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[Chronique] La Princesse et le Président : pourquoi tant de haine ?, par François Raviez

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30032009

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La princesse et le président : pourquoi tant de haine - partie 2-

L’imparfait qui suit (« Je m’amusais »), aux contours temporels imprécis, sert alors de captatio pour énoncer une banalité qui, par le miracle d’une platitude mémorable en incise (« on s’amuse comme on peut » ), va devenir un de ces biographèmes paradoxaux dont Nicolas a le secret : parler de soi, tout est là, placer sa personne privée – la seule qui compte – même en parlant, ou surtout en parlant de la fonction publique : ce détournement du thème (initialement les « concours et examens ») deviendra un réflexe de la parole sarkozyenne. Après ce « Je » qui se change en « On », comme le loup trempe sa patte dans la farine pour se donner l’air d’un mouton, le « On » devient bientôt « Vous » (« si cela vous est souvent arrivé ») pour impliquer l’auditeur dans la scène.


Résonnent alors à nos oreilles deux substantifs inattendus : ce « sadique » et cet « imbécile » qui témoignent à la fois d’une verdeur de langue inattendue en ce contexte et d’une inquiétante violence intérieure. La « chienlit » de De Gaulle, pendant les événements de mai 68, était stratégique. Le vocabulaire sarkozyen tient, quant à lui, de l’invective plus que de la tactique lexicale, et il étonne d’autant plus que c’est un personnage officiel qui s’attaque à un autre personnage officiel, mais de rang moindre : l’auteur du programme du concours. Ce « sadique », ou cet « imbécile », appartiendrait-il lui aussi à la grande famille des « pauv’cons » ? N’aurait-il pas été plus simple, dès lors, d’en dresser la liste, à la manière des proscriptions de Sylla, dès le début du quinquennat ?
Dans ce début d’offensive, nous sommes, notez-le bien, du côté des victimes, ces pauvres futurs fonctionnaires obligés, alors qu’ils ont tant d’autres choses à faire, de lire un roman de l’ancien temps. Nous voilà pris à parti : « choisissez », impératif qu’on qualifierait volontiers de phatique, en ce qu’il brise la phrase pour mieux nous interpeller, nous impliquer dans un discours qui ne peut nous laisser passifs. Peu nous importent, au fond, à cet instant précis où le roman de Mme de La Fayette intervient dans la scène, les concours de fonctionnaires. Nous sommes intrigués, offusqués ou amusés parce qu’on nous raconte une histoire : faire de la politique, c’est élaborer un feuilleton, conter une anecdote, une autre, laisser s’échapper un aveu, un souvenir, une « petite phrase » qui fera la une des journaux. En employant la première personne, Nicolas Sarkozy entre dans le storytelling, cet art de créer des personnages et des situations qui nous incite à tendre l’oreille pour savoir la suite. C’est un peu de sa vie qu’il feint de nous révéler : comment ! un homme qui prétend à la présidence de la République peut donc « s’amuser » ? Et de quoi s’amuse-t-il ? Ô merveille : en son divertissement, il est encore en quête du bien public, il lit le programme des concours.

Nous sommes sur le point d’admirer une abnégation aussi pragmatique lorsque, syntaxiquement, les choses se gâtent un peu : « avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves ». La langue (à dessein ?) n’a rien de classique. « Avait mis dans le programme La Princesse de Clèves » eût suffi à l’auditoire, qui aurait compris de lui-même que les candidats allaient être « interrogés » sur le dit roman. Mais il fallait faire entendre un mot : cet « interrogatoire » qui rappelle que celui qui parle fut Ministre de l’Intérieur. Il n’y a pas loin de l’examen à la mise en examen.

Surgit alors la « guichetière » : l’anecdote devient familière, nous voilà dans la connivence (« Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de… »). La rencontre est inattendue : une guichetière, une princesse. Les deux femmes sont face à face. Cette fois encore, il va falloir « choisir ». La princesse fleure l’Ancien Régime, la fonctionnaire incarne la République. La première est une aristocrate (qui ne se souvient qu’on a coupé la tête à ces gens-là ?) ; la seconde est notre contemporaine, notre semblable. Les aristocrates, la chose est connue, ne faisaient rien et prospéraient de la sueur du peuple ; les guichetières, elles, travaillent, sont utiles à la société. Nous ne sommes plus en 2006, mais en 89.
Le mépris pour la guichetière, en même temps, exsude de chaque syllabe : pourquoi celle-ci – qui nous voit défiler toute la journée – n’aurait-elle pas le droit, l’envie de lire, le soir, le roman de Mme de La Fayette ? Pourquoi serait-il incongru ou interdit que nous lui en touchassions deux mots, pendant qu’elle nous rend la monnaie ? Pourquoi, à supposer qu’il n’y ait pas derrière nous vingt personnes dans l’un des derniers bureaux de poste non encore touchés par la privatisation, n’aurait-elle pas quelque chose à nous en dire ?

La scène devient un sketch : « Imaginez le spectacle ! » Nous ne sommes plus en présence d’un candidat, mais d’un humoriste. Il ne s’agit pas de faire penser, mais de faire rire, donc de séduire. Pendant que nous imaginons la tête de la guichetière (certainement une « pauv’conne » elle aussi), nous ne prêtons pas attention à la logique floue de la dernière phrase. Pour qui ne l’aurait pas déjà goûtée, la revoici : « En tout cas, je l’ai lue il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ». Faut-il entendre : je l’ai lue tellement longtemps avant l’examen que je l’ai raté ? Ou : je l’ai lue il y a tellement longtemps que je ne me souviens même plus si j’ai réussi ou raté cet examen ? Ou : je ne me souviens ni de l’examen, ni de la lecture de La Princesse de Clèves, preuve que tout cela n’était pas si important, car voyez où j’en suis maintenant. Que faut-il comprendre ?

D’abord que par cette double anecdote (lire le programme d’un concours, puis parler à une guichetière), nous sommes devant une mise en abyme qui fait de nous, doublement, des voyeurs. Puis, que, par cette démonstration spécieuse, se dessine un anti-intellectualisme populiste, poujadiste qui n’honore pas un futur président. Ce qui nous est dit, en réalité, c’est que La Princesse de Clèves est un mauvais livre parce que la guichetière ne le connaît pas, ne doit pas, n’a pas besoin de le connaître, et quand bien même elle le connaîtrait, elle s’en souvient, qui en doutera ? avec horreur, ayant subi les questions d’un examinateur tortionnaire pour accéder à cette responsabilité qui l’honore, et avec elle toute la fonction publique : passer ses journées derrière un guichet. Ce guichet est son être, sa nature même, son essence. Il faut imaginer la guichetière heureuse parce qu’elle n’a pas lu les malheurs de Mme de Clèves. Quel sadisme, dès lors, d’imposer aux honnêtes gens des histoire aussi tordues !

La seconde attaque contre la Princesse semble d’abord tempérer la première : « j’ai rien contre », affirme le Président dans son style inimitable. Suivent trois segments dont on a quelque peine à démêler la logique : « mais enfin, mais enfin… parce que j’avais beaucoup souffert sur elle ». On notera les aposiopèses, c’est-à-dire les interruptions du discours, souvent utilisées dans les tragédies pour exprimer – ou suggérer – une émotion si intense qu’elle serre la gorge du personnage, et lui coupe la parole. On notera surtout l’épanorthose, ce double « mais enfin », qui laisse attendre – ou laisse entendre – une réflexion définitive. L’épanorthose est en effet ce retour sur ce que l’on vient de dire qui permet d’affiner, de nuancer son propos – mais elle s’ouvre cette fois sur le vide. Comment nuancer, comment affiner le « rien » qui précède, à moins d’avouer que l’on a, quand même, quelque chose contre ?

Ce Président qui a « beaucoup souffert » sur la Princesse – la préposition ne manque pas d’ambiguïté – ne fait pas de phrases, ou les fait mal. À d’autres le beau langage, la rigueur de la forme, les subtilités du dire. Le meilleur moyen de ne pas pactiser avec les Classiques, c’est de parler aussi mal que possible.

Mais cette parole n’est pas honnête, car elle se fonde sur un contentieux entre un homme et un livre. De surcroît, elle est facile, caricaturale en sa gouaille et pauvre, voire misérable, en invention comme en pertinence. A-t-il jamais été question, en quelque lieu que ce soit, d’apprendre « par cœur » La Princesse de Clèves ? Ce sont les textes sacrés que l’on apprend par cœur, d’où cette position iconoclaste du Président : ne respectez pas ce vieux livre, nous est-il dit, écoutez-moi plutôt. Mauvaise foi, cabotinage, tout est bon pour persister dans le rejet d’une référence nationale, voire universelle, dans le refus d’un monde et de ses valeurs : celui de l’aristocratie du Grand Siècle.

Que nous conte La Princesse de Clèves ? Nous sommes en 1558. La jeune et éblouissante Mlle de Chartres arrive à la cour, où elle est très courtisée. Elle épouse M. de Clèves. M. de Nemours, grand séducteur, s’éprend de cette inaccessible beauté, qui avoue cet amour d’un autre homme à son mari, mais sans le nommer ; le prince de Clèves en meurt de chagrin. Devenue veuve, la princesse refuse d’épouser Nemours, se retire dans un couvent et meurt à son tour. Quant à Nemours, il se console : « Enfin, des années entières s’étant passées, le temps et l’absence ralentirent sa douleur et éteignirent sa passion » - la phrase la plus terrible de la littérature française.
Implacable et fascinant, le roman se déroule sur fond d’histoire de France, ses analyses prennent source dans la Préciosité et sa morale est d’une rigueur jansénisante : Mme de Clèves est fidèle – jusqu’au bout, jusqu’à en mourir - à l’image qu’elle a d’elle-même. Que servirait à la guichetière d’être transportée sous Henri II, d’explorer en ses labyrinthes le sentiment amoureux et de cultiver, devant son ordinateur, un sentiment de soi supérieur à sa condition ? La guichetière a des amours plus simples et des problèmes de notre temps. Elle n’excède pas sa fonction, et n’attend rien de la littérature universelle, ce pensum, cette torture au programme. L’attaché d’administration ne doit être attaché qu’à son administration, aliénation que compensent perspectives de carrière et divertissements autorisés. Il faut donc en finir avec La Princesse de Clèves, non en l’interdisant, mais par la dérision. Ce qu’on ne connaît pas, ce qu’on ne comprend pas, il faut en rire.

Ainsi, d’un côté un candidat conquérant, un président soucieux de se mêler de tout, homme du mouvement, de la « réforme » ; de l’autre, un monde où les états sont immuables, où tout se pense, se vit, se dit par rapport à une tradition. Ici un roman de l’interrogation sur soi-même, en accord avec le respect des codes, un roman de la fidélité (à la mère, au mari, à soi), c’est-à-dire de la durée ; là, un personnage éruptif, qui s’emploie à casser les codes de la parole et du comportement politiques, un agité du présent qui calcule et improvise à la fois le feuilleton de ses apparitions, et confond avec cynisme sa personne et son personnage.
Face à un roman aristocratique, c’est-à-dire vecteur de valeurs de civilisation comme l’honneur, l’héroïsme, la maîtrise de soi, un tapage de clinquant, de foucades, de velléités aussitôt métamorphosées en lois de la République. Face à l’individu et à ses tourments, une dilution de la personne dans le tourbillon médiatique ; face au Moi, à la quête du sens qui est au cœur de toute existence humaine, le nivellement proclamé de la mondialisation. Qu’on leur donne des hamburgers et des portables ! Face à un roman écrit par une femme, dans une langue épurée, essentielle, infiniment subtile, la sarkophonie triomphante.

Et c’est ainsi qu’on put entendre par les rues et les places des phrases vieilles de plus de trois siècles, et que Mme de Clèves devint figure de résistance. Et les rues et les places de France reconnurent, malgré les voitures, la vibration d’un passé que rien n’avait aboli. Et les choses du présent, soudain, parurent petites et bien vaines. Car le temps de la lecture n’est pas celui de l’urgence ni du babil de l’information, mais au contraire un temps d’apprentissage, par conséquent de lente exploration et de liberté intérieure, un temps de refus du factice et d’immersion dans un passé dont tout ce que nous sommes est nourri. Car le temps de la lecture, nous souffle la jeune princesse, est celui de la dissidence.


http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=1242


Dernière édition par brusyl le Lun 30 Mar 2009 - 20:06, édité 1 fois
brusyl
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[Chronique] La Princesse et le Président : pourquoi tant de haine ?, par François Raviez :: Commentaires

brusyl

Message Lun 30 Mar 2009 - 20:02 par brusyl

On se souvient des suites qu’ a entraînées la déclaration tonitruante (février 2006) de celui qui, élu ensuite Président de la République, récidive en juillet 2008, se faisant par là même le héraut d’une nouvelle (et pitoyable !) querelle des Anciens et des Modernes : en ce début 2009, avant même le groupe fondé sur Facebook par Le Motif qui a inondé le récent Salon du livre de badges « Je lis La Princesse de Clèves », s’est constitué un collectif d’universitaires et de lettrés divers qui s’est réuni sur les marches du Panthéon pour célébrer par la lecture celle qui incarne désormais une figure de résistance au populisme, à l’anti-intellectualisme et au philistinisme. Remarquable de finesse et d’humour caustique, cette analyse de François Raviez, Maître de conférences à l’Université d’Artois, qui s’inscrit parfaitement dans la ligne de Libr-critique, est à méditer en tout lieu, du lycée à l’Elysée…



Une tradition de la Vème République veut que celui qui occupe le sommet de l’État ne soit pas étranger au monde des livres et des littérateurs, et qu’il y puise une part de sa légitimité.

De Gaulle, lecteur de Bossuet et de Chateaubriand, n’a-t-il pas écrit des Mémoires de guerre (1954-1959), puis des Mémoires d’espoir (1970-1971) ? Georges Pompidou, ancien élève de l’École Normale Supérieur et fin lettré, n’a-t-il pas composé une Anthologie de la poésie française (1961) qu’on lit encore sans déplaisir ? Certes, on ne se souvient plus guère du Passage (1994), roman qui ne fit que passer du président Giscard d’Estaing, de l’Académie Française. Mais chacun garde en mémoire les relations privilégiées que François Mitterrand entretenait avec Marguerite Duras ou Françoise Sagan : l’initiateur de la Bibliothèque Nationale de France, auteur lui-même d’une bonne vingtaine d’ouvrages, savait parler, savait écrire. Quant à Jacques Chirac, son goût, dans un autre domaine, pour les « arts premiers » fut à l’origine du Musée du Quai Branly, dont l’étrange beauté et l’évidence culturelle ne rencontrent plus, aujourd’hui, de détracteurs.

Tout président de la République endosse ainsi, avec la charge suprême, la responsabilité d’une histoire où se mêlent, avec les symboles et les usages, des livres, des textes, des mots. La littérature devient alors pour lui un lien avec les Français, qu’ils soient de droite ou de gauche, mais aussi un révélateur de sa personnalité. Pourquoi, dès lors, Nicolas Sarkozy, s’en est-il pris à La Princesse de Clèves, roman de Mme de La Fayette paru en 1678 ? Pourquoi ce « Casse-toi pauv’conne » qui transforme ce chef-d’œuvre du classicisme en texte de résistance, lu à voix haute sur les marches du Panthéon comme une déclaration de guerre le 9 février 2009 par de nombreux universitaires, étudiants et amateurs ? Pour répondre à ces questions, il faut d’abord se remettre dans l’oreille les déclarations tonitruantes du vingt-troisième président de la République française.

La première date de février 2006 ; elle a lieu à Lyon, devant un public de fonctionnaires, auquel celui qui n’est encore que candidat affirme : « Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lue il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! »
La seconde est de juillet 2008, dans un centre de vacances de Loire-Atlantique, où le désormais président explique que le bénévolat devrait être reconnu par les concours administratifs, et d’ajouter : « ça vaut autant que de savoir par cœur La Princesse de Clèves. Enfin… j’ai rien contre, mais enfin, mais enfin… parce que j’avais beaucoup souffert sur elle (sic). »

Que nous est-il dit là ?

On notera d’abord, dans la première citation, l’emploi du pronom impersonnel (« il faut en finir ») : « je veux en finir » laisserait deviner l’autocrate, alors en pleine tentative de séduction de l’électorat ; « nous devons en finir » entraînerait de manière prématurée la collectivité nationale dans une haine du savoir qui n’apparaîtra que trop dans les propos et réformes ultérieurs. Ce « il » indéfini a donc la nécessité floue de l’immanence : voilà une fin qui va de soi, une nécessité dont tous conviendront, et qui permet d’associer à un ton d’autorité – par l’emploi d’un auxiliaire volontariste, « falloir », associé à une allitération en [f] – une locution topique (« en finir avec ») qui a toujours grand succès sur une tribune. C’est un homme politique qui s’exprime, avec cette parlure guerrière que l’on retrouve dans les discours électoraux, où il n’est question que de combat, de lutte et de victoire. Mais avec quoi, cette fois, « en finir » ?

Non pas avec le chômage, la pauvreté ou l’injustice, mais « dans la fonction publique […] avec la pression des concours et des examens » - noble cause, on en conviendra. La métaphore est à la mode : « mettre la pression », « être sous pression » sont le propre d’une modernité qui se souvient du rôle de la machine à vapeur dans la révolution industrielle, et de la cocotte-minute dans l’évolution des recettes de cuisine. Cette « pression » tient donc de la catachrèse populiste et du tic d’actualité. Le politique parle comme tout le monde, il se met instinctivement au diapason de son auditoire.

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