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Les nouvelles écoles privées ...

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06062011

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Des patrons de l'internet ouvrent une école pour pouvoir mieux recruter

Trois patrons emblématiques de l'internet français, Xavier Niel (Iliad-Free), Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée) et Marc Simoncini (Meetic) ont lancé lundi une école européenne de métiers du web, destinée à mieux répondre, selon eux, aux besoins spécifiques des entreprises.

Cette Ecole européenne des métiers de l'internet (EEMI) accueillera en septembre 2011 entre 100 et 200 bacheliers au Palais Brongniart, dans les anciens locaux de la Bourse de Paris. Un cursus de trois ans les formera à des métiers tels que webmaster, web designer, web marketeur, community manager ou développeur.

L'école est financée à 100% par des fonds privés, et MM. Granjon, Niel, et Simoncini ont chacun investi 500.000 euros dans sa création. Le coût de la scolarité y est de 6.500 euros par an, mais pour permettre à un plus grand nombre d'étudiants de s'inscrire, "chacun des trois fondateurs offrira personnellement cinq bourses d'études", soit quinze bourses par an.

L'EEMI veut répondre aux attentes des professionnels du e-commerce, selon ses trois fondateurs, qui peinent à trouver les candidats idéaux pour leurs propres entreprises.

"On avait des besoins et on ne trouvait pas les gens pour répondre à ces besoins", raconte Xavier Niel, patron d'Iliad, pour expliquer la création de cette école. "On a des ingénieurs, ce qui nous manque c'est le niveau intermédiaire, les bac +3", assure-t-il, "le meilleur exemple, c'est qu'on a du mal à recruter".

"Les domaines de la communication et du marketing sur Internet comptent encore peu de formations spécifiques", a souligné le ministre de l'Economie numérique Eric Besson, qui estime que cette école "constitue une réponse bien adaptée aux besoins des entreprises qui souhaitent recruter des profils bac+3 directement opérationnels".

Interrogé par l'AFP, Olivier Ertzscheid, maître de conférences à Nantes et spécialiste de l'internet, défend pour sa part la filière universitaire: "nous avons tous les métiers de l'internet présents dans les formations, de la licence au master, des métiers du référencement à ceux du marketing" et, ajoute-t-il, "pour des frais d'insriptions universitaires de moins de 200 euros par an".

Pour lui, "quand on candidate" dans une école comme celle-là, "très clairement, c'est moins pour chercher une formation qu'un carnet d'adresses".

Des remarques balayées par Xavier Niel, qui estime que "les licences, c'est trop généraliste". "Nous n'avons pas la volonté d'enseigner, mais d'être présents, d'aider et d'apporter notre savoir-faire, ce qu'on peut apporter de mieux", souligne-t-il.

"Il n'y a pas d'engagement écrit noir sur blanc" en ce qui concerne les débouchés. Mais "le secteur est porteur" et il n'y aura pas de problème d'emploi pour les futurs diplômés, assure la directrice de l'EEMI, Stéphanie de Kerdrel.

De nouvelles formations, voire d'autres écoles, se créent d'ailleurs actuellement. "A côté de l?école que nous lançons aujourd'hui, ont notamment été créés l'école Sup'Internet, le cycle +bachelors+ de Telecom École de Management, ou encore l'école supérieure de commerce et d?économie numérique (ESCEN)", relève M. Besson.

Plus il y aura de formations à ces nouveaux métiers, mieux ce sera, se réjouissent les fondateurs. "Le besoin de formation est immense" et "nous réinvestirons d'éventuels bénéfices dans l'ouverture d'une nouvelle école", a même précisé M. Simoncini, proposant par exemple Marseille comme nouveau site d'accueil.

des patrons de l'internet ouvrent une ecole pour pouvoir mieux recruter
Donald11
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Les nouvelles écoles privées ... :: Commentaires

brusyl

Message Sam 20 Aoû 2011 - 21:18 par brusyl

tu détailles tout cela avec un détachement admirable...( et tu as probablement raison sur ce que seront ces futures retouches fiscales) à ce point qu'on se demande en te lisant quel est ton point de vue...
En fait, tu prévois que ces niches (notamment la niche copé, la plus favorable aux multinationales) ne seront pas touchées car ce faire provoquerait encore plus de licenciements ? je me demande bien en quoi les cessions de plus-values à long terme parvenant de titres de participation sont créatrices d'emploi....

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Message Sam 20 Aoû 2011 - 18:08 par Invité

5 millards est effectivement le chiffre officiel de cette niche qui est pourvoyeuse d'emplois comme je l'ai démontré. Toutes les niches sont d'ailleurs des emplois sauf celles qui sont assises sur la consommation et encore. Donc seront rabotées en 1er, celles touchant le petit peuple et en dernier les investissements capitalistiques. Il est question de ne pas toucher aux exonérations de cotisations pour les emplois de laquais dont bénéficient les Maîtres qui viennent déjà voir fondre ISF en échange de la suppression du bouclier fiscal qui les avait exonéré de tous les nouveaux impôts Sarkozy (RSA, AV, etc...). Les lobbies du bâtiment et de la Restauration s'activent aussi pour que la TVA réduite (en théorie sur les produits de 1ère nécessité) soit sauvegardée bien qu'ils soient les principaux bénéficiaires de la niche contreproductive des exonérations d'heures sup qui avait remplacé légalement le travail au black. Qu'en sera t-il de la niche Copé (10 Mds/an) qui ne concerne que les groupes internationaux? rappelons que les PME paient 3 fois plus d'impôts que les internationales.

Foulques

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brusyl

Message Sam 20 Aoû 2011 - 17:21 par brusyl

Ouaip, ce cumul de déduction d'impôt et du crédit d'impôt recherche est injuste (merci de nous démontrer comment il permet aux grosses entreprises de profiter de l'effet d'aubaine, je n'avais pas compris qu'elles pouvaient faire passer dessus toute leur recherche business interne), assez inefficace faute d'un contrôle et d'une évaluation par les services fiscaux de son utilisation et enfin, il coûte très cher au contribuable (le seul crédit d'impôt presque 5 milliard d'euros par an je crois bien)

Je parie volontiers que dans les mesures de rigueuuuuur qui vont bientôt nous tomber sur la tête , cette niche fiscale sera épargnée !

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Message Sam 20 Aoû 2011 - 12:16 par Invité

Je voudrais juste préciser que la France (celle de Sarkozy président des riches) est devenue et de loin la plus généreuse sur les déductions fiscales accordées aux entreprises sur leur budget de recherches (25%, je crois). Conséquence immédiate, Microsoft a décidé d'implanter son centre européen d'études en région parisienne, cela viendra en déduction des royalties colossales qu'il encaisse en Europe particulièrement grâce aux licences "Windows" (coût=15% du prix de vente). Cette niche fiscale est une aubaine pour les multinationales (celles qui paient si peu d'impôts) et permettra d'exploiter les ressources des Universités françaises très appréciées et à la charge des deniers publics pour faire des recherches privées à but lucratif. Ce cadeau fiscal est si important que des agences fiscalistes se proposent d'étudier gratuitement la comptabilité des entreprises pour leur gratter des réductions d'impôts dont ils gardent 10%. On a ainsi vu des notes de restaurant entrer dans des budgets recherches! Trop fort, le Sarkozy! Pendant ce temps, la recherche publique voit ses effectifs baisser (un fonctionnaire sur 2 qui part en retraite) alors qu'elle est la seule à se consacrer à 100% à la recherche véritable tandis qu'une entreprise privée consacre l'essentiel de son budget recherche à sa politique commerciale: étude de marché, emballages, conditionnement, traductions,etc... partiellement aux frais du contribuable. Lorsque j'étais aux Bell Labs, le département Recherches incluait également le Market Management (ce qu'on appelle le marketing en France) qui était notre client quasi-exclusif.

Foulques

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brusyl

Message Jeu 18 Aoû 2011 - 13:06 par brusyl

Un étude on ne peut plus concise et claire du processus souterrain de destruction du service public de l'enseignement et de la recherche... Rarement lu article aussi exemplaire sur la question !

En décortiquant les mécanismes induits par la mise en place de chaires qui permettent à des opérateurs privés d'employer, en contrepartie de financements, des équipes de recherche publiques, un collectif de mathématiciens dénonce la mainmise du privé sur la recherche publique que ce dispositif construit silencieusement.


À une époque où les pouvoirs publics cherchent à transformer radicalement la recherche française, où ce sont de plus en plus des projets de courte durée que les agences de moyens financent, où les crédits récurrents des laboratoires de recherche diminuent au profit de ces financements et où, en contrepartie, nous entendons en permanence dire qu'il faut créer des synergies entre recherche publique et entreprises privées, voire que nos laboratoires doivent trouver une partie de leurs financements dans les entreprises, il peut être utile d'essayer de comprendre où mènent ces évolutions. Nous nous proposons de mettre en évidence les côtés pervers d'un tel système sur un exemple, celui des chaires.

Qu'est-ce qu'une chaire?

Une grande entreprise privée peut se faire opérateur de recherche à divers titres: en possédant son propre département de recherche; en employant sous contrat à durée déterminée et/ou partielle des chercheurs du secteur public; ou en finançant une partie des travaux de recherche d'une équipe de chercheurs du secteur public.

Dans le premier cas, l'entreprise définit ses propres objectifs, elle emploie ses propres salariés et elle oriente leurs travaux suivant des stratégies qui sont en accord avec les intérêts particuliers de ses dirigeants et de ses actionnaires. Dans le deuxième cas, elle définit ses objectifs conjointement avec les chercheurs du secteur public, dans un équilibre à trouver entre ses intérêts particuliers et l'intérêt général poursuivi par les chercheurs du secteur public. Dans le dernier cas, celui du mécénat, soit l'entreprise contribue à un fonds abondé par plusieurs autres bailleurs et on parle alors de fondation, soit elle alloue des moyens dans le cadre d'un partenariat bilatéral souvent appelé chaire (à ne pas confondre avec une chaire en Sorbonne ou au Collège de France, ici la chaire n'est pas personnifiée).

Étude de cas

Prenons l'exemple imaginaire du groupe Wotanis, géant des industries phytosanitaire et pharmaceutique. À côté de son département de recherche et développement, à côté des contrats de recherche que ce groupe signe régulièrement avec des chercheurs et des doctorants de divers établissements publics et universités, le groupe Wotanis finance une partie du programme de recherche et d'enseignement d'une équipe de recherche, fictive elle aussi, disons l'équipe d'épidémiologie de l'École Supérieure de Sciences, et ce à hauteur d'un million d'euros répartis sur cinq ans. Sur le papier, la «chaire Wotanis» ne donne pas d'ordres concernant les activités de l'équipe de recherche puisque celles-ci sont toujours déterminées par contrat avec l'État. Elle finance simplement, sans autre contrepartie que la publicité de ce partenariat, missions, équipement ainsi que contrats à durée déterminée en lien avec ces activités. Sur le papier seulement, car en filigrane se dessine clairement le danger de l'ingérence sans garde-fous d'intérêts particuliers dans l'orientation de la recherche publique.

Étant par nature opportuniste, au sens où elle ne prend pas de direction privilégiée a priori, la recherche est particulièrement vulnérable à la présence d'offres substantielles sur des thèmes choisis à l'avance, comme par exemple «la promotion de la recherche dans le domaine de l'alimentation dans ses dimensions biologiques, sociales et humaines» (fondation Nestlé), «l'encouragement à la recherche dans le domaine de l'art d'être et de paraître» (fondation d'entreprise l'Oréal), «les approches systémiques des différences individuelles de longévité» (chaire Axa), «un enseignement à la pointe de la recherche dans des secteurs hautement innovants tels que: les nano- technologies, l'informatique, les réseaux de communication, le transfert et le cryptage de données» (chaire d'innovation technologique Liliane Bettencourt). Sans une réflexion préalable sur la part, y compris financière, de l'effort de recherche consacrée à des thèmes imposés, la recherche publique, parce qu'elle ne sait pas dire non, s'expose à un détournement, une captation de ses ressources, en défaveur de l'inconnu et du long terme, si ce n'est du bien public.

Un exemple récent en est donné par les déboires des mathématiques en finance. L'effet de séduction provoqué par l'intérêt des banquiers pour un domaine des mathé- matiques qui s'était développé jusqu'alors loin des applications aura permis à ce thème de prendre une importance démesurée, aussi bien en termes de filières d'enseignement et de diplômés qu'en termes de publications et de recrutements universitaires, avec les effets désastreux que l'on sait, sinon pour l'économie mondiale, en tous cas pour l'image des mathématiques dans la société. Combien plus précieuse pour tous -sauf sans doute pour les catégories les plus fortunées de la société- eût été une posture plus indépendante et critique, posture qu'au moins en principe, le statut de chercheur du secteur public permettait pourtant.

Mais ce n'est pas uniquement là que le bât blesse.

Une contre-révolution de velours

Tout d'abord, la prise de participation des grandes entreprises transnationales dans la recherche fondamentale constitue un changement de paradigme radical dans l'organisation de la société. La redistribution des bénéfices privés au profit d'activités d'intérêt général est une règle intemporelle de justice sociale, qui passe ordinairement par une double étape cruciale: le prélèvement, puis la ventilation par l'État. Cette charnière garantit un contrôle démocratique de la redistribution.

Mais elle se démode. D'une part, des changements récents de législation favorisent la participation des capitaux privés dans le budget des universités et des grandes écoles et la présence de dirigeants d'entreprises dans leurs conseils d'administration. D'autre part, le mécénat ainsi que les activités privées de recherche et d'innovation sont encouragés fiscalement: sous l'appellation mécénat, les grandes firmes obtiennent des déductions d'impôts égalant 60% de la somme allouée. Les 30% (50% la première année, 40% la deuxième) de déductions éligibles au titre du crédit impôt recherche étant cumulables, il ne demeure plus que 10% du montant initial -de vulgaires frais de gestion- à la charge du mécène, les 90% restants étant à la charge de l'État. L'abandon partiel de la case impôt dans le processus de redistribution constitue ainsi un transfert de prérogatives de l'État au profit des grands groupes privés: non seulement ce sont ces groupes qui décident comment répartir une partie des ressources publiques, mais les mêmes en tirent en termes d'image un bénéfice symbolique qui est usurpé dans des proportions allant de 60 à 100%.

Un tel transfert de pouvoir constitue une vraie contre-révolution, dont ne s'émouvront peut-être que quelques esprits archaïques. Mais cette contre-révolution aura néanmoins de lourdes conséquences qu'il faut anticiper. Car les chaires font florès. En premier lieu, entre la Fédération bancaire française et certaines écoles d'ingénieurs et de commerce, mais également entre lesdites grandes écoles et de grands groupes transnationaux, comme, dans l'exemple type de l'École Polytechnique: Thalès, Suez, EADS, Axa, AGF, la Société Générale, Veolia, etc. Certaines écoles doctorales sont aussi concernées (fondation Bettencourt-Schueller) et le Centre international de rencontres mathématiques (CIRM) à Marseille envisage même la création d'une chaire avec la firme Total.

L'effet papillon de la généralisation des chaires

À s'en tenir aux faits, dans notre exemple fictif de départ, la chaire Wotanis semble une manne dont les épidémiologistes de l'École Supérieure de Sciences auraient peut-être tort de se priver. Mais la multiplication des chaires ne se fera pas sans dommages collatéraux car l'avenir se lit ici en creux.

En premier lieu, le creux des crédits publics. Dans de nombreux cas, ce que la main du privé nous donne aujourd'hui sera tôt ou tard retiré de la main publique. Ce principe des vases communicants qui, malgré les belles annonces gouvernementales, s'est appliqué en son temps à l'Agence nationale pour la recherche (ANR) au détriment du CNRS, s'appliquera aux fondations et aux chaires. Et il accentuera d'autant plus le transfert de compétences entre État et intérêts privés dont il était question plus haut. Dans quelques cas, et ce n'est pas moins grave, c'est au contraire là où est déjà allé l'argent que l'argent retournera, créant de petits pôles mandarinaux aspirant la majeure partie des financements sur projets, publics comme privés.

En deuxième lieu, le creux des inégalités du financement par mécénat. En plus de celles mentionnées plus haut, ces inégalités sont de trois types: inégalités économiques entre institutions, inégalités démographiques entre sous-disciplines, inégalités économiques entre collègues.

Entre institutions, le tableau est déjà clair puisque l'écrasante majorité des partenaires publics des chaires sont des grandes écoles et non des universités. Que la raison en soit sociologique (connivence entre anciens élèves), pragmatique (on ne prête qu'aux riches) ou politique (crainte de voir contestée dans les universités la venue de capitaux privés), cette préférence va creuser un écart qui est déjà très préoccupant. Et son contrôle échappe maintenant aux mains des citoyens et à celles des chercheurs.

L'inégalité entre sous-disciplines résulte du brain-drain des étudiants vers les filières riches et s'apparente de facto à une orientation de la recherche en faveur de ces filières: combien de carrières dans la recherche en mathématiques, les métiers de l'ingénieur ou la haute fonction publique, ont-elles été détournées par l'explosion des offres de recherche en mathématiques financières?

L'inégalité économique entre collègues, enfin, est en train de prendre un tournant historique avec l'apparition des primes individualisées encouragées par la loi dite Liberté et responsabilité des universités (LRU). Elle va bientôt prendre une ampleur sans espoir de retour lorsque les chaires s'accompagneront - la loi le permet déjà même si l'usage n'en est pas encore répandu -d'indemnités individuelles de contrats, compléments de salaires pouvant doubler ou même tripler le traitement d'un chercheur du secteur public.

En troisième lieu, le creux de la vague du mécénat. Car Wotanis n'a certainement pas vocation à distribuer des crédits de façon récurrente à une équipe de recherche fon-damentale. Quelle sera alors la situation d'une équipe subitement privée de centaines de milliers d'euros? Peut-on certifier que Wotanis ne soumettra pas la prorogation de son mécénat à certaines orientations dans les thèmes de recherche de l'équipe, voire dans les thèmes d'enseignement de l'École Supérieure de Sciences? Dans le cas où le manque créé n'est finalement pas comblé, il sera sain de s'interroger, d'une part sur les conséquences scientifiques de ce manque, d'autre part sur la nécessité initiale de la chaire. S'il est comblé, il le sera soit par d'autres mécénats, contribuant ainsi à la généralisation de ce système, soit par des fonds publics, dans ce qui s'apparentera de nouveau à une captation de ressources publiques.

En quatrième lieu, le creux de l'avancée des connaissances. En concentrant l'effort de recherche vers certains thèmes privilégiés, nous allons délaisser une multiplicité de directions potentiellement fructueuses. Du point de vue fondamental, par exemple en mathématiques, la recherche finalisée consiste le plus souvent à ponctionner des gisements de résultats théoriques obtenus dans le passé au prix d'efforts de longue haleine. Pendant ce temps, qui s'occupe d'alimenter de nouveaux gisements? Dans notre exemple, pour des raisons de rentabilité, Wotanis se désintéresse aujourd'hui du traitement de certaines espèces envahissantes qui ne survivent pas sous nos latitudes. Que faire le jour où, changement climatique aidant, ces espèces séviront en Europe?

Les nouveaux pouvoirs accordés au mécène

Et enfin, on ne parle jamais de la stratégie de Wotanis. Ce n'est qu'en partie une stratégie de communication -dont les chercheurs sont les naïves cautions. Une meilleure appréhension de cette stratégie est pourtant indispensable. Un chercheur est aussi un citoyen qui avant de signer doit chercher à savoir si les avantages que Wotanis va tirer de sa chaire sont conformes à l'intérêt général. Et dans une affirmative tout hypothétique, cette compréhension éviterait de concéder dans la négociation des avantages cachés exorbitants.

La stratégie de Wotanis est avant tout une stratégie d'outsourcing de son effort d'innovation et de la formation de ses salariés. Autrement dit, en établissant des liens humains, en jetant des passerelles administratives aujourd'hui, puis demain en pesant dans les programmes de recherche, voire d'enseignement de l'École Supérieure de Sciences, Wotanis obtient que des services de recherche et de formation de haut niveau soient mis à sa disposition. Ces services reposent sur des structures déjà existantes de la recherche publique: structures de réseau entre chercheurs, infrastructures, ressources humaines, chacune étant le fruit d'années de travail collectif et d'investissements publics. Tous ces services, toutes ces structures, Wotanis obtient de pouvoir les utiliser sans aucun recrutement ni investissement.

Et bien sûr, comme dans toute opération de mécénat, la chaire est également censée soigner l'image de Wotanis. Mais cette stratégie de communication n'est que très secondairement destinée aux consommateurs. Elle est principalement destinée à ses futurs salariés et à ses futurs clients, pour certains formés à l'École Supérieure de Sciences. Elle vise à garantir l'adhésion, si ce n'est la docilité, des premiers et la préférence des seconds. Mais elle est également destinée aux futurs décideurs publics. Car le développement d'un géant comme Wotanis est sans cesse soumis au bon vouloir politique: autorisations de mise sur le marché, régulation de la publicité, régulation de la concurrence, obtention de marchés publics, etc. Il est donc crucial de soigner son image parmi les futurs acteurs de la vie publique. Et pourquoi pas avec la caution affichée de nos collègues?

La parole est à la défense

Malgré toutes nos mises en garde, vous entendrez pourtant les zélateurs des chaires en défendre le principe. Nous leur donnons ici la réplique.

«Il faut rapprocher le secteur privé et la recherche publique.» Si cette incantation sempiternelle se trouve un jour exaucée, ce ne sera sûrement pas le fait des chaires, puisqu'elles n'ont pas pour but de faire collaborer les chercheurs des secteurs privé et public. Néanmoins l'idée qu'un dialogue constructif puisse s'établir de temps à autre entre chercheurs du secteur public et entreprises privées dans l'intérêt de chaque partie ne nous est pas totalement étrangère, du moment que nos chercheurs en restent avares et que soit garantie une totale autonomie de la recherche fondamentale, comme dans le cas d'un audit. Maintenant, si les entreprises françaises veulent profiter de la capacité d'innovation de nos docteurs, qu'elles les embauchent, sans contrepartie.

«Les crédits publics vont diminuant, il faut diversifier les financements de la recherche.» Doit-on assumer, voire accélérer, cette tendance au désengagement de l'État? Le faire dans des conditions qui accentuent les inégalités de traitement entre universités et grandes écoles et donnent des prérogatives léonines aux grands groupes privés? Un préalable a minima serait alors de privilégier les partenariats multibailleurs qui encadrent mieux les pouvoirs des donateurs, et au moins de doter tout partenariat de type mécénat de conseils de surveillance et d'instances de contrôle scientifiques. En tout état de cause, une muraille doit être dressée entre le bailleur et les chercheurs.
«Cet argent nous est offert, à quoi bon le refuser, faisons-en simplement bon usage,» diront bien sûr les bénéficiaires. Que diront les autres, ceux qui n'auront pu participer à aucun appel d'offres, sans publicité, sans évaluation par les pairs? Et peut-on certifier qu'accepter cet argent n'aura pas de conséquence sur la disponibilité d'autres sources de financement (public)?

« Ces fonds seront plus utiles dans notre escarcelle que dans celle des actionnaires. » Voilà un sophisme qui aurait pu sortir de la bouche de ce fameux personnage humoris- tique qui, pour faire des économies, préfère courir derrière les taxis plutôt que derrière les autobus. Mais pour en rire il faut volontairement se cacher les conséquences prévi- sibles de la multiplication des chaires et se voiler la face devant les nouveaux pouvoirs accordés aux mécènes. On peut aussi pousser le sophisme plus loin : ces fonds, en particulier en période de crise, plutôt que d'atterrir dans notre escarcelle ou dans celle des actionnaires, seraient sans doute mieux dans celle des salariés ou dans celle de l'État.

Alors, que faire?

Peut-on éviter les chaires? Regardons bien, les bénéficiaires d'aujourd'hui sont déjà souvent les mieux dotés par l'État, ils n'ont donc pas besoin d'elles pour exercer convenablement leur métier de chercheur. Ces chaires ne sont souvent qu'un prétexte à des combats entre ces poids-lourds, que ce soit pour le prestige, pour l'attractivité ou pour l'intéressement personnel.

Le monde de la recherche est une société de petites équipes en équilibre fragile entre la compétition et la coopération. Ces nouveaux flux financiers introduisent de nouvelles règles du jeu qui vont perturber cet équilibre, en provoquant la sur-dotation de certaines stars, l'habitude du luxe, la connivence avec les milieux dirigeants, la promotion sur l'aptitude à la levée de fonds (fundraising), l'amalgame entre la qua- lité de la science et celle du champagne, mais aussi et d'abord, tout simplement, en important dans le monde de la recherche une culture de l'accumulation et de l'accaparement ayant peut-être un sens dans le monde de l'entreprise mais radicalement opposée à l'esprit de notre profession.

Pour toutes ces raisons, il nous apparaît clairement que, dans la situation actuelle, il faut dire non aux chaires. L'appropriation de cette question par les chercheurs eux- mêmes et une position claire de refus du principe même de ces chaires sont les seules garanties permettant d'éviter les dérives évoquées ci-dessus ainsi que les pressions, internes ou externes aux laboratoires, qui s'exerceraient immanquablement sur les responsables de nos équipes de recherche.

http://blogs.mediapart.fr/edition/au-coeur-de-la-recherche/article/060611/lappel-de-la-chaire

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brusyl

Message Sam 11 Juin 2011 - 12:12 par brusyl

décodage de cette déclaration d'hier de sarkozy :

un pas de plus dans la prise de contrôle des entreprises du monde de l'éducation et de la recherche. Cette annonce préfigure exactement ce qu'il dit que cela ne sera pas : je suis très heureux, on peut (aujourd'hui) dire ça sans être accusés de marchandisation de l'université ou de l'arrivée du capitalisme dans les universités"
Bel effet de communication : il énonce lui-même la critique que l'on fera à cette annonce pour mieux la disqualifier.
Et il n'a pas tort : comme je l'expliquais le processus est lancé depuis longtemps. Grâce à la loi LRU les présidents d'universités sont devenus des gestionnaires d'entreprises privées. Ils ne moufteront pas et les professeurs laisseront passer, démoralisés qu'ils ont par l'échec de leur lutte précédente
D'autre part ces fondations sur la coopération scientifique existent depuis 2006 : nous avons droit une nouvelle fois à un effet d'annonce de sarkozy basé sur du vent, sur des processus existants qu'il se réapproprie et s'octroie comme étant de sa création... grand classique de la communication sarkozienne. Sauf que des fondations avaient jusqu'à présent pour objet de faire collaborer tous les instituts de recherche : universités entre elle (les PRES) instituts privés et publics, français, européens ou internationaux sur des sujets d'utilité publique.
Du vent du vent, sauf qu'à ces partenaires classiques, sarkozy en ajoute un nouveau : les entreprises...

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brusyl

Message Sam 11 Juin 2011 - 12:04 par brusyl


Publié le 10.06.2011, 13h39
Nicolas Sarkozy a milité vendredi pour la création d'une Fondation de coopération scientifique associant organismes de recherche, universités, CHU et entreprises en matière de sciences du vivant, en clôture des 3e rencontres internationales de recherche biomédicale.

Nicolas Sarkozy a milité vendredi pour la création d'une Fondation de coopération scientifique associant organismes de recherche, universités, CHU et entreprises en matière de sciences du vivant, en clôture des 3e rencontres internationales de recherche biomédicale.

Nicolas Sarkozy a milité vendredi pour la création d'une Fondation de coopération scientifique associant organismes de recherche, universités, CHU et entreprises en matière de sciences du vivant, en clôture des 3e rencontres internationales de recherche biomédicale.
S'exprimant devant des chercheurs, le chef de l'Etat a demandé aux ministres compétents de "parachever la création" de cette fondation en soulignant qu'elle devait "associer des acteurs de la vie quotidienne des Français" et notamment "certains grandes entreprises d'ores et déjà désireuses de s'engager


"Au cours des prochains mois, je compte sur vous pour rassembler ces énergies, ces bonnes volontés au service de la santé de nos concitoyens", a-t-il dit à l'adresse de Valérie Pécresse (Recherche), Xavier Bertrand et Nora Berra (Santé) et du patron de l'Alliance des sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et PDG de l'Inserm, André Syrota.
M. Sarkozy a précisé que cette Fondation n'avait pas vocation à "mettre la main sur qui que ce soit", "à se substituer aux fondations en cours de création dans les universités autonomes", ou encore à "ajouter une couche de complexité à un dispositif que nous voulons au contraire simplifier".
"Il s'agit simplement de fédérer les bonnes volontés et de simplifier le paysage et de remplacer les innombrables groupements d'intérêt scientifique créés au fil des années", a insisté le président.
"Nous avons besoin de cette coopération entre universités et entreprises (...) je suis très heureux, on peut (aujourd'hui) dire ça sans être accusés de marchandisation de l'université ou de l'arrivée du capitalisme dans les universités", s'est réjoui Nicolas Sarkozy.


http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/sciences-du-vivant-sarkozy-veut-une-fondation-de-cooperation-scientifique-10-06-2011-1488621.php

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Donald11

Message Sam 11 Juin 2011 - 1:47 par Donald11

brusyl a écrit:Bien sûr que tu as raison ducky, mais le phénomène ne date pas d'hier ! Ce n'est pas une porte entrebaillée comme tu dis mais un gigantesque appel d'air, une tornade, un ouragan qui depuis 20 ans vide les universités au profit d'écoles privées !!!
Ce que je voulais souligner, c'était la forme publicitaire utilisée : méthode de tenancier de bordels, en gros, pour être un peu plus vulgaire, avec ticket d'entrée exorbitant. Seuls les possesseurs de portefeuille garni auront l'accès + quelques repêchés triés sur le volet pour servir d'alibi. Bien sur que ce n'est pas nouveau.
Tu sais, je travaille dans le milieu universitaire
Je n'ai pas oublié.
Mais tant qu'il y a une étincelle, il y a l'espérance d'un brasier (citation complète pour les p'tits nouveaux).

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brusyl

Message Mer 8 Juin 2011 - 0:42 par brusyl

ce que tu as fait Jean-Marc ? (que j'aime toujours même s'il me déroute de plus en plus)
... cette simple phrase : Il va en falloir de l'imagination aux universitaires pour contrer cette attaque du grand capital contre l'université de la République que le monde entier nous envie "
je la trouve gratuitement cynique et inutilement agressive.
Je ne comprends pas ce qu'a pu te faire l'université pour que tu la détestes tant. Explique ! argumente au lieu de mordre !
Mais sans doute est-ce le décalage normal entre quelqu'un, moi en cette occurrence qui connait de l'intérieur la situation, qui vit au quotidien la misère croissante de l'université, le détricotage, l'assassinat progammé de ses valeurs d'une éducation accessible à tous et les jugements à l'emporte pièce des gens de l'extérieur qui ont tout compris.
pô grave...

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Message Mar 7 Juin 2011 - 19:15 par Invité

? Qu'est ce que j'ai encore fait??? ;-)

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brusyl

Message Mar 7 Juin 2011 - 19:14 par brusyl

@ jean-marc

Pourquoi tant de haine ?

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Message Mar 7 Juin 2011 - 17:19 par Invité

Eh bien mince alors. Sur le terrain des métiers de l'internet carrément l'initiative.
A dimension européenne et dans le palais Brongniart en plus!

Il va en falloir de l'imagination aux universitaires pour contrer cette attaque du grand capital contre l'université de la République que le monde entier nous envie :)))

Les nouvelles écoles privées ... 2214603806

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Message Mar 7 Juin 2011 - 15:18 par Invité

Ben, comme mon cousin le canard, je me suis posé la question de la médiatisation de cette annonce sans intérêt car le métier n'est pas nouveau et le secteur emploie déjà des milliers de personnes rien que dans ma ville. Connaissant les ambitions de ces 3 investisseurs, je doute fort qu'ils n'aient des visées de retombées très lucratives mais je ne vois pas bien comment si ce n'est en accaparant des subventions publiques. Pour la notoriété, Niels s'est acheté le Monde, pourquoi aurait-il besoin d'un nouveau coup de pub? venant après la messagerie rose, la licence 4G, et free sauf à vouloir constituer une vitrine pour viser un développement à l'international. Sinon, je sèche.


PS: est-il possible que Jean-Marc soit aussi Smala Kelkun dont je retrouve tous les accents? J'aurai donc buggé et me rangerai du coté des anciens: à l'impossible, nul n'est tenu!

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brusyl

Message Mar 7 Juin 2011 - 13:47 par brusyl

Bien sûr que tu as raison ducky, mais le phénomène ne date pas d'hier ! Ce n'est pas une porte entrebaillée comme tu dis mais un gigantesque appel d'air, une tornade, un ouragan qui depuis 20 ans vide les universités au profit d'écoles privées !!!
Cela fut une opération complètement organisée, planifiée : d'une part déconsidérer les formations universitaires aux yeux des français : tous ces professeurs, d'affreux syndicalistes feignasses tout juste bon à se mettre en grève tous les quatre matins parce que accrochés à leurs privilèges comme des moules à leur rocher. Demande un peu autour de toi ce qu'on pense des universités pour voir. Demande-toi quel est le rêve de tout parent : que son bambin entre en classe préparatoire pour intégrer une grande école ou une machine à fric que sont les écoles de commerces où il obtiendra un "bachelor" cela fait tellement plus chic qu'une licence !

D'autre part organiser des formations parallèles, de bonnes petites formations bien pragmatiques, bien reliées au milieu professionnel (adieu la définition de l'éducation nationale comme dispensatrice d'une culture, d'un savoir et bonjour la formation de petits robots bien pointus dans leur toute petite spécialité et parfaits ânes en culture générale, mais aussi formation à l'obéissance, la soumission à la hiérarchie : le patron, l'entreprise, le système

Donc ce n'est pas une école de plus ou de moins qui va changer la donne : le mal est fait et depuis longtemps !

Et c'est bien pire encore ce que tu crois car ce ne sont pas deux systèmes qui s'opposent. C'est au sein même de l'université que ce système à l'anglo saxonne est en train de s'imposer (tape sur Google "processus de Bologne" si tu veux savoir comment et pourquoi) . On voit s'ouvrir chaque année des Masters 2 de plus en plus professionnalisés, de plus en plus chers aussi. On voit arriver les entreprises dans le financement des universités et de leurs labos de recherche (et qui paye commande ! cela implique à moyen terme la fin de la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée celle qui sera le plus vite possible commerciable et rentable. Cela signifie aussi la fin des recherches ne produisant pas immédiatement un profit : par exemple en sciences humaines, en littérature ou en histoire)
Dis toi bien que l'université à 200 euros pour tout le monde c'est fi-ni !!! comme est finie l'égalité entre les diplômes universitaires ! Il y aura 10 universités, les "pôles d'excellences, chouchoutées par l'état et engraissées de ses subventions pour les faire figurer dans le classement international de Shangaï, les autres deviendront de la garderie à futurs chômeurs.

Tu sais, je travaille dans le milieu universitaire : je connais bien ces professeurs, tous aussi impliqués vaillants, formés, compétents, les uns que les autres. Payés un salaire de misère à accumuler à la fois des fonctions d'enseignement, de recherche et de publication et cerise sur le gâteau, des fonctions administratives car les universités sont trop pauvres pour pouvoir s'offrir un personnel administratif qualifié : Ils peuvent être au choix responsable d'année, responsable de formation, directeur de leur département, doyen, vice-doyen, responsables des relations internationales, etc... etc...
Ils analysent tous lucidement cette mutation qui est en train de s'opérer et tentent tout pour préserver la mission de service public de l'université. Leur dernier baroud d'honneur fut leur lutte contre la LRU de sarkozy. Ils se sont mis en grève pour tenter d'expliquer aux français vers quelles dérives allait notre enseignement (ce qui contrairement à ce que les français croient, ne leur était pas arrivé depuis une trentaine d'années : les grèves précédentes avaient été faites par les étudiants et non les professeurs)
Mais la bataille des idées fut perdue : les journaux (le Monde en particulier contre lequel j'ai vraiment une dent depuis cette période là) ont ridiculisé leurs arguments (les moules à leur rocher...).
J'ai mal quand je lis, sur Marianne souvent, mais partout ailleurs aussi, (c'est un mensonge qui a force d'être répété est devenu une vérité pour tout le monde) que la réforme des universités est à mettre à crédit du quinquennat Sarkozy.
C'est le service public de l'enseignement supérieur que l'on a assassiné.

Alors tu vois, mon "bof" tient plus de l'écoeurement, du découragement : une de plus ou une de moins cela ne changera rien, l'université est déjà morte

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Donald11

Message Mar 7 Juin 2011 - 12:41 par Donald11

J'ai posé un regard un peu différent sur cet article. Aujourd'hui, tu as raison, si y'a des couillons qui, etc ..., etc ... Mais j'y vois un pied dans la porte entrebaillée de l'enseignement "d'état" traditionnel. C'est toujours la même histoire de la grenouille qui tourne dans son bocal d'eau qu'on réchauffe peu à peu ... jusqu'à la cuisson complète. Et ce qui est intéressant, c'est le changement dans la communication de cette "création", avec battage médiatique, et le fait que les ministres intéressés applaudissent des deux mains à cette initiative, dont deux des ténors grenouillent (ou ont grenouillé) dans les messageries roses et ont assis leur fortune sur des histoires de cul et la solitude sexuelle d'individus ...
Note quand même que webmaster de meetic, ça doit être plus bandant que webmaster des PFG !!!

Tu me pardonneras volontiers cette expression, mais carnet d'adresse, mon cul ! Faudra que ces webmasters fassent la preuve qu'il y a un retour sur investissement. Au mieux, ils seront logés à la cave entre les chiottes et les archives pour bosser. Pour atteindre les carnets d'adresse dont ils parlent, va falloir qu'ils en montrent, de l'adresse, pour aller les chercher aux sommets de l'entreprise. Avec une promo-canapé, peut-être ?

D'un autre côté, vu le tarif annuel, ils se mettent à l'abri des ghettos colorés du 9-3 !

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brusyl

Message Mar 7 Juin 2011 - 12:22 par brusyl

Boff.. si il y a des couillons qui préfèrent payer 6000 euros par an pour une formation, exactement la même qu'ils paieraient 200 euros à l'université... grand bien leur fasse ! C'est déjà le cas pour les écoles de commerce si chères alors que l'IAE , université donc, propose exactement la même formation , pour les ENSI par rapport aux écoles d'ingénieurs universitaires.

Mais comme le dit (je crois) l'article : l'intérêt de ces formations très chères n'est pas relative à la substance de l'éducation que l'on y dispense mais au carnet d'adresse, au réseau que l'on s'y constitue....

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Donald11

Message Mar 7 Juin 2011 - 11:03 par Donald11

melody vers a écrit:Avoue qu'ils sont à la masse face à cette jeunesse virtuelle
Pas à la masse, à la propagande .... Ne jamais sous-estimé l'ennemi !
Pourquoi en Roumanie ? y font une révolution là-bas aussi ?
réponse 1) pour convenances personnelles comme on dit.
réponse 2) Ca grogne un peu partout, mais les merdias n'en parlent jamais. D'autant que les Roumains, comme chacun peut le découvrir sur TF1 et consorts, sont les nouveaux envahisseurs de l'europe occidentale !!!
D'ailleurs, on se demande bien pourquoi l'entrée dans la CE de ce pays perdu, bourré de roms envahisseurs, voleurs de poules qui plus est, dans nos beaux élevages industriels de France ...
Réponse chez wiki par exemple : La Roumanie possède plusieurs sortes de ressources naturelles : pétrole, gaz naturel, etc ... Enfin quand on dit "possède", c'est pour faire court, car tout ça est rapidement passé dans les mains invisibles des transnationales du secteur. Pour le reste, ils doivent se contenter de véolia et GDF, les pauvres !!!

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Message Mar 7 Juin 2011 - 1:20 par Invité

@Donald 11
C'est toute la problématique de la pérénité du mouvement et de son extension possible. Car faut pas croire que les institutions et les tenants de ce monde vont baisser la culotte devant cette bande d'hurluberlus. Et des moyens, ils n'en manquent pas, eux.
Avoue qu'ils sont à la masse face à cette jeunesse virtuelle =>clique !
Les nouvelles écoles privées ... 532399

Je pars bientôt pour monter une antenne en Roumanie ...
Pourquoi en Roumanie ? y font une révolution là-bas aussi ?

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Donald11

Message Mar 7 Juin 2011 - 0:59 par Donald11

Moi, qui ne suis pas webmaster, je trouve l'idée très originale. Ca va même dans le sens des propos tenus par JM : les jeunes et internet. Il manquait à tout ça, les vieux, les hackers, l'open source et tous les autres. Et là on commence à sentir l'organisation qui s'est mise en place. Reste la question des réseaux (informatiques et téléphoniques), noeud gordien des relations à grandes distances !
Ce peuple espagnol a déjà montré sa fierté auparavant. Aznar s'en souvient encore ! Et aussi sa cohésion lors du conflit irako-américain. Bon, pour ça, nous, nous avions Villepin et Chichi, comme boucliers ...

"Chaque ville devra se mettre en contact avec des programmateurs ou des hackers de confiance. La red tiene que ser libre, que ser nuestra (le Net doit rester libre, il doit nous appartenir)"
C'est toute la problématique de la pérénité du mouvement et de son extension possible. Car faut pas croire que les institutions et les tenants de ce monde vont baisser la culotte devant cette bande d'hurluberlus. Et des moyens, ils n'en manquent pas, eux.

Je pars bientôt pour monter une antenne en Roumanie ...

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Message Mar 7 Juin 2011 - 0:34 par Invité

Donald11 a écrit:[Salut Melody ... Tu veux la Les nouvelles écoles privées ... C06610 ?
Pas taper , on a dit !
Puisqu'on est sur internet voilà comment s'organise le mvt espagnol democratia real ya !
article complet sur owni

Adieu Facebook, Twitter et Google : hola les outils alternatifs

Tonio a beau avoir l’air nonchalant il ne cesse de s’activer sur son ordinateur. Dans les cartons, le développement d’outils web, sous licence libre et open source, pour relier toutes les assemblées entre elles, au niveau local et national, avec les plateformes comme tomalosbarrios, mais aussi au niveau mondial avec la plateforme dédiée Take the Square. En cours de finalisation, un téléphone 100% voIP permettra de se connecter dans le monde entier, gratuitement et d’envoyer des sms en masse. Un skype de la culture libre, dont la béta est déjà prête, et développé avec le logiciel Linux Asterisk qui permet d’installer des centrales téléphoniques. Des listes de discussion et des Pirate-pad pour remplacer respectivement les google ou yahoo groups/documents. Et surtout, un réseau social alternatif et citoyen qui permettra de passer au-dessus de Facebook et Twitter.
Les deux premiers seront utilisés pour la communication extérieure seulement, comme une vitrine. Mais le plus important, les discussions des assemblées, les prises de décisions, les groupes, les comptes rendus, passeront par un autre réseau social, non commercial, du nom de N-1 créé par et pour la communauté de Lorea qu’OWNI avait rencontré au Hackerspace de Toulouse la semaine précédente. N-1 a été développé avec le CMS open source Elgg avec dans l’idée d’avoir toujours ses propres plateformes et de contourner les réseaux sociaux commerciaux, tout en continuant à les utiliser intelligemment. L’idée est de parvenir à une certaine autonomie technologique et que ces outils servent de base à d’autres assemblées dans le monde.

Madrid fourmille d’idées et l’Espagne de hackatons en série. Le premier commence cette semaine à Madrid avec des développeurs de Lorea venus prêter main forte à l’équipe madrilène. Un quatrième hacker, Luca, venu d’un hacklab italien et qui a passé quelque temps à Barcelone, compte s’installer à Madrid dès cet été, “au cœur de la révolution démocratique”.
------------
Qu'en pense notre webmaster préféré ? Le maquis devrait peut-être rejoindre cette plateforme (ben, vu les actions qu'on mène, on risque pas grand chose lol)

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Mister Cyril

Message Lun 6 Juin 2011 - 22:53 par Mister Cyril

Donald11 a écrit:
Mister Cyril a écrit:Vi je suis au courant...mais tout est une marchandise mon bon Monsieur et pis si vous voulez que votre gosse est un bon boulôt hein???

J'en dirai pas plus tellement ces sujets donnent du grain à moudre aux réacts de tout poils! (voir les forums éducations sur Marianne pfffft)
C'était seulement une info !!! Je sais bien que tu sais tout en ce qui concerne l'enseignement !!!

Jamais eu cette prétention, juste un sujet que je préfère éviter Les nouvelles écoles privées ... 840346 mais j'étais au courant désolé!

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Donald11

Message Lun 6 Juin 2011 - 22:31 par Donald11

Mister Cyril a écrit:Vi je suis au courant...mais tout est une marchandise mon bon Monsieur et pis si vous voulez que votre gosse est un bon boulôt hein???

J'en dirai pas plus tellement ces sujets donnent du grain à moudre aux réacts de tout poils! (voir les forums éducations sur Marianne pfffft)
C'était seulement une info !!! Je sais bien que tu sais tout en ce qui concerne l'enseignement !!!

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Donald11

Message Lun 6 Juin 2011 - 22:30 par Donald11

melody vers a écrit:Salut Duck !
t'as des actions chez EEMI pour nous faire la pub de cette école ? lol!
Salut Melody ... Tu veux la Les nouvelles écoles privées ... C06610 ? Je n'ai aucune action, ni chez EEMI, ni ailleurs ...

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Mister Cyril

Message Lun 6 Juin 2011 - 21:30 par Mister Cyril

Vi je suis au courant...mais tout est une marchandise mon bon Monsieur et pis si vous voulez que votre gosse est un bon boulôt hein???

J'en dirai pas plus tellement ces sujets donnent du grain à moudre aux réacts de tout poils! (voir les forums éducations sur Marianne pfffft)

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Message Lun 6 Juin 2011 - 19:31 par Invité

Salut Duck !
t'as des actions chez EEMI pour nous faire la pub de cette école ? lol!

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