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Emmanuelli quitte le Samu social : la solidarité est-elle morte ?

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21072011

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Emmanuelli quitte le Samu social : la solidarité est-elle morte ? Empty Emmanuelli quitte le Samu social : la solidarité est-elle morte ?





La démission de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris, de la structure qu'il a créée en 1993, n'arrive pas par hasard.


Les alertes et les coups de gueules se sont succédé, chaque fois plus pressants, mais ils sont tous restés lettres mortes. Cette fois, deux actions se conjuguent pour amplifier la colère : le relais par la presse d’histoires dignes d’un autre âge - celles de familles sans abri trouvant pour seul refuge les urgences d’hôpitaux - et la démission de la présidence du Samu social d’un personnage emblématique de la lutte contre la grande exclusion, Xavier Emmanuelli.



Il faut en effet voir dans le geste protestataire de cet acteur reconnu du secteur associatif et social, d’ordinaire plutôt discret et que l’on aurait imaginé encore plus taiseux aujourd’hui à cause de son marquage à droite - le cofondateur de Médecins sans frontières est aussi un ancien secrétaire d’État du gouvernement Juppé - un véritable tremblement de terre. Ses répliques suffiront-elles à faire bouger les lignes d’un état néoconservateur qui désigne l’exclu comme un poids coûteux pour la nation ? Rien n’est moins sûr, mais la grogne qui couve depuis longtemps dans le secteur social en France vient de trouver là le point de départ d’une mobilisation salutaire : il est temps de dénoncer la mise en danger d’une valeur essentielle dans la République, la solidarité, et de proposer une alternative à la casse programmée du secteur social.



Aujourd’hui, sous prétexte d’économies et d’optimisation des coûts de "l’aide aux autres", l’ensemble du secteur social est malmené. La "réforme" ne dit pas son nom. Ni son objectif politique, même si on peut le deviner. Quant aux projets d’accompagnement des personnes en difficultés, au nombre pourtant croissant, ils sont drastiquement réduits.



Le service rendu aux plus fragiles est la raison d’être d’associations auxquelles les pouvoirs publics délèguent cette tâche qui ne saurait être source de profit. Et nous, associations depuis longtemps professionnelles, avons appris à gérer au plus serré l’argent public toujours plus limité que l’on nous confie. Et notre expérience révèle que nos actions profitent autant aux plus fragiles qu’à leur environnement : un bon accompagnement est gage d’une intégration sociale réussie, quel que soit le profil de la personne exclue.



Il nous faut pourtant aujourd’hui continuer à "réduire les coûts" sous la dictée de cabinets de consultants privés très onéreux. Ils construisent en 1 mois des "référentiels" démontrant que les actions "utiles" peuvent être "resserrées". Résultat : ils finissent par nous dresser la liste du service minimum financé par l’État pour les "pauvres" ! Au-delà du minimum, il nous faudra miser sur la générosité des bénévoles et du secteur caritatif.



La démarche néolibérale de l’État fait inévitablement dériver notre société vers davantage de charité et moins de financement public. Outre l’aberration d’un tel système, il faut insister sur le fait qu’il est contraire à la tradition française. Notre tradition est en effet celle du financement étatique de la réparation de l’exclusion. N’oublions pas que la "fraternité" est inscrite dans la devise de la République française. Que notre système social repose depuis l’après-guerre, via l’impôt, sur la solidarité nationale. Et que le travailleur social ne demande pas ses papiers à un sans-abri avant de lui offrir le gîte et le couvert.



La charité ou la loi du marché, c’est un choix qui ne nous ressemble pas. La solidarité nationale doit être réinstallée au centre de tout dispositif parce qu’elle est fondatrice d’égalité et d’homogénéité des droits sur l’ensemble du territoire. Pour lui redonner toute sa place, il est impératif de se mobiliser afin de lancer un véritable plan alternatif à l’entreprise de démolition des services publics. C’est la seule manière de redonner confiance et espoir à ceux qui en ont déjà trop pâti.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/174573;emmanuelli-quitte-le-samu-social-la-solidarite-est-elle-morte.html
brusyl
brusyl
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Emmanuelli quitte le Samu social : la solidarité est-elle morte ? :: Commentaires

Donald11

Message Ven 14 Oct 2011 - 10:47 par Donald11

Vivement le printemps 2012 ! Avec Hollande, tout ça va radicalement change !!!
Je ne savais pas qu'il y avait des pauvres a Nogent sur Marne ! Et a Neuilly, c'est interdit aussi, la fouille des poubelles ? Et puis les reliefs de caviar et de foie gras, c'est très mauvais pour l'estomac des affames ! Finalement, c'est une décision de santé publique que l'UMP a prise. Mais vous, vous voyez le mal et la misère partout !

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Mister Cyril

Message Mer 12 Oct 2011 - 19:01 par Mister Cyril

Et pendant ce temps là, fouiller dans les poubelles pour se nourrir est devenu...ILLEGAL!!

Fouiller dans les poubelles d'une ville du Val-de-Marne coûtera 38 euros

Le maire de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) a interdit la fouille des poubelles dans sa commune au nom de la "santé et la tranquillité publique", déclenchant une polémique avec l'opposition municipale qui l'accuse de mener une "chasse aux pauvres", a-t-on appris mercredi.
"J'ai pris un arrêté pour interdire la fouille des poubelles pour des motifs de santé et de tranquillité publiques", a précisé à l'AFP Jacques J.P. Martin, le maire UMP de cette commune cossue près de Paris, confirmant une information du journal Le Parisien.

Cet arrêté, entré en vigueur le 1er octobre, prévoit une période probatoire de 3 mois à l'issue de laquelle les contrevenants s'exposent à une interpellation et à une amende de 38 euros, selon le maire, qui précise que le glanage sur les marchés restait autorisé.

"Depuis plusieurs mois, certaines personnes fouillent les conteneurs et les renversent sur la voie à la recherche d'objets qui pourraient être commercialisés. Il ne s'agit pas de personnes à la recherche de nourriture", a ajouté l'édile, récusant toute "chasse aux pauvres" et assurant que des structures existent dans la commune pour venir en aide aux démunis.

L'opposition municipale a dénoncé une mesure "déplorable" et "clientéliste".

"On voit qu'il y a une forme d'escalade de la part du maire. La seule chose qu'il reste maintenant à faire ce serait d'interdire tout simplement la pauvreté à Nogent", a déclaré à l'AFP le chef de file du groupe PS à la mairie, William Geib, rappelant que le maire n'en était "pas à son coup d'essai".

Chaque hiver depuis 2007, M. Martin prend un arrêté interdisant la mendicité à plusieurs endroits de sa commune au moment de l'ouverture dans une commune voisine d'un centre d'hébergement de sans-abri.

"C'est un mauvais procès", a rétorqué le maire.

M. Geib n'exclut pas d'attaquer le nouvel arrêté devant les juridictions administratives.

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brusyl

Message Mer 12 Oct 2011 - 18:48 par brusyl

Il faut attendre le 20 octobre prochain où la question devrait être encore une fois discutée et définitivement tranchée par la commission européenne

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Mister Cyril

Message Mer 12 Oct 2011 - 17:27 par Mister Cyril

Le Secours populaire craint un «désastre alimentaire» en Europe
La disparition programmée en 2013 du Programme européen d'aide aux plus démunis «menace des millions de familles» selon l'association.

Le Secours populaire français a redit mercredi sa crainte d'"un désastre alimentaire sans précédent" en Europe, en raison de la disparition programmée en 2013 du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD).

Peu avant la "journée mondiale du refus de la misère" prévue le 17 octobre, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, appelle à "ne pas rajouter de la misère à la misère" et arrêter ce "tsunami alimentaire programmé".

"Mais ce 17 octobre 2011 s'annonce avec de très mauvaises décisions", car "si les autorités européennes ne reviennent pas sur leur décision, un désastre alimentaire sans précédent menace des millions de familles qui ne mangent que grâce" au PEAD, s'inquiète M. Lauprêtre.

"En Europe, un peu plus de 13 millions de personnes accèdent à ce programme d'une valeur de 480 millions d'euros. En France, le programme est de 72 millions d'euros et aide près de 4 millions de personnes à se nourrir", rappelle le communiqué.

"La décision de la Cour européenne de justice, appuyée par l'Allemagne et 5 autres Etats, pénalise 19 Etats, dont le nôtre, avec son objectif visant à diminuer de 75% le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) en 2012, et sa suppression totale, en 2013", déplore M. Lauprêtre.

"Derrière la froideur de ces chiffres, se cache la détresse d'enfants, de familles, de personnes âgées, de chômeurs, de travailleurs pauvres, de jeunes, etc. (...) Au moment où la valse des milliards est orchestrée, l'argent versé par le PEAD représente seulement 1 euro par habitant d'Europe", souligne le Secours populaire.

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