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l'homme : un rat pour l'homme ?

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12122011

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l'homme : un rat pour l'homme ? Empty l'homme : un rat pour l'homme ?




Les rats étudiés en laboratoire, sont des rats albinos dérivantdu surmulot (rat noir). L'expérience consiste à mettre un rat dansune cage. Chaque jour pendant trois heures, un grillage s'ouvre sur un tunnel long d'un metre cinquante. Au bout, se trouve un distributeur de croquettes. Les premiers jours,le rongeur atteint le distributeur sans avoir à se mouiller. Les jours suivants, de l'eau envahile tunnel. Au bout de deux semaines, le rongeur ne peut atteindre la nourriture qu'en plongeant et en nageant en apnée. Il trempe sa moustache, hésite, mais fini par plonger. Cette opération lui prend quatre secondes. Il ra répète six fois par jour, soit le nombre de croquetes dont il a besoin. Tous les rats, confronté à cette expérience, la réussissent sans problèmes. Didier Desor, du laboratoire de biologie du compertement et de psychologie de l'université de Nancy, réuni alors six rats. Tant qu'il n'y a pas d'eau, tous les rats vont se nourrir. Au bout de Quinze jours, lorsqu'ils doivent plonger, la situation change. Trois rongeurs regusent de se jeter à l'eau. Ce jour là, ils ne mangent pas. Le lendemain, ils vont pourtant se nourrir sans plonger. Comment? En arrachant leur nourriture aux plongeurs. Dès qu'un de ces rats revient avec une croquette, un "fainéant" l'attaque et s'empare de la nourriture. Sur les trois plongeurs, un seul se défend et garde sa croquette, on l'appellera "autonome". Les deux autres devront d'abord rassasié les fainéants avant de se nourrir, on les nommera "transporteurs". Cette structure sociale ne se modifiera plus.

L'équipe du laboratoire s'est alors demandé ce qui se passerait si l'on rénissait six transporteurs. Allaient-ils tous plonger? Pas du tout. Le même phénomène s'est reproduit. Trois rats ont refusé de plonger, l'un est devenu autonome, les deux autres sont restés transporteurs. Six non-transporteurs ont alors été réunis et le résultat a été strictement identique. Alors, peut-on parler de maître et d'esclave, de dominants et de dominés? Certainement pas, répond Didier Desor. D'abord, le rat qui résout le mieux le problème est incontestablement l'autonome. De plus, si vous privez le dominant de son ravitailleur,il se révélera au bout d'un certain temps incapable de s'alimenter. Enfin, il ne devient pas non-transporteur parce qu'il se sent plus fort, mais par inhibition. La preuve? Administrez-lui un tranquillisant du genre Valium, et il plongera. Ces recherches ont mis en exergue l'existence de cognition sociale chez le rat. En effet, lorsqu'un non transporteur pousse son congénère à plonger, cette incitation prouve que chacun connaît son rôle. Or, jusqu'à présent, on ignorait qu'à l'intérieur d'un groupe de rats, chacun avait de sa fonction une conscience aiguë. Ces expériences trouvent également des prolongements dans la pharmacologie: les rats réagissent aux mêmes tranquillisants que nous. Le modèle "piscine" apporte un plus, car ces expériences sont effectuées sur une collectivité et non sur des individus isolés. En permettant de mieux déceler les modifications du comportement, elles devraient amener à découvrir de nouvelles molécules ayant échappé à des tests classiques.

[googlevideo]http://video.google.fr/videoplay?docid=-3517950330067073860&hl=fr[/googlevideo]
(video qui vaut vraiment la peine d'être regardée !)

Le site "les mots sont importants "en avait fait une projection éthologique et en avait donc déduit des conséquence sur le comportement social humain. Desor le directeur de cette recherche a dénoncé cette récupération politique... mais faut avouer qu'elle est tentante...
Voici l'article en question :

Un étude universitaire de 1994 a mis en évidence un facteur de différenciation sociale chez des rats de laboratoire : la peur. La création d’un stress aboutit à la création d’une hiérarchie de type exploiteurs / exploités / autonome. L’homme n’aura guère inventé que la persécution des autonomes…

Didier Desor, enseignant-chercheur de la faculté de Nancy, a réalisé en 1994 une expérience intitulée “Les rats plongeurs – expériences de différenciation sociale chez les rats”. Cette étude consistait à placer des rats dans une cage, qui s’ouvrait quelques heures par jour pour laisser l’animal libre de parcourir un tunnel débouchant sur un distributeur de nourriture. Jusque là, tout va bien, et les rats se donnaient tous la peine d’aller chercher leur propre victuaille. Mais par la suite, le tunnel était rempli d’eau et les rats devaient nager en apnée pour franchir le tunnel, prendre les croquettes, et revenir les déguster au point de départ. Pris un par un, les rats réussissaient l’épreuve sans aucun problème. Mais regroupés en troupe de six, c’était une autre histoire.

De la lutte des classes, en cages…

Le premier jour, trois rongeurs refusaient de se jeter à l’eau, ils ne mangèrent pas. Dès le lendemain, un étonnant schéma se mit en place. Trois rats “profiteurs” poussèrent les trois autres à l’eau pour les attaquer sur le retour. Un seul défendait son trésor, le “nageur autonome”. Les deux autres, “nageurs ravitailleurs”, se soumettaient et plongeaient autant de fois que nécessaire pour rassasier les fainéants. Ils se nourrissaient seulement lorsque cette “tâche sociale” était accomplie.

La structure sociale ainsi mise en place est définitive, et le résultat de l’expérience est systématiquement le même. Y compris lorsque l’on place six exploiteurs ensemble ; après une nuit de combats acharnés, les rôles sont redistribués à l’identique : trois exploiteurs, deux exploités, un autonome. Puis l’expérience a été reproduite dans une cage plus grande contenant deux cents individus. Ils se sont battus toute la nuit. Le lendemain, trois rats morts et scalpés gisaient sur le sol et les exploiteurs entretenaient une hiérarchie de lieutenants leur permettant de répercuter leur autorité sans même se donner le mal de terroriser qui que ce soit.

Le stress comme origine de la structure sociale

Autre conclusion de l’étude : les rats les plus stressés étaient… les exploiteurs ! Lorsqu’on leur enlevait leurs “ravitailleurs”, ils se laissaient mourir. Mais si on leur injectait des anxiolytiques pendant la période d’adaptation à l’eau, tous se mettaient à plonger et aucune structure sociale ne se mettait en place.

Conclusions (sujettes à discussion) : Plus la société est nombreuse, plus la cruauté envers les “faibles” augmente. D’autre part, la peur est le principal moteur de l’organisation hiérarchique d’une société. Finalement, l’homme n’aura guère inventé que la persécution des autonomes…

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Tout n'est pas désespéré, du moins du côté des rats, je viens de lire cette nouvelle étude récente :

Publié le 11 décembre 2011 à 18h51
Pas si "rat" le rat

Une étude menée sur des rats montre que l’empathie est un sentiment naturel que ces rongeurs éprouvent aussi. Explications.


L'expression « être un rat » ne correspondrait pas vraiment au sentiment de ce petit animal. En effet, la science avait déjà mis en évidence que l'altruisme n'était pas réservé à l'être humain mais existait par exemple chez les singes. Mais l'étude, menée par des spécialistes du cerveau de l'Université de Chicago et publiée jeudi dans la revue Science, « est la première à mettre en évidence chez le rat un tel comportement suscité par un sentiment d'empathie », a déclaré Jean Decety, l'un des auteurs de la recherche.
Ils libèrent leurs semblables

Pour cette étude, 30 rats ont été placés dans des cages deux par deux. L'un d'entre eux est pris au piège dans un petit enclos. L'autre rat, en (relative) liberté, donne alors des signes d'agitation lorsque son compagnon est enfermé. Après trois à sept jours, la plupart des rongeurs parviennent à ouvrir la porte de l'enclos enfermant l'autre rongeur. Une fois qu'ils ont compris comment procéder, ils commencent systématiquement par ouvrir la porte dès leur entrée dans la cage.

Pour les chercheurs de l’Université de Chicago qui ont mené ces tests, pas de doute. Ces observations montrent que les actions des rats peuvent être motivées par l'empathie . C'est-à-dire à s’identifier à quelqu’un d’autre et à ressentir ce qu’il ressent, a longtemps été considérée comme le privilège des humains avant d’être élargi aux primates mais serait en fait commune avec nombre d’animaux, en particulier avec tous les mammifères.
Le rat partage son chocolat

Pour confirmer cette découverte et appuyer le fait que l'altruisme est bien présent chez le rat, les chercheurs ont mis à disposition de leurs sujets des pépites de chocolat. En temps normal, le rongeur dévore tout son repas. Mais, une fois de plus, quand son compagnon est enfermé, dans la moitié des cas, le rat le libère pour partager le chocolat avec lui, même s'il a parfois commencé le festin tout seul. « Le rat pourrait manger tout le chocolat à lui tout seul. Mais il ne le fait pas. Cette découverte nous a fait l'effet d'un choc », a déclaré la neurobiologiste Peggy Mason.

En revanche, petite précision, les chercheurs ont constaté que l'altruisme était plus répandu chez les femelles que chez les mâles. Les prochaines étapes de l'étude pourraient consister à chercher les différences biologiques entre les rats altruistes et les autres. En attendant, Peggy Mason estime que l'étude donne une leçon à l'être humain : « Lorsque nous agissons sans empathie, nous le faisons à l'encontre de nos dispositions biologiques. Si les gens écoutaient davantage leur héritage biologique, ils s'en porteraient mieux ». Peut-être que Disney avait tout compris en donnant un rôlé principal à un rat dans le dessin animé Ratatouille.



Dès 1959, déjà, Russell Church montrait que des rats, habitués à actionner un levier pour obtenir de la nourriture, cessaient de le faire lorsqu’un congénère situé dans une cage à côté recevait un électrochoc à chaque fois.

brusyl
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l'homme : un rat pour l'homme ? :: Commentaires

Donald11

Message Mar 13 Déc 2011 - 22:38 par Donald11

Cette théorie marche-t-elle aussi avec des rats de bibliothèque ?

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brusyl

Message Mar 13 Déc 2011 - 11:30 par brusyl

Oui, c'est ce que j'avais moi même mis comme commentaire (dans l'article, il a du se mélanger au reste) parce qu'alors, si l'on devait adapter cette observation à l'homme, cela démontrerait clairement que quelle que soit la structure mise en place, quelle que soit les conditionnements instaurés, l'homme répliquerait de toutes les façons exactement les mêmes processus de domination et d'aliénation.

Bon, je ne suis pas loin de le croire mais que diable un peu d'espérance tout de même !

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Mister Cyril

Message Lun 12 Déc 2011 - 21:03 par Mister Cyril

Mouaih je prends 6 rats et je te fais des grandes théories sociales...c'est un peu capilo-tracté non? Je connais une autre expérience où les rats voyageurs se rebifent, coupent la tête des parasites et repartent main dans la main chercher à "becqter"...si elle a excisté!!!

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