-politique--deputes--loi-hadopi--creation-internet.html

Mise à disposition des citoyens d´une Mémoire politique de l´intégralité des positions prises par les députés lors des débats sur la loi HADOPI - Création et Internet.

La Quadrature du Net met à disposition des citoyens une « Mémoire politique » de l'intégralité des positions prises par les députés [1] lors des débats sur la loi « HADOPI / Création et Internet ». Chacun peut ainsi constater l'ampleur de l'abîme entre le discours de la ministre Albanel et la réalité de ce que sera l'usine à gaz de la « riposte graduée » afin de mieux sensibiliser ses élus. ***

// « Le châtiment est passé d'un art des sensations insupportables à une économie des droits suspendus » - Michel Foucault, Surveiller et punir [2] //

« Surveiller et punir » : ce titre de Michel Foucault a été l'un des maîtres-mots des débats qui se sont déroulés à l'Assemblée nationale sur la loi pour « HADOPI / Création et Internet ». De fait, il caractérise parfaitement le dispositif de « riposte graduée » destiné à traquer et sanctionner le partage d'oeuvres culturelles sur Internet.

À l'opposé de cette logique panoptique vouée à l'échec, la Quadrature du Net met à disposition de tous « Mémoire politique » [3]. Ce logiciel libre accessible en ligne permet aux citoyens de mieux suivre les positions de leurs élus et de mieux les informer. En outre, chacun peut enrichir directement les informations répertoriées.

// « Je pense qu'il y a mille choses à faire, à inventer, à forger par ceux qui, reconnaissant les relations de pouvoir dans lesquelles ils sont impliqués, ont décidé de leur résister ou de leur échapper. » - Michel Foucault, Dits et écrits, vol. 2 : 1976-1988 [4] //

« "Mémoire politique" vise à mettre concrètement en oeuvre le principe fondamental de la démocratie représentative [5]. Dans le cadre des débats sur la loi HADOPI, chaque citoyen peut, grâce à cet outil, contrôler si le pouvoir qu'il délègue est utilisé pour défendre ses droits et libertés fondamentaux ou s'il est au contraire dévoyé au profit des industries du divertissement », explique Gérald Sédrati-Dinet, analyste pour La Quadrature du Net.

Déclarations et positions des députés lors des séances sur le projet de loi HADOPI y ont en effet été consignées et évaluées [6]. Cette analyse, qui éclaire le degré d'approbation ou de contestation du projet de loi, sera affinée au cours des débats qui doivent reprendre fin mars [7].

// « Il n'y a pas de relations de pouvoir sans constitution corrélative d'un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose et ne constitue en même temps des relations de pouvoir » - Michel Foucault, Il faut défendre la société [8] //

« Internet change le rapport entre élus et citoyens. Ce décorticage minutieux de l'intégralité des débats et du processus législatif archive à jamais les bourdes et amalgames coupables de la ministre Albanel et des députés UMP aux ordres. Chaque citoyen peut se saisir de cette matière pour rédiger ses contre-argumentaires afin de continuer à sensibiliser son député » déclare Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net

« La liste des opposants au projet de loi augmente au même rythme que le discrédit de la ministre Albanel. Ce sont désormais les jeunes UMP qui à 75% rejettent ce texte de loi, rejoignant ainsi Jacques Attali, la Commission européenne, le Parlement européen, la CNIL, l'ARCEP, l'UFC-Que Choisir, l'April, l'ISOC France et Europe, l'ASIC, l'AFA, le CEPD, les « cinq gus dans un garage » de la Quadrature du Net, l'ACSEL, le GESTE, le CGTI, etc. [9] Les députés souhaitant faire honneur à la démocratie se doivent d'être présents en séance pour voter les amendements qui exposeront ou neutraliseront les failles de l'HADOPI, puis pour rejeter ce texte dans son ensemble », conclut-il.

* Références *
1. Les positions prises par les députés sont précisées, le cas échéant, dans leur fiche personnelle, accessible à partir de la Mémoire politique. N'hésitez pas à les enrichir si vous constatez un élément manquant.

2. Paris, Gallimard, 1975, p. 18.

3. http://www.laquadrature.net/wiki/Memoire_politique.

4. Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 20017.

5. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants », article 3 de la Constitution.
« La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse », article VI de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.

6. Voir http://www.laquadrature.net/wiki/Loi_Hadopi_Assemblee_nationale.

7. Voir la dépêche de l'AFP du 5 mars 2009 : http://www.laquadrature.net/fr/afp-les-opposants-au-texte-anti-piratage-cherchent-a-faire-monter-la-pression.

8. Paris, Gallimard, 1997.

9. Voir une liste plus complète des opposants sur : http://www.laquadrature.net/wiki/Contre_hadopi.

** À propos de la Quadrature du Net **
La Quadrature du Net est un collectif de citoyens qui informe sur des projets législatifs menaçant les libertés publiques et le développement économique et social à l'ère du numérique. La Quadrature du Net sensibilise les citoyens, les pouvoirs publics, les associations, les entreprises sur ces menaces. Elle travaille sans exclusive à l'élaboration de solutions alternatives équilibrées. La Quadrature du Net est soutenue par des organisations françaises, européennes et internationales, dont l'Electronic Frontier Foundation, l'Open Society Institute et Privacy International.

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country skinner

Message Dim 29 Mar 2009 - 8:55 par country skinner

Nous sommes aujourd'hui plus de 8 000 à avoir rejoint le « réseau des pirates » en signant le Pacte des Libertés numériques sur reseaudespirates.net, et nous vous en remercions!

Derrière chaque signature, c'est la société qui se révolte contre une élite politico-administrative déconnectée des réalités de l'Internet.

8 000 signatures, c'est bien! Mais ce n'est pas encore suffisant. Le débat Hadopi reprenant à l'Assemblée dans moins de 5 jours, nous devons aller plus loin, et réunir 100 000 signataires ! Comment ? En transférant dès maintenant cet e-mail à vos proches pour les encourager à signer le Pacte sur :

http://reseaudespirates.net/?q=/user/register

L'opinion évolue : après les réseaux civiques d'internautes, les mouvements de consommateurs, ce sont désormais les acteurs économiques du numérique qui contestent la riposte graduée... Selon la Fédération française des télécoms, "la riposte graduée ne sera pas applicable techniquement"... Même les jeunes de l'UMP sont vent debout. ;-)

Nous devons préserver les libertés numériques et protéger le droit à la vie privée! Passez le message à vos amis : transférez sans attendre cet e-mail à vos proches ou invitez-les à rejoindre la cause Facebook en cliquant ici :

https://apps.facebook.com/causes/242391.

Ces enjeux doivent entrer dans le débat politique. En commençant par les élections européennes!

Et visons le million !

A vos claviers!

Le réseau des pirates

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brusyl

Message Jeu 19 Mar 2009 - 11:14 par brusyl

C'est un peu le mot d'ordre de Seb Musset : notre seule riposte possible à Hadopi est de télécharger au maximum
(ce que je fais à outrance : ma discothèque s'est considérablement enrichie !)
J'ai entendu que la masse des téléchargements était en nette diminution depuis que la loi est discutée : les français ont peur et courbent déjà l'échine ! Triste.....

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