le coin musique
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Re: le coin musique
Tu t'es pas regardé, mon poussinet !!! :12044:Mister Cyril a écrit:Derriére toi méchant volatile... :12063:
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
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Re: le coin musique
Ils sont tous aussi gentils dans le Poitou ?
Donald11- Admin
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Re: le coin musique
Derriére toi méchant volatile... :12063:
Mister Cyril- Nombre de messages : 2391
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Re: le coin musique
Tiens, tiens ! T'es enfin sorti de prison ratounet ?
Manque plus que le poussinet ... et l'équipe sera au complèt !!! Personne ne sait où il se terre le poussin ?
Manque plus que le poussinet ... et l'équipe sera au complèt !!! Personne ne sait où il se terre le poussin ?
Donald11- Admin
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Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Revolution
Un vers particulier de la chanson a fait polémique. Sur le single Revolution, Lennon précise qu'il ne faut pas compter sur lui lorsqu'il est question de violence : « But if you talk about destruction, don't you know that you can count me out. » Par contre, sur la piste de l'album blanc, Revolution 1, la phrase est légèrement différente : « You can count me out... in », autrement dit, « Tu ne peux pas compter sur moi... Tu peux ». Manifestement, son avis évolue entre les deux versions. Il explique : « Il y a eu deux versions de la chanson, mais la gauche underground n'a réagi qu'à celle qui disait count me out. La version originale dit count me in. J'ai fait les deux parce que je n'étais pas sûr. » De fait, Revolution 1 (la piste de l'album) a été enregistrée avant Revolution (le single). Mais, le single étant sorti avant l'album, le public a d'abord découvert la version « ne comptez pas sur moi ».
La réaction ne s'est effectivement pas fait attendre. Le magazine américain Remparts qualifie la chanson de « trahison », et la New Left Review de « lamentable réflexe apeuré petit-bourgeois ».
La réaction ne s'est effectivement pas fait attendre. Le magazine américain Remparts qualifie la chanson de « trahison », et la New Left Review de « lamentable réflexe apeuré petit-bourgeois ».
country skinner- Admin
- Nombre de messages : 2423
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Re: le coin musique
J'ai l'honneur de vous présenter un petit groupe poitevin : "cellule X" et son morceau du moment : "sarkoland"
brusyl- Admin
- Nombre de messages : 3110
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Re: le coin musique
aîe, aîe aîe confondre le castillan avec le catalan la hoooonnnnteeeuuu !!! je me cache....
brusyl- Admin
- Nombre de messages : 3110
Date d'inscription : 17/07/2008
Re: le coin musique
Blasphéme...C'est du catalan... mais je trouve les paroles bien d'actualité
L'ESTACA
L'avi Siset em parlava
De bon matí al portal,
Mentre el sol esperàvem
I els carros vèiem passar.
Siset, que no veus l'estaca
On estem tots lligats ?
Si no podem desfer-nos-en
Mai no podrem caminar !
(refrain)
Si estirem tots, ella caurà
I molt de temps no pot durar :
Segur que tomba, tomba, tomba !
Ben corcada deu ser ja.
Si tu l'estires fort per aquí
I jo l'estiro fort per allà,
Segur que tomba, tomba, tomba
I ens podrem alliberar.
Però, Siset, fa molt temps ja :
Les mans se'm van escorxant,
I quan la força se me'n va
Ella és més ampla i més gran.
Ben cert sé que està podrida
Però és que, Siset, pesa tant
Que a cops la força m'oblida.
Torna'm a dir el teu cant É
L'avi Siset ja no diu res,
Mal vent que se l'emportà,
Ell qui sap cap a quin indret
I jo a sota el portal.
I mentre passen els nous vailets
Estiro el coll per cantar
El darrer cant d'en Siset,
El darrer que em va ensenyar
Traduction française
LE PIEU
Grand-père Siset en parlait ainsi
De bon matin sous le porche
Tandis qu'attendant le soleil
On regardait passer les chariots
Siset, ne vois tu pas le pieu
Où nous sommes tous ligotés ?
Si nous ne pouvons nous en défaire
Jamais nous ne pourrons avancer!
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
Mais Siset ça fait longtemps déjà
Mes mains à vifs sont écorchées!
Et alors que mes forces me quittent
Il est plus large et plus haut.
Bien sur, je sais qu'il est pourri
Mais aussi Siset, il est si lourd
Que parfois les forces me manquent
Rechante moi ta chanson.
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà.
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer.
Grand-père Siset ne dis plus rien
Un mauvais vent l'a emporté
Lui seul sait vers quel lieu
Et moi je reste sous le porche.
Et quand passent d'autres valets
Je lève la tête pour chanter
Le dernier chant de Siset
Le dernier qu'il m'a appris
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
L'ESTACA
L'avi Siset em parlava
De bon matí al portal,
Mentre el sol esperàvem
I els carros vèiem passar.
Siset, que no veus l'estaca
On estem tots lligats ?
Si no podem desfer-nos-en
Mai no podrem caminar !
(refrain)
Si estirem tots, ella caurà
I molt de temps no pot durar :
Segur que tomba, tomba, tomba !
Ben corcada deu ser ja.
Si tu l'estires fort per aquí
I jo l'estiro fort per allà,
Segur que tomba, tomba, tomba
I ens podrem alliberar.
Però, Siset, fa molt temps ja :
Les mans se'm van escorxant,
I quan la força se me'n va
Ella és més ampla i més gran.
Ben cert sé que està podrida
Però és que, Siset, pesa tant
Que a cops la força m'oblida.
Torna'm a dir el teu cant É
L'avi Siset ja no diu res,
Mal vent que se l'emportà,
Ell qui sap cap a quin indret
I jo a sota el portal.
I mentre passen els nous vailets
Estiro el coll per cantar
El darrer cant d'en Siset,
El darrer que em va ensenyar
Traduction française
LE PIEU
Grand-père Siset en parlait ainsi
De bon matin sous le porche
Tandis qu'attendant le soleil
On regardait passer les chariots
Siset, ne vois tu pas le pieu
Où nous sommes tous ligotés ?
Si nous ne pouvons nous en défaire
Jamais nous ne pourrons avancer!
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
Mais Siset ça fait longtemps déjà
Mes mains à vifs sont écorchées!
Et alors que mes forces me quittent
Il est plus large et plus haut.
Bien sur, je sais qu'il est pourri
Mais aussi Siset, il est si lourd
Que parfois les forces me manquent
Rechante moi ta chanson.
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà.
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer.
Grand-père Siset ne dis plus rien
Un mauvais vent l'a emporté
Lui seul sait vers quel lieu
Et moi je reste sous le porche.
Et quand passent d'autres valets
Je lève la tête pour chanter
Le dernier chant de Siset
Le dernier qu'il m'a appris
Si nous tirons tous, il tombera
Cela ne peut durer longtemps
C'est sûr qu'il tombera, tombera, tombera
Bien vermoulu, il doit être déjà
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C'est sûr il tombera, tombera, tombera
Et nous pourrons nous libérer
lahalle- Nombre de messages : 84
Date d'inscription : 23/10/2008
Re: le coin musique
c'est pas moi qui suis repartie sur la musique étrangère c'est Daniel ! (si tu peux mettre les paroles ce serait super, parce que le spingouin je le lis mieux que je le comprends !)
mais j'en profite-lâchement-pour vous glisser cette video :
You say you want a revolution
Tu dis que tu veux une révolution
Well, you know
Et bien tu sais bien que
We all want to change the world
Nous voulons tous changer le monde
You tell me that it's evolution
Tu me dis que c'est l'évolution
Well, you know
Et bien tu sais que
We all want to change the world
nous voulons tous changer le monde
But when you talk about destruction
Mais quand tu me parles de destruction
Don't you know that you can count me out
Tu sais que tu pourra pas compter sur moi
Don't you know it's gonna be all right
Tu sais que tout ira bien
all right, all right
très bien, très bien
You say you got a real solution
Tu me dis que tu as une solution vraie
Well, you know
et bien tu sais
We'd all love to see the plan
Nous voudrions tous en connaitre le plan
You ask me for a contribution
tu me demandes mon aide
Well, you know
et bien tu sais
We're doing what we can
que nous faisons ce que nous pouvons
But when you want money
Mais quand tu demandes de l'argent
for people with minds that hate
pour des gens qui ont la haine
All I can tell is brother you have to wait
tout ce que peux te dire, frère, est que nous ferions mieux d'attendre
Don't you know it's gonna be all right
Ne sais tu pas que tout va devenir très bien
all right, all right
très bien
Ah
You say you'll change the constitution
Tu me dis que vous changerez la constitution
Well, you know
Et bien tu sais,
We all want to change your head
Nous voulons tous changer notre pensée
You tell me it's the institution
Tu me dis que c'est à cause des institutions
Well, you know
et bien tu sais
You better free you mind instead
tu ferais mieux, plutôt , de libérer ton esprit
But if you go carrying pictures of chairman Mao
Mais si tu te ballades avec des photos du président Mao
You ain't going to make it with anyone anyhow
Tu ne pourras pas le faire, avec n'importe qui, ni n'importe quand
Don't you know it's gonna be all right
Ne comprends-tu pas que tout va être bien
all right, all right
très bien, très bien
mais j'en profite-lâchement-pour vous glisser cette video :
You say you want a revolution
Tu dis que tu veux une révolution
Well, you know
Et bien tu sais bien que
We all want to change the world
Nous voulons tous changer le monde
You tell me that it's evolution
Tu me dis que c'est l'évolution
Well, you know
Et bien tu sais que
We all want to change the world
nous voulons tous changer le monde
But when you talk about destruction
Mais quand tu me parles de destruction
Don't you know that you can count me out
Tu sais que tu pourra pas compter sur moi
Don't you know it's gonna be all right
Tu sais que tout ira bien
all right, all right
très bien, très bien
You say you got a real solution
Tu me dis que tu as une solution vraie
Well, you know
et bien tu sais
We'd all love to see the plan
Nous voudrions tous en connaitre le plan
You ask me for a contribution
tu me demandes mon aide
Well, you know
et bien tu sais
We're doing what we can
que nous faisons ce que nous pouvons
But when you want money
Mais quand tu demandes de l'argent
for people with minds that hate
pour des gens qui ont la haine
All I can tell is brother you have to wait
tout ce que peux te dire, frère, est que nous ferions mieux d'attendre
Don't you know it's gonna be all right
Ne sais tu pas que tout va devenir très bien
all right, all right
très bien
Ah
You say you'll change the constitution
Tu me dis que vous changerez la constitution
Well, you know
Et bien tu sais,
We all want to change your head
Nous voulons tous changer notre pensée
You tell me it's the institution
Tu me dis que c'est à cause des institutions
Well, you know
et bien tu sais
You better free you mind instead
tu ferais mieux, plutôt , de libérer ton esprit
But if you go carrying pictures of chairman Mao
Mais si tu te ballades avec des photos du président Mao
You ain't going to make it with anyone anyhow
Tu ne pourras pas le faire, avec n'importe qui, ni n'importe quand
Don't you know it's gonna be all right
Ne comprends-tu pas que tout va être bien
all right, all right
très bien, très bien
brusyl- Admin
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L'homme parle ....
Tiens y'a pas que le déserteur et Béranger dans la vie --------->ici
Donald11- Admin
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Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Boris Vian - le déserteur
http://lhistgeobox.blogspot.com/2009/04/153-boris-vianle-deserteur.html
Boris Vian écrit sa chanson le déserteur en 1954, alors que la contre-offensive française face aux attaques du général Giap, en Indochine, se solde par la défaite de Diên Biên Phu. L'armée française, encerclée dans cette cuvette compte 1500 morts. Pierre Mendès France ouvre donc des négociations afin de mettre un terme à la "sale guerre". Les accords de Genève, signés le 21 juillet 1954, reconnaissent l'indépendance de Vietnam, du Laos et du Cambodge.
Pour autant, la France n'en a pas fini avec les guerres coloniales, puisque la "Toussaint rouge", en cette même année 1954, marque le début de la guerre d'Algérie. Or, à la différence de la guerre d'Indochine qui n'avait concerné que le contingent, le conflit algérien entraîne l'envoi de jeunes appelés. Toutes les familles françaises se trouvent donc directement concernées, de près ou de loin, par le "cancer algérien". La chanson de Boris Vian résume ainsi à merveille la lassitude générale et le sentiment partagé qu'il faut en finir une bonne fois pour toutes avec la fatalité de la guerre. Depuis 1939, les périodes de répits furent en effet bien rares("Depuis que je suis né / J'ai vu mourir mon père / J'ai vu partir mes frères / Et pleurer mes enfants" ).
Le texte de la chanson prend la forme d’une lettre adressée au Président par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation pour aller combattre. L’auteur de la missive explique pourquoi il opte pour la désertion. Au fil du texte, il multiplie les provocations. Il incite ainsi son auditoire à suivre son exemple en refusant d'obéir(" Refusez d'obéir / Refusez de la faire / N'allez pas à la guerre / Refusez de partir "). Il va jusqu'à mettre la plus autorité du pays en face de ses contradictions et place le président face à ses responsabilités ("S'il faut donner son sang / Allez donner le vôtre / Vous êtes bon apôtre / Monsieur le Président ").
Or, par une malencontreuse coïncidence, Mouloudji, auquel Boris Vian propose son texte crée « le Déserteur » le 7 mai 1954, le jour même de la défaite de Diên Biên Phu,
Dans le contexte de l'entre-deux-guerres coloniales, les couplets pacifistes de ce pamphlet antimilitariste provoquent un immense scandale et entraînent rapidement l'interdiction pure et simple de la chanson. Vian mécontente décidément les bien pensants qui avaient été choqués par son roman "j'irai cracher sur vos tombes".
En 1955, Paul Faber, conseiller municipal de Paris, obtient son interdiction de passage sur les ondes. En guise de réponse, Boris Vian écrivit une lettre mémorable qu'il diffusa partout sous forme de lettre ouverte, sous le nom de Lettre ouverte à Monsieur Paul Faber, extraits:
« Ma chanson n'est nullement antimilitariste mais, je le reconnais, violemment procivile. »
« D’ailleurs mourir pour la patrie, c’est fort bien ; encore faut-il ne pas mourir tous – car où serait la patrie ? Ce n’est pas la terre –ce sont les gens, la patrie. Ce ne sont pas les soldats : ce sont les civils que l’on est censé défendre – et les soldats n’ont rien de plus pressé que de redevenir civils, car cela signifie que la guerre est terminée .»
Vian devient une des cibles favorites des associations d'anciens combattants qui multiplient les chahuts lors des concerts de Vian l'année suivante.
Mais, comme souvent, cette censure aboutit à l'effet inverse recherché par les censeur, puisque le bouche-à-oreille fonctionne parfaitement. Elle se diffuse discrètement dans les milieux pacifistes de l'époque.
La jeune radio Europe n° 1 (fondée en 1955), qui tente d'imposer un ton anticonformiste, flaire le bon coup en diffusant la chanson qui devient au cours de la décennie suivante un véritable succès populaire repris par de nombreux interprètes tels Serge Reggiani, Joan Baez ou le trio folk Peter, Paul and Mary. Ces derniers en font un hymne de protestation contre la guerre du Vietnam.
Derrière l'aspect purement pacifiste et antimilitariste de la chanson, "procivile" disait Vian, n'oublions pas que la version initiale était beaucoup plus menaçante puisqu'elle se terminait par ces mots: « Prévenez vos gendarmes / Que j'emporte des armes / Et que je sais tirer… », au lieu de l'habituel « Que je n'aurai pas d'armes / Et qu'ils pourront tirer… ». La signification de la chanson en est profondément transformée. Cette version s'apparente à une véritable insoumission et propose de répondre à la violence par la violence. Finalement, c'est Mouloudji qui convainc Vian de modifier son texte.
Le déserteur (Boris Vian)
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Boris Vian écrit sa chanson le déserteur en 1954, alors que la contre-offensive française face aux attaques du général Giap, en Indochine, se solde par la défaite de Diên Biên Phu. L'armée française, encerclée dans cette cuvette compte 1500 morts. Pierre Mendès France ouvre donc des négociations afin de mettre un terme à la "sale guerre". Les accords de Genève, signés le 21 juillet 1954, reconnaissent l'indépendance de Vietnam, du Laos et du Cambodge.
Pour autant, la France n'en a pas fini avec les guerres coloniales, puisque la "Toussaint rouge", en cette même année 1954, marque le début de la guerre d'Algérie. Or, à la différence de la guerre d'Indochine qui n'avait concerné que le contingent, le conflit algérien entraîne l'envoi de jeunes appelés. Toutes les familles françaises se trouvent donc directement concernées, de près ou de loin, par le "cancer algérien". La chanson de Boris Vian résume ainsi à merveille la lassitude générale et le sentiment partagé qu'il faut en finir une bonne fois pour toutes avec la fatalité de la guerre. Depuis 1939, les périodes de répits furent en effet bien rares("Depuis que je suis né / J'ai vu mourir mon père / J'ai vu partir mes frères / Et pleurer mes enfants" ).
Le texte de la chanson prend la forme d’une lettre adressée au Président par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation pour aller combattre. L’auteur de la missive explique pourquoi il opte pour la désertion. Au fil du texte, il multiplie les provocations. Il incite ainsi son auditoire à suivre son exemple en refusant d'obéir(" Refusez d'obéir / Refusez de la faire / N'allez pas à la guerre / Refusez de partir "). Il va jusqu'à mettre la plus autorité du pays en face de ses contradictions et place le président face à ses responsabilités ("S'il faut donner son sang / Allez donner le vôtre / Vous êtes bon apôtre / Monsieur le Président ").
Or, par une malencontreuse coïncidence, Mouloudji, auquel Boris Vian propose son texte crée « le Déserteur » le 7 mai 1954, le jour même de la défaite de Diên Biên Phu,
Dans le contexte de l'entre-deux-guerres coloniales, les couplets pacifistes de ce pamphlet antimilitariste provoquent un immense scandale et entraînent rapidement l'interdiction pure et simple de la chanson. Vian mécontente décidément les bien pensants qui avaient été choqués par son roman "j'irai cracher sur vos tombes".
En 1955, Paul Faber, conseiller municipal de Paris, obtient son interdiction de passage sur les ondes. En guise de réponse, Boris Vian écrivit une lettre mémorable qu'il diffusa partout sous forme de lettre ouverte, sous le nom de Lettre ouverte à Monsieur Paul Faber, extraits:
« Ma chanson n'est nullement antimilitariste mais, je le reconnais, violemment procivile. »
« D’ailleurs mourir pour la patrie, c’est fort bien ; encore faut-il ne pas mourir tous – car où serait la patrie ? Ce n’est pas la terre –ce sont les gens, la patrie. Ce ne sont pas les soldats : ce sont les civils que l’on est censé défendre – et les soldats n’ont rien de plus pressé que de redevenir civils, car cela signifie que la guerre est terminée .»
Vian devient une des cibles favorites des associations d'anciens combattants qui multiplient les chahuts lors des concerts de Vian l'année suivante.
Mais, comme souvent, cette censure aboutit à l'effet inverse recherché par les censeur, puisque le bouche-à-oreille fonctionne parfaitement. Elle se diffuse discrètement dans les milieux pacifistes de l'époque.
La jeune radio Europe n° 1 (fondée en 1955), qui tente d'imposer un ton anticonformiste, flaire le bon coup en diffusant la chanson qui devient au cours de la décennie suivante un véritable succès populaire repris par de nombreux interprètes tels Serge Reggiani, Joan Baez ou le trio folk Peter, Paul and Mary. Ces derniers en font un hymne de protestation contre la guerre du Vietnam.
Derrière l'aspect purement pacifiste et antimilitariste de la chanson, "procivile" disait Vian, n'oublions pas que la version initiale était beaucoup plus menaçante puisqu'elle se terminait par ces mots: « Prévenez vos gendarmes / Que j'emporte des armes / Et que je sais tirer… », au lieu de l'habituel « Que je n'aurai pas d'armes / Et qu'ils pourront tirer… ». La signification de la chanson en est profondément transformée. Cette version s'apparente à une véritable insoumission et propose de répondre à la violence par la violence. Finalement, c'est Mouloudji qui convainc Vian de modifier son texte.
Le déserteur (Boris Vian)
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
country skinner- Admin
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Re: le coin musique
Salut canard, grosse coincidence ou grosse culture de ma part, j'y suis tombé dessus il y a pas 3 semaines dans une "anthologie pour 3ème" livre de ma fille; Francis Blanche^! :058:
Mister Cyril- Nombre de messages : 2391
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Re: le coin musique
Ce n'est pas vraiment une chanson ... Qui de vous en connait l'auteur ?
Ne cherchez pas à lire mon nom sur mes papiers
J'ai lavé mes empreintes et j'ai perdu mon âge
Appelez-moi fumée appelez-moi nuage
Laissez le reste en blanc sans rien me demander
Je n'ai jamais volé que mes instants de chance
Je n'ai jamais tué que le temps qui passait
Mes poches sont percées mais je garde en secret
Le coquillage bleu du fond de mon enfance
Vous n'avez pas le droit de me prendre mes bretelles
Ouvrez-moi cette porte; rendez-moi mes lacets
Je n'ai rien demandé seulement je passais
Si je n'ai pas de nom c'est que nul ne m'appelle
Je suis très bien ainsi laissez-moi m'en aller
Je ne mendiais pas, n'étais même pas îvre
Et s'il faut à tout prix mettre un nom sur vos livres
Appelez-moi nuage appelez-moi fumée
Ne cherchez pas à lire mon nom sur mes papiers
J'ai lavé mes empreintes et j'ai perdu mon âge
Appelez-moi fumée appelez-moi nuage
Laissez le reste en blanc sans rien me demander
Je n'ai jamais volé que mes instants de chance
Je n'ai jamais tué que le temps qui passait
Mes poches sont percées mais je garde en secret
Le coquillage bleu du fond de mon enfance
Vous n'avez pas le droit de me prendre mes bretelles
Ouvrez-moi cette porte; rendez-moi mes lacets
Je n'ai rien demandé seulement je passais
Si je n'ai pas de nom c'est que nul ne m'appelle
Je suis très bien ainsi laissez-moi m'en aller
Je ne mendiais pas, n'étais même pas îvre
Et s'il faut à tout prix mettre un nom sur vos livres
Appelez-moi nuage appelez-moi fumée
Donald11- Admin
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Re: le coin musique
Il a aussi ecrit un texte sur la guerre (La Petite kurde), sur l’avortement (Elle attend son petit) ou la remontée du fascisme (La Bête est revenue). Sortie en 1998, cette chanson contre le Front national lui valut de nombreuses lettres d’insultes (source wikipedia).brusyl a écrit:pas tout à fait d'accord avec ce que tu écris...
Il n'empeche que, a part la cage aux oiseaux (1971), seule sa chanson "Lily" (1977) a connu un beau succes. Les autres textes sont venus bien apres, alors que son succes devenait plus confidentiel.
Et puis j'aime beaucoup cette chanson : Lily.
Donald11- Admin
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Re: le coin musique
Et c'est un registre ou on ne s'attend pas vraiment a l'entendre.
pas tout à fait d'accord avec ce que tu écris...
.la cage aux oiseaux par exemple ?
Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux
Regardez-les s'envoler c'est beau
Les enfants si vous voyez
Des p'tits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté
Un p'tit dé à coudre
Et trois goutt' d'eau dedans
Au d'ssus du perchoir
Un os de seiche tout blanc
Et un petit piaf triste de vivre en prison
Ça met du soleil dans la maison
C'est c' que vous diront
Quelques rentiers vicelards
Des vieux schnocks
Qui n'ont qu' des trous d'air
Dans l' cigare
Une fois dans vot' vie,
Vous qui êtes pas comme eux
Faites un truc qui vous rendra heureux
Si vot' concierge fait cui-cui sur son balcon
Avec ses perruches importées du Japon
Ses canaris jaunes et ses bengalis
A vot' tour faites leur guili-guili
Sournoisement exclamez vous
" Dieu ! quel plumage ! "
Mais chère Madame
On vous demande au 3ème étage
Et dès que la bignole aura l' dos tourné
Même si on doit pas vous l' pardonner
Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux
Regardez les s'envoler, c'est beau
les enfants si vous voyez
Des petits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté
ou encore "riz pilé"
Elle pile le riz
Dans la douceur du soir
A l'heure de l'espoir
Quand les bêtes vont boire
Et le sein fleuri
D'une goutte de lait
Arrose le palais
D'un enfant qui sourit
{Refrain:}
C'est le chant du riz pilé
Riz pilé riz pilé
C'est le chant du riz pilé
Riz pilé
Elle pile le riz
Et son long cou d'ébène
Est luisant de petits
Ruisselets de sa peine
Le geste rythmé
Du pilon en colère
Fait danser son collier
De petits bouts de verre
{au Refrain}
Elle pile le riz
Ici rien n'a changé
Chaque perle de pluie
S'en va aux étrangers
Et pour ses petits
La carangue séchée
Que son bonhomme a pris
Fera quatre bouchées
{au Refrain}
Elle pile le riz
Et il coule de l'eau
Mais ses yeux de Cabri
N'endiguent pas le flot
Elle supportera
Dès le prochain été
Tout le poids de son ventre
A nouveau habillé
{au Refrain}
Elle pile le riz
l'amertume attisée
Quand retentit le cri
Des fillettes excisées
Elle revoit surtout
Ses frères indifférents
Quand s'écoulait le sang
Inondant ses genoux
{au Refrain}
Elle pile le riz
Près des blocs de béton
De la cotonnerie
Ou y'a pas de coton
C'est aux messieurs blancs
Qui soulagent la misère
En tirant l'éléphant
De leur hélicoptère
ou encore ........"vert de colère"
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv'typ's
Qui bousillent la terre,
Cette jolie terre
Que nos pères, nos
grands-pères
Avaient su préserver
Durant des millénaires.
Les rivières écument.
Les usines fument.
Les moutons mang' leurs papas
Changés en granulés.
Les déchets ultimes,
La vach'folle en prime,
Sont un p'tit cadeau du ciel
De nos industriels.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
De Brest aux Maldives,
Vont à la dérive
Des poubell's radio-activ's
Jusqu'au fond des lagunes
Et, mêm' sans tapage,
Des maires de village
En enterr' dans leur commun'
Pour faire entrer des thunes.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Les blés, les patates
Sont bourrés d'nitrates.
On shoote aussi bien les veaux
Qu' les champions haut-niveau.
On s'fait des tartines
Au beurr' de dioxine.
En voiture, on a l' point vert
Pour doser nos cancers.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Sous la couch' d'ozone,
L'oxyd' de carbone
Tue nos forêts si précieus's
Autant qu'les tronçonneus's.
L'air pur s'amenuise.
Nos sources s'épuisent
Mais colorants, salmonelloses
Nous font la vie en rose.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Pour qu'y ait pas d'panique,
Leurs poisons transgéniques,
Ils les nomment "sciences de la vie"
Ou "biotechnologies".
Leur's gènes font la nique
Aux antibiotiques.
Pour guérir nos infections,
Faudra d'l'inspiration.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Tous les ans, bonhomme,
Sept milliards de tonnes
De gaz mortel CO2
S'envolent dans les cieux.
L'effet d'serr'menace.
Ça fait fond' les glaces.
La mer mont' : c'est sans danger,
Y aura qu'à éponger.
(Refrain)
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Il y a ceux qui chantent
La chanson du profit
Contre tous ceux qui aiment
La chanson de la vie[
brusyl- Admin
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Date d'inscription : 17/07/2008
Re: le coin musique
Et meme que je prefere cette version-ci :
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 72
Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Re: le coin musique
Je crois que celle-ci est une des plus belles chansons protestataires, sinon la plus belle. D'autant plus belle que l'auteur est plutot repertorie dans les chanteurs rigolos ou rigolards. Et c'est un registre ou on ne s'attend pas vraiment a l'entendre. Pourtant, il n'y a pas eu de contestation sur celui qui a ecrit ce tres beau texte, donne parfois en pature aux potaches comme devoir surveille ... pour une chanson engagee... Je suis certain que vous la connaissez deja.
Pour l'ecouter, meme si la prise de son n'est pas parfaite :
Et le texte en prime :
Lily
by Pierre Perret
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Pour l'ecouter, meme si la prise de son n'est pas parfaite :
Et le texte en prime :
Lily
by Pierre Perret
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 72
Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Re: le coin musique
brusyl a écrit:à jeannot
merci, je la connaissais mais cela m'a fait plaisir de la réécouter....
à lire et à écouter sans limitations, sans pondération......
Sans rien... J'oserai dire si je n'étais pas aussi pudique, il y a aussi celui-ci qui ne paye pas de mine mais qui vaut son pesant d'or.
https://www.dailymotion.com/relevance/search/dutronc/video/x4z7qp_jacques-dutronc-merde-in-france_auto
Encore un qui a dit la vérité pour les autres mais qui en a profité, on peut toutefois lui concéder qu'il se sera sacrifié à la vie de "moine" (pas comme Claude), lui aura choisit une vie auprès de ses nouveaux Corsicon-citoyens... Après tout, chacun choisit son monastère suivant la vision qu'il peut avoir de la croix !
Invité- Invité
Re: le coin musique
à jeannot
merci, je la connaissais mais cela m'a fait plaisir de la réécouter....
à lire et à écouter sans limitations, sans pondération......
merci, je la connaissais mais cela m'a fait plaisir de la réécouter....
à lire et à écouter sans limitations, sans pondération......
brusyl- Admin
- Nombre de messages : 3110
Date d'inscription : 17/07/2008
Re: le coin musique
brusyl a écrit:C'est un jeu de piste que tu me proposes ? j'aime jouer !!!
Donne moi un indice de plus .... ma question du jour : on trouve la réponse sur Internet ?
Il n'y a pas besoin de l' Internet pour ça, Schmoll aura été réformé parce qu'il connaissait des copains qui connaissaient des copains qui ont vu l'ours... C'est donc un anti-conformiste par définition !
J'en profite pour proposer la vidéo ci-dessous, la plus engagée à ma connaissance en l'état immédiat de l'actualité, qui m'est revenue à l'esprit suite à un post sur Marianne où l'auteur concluait par "Voleurs de poules, voleurs de foule". J'ai tout de suite pensé à notre meilleur ancien journaliste spécialisé dans les paradis fiscaux et autres conséquences du capitalisme.
Je vous laisse juges :
https://www.dailymotion.com/relevance/search/denis+robert/video/x4785j_denis-robert-clearstream-voleurs-de_politics
PS : A consommer avec prolifération (j'ai baillonné modération qui s'insurgeait... Tiens, et celle-ci ! Tu la veux avec ou sans modération ?), c'est bon, je l'ai à l'oeil, vous pouvez regarder à vous en faire péter la rétine mais surtout à écouter!
Bises.
Invité- Invité
Re: le coin musique
brusyl a écrit:j'en veux d'autres, j'en veux d'autres ......
Et avec l'accordeon .... pour Ratounet ...
Quand la reine est venue chez nous ...
Vive les souliers a clous ...
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 72
Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
Re: le coin musique
Le "Manifeste" est sorti en .... 1977 !!!
Donald11- Admin
- Nombre de messages : 2693
Date d'inscription : 19/07/2008
Age : 72
Localisation : Sud ouest (magret et foie gras)
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