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Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga!

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Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! Empty Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga!




Crise en Italie: Berlusconi entre en lice, Monti veut démissionner

Silvio Berlusconi devait commencer ses consultations politiques dimanche pour lancer sa campagne en vue de vaincre aux élections de 2013, un jeu hasardeux, alors qu'un Mario Monti amer a choisi de démissionner après le vote du budget, expliquant qu'il n'avait pas les moyens d'aller de l'avant.
Ainsi la crise qui enflait depuis plusieurs jours est à son comble: la rupture a été consommée en un jour et Silvio Berlusconi occupe à nouveau le terrain.

Selon un communiqué du Quirinal, la présidence de la République, résumant un entretien avec le président Giorgio Napolitano, M. Monti ne juge plus "possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission".

L'ancien commissaire européen, qui a introduit en Italie une rigueur sans précédent, entend d'abord "vérifier" si les forces politiques qui ont soutenu son gouvernement de techniciens depuis fin 2011 sont prêtes à être cohérentes avec leurs engagements, et donc à voter le budget. Il lance au passage un avertissement: un échec à approuver le budget avant le 31 décembre aurait des conséquences très graves pour l'Union européenne et pour l'Italie. Une fois le vote obtenu, M. Monti a la volonté "irrévocable" de remettre sa démission.

Vers des élections anticipées en Italie?
Quelques heures plus tôt, l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, 76 ans, a créé la surprise samedi en annonçant qu'il entendait se présenter comme candidat du centre-droit aux élections législatives de 2013, qui en principe doivent avoir lieu en mars.

"J'entre en scène pour gagner", a assuré le Cavaliere lors d'une déclaration improvisée à l'entrée du centre d'entraînement du Milan AC, son club de football.

M. Berlusconi s'était dit trois jours plus tôt "assailli de demandes" de ses proches pour qu'il sauve une "Italie au bord du précipice", minée par le chômage et l'alourdissement de la fiscalité.

Commentant samedi le soutien loyal apporté depuis un an au cabinet Monti par son parti, le Peuple de la liberté (PDL), dans une alliance obligée et inédite avec le centre-gauche, M. Berlusconi a observé:

"Nous avons fait preuve d'une grande responsabilité et avons soutenu ce gouvernement en cherchant à corriger les mesures qui ne nous convainquaient pas. Mais aussi en affirmant toujours qu'une politique d'austérité sur une économie qui ne croît pas provoque des dommages".

"Tous les chiffres sont moins bons qu'il y a un an", a assuré le magnat de la télévision privée, tout en confirmant que son parti voterait les textes en cours d'examen au Parlement, à commencer par la loi budgétaire.

Le PDL est au bord de la scission entre modérés et aile droite. Un récent sondage de l'Institut SWG le créditait de moins de 14% (13,8%) au prochain scrutin national, alors qu'il avait triomphalement remporté celui de 2008 avec 38%.

M. Berlusconi a annoncé une réunion dimanche du PDL, ainsi que des contacts avec son ex-allié populiste, la Ligue du Nord. Le Cavaliere a encore rejeté les critiques du chef du centre gauche, Pierluigi Bersani, qui l'avait traité d'"irresponsable".

"Bersani a déjà commencé la campagne électorale", a-t-il relevé. M. Bersani a été choisi la semaine dernière comme candidat à l'issue de primaires au sein du Parti démocrate (PD) et les sondages le donnent le vent en poupe.

Les primaires au PD avaient été bien perçues en Italie et à l'étranger, les observateurs faisant la comparaison entre un centre gauche enfin recomposé et un centre droit en pleine déconfiture.

M. Berlusconi n'a pas finalement accepté ce déclin et son éclipse de la scène politique, qu'il a dominée pendant près de vingt ans. Fin octobre encore, le milliardaire, l'air fatigué et tendu par ses condamnations en justice, avait pourtant annoncé qu'il renonçait à se présenter.

Au PDL, aucune personnalité d'envergure ne se détachait. "Il fallait un leader comme un Berlusconi en 1994, mais nous ne l'avons pas trouvé!", a expliqué le Cavaliere, dans une allusion à sa première entrée triomphale en politique, alors sous le signe du renouveau. M. Berlusconi a annoncé vouloir présenter aux élections de "nombreux visages nouveaux", affirmant avoir déjà pris de nombreux contacts dans le monde de l'entreprise, du sport et de l'université.

Le comique Beppe Grillo, chef du mouvement anti-partis "Cinq Stelle" ("Cinq étoiles") lui a répliqué: "Encore toi! Mais nous ne devions plus nous revoir!".

Pour le leader du parti centriste UDC Pier Ferdinando Casini, "les Italiens se sacrifient depuis un an pour éviter un gouffre à la grecque, et voilà que Berlusconi veut nous reporter cinq ans en arrière". En octobre 2011, en pleine crise des marchés européens, le Cavaliere avait dû s'effacer pour permettre au gouvernement de techniciens de M. Monti de parer aux menaces financières contre l'Italie.

Vendredi déjà, les marchés se montraient nerveux, avec une remontée du différentiel des taux obligataires italiens avec ceux de l'Allemagne à 330 points (moins de 300 lundi) et une Bourse de Milan lanterne rouge en Europe (autour de -1%).

Mister Cyril
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Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! :: Commentaires

Mister Cyril

Message Mar 15 Jan 2013 - 21:43 par Mister Cyril

Bein alors si ça te fais du bien il faut surtout pas te géner...ne vois aucune critique de ma part sur ce contre-discours qu'il faudrait multiplier, c'est juste que pour moi ce débat est définitivement plié mais il est exact qu'il faut continuer sans cesse d'argumenter pour expliquer cette traîtrise ou plutôt pour être plus politiquement correct, expliquer le glissement idéologique et sociétal de nos camarades socialistes...la lucha sans cesse et sans répit, c'est notre croix!!!
Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! 572283

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Donald11

Message Mar 15 Jan 2013 - 10:40 par Donald11

Mister Cyril a écrit:Vi je l'avais lu aussi mais pas collé...because rien de très nouveau sous le ciel des socio-traitres...ou les "accords" CFDT/MEDEF...
Bizz les poètes!
Rien de nouveau peut-être, mais un discours qui tranche quelque peu avec les consensus mous qu'on nous rabâche a longueur d'articles ... Et moi, ça me fait du bien aux oreilles, aux yeux et a l’âme ... et de pouvoir confirmer qu'on nous enfume ... Car il est bien difficile de lutter seul contre la propagande orchestrée qui insinue le doute dans les esprits.
Heureusement, vous êtes toujours présent ...

Ils ont voté, et puis après ....

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Mister Cyril

Message Lun 14 Jan 2013 - 19:42 par Mister Cyril

Vi je l'avais lu aussi mais pas collé...because rien de très nouveau sous le ciel des socio-traitres...ou les "accords" CFDT/MEDEF...

Bizz les poètes!

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country skinner

Message Lun 14 Jan 2013 - 12:54 par country skinner

11 janvier 2013 Recueilli par Dominique ALBERTINI

http://www.liberation.fr/economie/2013/01/11/ps-et-ouvriers-on-est-passe-de-l-abandon-au-mepris_873050

La plume est cinglante comme après un amour déçu. «De l'abandon au mépris : comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière», ainsi s'intitule le livre publié jeudi par Bertrand Rothé, professeur d'économie à l'université de Cergy-Pontoise (photo DR). Dans cet ouvrage historico-économique, l'auteur revient sur les «trahisons» du parti à la rose vis-à-vis de ceux auxquels il avait tant promis en 1981, lors de sa première accession au pouvoir sous la Ve République.

Du «tournant de la rigueur», en 1983, à la politique d'austérité actuelle, en passant par les privatisations de Lionel Jospin et la politique de l'euro fort, ce sont trente ans d'histoire politique et sociale de la France qui sont relus à la lumière de cet «abandon». Interview.

Comment se manifeste cette rupture que vous dénoncez ?
En 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Au premier tour, les ouvriers ont plus voté pour lui que pour le communiste Georges Marchais. Pourtant, trois ans plus tard, l’idylle s’achevait avec Laurent Fabius et le tournant de la rigueur. A l'époque, par exemple, le gouvernement affronte déjà l’hostilité des métallos lorrains, car il fait le choix de ne plus avoir d’industrie sidérurgique en France, en supprimant 21 000 emplois dans les usines nationalisées. Il s’agit bien d’un choix politique, car, de son côté, l’Allemagne, avec des coûts similaires, produit aujourd’hui 25% ou 30% de l’acier européen.

Et quel est ce «mépris» dont vous parlez ?
Il est le fait autant du PS que des élites françaises en général. Il consiste à représenter les ouvriers en imbéciles violents, voire racistes. Symptomatique est la désignation du Front national comme «le premier parti ouvrier». Le monde ouvrier, le plus souvent, n’est pas inscrit sur les listes électorales. S’il l’est, il s’abstient, et quand il vote, il vote en majorité à gauche, ensuite seulement à droite et, pour une partie, à l’extrême-droite. Les paysans, les patrons de PME et les employés votent plus FN que les ouvriers. Oublier ces faits témoigne d’une vieille haine de classe, bien visible notamment après la victoire du «Non» au référendum de 2005. Croyez-moi, les ouvriers avaient pourtant bien lu le projet de constitution européenne, surligneur en main !

Justement, dans quelle mesure l’Europe a-t-elle influé sur les changements que vous dénoncez au PS ?
Le PS n’a jamais été une force de résistance face aux progrès du libéralisme porté par l’Union européenne. Au contraire, il a, plus que les autres partis, contribué à ces progrès. Il faut revenir à 1983, où, après le tournant de la rigueur, il doit faire le deuil de son programme originel. L’Europe va faire office de projet de substitution. Sans projet précis à ce sujet, Jacques Delors, ministre de l’Economie puis président de la Commission, est à l'écoute de la «Table ronde européenne», un lobby patronal qui veut renforcer la concurrence pour créer des géants économiques comme aux Etats-Unis et au Japon.

L’Acte unique de 1986 ouvre un âge d’or des fusions-acquisitions. Mais les socialistes ont oublié l’avertissement de Pierre Mendès-France, en 1957, pour qui une telle ouverture appelait d’abord «l'égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du marché commun». Au début des années 2000, on a ainsi intégré à l’UE les pays de l’Est, dont certains affichaient un salaire minimum inférieur à 200 euros.

Mais historiquement, le PS a-t-il jamais été le parti de la classe ouvrière ?
Il a longtemps eu à disputer ce rôle au Parti communiste. Ce n’est donc pas systématique, mais il l’a été dans certaines régions, le Nord par exemple. Comme le disait une candidate écologiste, à Hénin-Beaumont, «même un chien avec un chapeau PS serait sûr d'être élu». Dans certains villages ouvriers, tout le monde on presque vote ou votait socialiste. Mais attention, de larges pans de la classe ouvrières étaient aussi acquis aux gaullistes ou aux chrétiens-démocrates.

A partir des années 1980, en revanche, les socialistes ont abandonné cette catégorie sociale pour se consacrer à la défense des minorités ethniques. Et pas de tous les immigrés, pas des vieux par exemples : des jeunes immigrés, sous la devise un brin condescendante «Touche pas à mon pote». C'est médiatique, ça passe bien, ça fait festif. D'ailleurs, le travail est alors invité à devenir une fête. Et en Lorraine, Jacques Chérèque, le père de François, délégué pour le redéploiement industriel, propose de remplacer les aciéries par un parc d'attraction sur le thème des Schrtroumpfs.

Cette classe ouvrière est-elle toujours une réalité aujourd’hui ?
Au juste, il n’y a jamais eu de classe ouvrière absolument homogène, il vaudrait mieux parler de monde ouvrier. Mais il est absolument faux d’affirmer que celui-ci soit en voie de disparition. En 2003, Aurélie Filipetti, aujourd’hui ministre de la Culture, écrivait un roman intitulé : «Les derniers jours de la classe ouvrière». Alors qu'à l'époque, celle-ci était encore le premier groupe social de France ! Bien sûr, les effectifs vont diminuant, et les ouvriers sont désormais éclatés en de multiples catégories et statuts, notamment depuis l’essor de l’intérim.

Mais je crois que, si cette catégorie a perdu de son homogénéité, c’est aussi parce que le discours qui la constituait est lui-même en déclin. On n’existe qu'à travers le regard des autres. Or, le monde intellectuel a abandonné la classe ouvrière. Des économistes comme Philippe Cohen, des sociologues comme Alain Touraine, font l'éloge de la société post-industrielle, d’une France qui ressemblerait à un grand musée. A la télévision, on ne montre jamais les ouvriers qu’en bloqueurs de route ou en vandales.

Espérez-vous encore une «rémission ouvrièriste» de la part du PS ?
Rien n’est perdu, car il y existe encore un courant qui se souvient que les ouvriers ont des attentes vis-à-vis de ce parti : un Henri Emmanuelli, par exemple, peut-être un Montebourg, si ce dernier n’est pas entouré de gens qui lui sont imposés, comme c’est le cas actuellement dans son ministère.

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Donald11

Message Lun 14 Jan 2013 - 10:25 par Donald11

A propos d'ouvriers et de prolos, dans la dernière édition du canard enchainé (que je reçois ici le vendredi au plus tôt), il y a un article de Frédéric Pagès intitulé "L'ouvrier, ce Schtroumpf" (page 6) a propos d'un essai de Bertrand Rothé (agrégé d'économie et chroniqueur à Marianne) sorti il y a quelques jours et dont le titre est "De l'abandon au mépris : comment le PS a tourne le dos a la classe ouvrière".
Je vais me remettre a la lecture.

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Mister Cyril

Message Mer 2 Jan 2013 - 22:59 par Mister Cyril

country skinner a écrit:Poussinet tu devrais aller pousser la porte de ta section locale)


moua moua je ne suis pas encore près à gagner le côté noir de la force maître Ratounet...mais je progresse Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! 840346

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country skinner

Message Mer 2 Jan 2013 - 13:51 par country skinner

A propos du caractère collaborationniste des syndicats, le refus de Tardi de la légion d'honneur aujourd'hui m'a rappelé les paroles des "Nouveaux Partisans" de Dominique Grange, sa compagne (ironie subtile : elle milite maintenant au sein de la CNT - Poussinet tu devrais aller pousser la porte de ta section locale)

Et vous les gardes-chiourmes de la classe ouvrière
Vous sucrer sur not’ dos, ça ne vous gêne pas
Vos permanents larbins nous conseillent la belote
Et parlent en notre nom au bureau du patron
Votez, manipulez, recommencez Grenelle
Vous ne nous tromperez pas, maintenant ça marche plus
Il n’y a que deux camps, vous n’êtes plus du nôtre
À tous les collabos, nous on fera la guerre

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Donald11

Message Dim 23 Déc 2012 - 18:40 par Donald11

Mister Cyril a écrit:Ah le fameux débat sur les classes sociales et le prolétariat!
Ben je vois pas ou est le débat ! L'aristocratie est toujours présente, la bourgeoisie n'a guère changé, et puis le peuple, conglomérat hétéroclite incluant fonctionnaires, ouvriers, retraités, stropiats, SDF, etc ... Si les prolos antiques ont disparu (encore que nos immigrés pourraient entrer dans la catégorie), l'ouvrier existe toujours au XXI eme siècle. Remarque que c'est aussi un peu l’immigré qui s'y colle !!!
Je pense aussi mon palmipède que tu fais une petite confusion entre travailleur manuel et travailleur, c'est à dire celui qui ne vit que de sa force de travail (sans posséder les outils et moyens de production mais ça ratounet l'a bien développé!). Donc le fonctionnaire n'est effectivement pas un ouvrier-manuel (excepté quelques baffes que j'envoie dans la figure des sales gosses...) mais pour la plupart vivant essentiellement de leur traitement (c'est vrai que l'année dernière j'avais perçu 88 euros d'intérêts sur mon livret A; véridique!).
Non pas de confusion. Seulement repris la definition de prolétaire ...
mais j'aspire à un Etat fort capable de s'opposer aux intérêts des classes financières et au vue des rapports de force
Ton optimisme fait plaisir a voir. Vu qu'il a perdu la main, l’état fait de la com avec l'aide de TF1 ...

Voila quelques réflexions rapidement jetées en pâture ... Bizzz mon poussin, dulcinée m'appelle ...

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Mister Cyril

Message Dim 23 Déc 2012 - 13:28 par Mister Cyril

@métèque

Tiens mon métèque je sais que c'est puéril mais si tu repasses regarde Kane Rosebud 84, ça m'a rappellé l'époque où on faisait la chasse aux Trools; puéril mais ça m'a bien fait rire moua moua

http://www.marianne.net/Cahuzac-Depardieu-Lagardere-et-les-pauvres_a225178.html?com#comments

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Donald11

Message Dim 23 Déc 2012 - 12:36 par Donald11

Mister Cyril a écrit:@canard
Bon bein je t'ai écrit un moyen mot+des voeux de fêtes???
Pas vu? Pas compris? Pas envie de répondre?
Il y a toujours quelque chose qui m'a gêné dans ce mode de comm!

Bizz toujours!
Mille excuses, mais je ne suis guère venu sur le net depuis vendredi accaparé par dulcinée ... Promis, je viendrai te répondre ...
Bonnes fêtes de fin d’année a tous puisque la fin du monde nous a épargné ...
Bizzz de Dacie ...

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Mister Cyril

Message Sam 22 Déc 2012 - 12:09 par Mister Cyril

country skinner a écrit:
je ne m'interresse pas aux dirigeants syndicaux, même locaux, qui sont effectivement là pour tenir les troupes mais au vivier d'éléments révolutionnaires qu'ils peuvent représenter dans certains contextes historiques
Absolument d'accord poussinet. A la condition de maintenir en permanence une réflexion critique sur sa praxis syndicale individuelle et ses implications idéologiques. Comme lorsque j'entends certaines revendications syndicales du genre "travailler plus pour gagner plus"...

Bein vi mon ratounet sans bonne réflexion idéologique il n'y a que des combats vains qui se terminent en général par des réflexions genre, si tu n'es pas content tu n'as qu'à l'exprimer avec ton bulletin de vote ou "in fine" on n'a pas d'autres choix que de voter socialo...mais j'aime juste mettre un bémol aussi sur les théories déconnectées (j'emploie pas les termes de réalités hein?) car le terrain permet quand même de tâter le poul "des bases" et ça fait souvent peu plaisir; alors je ne suis ni Sartre, immortalisé sur sa poubelle en train de produire un discours sybillin à des ouvriers plutôt circonspects, ni un maoïste près à se sacrifier "à la fabrique" pour conscientiser les masses...bémol qui traduit une certaine lassitude des intellos du net genre Marianne qui regardent de toutes façons passer les trains en se regardant le nombril...

Bizz mon anr des Alpes!

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country skinner

Message Sam 22 Déc 2012 - 9:25 par country skinner

je ne m'interresse pas aux dirigeants syndicaux, même locaux, qui sont effectivement là pour tenir les troupes mais au vivier d'éléments révolutionnaires qu'ils peuvent représenter dans certains contextes historiques
Absolument d'accord poussinet. A la condition de maintenir en permanence une réflexion critique sur sa praxis syndicale individuelle et ses implications idéologiques. Comme lorsque j'entends certaines revendications syndicales du genre "travailler plus pour gagner plus"...

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Mister Cyril

Message Ven 21 Déc 2012 - 21:47 par Mister Cyril

@canard
Bon bein je t'ai écrit un moyen mot+des voeux de fêtes???
Pas vu? Pas compris? Pas envie de répondre?
Il y a toujours quelque chose qui m'a gêné dans ce mode de comm!

Bizz toujours!

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Mister Cyril

Message Ven 21 Déc 2012 - 21:44 par Mister Cyril

Vi article intéressant mon Country (pour ce que j'en ais compris)...ça rappelle un peu aussi l'hégémonie gramscienne et donc enfonce un peu des portes ouvertes quand tu dis que les syndicats deviennent des appareils idéologiques d'Etats...comme d'autres en RDA ou Chine!
Encore une fois je ne m'interresse pas aux dirigeants syndicaux, même locaux, qui sont effectivement là pour tenir les troupes mais au vivier d'éléments révolutionnaires qu'ils peuvent représenter dans certains contextes historiques; c'est aussi le lien entre la théorie philosophique et l'organisationnel! Défiance envers les appareils constitués, confiance dans les luttes sociales!

Bizz mon ratounet, tout plein de téquilla pour Noël!

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country skinner

Message Jeu 20 Déc 2012 - 8:45 par country skinner

je ne perçois pas les syndicats comme des appareils d'Etat
Appareil idéologique d'Etat, mon poussin, concept althusserien, la nuance est importante.

Aucune classe ne peut durablement détenir le pouvoir d'État sans exercer en même temps son hégémonie sur et dans les Appareils idéologiques d'État [...] Si les Appareils idéologiques d'Etat « fonctionnent » de façon massivement prévalente à l'idéologie, ce qui unifie leur diversité, c'est ce fonctionnement même, dans la mesure où l'idéologie à laquelle ils fonctionnent est toujours en fait unifiée, malgré sa diversité et ses. contradictions, sous l'idéologie dominante, qui est celle de « la classe dominante ». Si nous voulons bien considérer que dans le principe la « classe dominante détient le pouvoir d'État (sous une forme franche, ou le plus souvent, par le moyen d'alliances de classes ou de fractions de classes), et dispose donc de l'Appareil (répressif) d'État, nous pourrons admettre que la même classe dominante soit active dans les Appareils idéologiques d'État dans la mesure où c'est, en définitive, au travers de ses contradictions mêmes, l'idéologie dominante qui est réalisée dans les Appareils idéologiques d'État.

C'est pourquoi les syndicats sont par nature réformistes et non révolutionnaires, et sensibles aux arguments de l'idéologie dominante

Plus de détail ici :

http://classiques.uqac.ca/contemporains/althusser_louis/ideologie_et_AIE/ideologie_et_AIE_texte.html#ideologie_AIE_III_C

Nota : le chapitre sur la reproduction des forces de production (le travail salarié) est éclairant sur l'extension actuelle du concept de prolétariat

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Mister Cyril

Message Mer 19 Déc 2012 - 18:46 par Mister Cyril

Ah le fameux débat sur les classes sociales et le prolétariat!

Ayant appris que le "proles" était celui qui n'avait que sa progéniture comme richesse puis plus tard sa force de travail, il est évident aujourd'hui que le prolo antique ou l'ouvrier du XIXème siècle ont quasiment disparu. Certains (pas toi mon canard hein) jouent de cette évolution sémantique légitime pour faire un déni de la notion de classe sociale à des fins pas vraiment honnêtes. Je pense aussi mon palmipède que tu fais une petite confusion entre travailleur manuel et travailleur, c'est à dire celui qui ne vit que de sa force de travail (sans posséder les outils et moyens de production mais ça ratounet l'a bien développé!). Donc le fonctionnaire n'est effectivement pas un ouvrier-manuel (excepté quelques baffes que j'envoie dans la figure des sales gosses...) mais pour la plupart vivant essentiellement de leur traitement (c'est vrai que l'année dernière j'avais perçu 88 euros d'intérêts sur mon livret A; véridique!).
Alors aujourd'hui on oppose salariat/boursicoteurs, les 99%/1%...mais le problème posé reste le même malgré les ajustements évolutifs; et se résume encore à la lutte des classes! Bien sûr les classes dites moyennes viennent brouiller toute vision trop manichéenne mais surtout c'est la perte de perception de cette conscience de classe qui s'est délité en particulier dans la société de consommation et la pensée unique. (TINA!)
Un peu différemment de Country, je ne perçois pas les syndicats comme des appareils d'Etat mais plus comme des chiens de garde qui par intérêts et "habitus" refusent de voir le bateau couler. Tiens ce matin vers Versailles j'ai croisé M.Domenach de Marianne dans une belle porsche (et pas le petit modèle); fait-il parti des appareils d'Etat, non, car je le crois à peu près libre-penseur et libre tout court...mais un social-traitre, oui, quand il se fait le porte-voix des "opprimés". Ce sont eux, médias, partis et syndicats dits réformistes qui portent la plus lourde responsabilité dans le délitement de conscience de classe.
Alors bien sûr des concepts comme la dictature du prolétariat a de quoi glacer le sang, mais j'aspire à un Etat fort capable de s'opposer aux intérêts des classes financières et au vue des rapports de force,il est clair que des petites manifs ne font plus frissonner personne. Ils peuvent à loisir planquer leurs dividendes en Suisse, Belgique ou îles parafiscales...à ce sujet au XIXème siècle le prolo faisait peur (dans les années 30 aussi), la peur donc une certaine violence était une des seules armes du prolo; il faut réinstaurer cette peur (même si de nouvelles modalités doivent être trouvées pour affoler M.Marché).

Lors de la dernière discussion que j'ai eu avec Bru sur le chat pour me demander pourquoi je n'allais plus sur Marianne elle m'a demandé d'un air d'auto-censure si le seul but de mes échanges épistolaires étaient de "former" des révolutionnaires et a eu l'air surprise quand j'ai répondu "bein oui". Quand on a décrêté, à tors ou à raison, que nous vivions dans une société inique qui ne pouvait que finir dans un mur (pour ne pas dire un charnier gigantesque) il n'y a pas de "3ème gôche" ou de social-démocratie; les analyses et modalités sont impossibles pour mon modeste cervelet à définir exhaustivement mais le but final est clair!

Voilà mon bon canard un développement un peu moins concis que d'habitude; et j'en profite pour te présenter mes meilleurs voeux pour 2013 et de bonnes fêtes de fin d'année, de cycle, ou de civilisation en compagnie des tiens, de bonnes assiettes bien grasses et quelques bouteilles de cru!

Bizz à tous!

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Donald11

Message Mar 18 Déc 2012 - 13:16 par Donald11

Article poste pas Country sur l'Italie ...
L'arrivée de Monti, un hold up de la Banque Centrale Européenne
Il me semble que nous avons des archives a ce sujet. En tout cas, je ne suis pas très étonné par la situation économique de l'Italie suite aux mesures d’austérité que Monti et ses affidés (mot d'origine italienne) ont mises en place. Grèce bis, en attendant l'Espagne ... et les autres !
A la votre ... Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! 3161539806

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Donald11

Message Mar 18 Déc 2012 - 13:06 par Donald11

Mister Cyril a écrit:
Donald11 a écrit:@ Cyril
Ladite classe (les prolos) existe-t-elle réellement encore aujourd'hui ?
Bein je trouve que tu as répondu toi même à la question...conscience de classe en moins; bizz mon canard je dévelloperai plus tard promis!
Bein oui mais j’espérais avoir ton avis aussi ...
En tout cas, j'aurais fait volontiers prolétaire dans l’antiquité romaine !!!

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Donald11

Message Mar 18 Déc 2012 - 13:00 par Donald11

country skinner a écrit:Non, lorsque seuls les ouvriers étaient salariés, le reste des producteurs étant les artisans, commerçants et industriels. Dans une perspective politique, et non strictement économique, le prolétariat ne dispose que de sa force de travail, et constitue une force révolutionnaire dans la mesure où il n'a rien à perdre que son statut de salarié asservi à son boulot.
Bon, nous sommes au moins d'accord sur le premier point. Sur le deuxième, je pense que la perspective économique prend le pas sur la perspective politique, car, comme je le tambourine quelquefois ici et ailleurs, si les idées, les idéaux et les convictions sont fondamentaux, les préoccupations alimentaires quotidiennes le sont tout autant. Et globalement, quand on passe la journée a ramasser les épluchures dans le fond des poubelles bourgeoises et/ou aristocratiques pour tenter de satisfaire un tant soit peu son estomac, on peut certes avoir des envies de meurtre, mais des envies de révolution, ça reste a prouver ! Je dis ca, mais je n'en sais rien, je n'ai pas connu la faim ...
Avec le développement du tertiaire (et du chômage), on peut sous ce cadre ranger tous les salariés non propriétaires de leur appareil de production (et les chômeurs, les assistés, les immigrés, les femmes au foyer...) Ca fait beaucoup de monde.
Ben non passe que toute cette racaille improductive ne rentre pas dans la définition du prolétaire. Tout ça définit le "peuple", par opposition a la bourgeoisie et a l'aristocratie. Quant aux fonctionnaires, dont on veut se débarrasser car ils bouffent les bénéfices, ce ne sont pas des prolétaires stricto sensu, car ils ne sont pas sources de production puisque attaches a un service de l’état ou d'une administration locale pour rendre les (justement) services aux administrés, c'est a dire a tout le monde, aristocrate, bourgeois ou prolétaire ... sans distinction de race, de couleur et d'odeur.
Toute la responsabilité du potentiel révolutionnaire ? Oui puisque le non-prolétaire est par définition propriétaire des appareils de production donc bénéficiaire de l'accaparement de la plus value : entrepreneurs, commerçants, artisans, financiers, gouvernance d'entreprise... Avoue que c'est une distinction "non morale" et politiquement plus efficace que la navrante opposition "riche-pauvre" dans laquelle se débat le socio-liberalisme.
D'abord, je n'avouerai rien, sauf peut-être sous la torture ! Et donc, fort de la définition du prolétaire et en excluant tous les parasites qui ne sont pas des forces de production, j'en conclue que la révolution doit être faite par les ouvriers et eux seuls. Ce qui est normal puisque eux seuls font face aux propriétaires des outils de production. D'ailleurs, des fonctionnaires qui font gréve, leurs revendications s'adressent bien a l’état ou aux collectivités territoriales, non ? Les forces de production (prolétaires et exploiteurs) ne sont en rien concernées.
Ne possédant pas de moyens de production, je fais partie du prolétariat. Mais ce n'était pas le propos, relis ce que j'ai écrit, ma phrase parlait d'être contre ceux qui méprisent le prolétariat.
Tiens revoilà Guignolito, bunga, bunga! 532399 Dans la notion de prolétariat, il y a une notion de pauvreté ... J'ai pas dit chasteté !!!
Le problème d'internet, c'est que les internautes ne lisent pas, ils survolent le texte. La encore relis ce que j'ai écris, le mépris du prolétariat est "la posture de ceux qui pensent que les pauvres et les "zélites" ne sont pas de la même race..." N'en étant pas, je ne saurais reprendre à mon compte cette "distinction"...
Oui mais on ne parlait pas des pauvres, mais des prolétaires, qui n'en est qu'un sous-ensemble (au sens mathématique du terme), et des propriétaires de forces de production (les usines) que je consens volontiers a inclure dans les "zelites".
Quant aux internautes et a leur capacité a lire, nous en avons eu quelques exemplaires au maquis, et ils sont nombreux sur Marianne ... Mais ce ne sont ni des prolétaires ni des révolutionnaires, mais des "grands esprits" aux idées révolutionnaires dominés par un ego surdimensionné.
Et s'il m'arrive de ne pas comprendre ce que les autres écrivent, ici ou ailleurs, ce n'est certainement pas après un survol de texte !!!

Pour finir, mon père était prolétaire et ma mère fonctionnaire d’état. Je suis donc né a moitie prolétaire. Adulte, je suis devenu prolétaire a plein temps avant de rejoindre la cohorte des fonctionnaires d’état ... par hasard. Ensuite, je n'ai jamais plus été prolétaire, mais je suis resté complétement improductif (au sens économique néolibéral) ! Ne servant a rien, j'ai pu partir en retraite assez tôt. Et j’espère continuer a faire le parasite encore bien des années ....

Bonne semaine cher trader ...

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Mister Cyril

Message Lun 17 Déc 2012 - 23:10 par Mister Cyril

Donald11 a écrit:@ Cyril
Ladite classe (les prolos) existe-t-elle réellement encore aujourd'hui ?


Bein je trouve que tu as répondu toi même à la question...conscience de classe en moins; bizz mon canard je dévelloperai plus tard promis!

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country skinner

Message Lun 17 Déc 2012 - 15:14 par country skinner

Il me semble que les prolétaires étaient représentés par les ouvriers ; je me trompe ?
Non, lorsque seuls les ouvriers étaient salariés, le reste des producteurs étant les artisans, commerçants et industriels. Dans une perspective politique, et non strictement économique, le prolétariat ne dispose que de sa force de travail, et constitue une force révolutionnaire dans la mesure où il n'a rien à perdre que son statut de salarié asservi à son boulot. Avec le développement du tertiaire (et du chomage), on peut sous ce cadre ranger tous les salariés non propriétaires de leur appareil de production (et les chomeurs, les assistés, les immigrés, les femmes au foyer...) Ca fait beaucoup de monde.
toute la responsabilité repose sur les seules épaules du prolo ?
Toute la responsabilité du potentiel révolutionnaire ? Oui puisque le non-prolétaire est par définition propriétaire des appareils de production donc bénéficiaire de l'accaparement de la plus value : entrepreneurs, commerçants, artisans, financiers, gouvernance d'entreprise... Avoue que c'est une distinction "non morale" et politiquement plus efficace que la navrante opposition "riche-pauvre" dans laquelle se débat le socio-liberalisme.
Le camp d'en face, c'est celui des prolos ?
Ne possédant pas de moyens de production, je fais partie du prolétariat. Mais ce n'était pas le propos, relis ce que j'ai écrit, ma phrase parlait d'être contre ceux qui méprisent le prolétariat.
tu opposes zelites a pauvres !!! Je ne te comprends plus très beaucoup
Le problème d'internet, c'est que les internautes ne lisent pas, ils survolent le texte. La encore relis ce que j'ai écris, le mépris du prolétariat est "la posture de ceux qui pensent que les pauvres et les "zélites" ne sont pas de la même race..." N'en étant pas, je ne saurais reprendre à mon compte cette "distinction"...

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Donald11

Message Lun 17 Déc 2012 - 12:55 par Donald11

@ Cyril
Ladite classe (les prolos) existe-t-elle réellement encore aujourd'hui ?
Il me semble que les prolétaires étaient représentés par les ouvriers ; je me trompe ? Que sont devenus les ouvriers aujourd'hui ?

Mais revenons a quelques définitions :
1) prolétaire, nom
Personne qui ne vit que de son salaire et dont le niveau de vie est en général bas (source linternaute)

2) prolétaire / masculin
(Antiquité romaine) Ceux qui formaient la sixième et dernière classe du peuple, et qui, étant fort pauvres et exempts d’impôts, n’étaient utiles à la république que par les enfants qu’ils engendraient.
Les prolétaires étaient exempts d’aller à la guerre.
(Par analogie) (Dans les états modernes) Personne dont les ressources proviennent uniquement de son travail manuel.
Ce sont là les hommes qu’on désigne par le nom de prolétaires, nom qui s’applique en général à tous ceux qui ne possédant absolument rien, vivent du fruit de leur travail quotidien, quel qu’il soit. — (Antide Martin, Nouveau catéchisme républicain, page 9, 1833)
D’autre part, la durée du travail est livrée, au nom de la liberté, à l’arbitraire et à la cupidité de celui dont le Prolétaire dépend pour sa subsistance, et c’est là qu’est le poids de son esclavage! — (Roger Gougenot Des Mousseaux, Des prolétaires: nécessité et moyens d’améliorer leur sort, page 37, 1846) (source wiktionnaire)

3) prolétaire
nom (latin proletarius, de proles, lignée)
Définitions de prolétaire
Personne qui ne peut attendre de ressources que de la rémunération que lui alloue celui auquel il loue ou vend sa force de travail.
Familier. Salarié aux revenus modestes. (Abréviation populaire : prolo.)
Dans la Rome ancienne, citoyen non propriétaire, recensé dans la dernière classe et qui n'était considéré comme utile à l'État que par les enfants qu'il engendrait. (source Larousse)

A suivre ...

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Donald11

Message Lun 17 Déc 2012 - 12:31 par Donald11

country skinner a écrit:Et pourtant elle ne fait qu'exprimer une réalité historique. En période de crise économique, le recours à l'homme providentiel est contagieux. Que les bourgeois réclament un bonaparte pour sauver leurs possessions de la colère populaire, c'est cohérent. Que la petite bourgeoisie et les classes "moyennes" se persuadent que leur sort est lié à celui des possédants marque un manque de lucidité politique bien connu historiquement. Que le prolétariat soit tenté de la même façon, c'est une forme d'aveuglement idéologique de la seule force révolutionnaire, aveuglement qui a toujours annoncé des périodes historiques régressives... "pour le malheur et l'enseignement des hommes" disait Camus.
Tu laisses entendre par la que toute la responsabilité repose sur les seules épaules du prolo ?
Sévère ? Oui surement. Quand le prolétariat trahit son "role historique révolutionnaire" il est sans excuses. Méprisant ? Non, ce serait plutôt la posture de ceux qui pensent que les pauvres et les "zélites" ne sont pas de la même race...
Le rôle du prolétariat, révolutionnaire ou pas, c’était plutôt de finir en chair a canons. Et maintenant tu opposes zelites a pauvres !!! Je ne te comprends plus très beaucoup ...
Moi je suis dans le camp d'en face. Et la lutte a mener se déroulera contre les appareils idéologiques néolibéraux (les partis de la presse et de l'argent) et ceux de l'état, moins visibles et d'autant plus nocifs (la démocratie représentative, le bipartisme, le réformisme syndical)
Le camp d'en face, c'est celui des prolos ? Pour le reste, suis plutôt d'accord mais pas très optimiste. Le politique a déjà perdu la partie. Les appareils idéologiques (néolibéraux ou pas) sont entre les doigts des financiers (comme tu le dis si bien, mon trader préféré) et des "Mittal"urgistes. Mais est-ce bien la une idéologie ?

La bourgeoisie, dont la conscience de classe est très supérieure, par sa plénitude et son intransigeance, à celle du prolétariat, a un intérêt vital à imposer "sa" morale aux classes exploitées." Léon Trotski
Ben oui, mais s'il n'y a encore pas si longtemps, on savait a peu près définir ce qu’étaient la bourgeoisie (petite ou grande), l'aristocratie, et le peuple laborieux, il en va tout autrement aujourd'hui. Les petites boites ont été multipliées en même temps que la société se diversifiait ... Et, on le voit bien avec Mittal, si les prolos franchouillards ne sont pas assez serviles, ben y'a de la main d'oeuvre ailleurs ... Et pour les politiciens ? un bras d'honneur. Leur rôle est désormais de faire avaler des couleuvres aux prolos en démontrant que, bon, ils ont fait ce qu'ils ont pu, mais c'est pas possible ... Et si on faisait du chauffage urbain avec les hauts fourneaux ?

Si la révolution n'est pas pour demain, on attendra après-demain ...

Pfoooouuuuuu !!! Me sent fatigué, la ! Vais faire une 'tite sieste...

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Mister Cyril

Message Dim 16 Déc 2012 - 16:13 par Mister Cyril

country skinner a écrit:
Les préoccupations quotidiennes de base du "prolo" lui laissent-elles le loisir de s'interroger sur le monde qui l'entoure
Il fut un temps ou le prolétariat avait des préoccupations quotidiennes bien plus critiques, ce qui n'a pas empêché le développement d'une conscience de classe et d'universités populaires.
le "prolo", faudrait qu'il ferme sa gueule, qu'il exécute les ordres, et qu'il soit taillable et corvéable a merci, un peu comme en Chine actuellement, et paye en bols de riz ... A quoi bon lui donner une conscience politique.
Tu traduis très précisément l'état d'esprit de ceux qui pensent que la lutte des classes est dépassée et que le role historique du prolétariat est soluble dans la société de consommation - dont nos socio-traitres au pouvoir. C'est sans doute la forme la plus aboutie du mépris du prolétariat. Moi je suis dans le camp d'en face. Et la lutte a mener se déroulera contre les appareils idéologiques néolibéraux (les partis de la presse et de l'argent) et ceux de l'état, moins visibles et d'autant plus nocifs (la démocratie représentative, le bipartisme, le réformisme syndical)


Je continue à trouver ta phrase lapidaire dans le sens où il est facile de condammer d'un trait la dite classe.
Par contre je ne peux que te donner raison quand on compare la conscience de classe avec les ouvriers qui travaillaient 60 heures/semaine et sans congès avec les dits prolos d'aujourd'hui qui pour la plupart ne rêvent (et en possèdent souvent) que d'écran plat et I Phone...pourtant j'essaie de comprendre même si les images de centres commerciaux remplis le dimanche me donne la nausée!
Contre ce consumérisme diffus on ne peut que s'indigner gratuitement mais quant à la lutte contre les appareils d'Etat, contre l'hégémonie culturelle il y a tellement à faire...peut être que certains commenceront à se rebeller vraiment quant ils auront compris qu'ils seront privé de leurs joujous à jamais pour satisfaire les appétits millionnaires des 1%??? Donc pas encore puisque la Rigueur semble savamment dosée pour permettre l'espoir de fin de crise proche avec des prélèvements permettant à chacun de se résoudre à puisser dansl'essentiel (médecine, services publics, démocraite) pour garder le superflu...je sais pas???

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Mister Cyril

Message Dim 16 Déc 2012 - 16:00 par Mister Cyril

country skinner a écrit:Le triste paradoxe de la campagne électorale qui s'annonce en Italie, c'est que Berlusconi, avec son discours eurosceptique, critiquant la soumission italienne aux positions allemandes, s'interrogeant sur l'opportunité de rester dans la zone euro, va poser les bonnes questions, face à un ensemble de centre-droit et de centre-gauche qui va soigneusement les éviter. Vous savez que quelque chose ne va pas dans la politique de votre pays quand un aigrefin comme Berlusconi tient les propos les plus sensés.



C'est le moins que l'on puisse dire...ah les populistes contre les pragmatiques quoi!!!

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